Découverte - Nicholas et Jasmine

Nicholas, venait de rappeler que le bus allait arriver. Je vérifiais cela et effectivement c'était bien le cas. Nous étions donc obligé de courir si nous voulions avoir une chance de l'avoir. Quand nous arrivions sur place, le bus redémarrait et nous devions une nouvelle fois courir pour monter à l'arrière comme les enfants qui nous faisaient de grands signes. Un instant plus tard, nous les rejoignons, je me marrais un coup. J'avais déjà voyagé, notamment en France mais ça, je n'avais pas encore fait ; il fallait le suivre le Nicholas.
Sur le chemin qui nous restait à parcourir nous discutions un peu, je lui posais des questions sur le village que nous allions visiter.
Le bus s’arrêtait et Nicholas, allait vérifier que c'était bien ici. Je constatait que c'était plus une zone d'exploitation qu'un village. Tendis que Nicholas, allait demander confirmation à un habitant je regardais ce qui m'entourait. Voyant que c'était de la canne à sucre que ses personnes cultivent, je m'approchais un peu pour voir de plus prêt. Des femmes étaient assise, fumant ou travaillant. Globalement, il n'y avait pas grand chose, des petites maison si on peut appeler cela comme ça.
-T'es curieuse d'aller voir comment les gens travaillent dans les champs de canne à sucre ? Je reportais mon intention sur le Mather. Je suis une fille curieuse en général lors maintenant qu'on est ici, je ne vais pas refuser.
" Évidemment. " Plus tard mon métier m'entrainerait à être en contacte avec des personnes très différentes l'une de l'autre. C'est surement pour cela que je m'intéresse à tout et que ma curiosité est toujours piqué à vif.
Une femme nous regardait et je décidais d'aller à sa rencontre. Maintenant ça faisait 6 jours qu'on était ici, je pouvais tout de même aligner quelque mot, même si je ne pouvais pas tenir une conversation complète dans cette langue. Je la saluais dans un premier temps, lui demandant si je pouvais me joindre à elle. Celle-ci acceptait, en rigolant un peu. Je fixait mon regard sur ce qu'elle faisait et ensuite sur Nicholas.
" Tu peux lui demander, ce qu'elle fait, s'il te plait ? " Nicholas, posait la question et elle répondait, je voyais bien qu'elle faisait à mangé, mais je voulais surtout savoir ce que c'était. Elle faisait des signes pour montrer que c'est bon, visiblement c'était une spécialité d'ici. Elle dit ensuite quelque mot à Nicholas puis partit et revient quelque minutes après avec des bols. Elle fit des gestes à Nicholas et à moi certainement pour demander si nous voulions gouter. Je tournais un nouvelle fois mon regard en direction de Nicholas, Lui avait-elle expliqué ce que c'était ?

Maison, c'était un grand mot oui. Taudis serait sans doute plus approprié. Jasmine, toujours curieuse et c'est sans doute une des choses qui plait à Nick chez elle, acceptait d'aller voir comment on travaille la canne à sucre. En fait, le Mather, peut-être un peu espiègle, sait déjà quelles sont les conditions de travail des travailleurs dans les champs de canne à sucre, véritables esclaves contemporains de l'avis de plusieurs. La plupart sont des Haïtiens sans papier, sous-payés, sans droit de citoyenneté, sans droit point en fait, qui travaille dans les champs, du levé du soleil jusqu'à son coucher, vivant dans ce genre de bidonville où ils étaient en ce moment. Voulait-il montrer à Jasmine dans quel pays se trouvait les enfants de riches de Harvard qui font la fête nuit et jour à seulement quelques kilomètres?

Sur le chemin, la blonde allait à la rencontre d'une femme, on ne saurait vraiment estimer son âge. Jasmine alla parler à la femme en espagnol et Nick apprécia l'effort, mais eut un sourire en entendant la femme lui répondre dans un espagnol aussi hésitant que le sien. Pour ces deux dames, l'espagnol n'était pas leur langue première. Avec un sourire en coin, Nick passait carrément au français, demandant à cette femme ce qu'elle faisait. Elle lui répondait dans un simili français, que, pour être honnête, même Nick avait du mal à comprendre. Hésitant, il fit quand même savoir à la blonde ce que la femme faisait, d'après ce qu'il en avait compris.

Ce qui est souvent déstabilisant, surtout quand on l'expérimente pour la première, c'est de voir la générosité et l'amabilité de ces gens, qui, malgré leur peu de moyens, sont près à offrir à manger à un pur étranger. Par fierté peut-être? Bonnes manières? Les motivations sont nombreuses, mais le geste n'étonna pas vraiment Nicholas, qui, dans un passé pas si lointain, a bossé en Inde aux côtés d'une travailleuse humanitaire.

-Jasmine, c'est du poulet à l'haïtienne, elle le prépare pour son mari et son fils pour quand ils vont rentrer des champs. C'est pour ça que je lui parle en français, elle est une étrangère ici, comme nous... Euhm, le poulet haïtien c'est *il parle à la dame un instant* c'est une recette qu'elle a eu de sa grand-mère et... d'après ce que je comprends, elle fait mariner la viande dans une marinade faite de citron, café de girofle, soupe de vinaigre, de l'ail. C'est pas mal ça.

Après quoi, il remercia encore la dame et commença à manger, jetant des coups d’œil à l'Américaine à ses côtés, lui lançant de petits sourires.