La solitude n'est pas fait pour tout le monde || ft. Mary-Lynn

Mary-Lynn & Kaleb

Depuis que j'avais croisé mon fils au bar, je n'osais même plus y aller, mais c'est pas pour autant que j'arrêtais de boire. Je m'étais même pris une bière au snack du cinéma. J'ai toujours ce besoin de planer quand je ne suis pas occupé, quand je ne bosse pas, et pendant les vacances j'ai le temps de ne pas être occupé et ça a tendance à me faire chier parce que je réfléchis et pense trop pour le coup. Et j'en ai marre d'être enfermé chez moi. Du coup je me suis motivé pour aller au cinéma, ma fille n'ayant pas voulu accompagner son vieux père. Je ne me suis même pas préoccupé du film que je suis allé voir. Du moins j'étais installé dans mon fauteuil, à boire ma bière qui était bientôt terminée d'ailleurs, pendant que la salle se remplissait de plus en plus, tellement que j'avais une soudaine envie de partir tellement il y avait du monde. Mais quelque chose m'en empêcha. Ou plutôt quelqu'un, une charmante blonde qui attira mon regard et m'empêcha de penser à mon départ. J'espérais alors bizarrement qu'elle vienne prendre la place qui restait de libre juste à côté de moi.

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❝Quand vous aimez une personne comme je l'aime, cette personne fait partie de vous. C'est comme si vous étiez attaché par cette corde invisible, et peu importe si vous êtes loin, vous pouvez toujours la sentir.❞
feat kaleb & mary-lynn ✖ Vivre avec soi-même, entre les travers et les moments de répits, n’étaient guère supportable pour la jeune femme, qui en dépit d’elle-même, n’était plus qu’un vulgaire fantôme errant parmi les vivants. Les insanités s’enchaînaient les uns après les autres, sans jamais pour autant en finir. Ses fidèles amies des Cabots, sans aucunes exceptions, ont toutes suivies leur destinée, ou du moins, leur rêve alors que Mary, elle, le cul entre deux chaises, tentait tout de même à pagayer dans le sens du courant. En effet, celle-ci se laissait porter. Bref, en cette soirée, plus que monotone, la protagoniste décida tout de même de mettre le pied à l’étriller et de se rendre au cinéma, malgré que cela sera en solitaire. En attendant, la jeune femme s’essaya de trouver des vêtements parmi tant d’autres qui jonchaient sur le sol, recouvrant la moindre parcelle. Cette dernière parvint à dénicher un leggings noir et un bustier de la même coloris, le tout customiser d’un blaser noir. Un petit ravalement de la façade et le tour était joué ; une crinière blonde ondulée et du rouge sur les lèvres. Bref. Elle descendit les marches de l’escalier d’un pas avenant, en direction de son garage. Une fois à bord, celle-ci se dirigea en direction du cinéma avec une légère boulle au ventre. Pour le choix du film, Mary-Lynn opta pour le pifomètre, c’est ainsi qu’elle pénétra dans la salle qui commençait à tomber dans l’obscurité. Au loin, elle aperçut une place libre, néanmoins à côté d’un homme, elle jugea très rapidement que celui-ci était marié. Seulement, une force obscure, l’incita tout de même à aller s’asseoir prêt de lui, c’est ainsi qu’elle lança la conversation. Mary-Lynn – « Bonsoir, désolé de vous déranger, mais est-ce que cette place est libre ? Parce que j’ai pensée tout de suite que vous attendez quelqu’un, peut-être votre femme … Désolée, je ne contrôle pas vraiment mes mots. » S’exclama-t-elle d’un ton naturel, débitant les mots à une vitesse grand V.

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Mary-Lynn & Kaleb

Comme si j'avais réussi à faire du vaudou ou une connerie de sorcellerie dans la genre, la jeune blonde avait finalement décidé de venir s'installer à côté de moi. Seulement elle déblatéra un nombre incroyable de syllabe, chose que je n'avais jamais réussi à faire, à part avec mes enfants. La place est libre. Disais-je simplement de ma voix froide et monotone pour continuer à la fixer et à la regarder s'asseoir. J'ai jamais été doué dans le genre de la drague et ça n,'allait certainement pas commencer aujourd'hui, je n'en ai aucunement envie, je préfère les laisser venir à moi. Non par choix de facilité mais parce que ça m'importe peu au final, surtout que je viens de perdre ma femme et que je suis pas du tout en état de vouloir trouver une nouvelle âme-sœur, même pour le temps d'une nuit. Seulement je ne dis jamais non, c'est ma devise. Aussi je finissais par la lâcher des yeux, même si le fait qu'elle croyait que j'attendais ma femme m'avait blessé. Moi aussi j'aurais aimé garder cette place pour elle. Malheureusement cela ne sera jamais plus possible.

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❝Quand vous aimez une personne comme je l'aime, cette personne fait partie de vous. C'est comme si vous étiez attaché par cette corde invisible, et peu importe si vous êtes loin, vous pouvez toujours la sentir.❞
feat kaleb & mary-lynn ✖ Mary-Lynn était globalement une personne fantasque, entourée d’une bulle. Finalement elle était bizarre au premier regard, mais ce n’était ni plus ni moins son monde. Elle débitait des farandoles de syllabes, ne réfléchissant pas forcément à l’ampleur de ses mots, en somme, la jeune femme était naturelle et honnête. Oui, elle en avait déduit, dès la première approche qu’il était marié, probablement parce qu’il inspirait la famille ou autre. Lorsque celui-ci rétorqua : Kaleb – « La place est libre. », le jeune homme installa, malgré lui, un froid digne de l’Alaska, ce qui interpella la jeune femme en dépit d’elle-même. Elle arqua un sourcil pour finalement s’installer au près de cet inconnu, qui dégageait un pénible passé. Mary acquiesçait cette réaction de manière stoïque. Le film débuta alors que la pénombre venait seulement de tomber, plongeant la salle dans l’obscurité. Néanmoins, dans la caboche de celle-ci, un paquet d’interrogation surgir, ça cogitait en somme. Alors, la protagoniste tourna sa tête en direction de cette homme de manière âpre avant de partager ses pensées avec celui-ci. Mary-Lynn – « J’ai dis quelque chose qu’il ne fallait pas ? J’en ai l’impression en tous les cas. Si je vous ai offensée, j’en suis navrée. » S’exclama-t-elle de façon audacieuse, avant de tourner son regard en direction de l’écran. Depuis sa rupture, la jeune femme n’appréciait plus vraiment les personnes qui adoptaient des tons froids pour s’adresser à elle, cela lui rappelait constamment son ex.

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Mary-Lynn & Kaleb

Froid et mystérieux avait toujours été mon quotidien, ma façon d'appréhender le monde, même s'il m'arrive parfois de donner un peu de chaleur, mais ça reste extrêmement rare. J'avais pour le coup cloué la jeune femme dans toutes ses paroles avec ma réponse et je m'en sentais un peu mal, je n'avais rien contre elle. Mais voilà je suis clairement moins social qu'elle ne semblait l'être. Le film ne tarda pas à commencer et j'allais commencer à me laisser plonger dans le film, quand la blonde vint d'un coup s'excuser. Je tournais alors instinctivement la tête vers elle et me mis à la fixer, intensément, me demandant pourquoi elle parlait autant et surtout pourquoi elle voulait s'excuser. J'avais ensuite tourné de nouveau mon regard vers l'écran mais j'avais sûrement envie de parler avec la jolie blonde parce que j'ai de nouveau tourné le regard vers elle et lui ai dit Je suis pas du genre bavard et je n'ai plus de femme. Avais-je simplement répondu. C'était toujours aussi neutre, pas forcément froid, mais sans expression ça c'est certain, j'y suis jamais arrivé et c'est pas aujourd'hui que ça allait changer. Même avec les deux femmes que j'avais aimé et partagé ma vie, je n'avais jamais réussi à être bien plus expressif que ça. A part avec mes enfants bizarrement.

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❝Quand vous aimez une personne comme je l'aime, cette personne fait partie de vous. C'est comme si vous étiez attaché par cette corde invisible, et peu importe si vous êtes loin, vous pouvez toujours la sentir.❞
feat kaleb & mary-lynn ✖ Mary-Lynn ou celle qui enchaînait boulette sur boulette. Elle appréhendait le monde d’une manière unique, seule elle-même en détenait les clés. Encore une fois, la jeune femme venait de froisser le jeune homme qui d’une façon neutre avoua ne plus avoir de femme. Les histoires de cœurs ça ne se discute pas, un jour vous vivez le grand amour et le lendemain c’est le néant, un néant dévastateur. La protagoniste pourrait publier ses mémoires avec ses récits qui n’en finissent jamais. Tantôt avec un tel, tantôt avec un autre. Bref, la question n’était pas là, mais en dépit d’elle-même, elle fut néanmoins attristée pour cet homme qui semblait avoir le cœur brisé en mille morceaux, tout comme elle d’ailleurs. Instinctivement, elle posa sa main sur l’épaule de cet inconnu, avant de rétorquer : Mary-Lynn – « Les femmes toutes les mêmes, la mienne m’a larguée sous prétexte qu’elle ne supportait plus la distance entre elle et moi ! Foutaise, ouais ! Encore un homme qui est passé par là. Je comprends votre peine, j’erre comme une âme en peine. ». Son monologue était prononcé avec une telle sincérité, qu’on aurait put lui octroyé un oscar. Elle prétendait d’une certaine manière comprendre ce qu’il endurait, alors que peut-être pas, les histoires sont différentes. Enfin bref, Mary avait le don de mettre les gens hors d’eux avec ses gaffes, ce qui dans un sens, la rendait attachante, n’est-ce pas ? Mary-Lynn – « Si vous n’êtes pas bavard, ce n’est pas grave, je parlerai à votre place. » Ajouta-t-elle en esquissant un large sourire.

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Mon attention s'était finalement retourné vers le film qui se jouait devant nous, même si je doutais que la jeune femme bavarde en reste là avec ce que je venais de lui annoncer. Sauf que comme j'aurais du l'imaginer, elle crut comprendre qu'on s'était quitté, par choix, qu'elle m'avait quitté même, par choix, parce que je ne lui convenais plus. Je sentis sa main se poser sur mon épaule et je posais de nouveau mon regard sur elle, vide d'expression, mais pas moins légèrement agacé par celui-ci. Mais qu'importe, elle semblait vouloir bien agir, et j'étais aussi relativement déçu quand elle me fit part qu'elle aussi aimait les femmes. J'aurais jamais du poser mon regard sur elle. J'aurais jamais du venir au cinéma. Mais elle semblait déterminée à vouloir parler, parce qu'elle me fit savoir qu'elle parlerait pour nous deux du coup. Seulement ça risquait de m'agacer encore plus. Et d'agacer nos voisins aussi sûrement. Je trouve tout de même dommage qu'une femme comme vous ne soit pas accessible. Ça se comprenait dans ma tête, mais pas sûr dans la sienne. Peut-être que si remarque. Mais c'était tout ce que j'avais trouvé à dire, ne voulant clairement pas parler de ma misérable vie du moment.

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❝Quand vous aimez une personne comme je l'aime, cette personne fait partie de vous. C'est comme si vous étiez attaché par cette corde invisible, et peu importe si vous êtes loin, vous pouvez toujours la sentir.❞
feat kaleb & mary-lynn ✖ Kaleb – « Je trouve tout de même dommage qu'une femme comme vous ne soit pas accessible. ». Lui rétorqua-t-il laissant planer un certain blanc mortuaire pensant que Mary-Lynn n’était ouverte qu’aux femmes, mais il se trompait finalement. La jeune femme n’appréciait vraiment pas être rangée dans des cases, par catégories. Elle estimait autant la compagnie des hommes que des femmes. Son grand amour n’était ni plus ni moins une femme au tempérament bien trempé, mais qui au final, lui apportait toute l’affection dont elle avait besoin. Certes, la page n’était guère tournée, la protagoniste estimait qu’il devrait y avoir une suite. En attendant, elle batifolait avec chaque être qui désirait partager une nuit avec celle-ci. C’est ainsi, de manière agacée, qu’elle relança la conversation. Mary-Lynn – « Accessible, moi ne pas l’être ? Je ne pense pas que les hommes partagent votre avis ! Je peux vous prouver l’inverse. ». Sa vie n’était probablement pas un chemin sans embûche, mais Mary-Lynn était tout, sauf inaccessible. Elle n’était guère un modèle de vertu. Mary-Lynn – « Aimer ne se résume pas à un type de sexe, lorsque l’amour vous frappe de plein fouet, peu importe de la personne qui se tient devant vous, l'attirance naît. ». Clôtura-t-elle légèrement irritée par cette réflexion déplacée et hors de propos. Voici l’un des défauts de la blondinette : elle grimpait très rapidement sur ses grands chevaux.

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Mary-Lynn & Kaleb

Alors là, cette réaction-là de la part de la jolie blondinette je ne m'y étais pas du tout attendu à vrai dire. Je haussais légèrement les sourcils l'entendant me répondre avec bien trop d'agacement. Bah merde qu'est-ce que j'ai dit de déplacer ? Je m'étais sûrement mal exprimé, je me fais mal comprendre, comme toujours, ça ne changera jamais je crois. Enfin, elle m'expliqua qu'elle aimait tous les genres de sexe et qu'elle ne se freinait pas qu'à une seule possibilité, et c'était tout à son honneur. Je continuais de la fixer alors qu'elle poursuivait ses explications un peu trop hâtivement, et là, elle avait toue mon attention. Le film je m'en foutais de plus en plus, et c'était la jeune femme qui m'intriguait un peu plus. Mais les gens autour de nous commençait à râler Et si tu me prouvais ça à l'extérieur de la salle ? Bah ouais parce que au final je n'avais que ça à répondre, que je ne passe jamais par quatre chemins et par dix mille explications pour faire comprendre ce que je veux et ce que je pense. Je me suis donc levé et ais attendu qu'elle se décide. Remarque, si elle avait envie de rester là, je ne l'empêcherais pas, mais après tout, c'est elle qui voulait parler non ?!

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❝Quand vous aimez une personne comme je l'aime, cette personne fait partie de vous. C'est comme si vous étiez attaché par cette corde invisible, et peu importe si vous êtes loin, vous pouvez toujours la sentir.❞
feat kaleb & mary-lynn ✖ Kaleb – « Et si tu me prouvais ça à l'extérieur de la salle ? » Rétorqua-t-il du tac au tac. Finalement cet homme devait être un grand joueur et figurez-vous que Mary-Lynn appréciait jouer. La protagoniste était du genre à papillonner d’une fleur à une autre, sans jamais s’attacher à la personne. La preuve, la dernière fois qu’elle c’était abandonnée à corps perdu dans une relation d’une nuit, elle mit au monde un bébé. Comme quoi la jeune femme ne tirait aucune leçon de ses histoires. En effet la blondinette n’éprouvait pas l’intérêt de se mettre en couple de manière exclusive, visiblement encore attachée à son premier amour. Mary-Lynn – « Quel joueur ! ». Ajouta-t-elle en esquissant un large sourire, ne le quittant pas d’une minute du regard. Celui-ci quitta désormais la salle de cinéma. Les personnes présentes commençaient à partager leur agacement vis-à-vis de la jeune femme qui n’avait pas cessée de baragouiner. Quelque instant plus tard, cette dernière se redressa et tourna des talons en directions de la sortie avant de s’adresser au spectateur du film. Mary-Lynn – « Moins de gaz, je quitte la salle et vous savez qu’il allait mourir l’acteur principal … Oups ! ». Clôtura-t-elle en se dirigeant vers cet homme dont elle ne connaissait guère le prénom. En attendant, elle se demandait ce qu’il sous entendait sous le « prouve le moi ». Cela dit, elle non plus n’y allait pas par quatre chemin, ainsi elle s’approcha du jeune homme d’un pas sûre et lui adressa un baisé empli d’attrait. Mary-Lynn – « Alors ? Qu’en dis-tu ? ».

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