Elle me mettait un peu mal à l'aise, mais je ne le soulignais pas. Elle avait apprit que j'avais une famille assez barge pour que mon père veule me fiancer à une fille "de mon rang", ou un truc particulièrement archaïque que tout le monde dans notre milieu, à l'exception des parents, s'accordait à trouver particulièrement vieux jeu et ridicule. Elle pouvait pas savoir si elle pouvait réellement avoir confiance en moi. Le pouvait elle d'ailleurs ? J'étais pas franchement un saint, je le savais pertinemment. Alors qu'elle me disait que j'aurais put mater, je ne répondis pas à voix haute mais secoua doucement la tête. Non. Enfin, j'étais un homme, mais j'aurais jamais fait quoi que ce soit d'inconvenant vis-à-vis d'elle, pas quand il y avait toujours un "nous", enfoui quelque part. J'étais pas parfait, mais j'avais l'habitude d'avoir ce respect. J'espérais ne jamais le perdre. Disons que c'est le genre de choses qui arrive à vous conforter tant bien que mal dans l'idée que vous êtes un mec bien et que vous pouvez bien dormir cette nuit. Je cherchais à me rassurer purement et simplement. Je vivais dans la peur de me réveiller un matin et de ne plus parvenir à me regarder dans une glace, alors je faisais de mon mieux pour rester en adéquation avec ma personne. Je fila prendre ma douche. L'eau me fit du bien. Je la pris un peu fraiche, car bon sang, ce qu'il faisait chaud ici. On aurait put penser que je serais habitué avec l'Australie, mais Londres m'avait habitué à un temps bien plus maussade que celui de la maison. Une fois lavé et ayant enfiler ce que je mettais en guise de pyjama, je rejoignis Meadow qui s'était installée dehors. Elle se redressa en m'entendant parler et me fit signe d'approcher. Je m'exécuta, venant la rejoindre et m'installant contre elle. Elle vint mettre sa tête sur mes jambes et alors que je m'apprêtais à venir la passer dans ses cheveux, elle m'attrapa la main et se mit à jouer avec mes doigts. Bien sûr que si défendis-je doucement. Je sais que j'ai pas fait un super boulot jusque là, mais je veux te protéger de tout ça. Quoi que je fasse, j'ai pas envie que ça te fasse mal. Je poussa un petit soupire et vint attraper son autre main, la caressant doucement avec la mienne.
Allongé sur la terrasse, il m'a rapidement rejoint après sa douche et c'était pour mon plus grand plaisir. En faite, je voulais juste rester contre lui. Après tout, ce n'est pas de ma faute si il m'a manqué. Me redressant pour pouvoir poser ma tête sur ses jambes, j'ai rapidement attrapé sa main pour m'amuser un peu avec. Oui, j'ai mal vécu cette "pause" entre nous et pourtant j'essaye de prendre sur moi, de ne pas me prendre la tête pour cette histoire de fiançailles, mais combien de temps je vais pouvoir tenir ? Devoir attendre, savoir si il va me garder ou non. « Tu ne pourras rien empêcher... Si tu décide de la choisir elle plutôt que moi, j'vais avoir mal je le sais » avouais-je en posant mes yeux sur ses doigts « Tu sais, ça s'est passé tellement vite nous deux et je tiens beaucoup à toi alors je sais que tout ne sera pas rose, surtout pas avec l'histoire de ton père, mais pour l'instant, je vais bien. Et puis tu es là, avec moi, alors que demander de mieux ? » Levant mes yeux pour les poser sur son visage, un sourire se dessina sur mes lèvres « Ne t'inquiète pas pour moi, j'suis une grande fille. »
Je lui étais reconnaissant de rendre tout ça si facile, ou du moins aussi facile que ça pouvait bien l'être en surface. Sauf que je n'étais pas stupide, même si j'aurais aimé me laisser berner. Je me serais sans doute senti moins comme le méchant de l'histoire, comme celui que ne pouvait être que susceptible de la blesser, au final. Elle me fit comprendre qu'il n'était pas utile de trop m'inquiéter, qu'elle était grande et qu'elle pourrait gérer, en tant qu'adulte. Pas que j'en doutais, mais ça n'aidait pas franchement. J'acquiesça d'un petit mouvement de tête peu convaincu et m'autorisa à me détendre un peu, fermant les yeux et laissant l'obscurité à m'envahir tandis que je m'abandonnais doucement et difficilement au contact de nos mains, se cherchant gentiment.
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Elle me mettait un peu mal à l'aise, mais je ne le soulignais pas. Elle avait apprit que j'avais une famille assez barge pour que mon père veule me fiancer à une fille "de mon rang", ou un truc particulièrement archaïque que tout le monde dans notre milieu, à l'exception des parents, s'accordait à trouver particulièrement vieux jeu et ridicule. Elle pouvait pas savoir si elle pouvait réellement avoir confiance en moi. Le pouvait elle d'ailleurs ? J'étais pas franchement un saint, je le savais pertinemment. Alors qu'elle me disait que j'aurais put mater, je ne répondis pas à voix haute mais secoua doucement la tête. Non. Enfin, j'étais un homme, mais j'aurais jamais fait quoi que ce soit d'inconvenant vis-à-vis d'elle, pas quand il y avait toujours un "nous", enfoui quelque part. J'étais pas parfait, mais j'avais l'habitude d'avoir ce respect. J'espérais ne jamais le perdre. Disons que c'est le genre de choses qui arrive à vous conforter tant bien que mal dans l'idée que vous êtes un mec bien et que vous pouvez bien dormir cette nuit. Je cherchais à me rassurer purement et simplement. Je vivais dans la peur de me réveiller un matin et de ne plus parvenir à me regarder dans une glace, alors je faisais de mon mieux pour rester en adéquation avec ma personne. Je fila prendre ma douche. L'eau me fit du bien. Je la pris un peu fraiche, car bon sang, ce qu'il faisait chaud ici. On aurait put penser que je serais habitué avec l'Australie, mais Londres m'avait habitué à un temps bien plus maussade que celui de la maison. Une fois lavé et ayant enfiler ce que je mettais en guise de pyjama, je rejoignis Meadow qui s'était installée dehors. Elle se redressa en m'entendant parler et me fit signe d'approcher. Je m'exécuta, venant la rejoindre et m'installant contre elle. Elle vint mettre sa tête sur mes jambes et alors que je m'apprêtais à venir la passer dans ses cheveux, elle m'attrapa la main et se mit à jouer avec mes doigts. Bien sûr que si défendis-je doucement. Je sais que j'ai pas fait un super boulot jusque là, mais je veux te protéger de tout ça. Quoi que je fasse, j'ai pas envie que ça te fasse mal. Je poussa un petit soupire et vint attraper son autre main, la caressant doucement avec la mienne.
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