Calypso et Elsy ♣ Tourner la page...

Elsy se doutait bien que ce ne devait pas être simple d'attendre, attendre et attendre encore pour pouvoir enfin traiter de vrais cas et à la place de Calypso, elle serait également très impatiente que vienne le moment de stages en cabinets de vétérinaires. Bien sûr la stratégie c'est bien. Mais la pratique c'est toujours tellement beaucoup mieux... La jeune femme par exemple déteste les cours de danse théorique. Tout ça en fin de compte ça rime à quoi ? La théorie c'est bien joli, bien gentil mais le reste est tellement mieux, tellement plus distrayant. La brune ne supporterais pas de n'avoir que ça si elle était à la place de son interlocutrice.

"- Oui j'imagine bien."

Calypso semble surprise par la révélation de la Hongroise qui dit être princesse de son pays. Et cette dernière est étonnée de voir la tête que fait alors la Dunster alors que pourtant, étant une copine de la princesse de Russie Anastasiya Kataïeva, elle n'est pas étrangère à toutes ces histoires de princes, de princesse, de couronnement et autres joyeusetés royales auxquels les membres de la famille de la couronne doivent se plier.

"- Oui en gros, c'est ça."

On arrivait enfin à la cafétéria, j'ouvrais la porte de l'endroit et je scrutais la pièce d'un vif coup d'oeil. Il n'y avait trop de monde alors je décidais de m'asseoir à la première table qui se trouvait sur ma gauche, Elsy me suivait tout en me répondant à l'explication que je venais de lui donner par rapport à mes études. "- Oui j'imagine bien." disait-elle. Puis elle confirmait le fait qu'elle allait faire de la politique afin de reprendre le flambeau après la mort de ses parents, cela me paraissait très courageux. Si jeune elle était prête à accepter ses responsabilités, à sa place, je serais partie en courant... quoique, je ne sais pas qu'elle aurait été ma réaction dans une situation similaire à la sienne. Je suis orpheline depuis trop longtemps pour me rappeler ce que c'est d'avoir une famille et les responsabilités qui vont avec. En effet je suis libre comme l'air de toute charge familiale depuis mon enfance, malheureusement je donnerais tout pour en avoir encore car cela signifierait que mes parents seraient en vie, ce qui n'est plus le cas depuis bien longtemps. Penser à ça m'enlève le sourire que j'affichais jusque là, je préférais donc chasser cette pensée de ma tête afin de me concentrer à nouveau sur mon interlocutrice. T'as du courage ! Je sais pas trop comment ça fonctionne tout ça moi... Même si il y a Anya, on parle pas trop de tout ça... J'pense qu'elle veut pas trop me prendre la tête avec ses histoires de famille car la mienne est morte dis-je directement, ce n'était pas la peine de passer par quatre chemins, c'était la simple vérité et j'étais habituée à la dire à présent même si c'est une triste vérité.

Apparemment la demoiselle et Anya ne parlent jamais de ces histoires de princesse, de trône, de politique à gérer. Bien sûr la Hongrie, comme la Russie, est gérée par un président depuis bien longtemps maintenant mais la famille princière Esterhazy mêle son nez dans ce genre de chose, continuant ainsi à diriger plus ou moins le pays, ne serait-ce que de loin. C'est donc pour cela que la demoiselle veut étudier la politique et aussi pour le cas où subitement, le peuple Hongroie déciderait d'avoir de nouveau, pour gouverneur, un roi ou en l’occurrence, une Reine. Bien sûr cela semble improbable mais dans le monde de fous dans lequel nous vivions on peut parfois s'attendre à tout, même à ce genre de choses même si bien sûr l'objectif principal de la demoiselle n'est pas de devenir Reine, seulement de pouvoir aider son pays, de par les mesures, les moyens qu'elle a à sa disposition pour cela.

"- Oh je comprend. En fait, moi-même je ne suis pas sans arrêt en train d'en parler donc je comprend que ce soit de même pour Anastasiya et puis elle a tellement d'autres sujets plus intéressants à aborder... comme sa fille ! Que je n'ai toujours pas vu tu me dire."