It was always only you PV Koleyla

L'ivresse encore et toujours du spring break. Je me demande encore comment je peux être encore en vie au vu des litres d'alcool que j'ai pu ingurgité durant tous ces jours. Pourtant j'ai encore la force de remettre ça tous les soirs, de vider des bouteilles, de danser jusqu'au bout de la nuit et de me retrouver dans une chambre qui parfois n'est même pas la mienne. Je profite de ce paradis de luxure tant qu'il en est encore temps car bientôt il faudra retourner à Harvard, plancher sur des examens alors que j'ai strictement rien foutu cette année et puis il y aussi tous les problèmes à côté et ma relation qui me mène je ne sais où. A vrai dire je suis perdue alors je me laisse aller comme toujours. Je sais que ce n'est pas bon de jouer avec mes vieux démons, et surtout que je me permet d'oublier de prendre mes médicaments contre la dépression étant donné ma consommation excessive d'alcool ces temps-ci. Il est donc guère étant donné de me trouver ce soir dans une boîte de nuit de la ville, une bouteille à la main, dansant sur le dance floor. Un inconnu vient se coller à moi, je ne le repousse pas au contraire, il me murmure à l'oreille qu'il a de la bonne marchandise pour moi si je le désire. La drogue c'est pas mon truc, jamais essayé, je me contente de l'alcool et des clopes mais après tout pourquoi ne pas tenter, on est là pour ça non. Braver les interdits ne me fait pas peur et puis à vrai dire il n'y en a pas au spring break. Je le suivais donc alors qu'il me menait vers le fin fond de l'établissement pour en sortir par derrière. Dans une petite ruelle sombre, je m'apprêtais à sortir les billets de ma poche mais il m'attrapa les mains sans que je ne puisse me débattre. Il avait bien trop de force pour que je puisse opposer une quelconque résistance. Je me mit donc à crier mais celui ci plaqua ma main sur ma bouche. L'alcool que j'avais dans le sang ne m'aidait pas pour me défendre. Je ne pouvais donc que subir même sa main qui caressait sa cuisse, passant sous ma robe. Je tremblais de peur et je n'avais que mes yeux pour pleurer.

J'essayais de profiter un maximum du Spring Break, après tout ce n'était qu'une fois par an, j'étais libre, de mes choix, libre de mes actions et même si je n'avais pas tous les soirs l'idée de faire la fête, je comptais bien la faire au moins ce soir la à fond, j'avais envie de m'éclater avant de reprendre les cours, avec mes conneries, avec Keyla et tout nos problèmes de couple, je n'avais pas beaucoup bossé, même pas du tout à vrai dire, j'étais resté au moins un mois en autarcie complète dans la chambre que j'habitais à Winthrop House avec Wyatt qui avait essayé tant bien que mal de me bouger après son séjour à l’hôpital. Et c'est vrai qu'en y repensant j'étais pas vraiment fier de ça non plus ... tout comme le reste. J'avais foiré tout ce qui y'avait de bon dans ma vie, et j'étais vraiment devenu un moins que rien ... je valais plus un sous, j'étais devenu celui que je n'avais voulu être, cet homme qui comme mon père trompé encore et encore sa femme. J'avais l'impression d'être abandonné de tous ... et c'était vraiment la merde en ce moment, mais bref on était dans un coin paradisiaque, j'avais envie de penser à rien ce soir, et je m'étais dirigeais vers une boite de nuit qui se trouvé non loin de l’hôtel, je pense qu'à trois heures du mat' quand j'aurais enfin décidé de rentrer, je pense que je serais content de savoir que l’hôtel se trouvé pas forcément très très loin de la ou je me trouvé, ou autre option possible aussi,  je pourrais aussi m'écrouler sur un trottoir pénard jusqu'au lendemain matin ou ben les gens me prendrait pour un fou, mais en même temps j'étais pas français pour rien, on été tous fous dans notre pays, mais je tenais bien ça aussi de mon père ... enfin ... Il devait être vingt et une heures quand je suis arrivé, il n'y avait pas trop de monde, et l'ambiance à vingt trois heures commencé à peine, j'étais heureux de voir un peu plus de monde, il y avait pas mal de filles et en plus des bombes sur pattes, toutes plus sexy les unes que les autres. Et franchement je me voyais bien rentrer avec l'une d'elles dans ma chambre d’hôtel, pour s'amuser un peu. Mais pour le moment j'avais encore une fois envie de fumer une clope, ça devait faire au moins la sixième fois que je sortais pour en fumer une, il fallait vraiment que je diminue, mais je venais à peine de reprendre et c'était franchement pas facile, pour le moment j'avais la volonté suffisante d'arrêter une nouvelle fois. Dans la pénombre, j'avais bien distinguais un homme ... et peut-être une femme ( en même temps c'est vrai que deux hommes ensemble collés l'un l'autre c'est possible, mais légèrement spécial ) au loin qui semblaient être très proche, j'avais pas franchement réagis après tout ils faisaient ce qu'ils voulaient c'était leur problème et pas le miens, moi j'étais pénard en train de fumer tranquillement, j'avais rien demandé à personne. Jusqu'à ce que j'entend quelques gémissements se face entendre, je pouvais pas resté comme ça sans réagir, ça c'était surement pas par plaisir loin de là, je savais très bien distinguer les deux ... il y avait quelque chose de pas clair dans cette histoire, je m'étais donc approché légèrement pour voir ça de plus près, oui j'étais peut-être parano, on allait surement me prendre pour un voyeur, mais après tout je m'en foutais ce que je voulais c'est avoir la conscience tranquille ou cas ou il se passait quelque chose. C'est quand je finis par distinguer clairement le visage de Keyla que je me suis mis à réagir au quart de tour, le mec la touché, et pour ne pas qu'elle alerte les personnes aux alentours, quoi qu'il y en avait pas tellement à part moi, il avait mit sa main sur sa bouche ... c'était donc ça. Je compris tout de suite qu'il essayait d'abusé d'elle, mon poing avec l'impulsion de mes pas rapide finit par le heurter de pleins foué. Je l'avais franchement pas loupé, et je pense que le mec était quand même bien sonné. Personne ne touché Keyla de la sorte. « Si t'essaye de la toucher encore une fois mec je te jure que t'es mort t'as compris ?!  » avais-je dis d'un ton menaçant et prêt à tout pour protéger la femme qui j'aimais plus que tout au monde.

Je savais qu'un jour ou l'autre il allait arriver ce moment où j'allais encore sombrer. Je ne méritais que le malheur après tout je ne suis pas quelqu'un de bien. J'ai tué mon enfant, j'ai tenté de me venger des tromperies de Kol en lui faisant mal, seule solution que j'ai trouvé pour éviter de m'ouvrir les veines à nouveau. Ma vie n'est qu'un lot de mauvaises décisions et ce soir c'est celle de trop. Je peux pas revenir en arrière dire non à ce mec alors qu'il m'a piégé contre ce mur, m'empêchant de parler, et s'autorisant lui même à découvrir mon corps. Je suis peut être tombé dans le lit d'inconnus sans dire non et surtout ces derniers jours mais là c'est un tout autre cas, c'est pas normal, je veux pas, il me fait mal autant physiquement que psychologiquement. J'ai envie de pleurer mais je suis tellement pétrifiée que les larmes ne coulent même pas. Mon coeur ralentit, je ne sais plus quoi penser. C'est ça que j'ai gagné en buvant à en devenir si naïve au point de me faire alpaguer par un mec pas net qui ne doit visiblement pas penser qu'il est en train de briser une vie déjà bien difficile à supporter. L'odeur d'alcool émanant de cet homme me donne envie de vomir tout comme sa main qui a maintenant atteint mes sous vêtements. Je sens mon coeur arrêter de battre un instant et pourtant l'horreur ne fait que commencer. Je suis impuissante face à celle-ci, je ne peux rien faire. J'ai beau me montrer forte à l'extérieur, je suis bien plus faible qu'il n'y paraît. Je ferme les yeux, car je ne veux plus voir son visage une seconde de plus et même comme ça je ne vois que souffrance. Puis un bruit sourd, je sursaute. Je ne sens plus ses mains sales sur moi." Si t'essaye de la toucher encore une fois mec je te jure que t'es mort t'as compris ?! " A cette voix mes yeux s'ouvrent à nouveau. Il est là. Comment ? Je ne sais pas. L'inconnu à terre, du sang coulant sur son visage, il ne faut pas longtemps pour faire le rapprochement. Je reste cependant tétanisée les mains tremblantes, j'ai soudainement froid malgré la chaleur ambiante." Kol ... " Ma voix est chancelante elle aussi, je ne sais pas quoi dire, en fait j'ai honte, honte de moi. C'est de ma faute, tout est de ma faute, je m'inflige ce propre malheur qui me consume peu à peu. Pourquoi ? J'ai sans aucun doute la réponse en face de moi. Ca a toujours été lui ou rien. Le seul qui sait comment me sauver. Aujourd'hui n'est pas la première fois.

La voir ici dans la pénombre avec un mec, qui la touché, surtout comme il le faisait, ce sourire qui se voyait même dans le noir, son attitude, tout son corps, et ce visage pétrifié qu'elle avait à côté de cette scène répugnante et insoutenable à mes yeux ... je me devais tout simplement d'agir, et même si ça aurait été quelqu'un d'autre j'aurais fait tout simplement la même chose car ce mec était tout simplement dégueulasse, il méritait mon poing dans sa figure de déganté. Malgré tout si ça aurait une autre femme j'aurais laissé courir, j'aurais juste pensé à la secourir elle, l’emmener loin de ce cauchemar ... mais lui, il l'avait touché de ses mains salles, et il devait payé de prix fort pour ça. Je lui avais mit une droite, il était atterrit au sol. Je n'avais même pas entendu cette voix si douce, si merveilleuse qui avait su prononcer mon prénom. Non j'étais bien trop en colère contre cet homme, je bouillonnais de l'intérieur littéralement, il fallait qu'il paye, c'était à ça que je pensais en bouche, à ce qu'il avait pu lui faire, ce qu'elle avait enduré ... pendant que moi j'étais en train de fumer ma clope tranquillement. Je profitais de cette position de faiblesse de sa part, pour lui foutre des coups de pieds dans de ventre, la ou mon pied tapé tout simplement, je m'en foutais qu'il souffre, je m'en foutais de ses gémissements de douleur, fallait que lui aussi ai mal. Je pouvais pas laissé passé ça comme ça. Je m'acharnais sur lui, sans un mots, sans un seule soupir, je m'en foutais de ce qu'il y avait autour, y'avait que ce connard qui comptait pour le moment. Peut-être que je me défoulais pas simplement à cause du mal qu'il avait pu faire à Keyla, et j'essayais tant bien mal d'expulser tout ça, toute cette souffrance qui me rongée complètement de l'intérieur. Fallait pas que je parle, sinon j'allais me montrer trop humain à ses yeux ... il fallait que je me taise, il fallait qu'il se torde en boule pour pas qu'il puisse regarder mon visage et qu'il me supplie d'arrêter. Je pouvais pas ... je pouvais plus. Et les coups commencé à prendre de plus en plus d’ampleur. Fallait que tout s'expulse et lui il était la ... il était cette mauvaise personne qui avait voulu faire du mal à cette femme que j'aimais à m'en rendre dingue, mais que je détestais aussi tellement au fond de moi que je ne pouvais plus m'arrêter de taper ... fallait que tout ça s'arrête. Je pouvais plus vivre sans elle, plus jamais. Sinon ma vie n'avait plus aucun sens, elle n'avait plus aucune signification, aujourd'hui je n'étais plus rien sans elle, et c'était tellement déstabilisant que j'arrivais parfois à l'évidence que j'aurais préféré que rien ne commence entre nous deux, que rien n'existe, même pas l'amour fou que j'avais et j'ai encore pour elle.

La peur, voilà ce que je ressentais toujours et encore même si je n'avais plus à sentir ses mains vicieuses sur moi. Je savais que je n'avais plus rien à craindre mais c'était plus fort que moi. J'avais frôlé de près de nouvelles blessures, des plaies qu'on ne peut pas réparer d'un coup de baguette magique. Pourquoi fallait-il toujours que le malheur s'abatte sur moi, que je vive les pires choses qui soient dans son monde. Cette agression aurait pu être la goutte faisant déborder le vase, si Kol n'était pas intervenu. Je tentais de retrouver ma respiration, je passai ma main sur mon visage, remontée la bretelle de ma robe mais j'avais toujours cette impression d'être sale. Je crois que je ne pourrais pas oublier cet homme avant d'avoir passer des heures sous une douche pour me purifier, me laver de cette honte qu'il a voulu m'infliger. Et les bruits sourds recommencèrent, je relevais la tête voyant Kol s'acharnait sur mon agresseur déjà à terre depuis quelques secondes. Je le laissais faire jusqu'à ce que je me rende compte que ces coups devenaient de plus en plus violents et plus répétitifs tellement que l'homme ne pouvais presque plus bouger sous la douleur. Je connaissais le côté violent de Kol, je savais qu'il pouvait aller loin même envers les personnes qu'ils aimaient alors qu'est ce que cela pouvait être envers ceux qu'il détestait." Kol, s'il te plaît. "  Je ne savais pas s'il m'entendait, certainement pas il devait être trop préoccupé à déverser sa colère dans ses coups. Alors je finis par bouger, à m'avancer vers lui, difficilement car je ne tenais pas très bien sur mes jambes, j'étais encore trop chamboulée mais je devais le faire. Je posai ma main sur son bras." Arrêtes tu vas le tuer. " Il ne pouvait pas il n'avait pas le droit, il finirait dans un trou à rat si on savait qu'il avait tué un homme. Il ne pouvait pas m'abandonner, pas encore, pas une nouvelle fois." Si tu fais ça tu vas ruiner ton avenir... notre avenir. " J'espérais que mes mots le ramèneraient à la raison. Il ne pouvait pas finir comme ça. Je refusais, m'y opposais même.

C'était plus fort que moi, ce côté agressif, violent avait fait son apparition. Je me détestais quand je faisais ça, mais c'était malgré tout une partie de moi que je ne pouvais pas oublié, ni même effacé. Mon corps dans ses moments la déplacé presque ma conscience, ma colère, le seul sentiment que je ressentais dans ce genre de situation était la et elle envahissait mon corps tout entier, je n'arrivais plus à réfléchir, je ne pouvais plus penser. Je devenais un monstre ... complètement, il n'y avait plus rien d'humain en moi quand je faisais ça. L'homme qui était à terre ne bougé même plus tellement mes coups se répété en puissance. Je ne pensais pratiquement plus à Keyla, tellement la colère avait prit le dessus sur toutes les autres émotions possible. Je me dégouttais ... c'était terrible. L’ouïe n'était plus du tout en marche, mon corps n'était plus qu'un tas de nerf, un sac d'os contrôlé par tous ces muscles encore en marche et contracté au maximum, pour avoir la plus grande puissance possible. Jusqu'à que cette main se pose sur mon bras. C'était elle ... cette femme, la femme de ma vie, cette femme qui me rendait heureux comme jamais. « Arrêtes tu vas le tuer. » Je commençais à ralentir mes gestes ... il fallait que je reprenne ce contrôle que j'avais perdu plus tôt. Elle avait rajouté. « Si tu fais ça tu vas ruiner ton avenir... notre avenir. » Elle avait parlé de nous ... c'était nous deux. Elle reparlait de nous ... et c'était ça ... c'était tellement merveilleux à vrai dire, que progressivement je relâché la pression. Jusqu'à cessé complètement les coups que je lui portais. « C'est bon, c'est bon Key'. J'arrête ... j'arrête ! » avais-je dis un peu essoufflé. « Espèce de connard, si t'as encore la force de te lever, je te conseil de te casser et vite ! Sinon je me ferrais un plaisir de t'enterrer. » J'avais envie de le tuer, mais je ne pouvais pas, il fallait que je me contrôle. « Je pouvais pas laissé passer ça ! Il avait pas le droit de te toucher comme ça ! » J'avais tellement besoin d'elle, j'avais tellement besoin de son amour ... c'était la seule qui pouvait me faire chavirer comme ça.

Je ne pouvais pas rester là et le voir tuer cet homme bien qu'il le méritait, moi aussi je le voulais. Il ne pouvait pas devenir un tueur pour moi, quand bien même c'était une preuve d'amour que je ne pouvais renier. Je savais qu'il ne s'arrêtera pas si personne ne lui demandait, c'est bien pour ça que j'avais élevée la voix, que j'avais prononcer ces mots que je ne lui avais pas dis depuis des mois et ce même si mon coeur l'avait toujours pensé. Ses coups se firent moins entendre. Un instant nous restâmes dans le silence avant que Kol n'insulte à nouveau l'homme que j'évitais toujours de regarder. Ma vie, l'estime de moi aurait pu être anéantie à cause de lui, de son esprit pervers, comment je pouvais remercier Kol pour m'avoir sauver la vie pour la troisième fois. Je ne méritais pas son aide après tout le mal que j'avais osé lui infliger et pourtant il était toujours là pour moi malgré que je ne sois plus la même à cause de ses actes." Je pouvais pas laissé passer ça ! Il avait pas le droit de te toucher comme ça ! " De ma main tremblante sur son bras, je le retournai pour faire face à son regard. Je voyais toujours cette rage en lui, je me mordillai la lèvre inférieure. Je croisais les bras autour de ma poitrine et désemparée je m'effondrais en larmes. Je les avais retenu jusque là mais c'était trop." Je... je vais bien. " avouais-je quand bien même c'était loin d'être la vérité. Je ne pouvais rester une seconde plus ici mais je n'avais plus la force de bouger, j'avais même du mal à respirer tant je prenais conscience de la gravité de la situation et surtout le fait que c'était moi qui l'avait cherché. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même. Tout était ma faute, tout était toujours ma faute, je ne commettais que des erreurs.

Pourquoi il avait fait ça ? Lui ? Il ne pouvait pas faire autre chose de sa vie ? C'était trop dur à demander de ne plus avoir des détraqués comme lui partout ou on allait ? Franchement c'était ... désespérant, la vie s'acharné, comme par plaisir. J'avais expulser ma colère sur cet homme, je ne connaissais même pas son visage, même pas son nom, même pas sa vie, je ne connaissais absolument rien de lui ... je voulais juste qu'il comprenne qu'il avait eu tord de faire ça, surtout à Key', que ce n'était pas normal. A l’hôpital j'étais parfois confronté à des malades mentaux, mais je ne connaissais pas pire que ce genre de torture, car oui eux aussi ils étaient malade, et même si ce qu'il faisait était immonde, ils avaient besoin d'aide. Mais ce soir je n'en avais pas la force, alors j'avais agit de façon démesuré, car j'étais comme ça, je jouais jusqu'à l'extrême, même si c'était terriblement dangereux. C'était Keyla d'ailleurs qui m'avait stoppé, je savais très bien que si elle ne serait pas intervenue je serais surement devenus un assassin ce soir, un meurtrier de la pire espèce. Elle m'avait sauvé elle aussi, d'une vie que je ne méritais pas, au fond d'une cellule accompagné de violeurs tout comme cet homme à terre, d’assassins et de tout autre homme de la pire espèce, même les femmes n'en étaient plus vraiment, ce n'étaient que des monstres pour la plupart ... Tout devenait beaucoup plus noir en prison ... tout.  J'avais posé mes mains sur ma bouche, les faisant glissé légèrement, regardant avec frayeur ce carnage que j'avais causé, le sang se rependant par terre ... malgré tout il s'était relevé difficilement et s'était éloigné, sans dire un mot, aussi vite qu'il pouvait, il n'avait plus intérêt à revenir ici. Je pense que j'aurais été capable de le poursuivre ... de l'enfoncé encore plus ... mais je n'en avais pas le droit, je ne pouvais pas abandonner Keyla, surtout ici et dans cet état. Elle avait besoin de moi. « Viens, viens prés de moi ! » Elle tremblait, peut-être de froid ou de peur, je ne le savais pas trop. Je ne savais même pas si elle voudrait m'approcher d'encore de plus près, mes mains tremblées, j'étais encore en colère, pas simplement contre cet homme mais contre le monde entier. C'était tellement dur, de la voir, une nouvelle fois, tremblante elle aussi. Et même si elle n'était qu'à quelques centimètres de moi, j'avais l'impression qu'elle était à des kilomètres. « On va rentrer à l’hôtel, ok ? » Je pense qu'elle avait besoin d'une douche, qu'elle avait besoin de se changer, et d'oublier tout ça.

Mon cerveau ne fonctionnait plus correctement, j'étais vraiment tombée si bas au point de tomber dans les filets d'un homme qui aurait pu m'enlever le peu de fierté et de vertu qu'il me restait. Je me détestais pour le coup, d'être devenue si stupide, de ne plus me reconnaître, d'enchaîner conneries sur conneries. Je me demandais d'ailleurs comment Kol pouvait encore aimer une fille comme moi, alors que je ressemblais plus du tout à celle qu'il avait rencontré, celle qui arrivait encore à apprécier la vie même si elle n'avait pas été tendre avec moi. Il n'aurait peut être pas du me sauver d'ailleurs, peut être que subir une telle horreur m'aurait fait réfléchir, enfin elle m'aurait aussi détruite totalement et on sait tous ce que je peux faire quand je suis au bout du gouffre. Mon corps tremblait de toute part, et je me demandais comme je faisais pour être encore debout. Je me concentrée sur le visage de Kol pour essayer d'éliminer la douleur qui coulait encore en moi. Je ne sourcilla pas quand je vis l'homme déguerpir, il avait eu ce qu'il méritait et je n'avais plus de forces en moi ne serait-ce que pour me venger de lui." Viens, viens prés de moi ! " Je relevais la tête, avalais ma salive, mon coeur recommençait à battre difficilement mais il reprenait gout à la vie. J'avais besoin de lui, je le savais mais j'avais encore si peur de me tromper à nouveau." On va rentrer à l’hôtel, ok ? " Je me mordais la lèvre, fermais les yeux pour faire le vide autour de moi puis les ré ouvrait quelques secondes plus tard. Et enfin je fis un pas en avant mais tellement chamboulée, je tombais à terre telle une loque humaine. J'avais vraiment perdu mes ailes et je n'arrivais plus à voler. Je ne pouvais retenir mes sanglots, et les mèches de mes cheveux se collaient sur mes joues.

C'était véritablement très dur de la voir comme ça, aussi mal en point et aussi malheureuse, je me disais que si je n'avais pas fait le con, si je ne l'avais pas trompé encore une fois nous sourions peut-être encore ensemble tous les deux et rien de cela ne lui serait arrivé, elle n'aurait pas souffert autant qu'elle souffre aujourd'hui par ma faute. Je m'en voulais tellement ... j'étais impardonnable. Mais je savais que rien ne serait plus comme avant entre nous deux, je voulais la rendre à nouveau heureuse comme jamais, la combler de bonheur parce qu'elle le méritait, je voulais qu'elle soit la plus heureuse des femmes, et je voulais enfin construire cette famille que je désirais tant avec elle aujourd'hui. Je ne referais plus jamais ce que j'ai pu faire plus d'une fois, je savais que c'était elle et personne d'autre, j'avais choisis, entre elle et Liz', et ça avait toujours été elle, personne ne pouvait me rendre plus heureux que cette femme extraordinaire. Je l'aimais plus que tout au monde, c'était mon âme sœur et cela à jamais. En lui disant que nous devrions rentrer à l’hôtel, elle s'était tout d'un coup effondrait au sol, en pleurant toutes les larmes de mon corps. Je m'étais avancé en vitesse vers elle, je m'étais accroupie, me mettant alors à sa hauteur. « Key' je vais te porter, laisse toi faire. » Je détestais la voir pleurer, c'était douloureux. J'en voulais à la terre entière, et surtout à moi, c'était plus fort que moi. Je l'avais prit dans mes bras, la soulevant petit à petit. Jusqu'à me mettre debout. « Je t'aime tellement ! » C'était sortie comme ça, comme si nous n'avions jamais été séparé et pourtant ceci avait bel et bien existé.