Je secoua doucement la tête alors qu'elle me disait qu'elle pensait qu'il serait peut-être bon que j'accepte de me plier aux attentes de mon père. Je l'écoutais parler avec attention, ne la coupant pas. Elle essayait de faire preuve d'ouverture d'esprit, de ne pas être égoïste bien que je n'estimais pas qu'elle était l'égoïste, de nous deux, dans cette pièce. Je fus heureux qu'elle se confie à moi, comme je venais de le faire avec elle. J'avais aimé notre relation depuis le début, mais c'était clairement autre chose, de découvrir ainsi des facettes personnelles de la vie de l'autre, même si c'était là les surfaces les plus douloureuses. Tout n'est pas rose, il était inutile de trop chercher à feindre le contraire et même si ça s'annonçait plus difficile désormais, j'étais content de voir notre petite bulle percée. Tout sonnait plus juste, bien que plus lourdement également. Tu n'es pas égoïste, pas le moins du monde. Rétorquais-je d'une voix douce. Soit, on était pas ensemble depuis longtemps, mais on ne pouvait que sous-estimer notre relation en dépit de tous les hics. J'étais d'ores et déjà attaché à elle et je me sentais prêt à sortir les dents si quelqu'un lui tournait trop autour. Alors apprendre que l'autre risque de fiancer à une personne sortie dont on ne sait ou.. Aich. Je restais assit sur le lit, me mordant la lèvre avant de reprendre la parole. Je ne sais pas ce que je vais faire. Avouais-je. Non, en fait je le savais. Il était juste pas envisageable que je cède, que j'épouse Lena, en admettant qu'elle accepte de se plier à cette alliance bidon et que j'entame une vie aussi grotesque car dépourvue de sens. Je ne veut pas de tout ce que mon père estime être bon pour moi. Il n'y connait rien, même si c'est terrible à dire. Il ne me connaît pas. C'est juste que comme tu l'as dis, ça reste la famille, mon sang... J'eut un petit haussement d'épaules impuissant. Oui, un père restait un père, aussi imbuvable et irritant soit-il. Je ne me suis pas barré durant six ans pour retourner m'enfermer dans une cage. Je crois que j'ai juste envie de croire qu'à la longue, mon père est capable d'évoluer, de mettre à jour ses principes, ces idées toutes définies. Oui, j'avais l'espoir qu'il se réveille, solidement enraciné en moi. En même temps cependant, j'avais un côté plus terre-à-terre : à son âge il était particulièrement dur de s'imaginer que mon père pouvait changer.
Les confessions arrivaient au fur et à mesure de la discussion et pour une fois, je ne lui sautais pas au cou pour une énième partie de jambe en l'air même si ce n'est pas l'envie qui me manque. En réalité, j'aimais ce moment. J'aimais l'entendre me parler de lui, de sa famille, mais surtout de sa vie privée qui au final je ne connaissais presque rien. Après tout, on s'est très vite mis en couple tous les deux sans vraiment en savoir plus sur l'autre. « J'ai l'impression de l'être en voulant te garder » avouais-je après avoir rejoins le lit une seconde fois et m'installer en indienne comme je l'étais il y a quelques minutes « C'est juste, que me dire qu'elle pourrait partager ta vie, une partie de toi, ça me tue car je pensais pas être autant jalouse d'une fille » Et le mot était faible. Je ne l'ai encore jamais vu, mais je ne l'aimais pas plus que ça. C'est mal ? Sûrement. « J'aimerais t'aider... Vraiment, mais je ne connais pas ton père et il ignore tout de moi aussi. Tu es le seul à savoir ce que tu pourrais faire » je ne l'aidais pas trop, mais je pense avoir été assez clair sur le fait que j'ai pas envie qu'il me quitte, que notre histoire se termine maintenant alors qu'elle vient juste de commencer « J'ai pas envie de te perdre César... »
Elle revint prendre place sur le lit et je me détendis un peu, enfin autant que j'en étais capable en ce moment. Ca se passait bien. Alors soit, il y avait divers problèmes, des choses à régler, mais c'était déjà le cas avant, c'était juste des choses que je gardais pour moi et que j'avais désormais partagé. J'ai l'impression de l'être tout autant en t'attirant involontairement dans cet espèce de bordel. Lui répondis-je. Non, c'était clairement pas une idée lumineuse d'être proche de moi lorsque l'un de mes parents avait une place, aussi minime soit elle, dans ma vie. Ca ne pouvait limite que tourner au drame. Je me risqua ensuite à lui attraper lentement la main, en caressant doucement le dos avec ma paume. Je sais que c'est pas simple de me croire sur paroles, encore moins là-dessus, mais elle compte vraiment pas pour moi. C'est quelqu'un qu'on veut m'imposer. Pas quelqu'un que j'ai choisit. Je t'ai choisi toi c'était déjà évident, mais c'était toujours bon de le souligner malgré tout. Je me mordis ensuite la lèvre, car j'étais d'accord avec elle. Toutes les cartes se trouvaient entre mes mains et c'était à moi de choisir ce que j'estimais être le mieux pour moi. C'était une bonne chose, j'imagine, mais là c'était juste beaucoup de poids sur mes épaules. Faut que j'y réfléchisse marmonnais-je. La phrase que Meadow prononça en suite me porta un petit coup au coeur. J'en avais pas envie non plus. Comme pour le lui démontrer, j'approcha doucement, mais sûrement mon visage du sien. C'était peut-être... Trop tôt. Mais on ne s'était pas embrassé depuis dix jours et ce contact me manquait. Je l'embrassa, pressant mes lèvres contre les siennes.
Cette petite discussion venait de me faire un bien fou. En faite, je me sentais mieux. Depuis tout ce temps, je n'arrivais pas à profiter totalement de ce spring break, car j'avais toujours en tête l'idée de vouloir l'éviter. « Tu sais, j'ai décidé de mon plein gré de me mettre avec toi, alors ne rejette pas la faute sur toi. C'est juste un imprévu et j'avoue que je ne l'ai pas vu venir celui-là. » Assise à ses cotés, je supportais mal le fait d'être à plusieurs mètres de lui alors qu'il se trouve non loin. C'est juste idiot et quand j'y repense, a réaction a juste été enfantin, car je ne connaissais rien de l'histoire et en apprenant un peu plus ce soir, tout changeait. Posant mon regard sur sa main qui venait d'entrer en contact avec la mienne, je l'écoutais silencieusement en buvant chaque parole. Besoin d'être rassurer ? Oui. « Je veux te croire, vraiment... Mais tout ça, nous deux... C'est quelque chose de nouveau pour moi alors ça me fait peur » Pour le moment, je ne pouvais rien faire de plus pour qu'il se décide et je ne voulais pas lui imposer un choix qu'il pourrait peut-être regretter. Oui, je n'ai pas envie de lui mettre le couteau sous la gorge. « Prends ton temps, ça ne presse pas » dis-je calmement en souriant légèrement. La vie n'est jamais toute belle et toute rose et faut croire que c'est pareil pour nous deux. Posant mon regard dans le siens, je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, mais être à ses cotés me faisait un bien fou alors lorsqu'il approcha son visage du mien pour venir y poser ses lèvres, je n'ai pas pu m'empêcher de prolonger en posant ma main sur sa joue. Ces lèvres dont j'ai été privé durant dix jours, cette sensation inexplicable venait me faire frissonner, mes battements de coeur se faisaient plus rapide pour mon plus grand bonheur.
J'acquiesça doucement de la tête. Je ne l'avais pas prévu non plus. Répondis-je. Non, j'avais pas anticiper que j'adresserais à nouveau la parole à mon père, encore moins avant Olympe et avant que je fasse un pas vers ma mère. J'avais pas anticipé que dès mars, je devrais lutter contre un mariage arrangé à venir. En fait, être loin de tout ça, aussi difficile que cela ai put être, ça c'était apparenté à des vacances et même le SB ne m'avait pas guérit de cette impression. Elle ne repoussa pas ma main. Bon, elle comprenait, j'avais de la chance. Elle semblait calmée, prête à m'écouter. Tant mieux, j'aurais pas supporté une nouvelle dispute dans le genre de notre première, celle qu'on avait eu sur la plage. Je m'en voulais dans la mettre dans une situation aussi délicate alors que visiblement, le fait d'être en couple c'était nouveau pour elle. J'étais son inverse à ce niveau : je ne savais tout bonnement pas rester célibataire. J'étais fait pour être le petit ami de quelqu'un, c'était une de mes convictions, aussi bête que cela puisse paraître et déraisonnable aussi peut-être. Je suis désolé, je sais que c'est très délicat, ce genre de situations. Ca m'effraie aussi, à vrai dire, mais ça va aller je lui adressa un petit sourire confiant bien que la confiance, je ne l'avais pas non plus franchement. J'étais tiraillé entre tant de choses et j'avais peur de gâcher ma vie, de perdre beaucoup trop, quoi que je décide. Elle était compréhensive et me fit clairement comprendre qu'elle était prête à me laisser le temps nécessaire à ma réflexion. C'était pas juste pour elle du tout, mais je ne pouvais pas refuser, je ne pouvais pas trancher maintenant. Je ferais en sorte que tu sois vite fixée. J'ai pas envie de te faire perdre du temps dans l'hypothèse ou je ne la choisirais pas. Mais cette hypothèse semblait tellement folle et je l'embrassa, comme pour m'en convaincre. Bordel qu'est-ce que ce contact m'avait manqué. Je sentis sa main venir se poser sur ma joue et ce contact me rassura, me réchauffant, me laissant croire que ça n'avait rien de dramatique, que tout allait effectivement bien se passer, au final. Je recula doucement ma tête, une ébauche de sourire aux lèvres. Tu restes dormir ici ? La questionnais-je dans un murmure.
Il essayait de se montrer confiant, de me dire que tout va bien se passer, mais dans le fond j'ai tout de même cette boule au ventre, cette appréhension de le voir s'éloigner avec cette fille au loin. Tout se trouvait entre ses mains, sur ses épaules et je me devais juste d'être assise là à ses cotés. « J'espère que ça ira » dis-je en souriant faiblement peu convaincu par mes propos, mais je ne préférais rien montrer. La fin du spring break approche et je n'ai pas envie de le gâcher encore plus. Rapidement, il m'annonça qu'il ferait en sorte de prendre une décision rapidement et dans le fond ça me soulageait même si être en "attente", continuer ce qu'on a débuté sans avoir la certitude que je vais rester sa petit amie, ça me faisait bien peur. « Prends ton temps, mais quand tu sauras, ne me fait pas attendre même si c'est douloureux » une volonté que je voulais qu'il respecte pour ne pas me faire languir comme une conne et à roucouler avec lui inutilement, mais j'ai rapidement chassé ses pensées néfastes pour sentir ses lèvres contre les miennes. Une sensation si unique, si parfaite en somme. Lorsqu'il se recula, c'était un peu déçu, j'en voulais toujours plus et goûter ses lèvres devenait une tentation interdite « Seulement si tu partage le lit » un sourire au coin de mes lèvres... Je voulais juste sentir son corps contre le mien, car depuis notre arrivé on a pas eu une nuit ensemble ou du moins comme ça devrait se passer « Ne dors pas sur le canapé »
J'avais envie de me croire, de me laisser bercer par les paroles qui sortaient de ma bouche et qui étaient destinées à la rassurer. Je voulais me convaincre moi aussi, me convaincre que j'allais savoir dire non, à nouveau et que j'allais pas perdre ma famille à nouveau. Me dire que ma vie allait devenir plus simple, plus.. Normal. Ou du moins mon concept de la normalité, qui n'avait jamais été très en adéquation avec la maison Jones, fallait bien que je le reconnaisse. Sauf que ça restait ma maison justement et même si je savais que la présence de Meadow me faisait du bien, je me sentais pas non plus de continuer à vivre sans famille, même si j'avais retrouvé Olympe. J'étais sans doute resté très immature et j'avais pas envie de reconnaître à voix haute que j'avais envie de pouvoir compter sur mon papa. Ca sonnait tellement stupide, tellement bébé et je n'étais même pas sûr de ça. Promis lui répondis-je. Non, j'allais pas la faire souffrir. Mes exs étaient persuadées que j'avais essayer de faire du mal, mais non. J'étais pas un sale mec, qui tire une espèce de bonheur sadique à larguer leurs petites copines. Au contraire, j'avais du mal à voir les filles pleurer. Ca n'ouvrait pas mes propres vannes (enfin, sauf avec Olympe), mais limite. Pourquoi fallait-il que tout soit aussi difficile ? Quel bordel. Mais je ne le montrais pas, refoulant mes idées noires, l'embrassant pour faire passer ce goût amer. Epuisé de parler de tout ce qui allait de travers, je glissa dans une conversation plus douce, lui demandant si elle comptait toujours découcher. Je savais que tout n'était pas résolu, mais je considérais ce baiser comme un acte de paix. Si ça en était pas un, je savais définitivement pas ce que c'était en fait. Elle l'avait interprété de la même façon, bien sûr. J'acquiesça. Tant mieux. J'avais envie d'un bon matelas et puis je voulais dormir avec elle. Pas faire quoi que ce soit, non, je voulais juste me caler contre elle, en mode koala. Si tu me le demandes si gentiment répondis-je souriant avant de me pencher à nouveau contre elle, lui donnant un petit baiser sur la bouche. Je dois juste prendre une petite douche, j'ai fais une petite baignade nocturne, juste avant ajoutais-je en me levant et en me dirigeant vers mes affaires.
Je ne sais pas où cette histoire va nous mener, mais j'y fonce tête baisser, voulant essayer malgré tout. Lorsque je l'ai rencontré, si on m'aurait dit que je serais en couple ou encore qu'il serait fiancé et que je serais cette fille entre parenthèse qui va attendre une réponse de sa part, jamais je n'aurais céder ou craquer même si ses baisers me rendent accro depuis le premier soir. Seulement, malgré le fait que je venais de goûter une nouvelle fois à ses lèvres, cette fichu boule au ventre ne s'en allait pas pour autant, restant bien en place et grossissant encore plus. En faite, j'essayais de faire bonne impression ne montrant pas le mal que je pouvais avoir. « J'ai envie de profiter du spring break avec toi » avouais-je avant de sentir ses lèvres quelques secondes pour le voir se lever « T'as vu des jolies filles ? » c'était peut-être pas le moment de parler de ça, mais c'était plus fort que moi et puis c'était plus pour me détendre et détendre l’atmosphère. Le regardant partir dans la salle de bain, je me suis levé pour attraper mon téléphone avant de sortir sur la petite terrasse et m'allonger sur le sol pour regarder le ciel. En faite, j'avais bien besoin de sentir de petit air frais qui se faisait très petit.
Je n'étais pas aveugle. Elle essayait de me faciliter les choses et je lui en étais tellement reconnaissant, mais j'imagine qu'elle en avait gros sur le coeur et je me sentais mal de lui infliger ce genre de situations. J'étais très égoïste et je m'en voulais d'être ainsi, sincèrement. Il aurait été plus juste de ma part de rompre de suite, une petite voix dans ma tête me le disait. J'étais perdu, m'efforçant de rester en place, de ne pas faiblir et je n'avais pas envie de l'entraîner au coeur de cette tempête avec moi. On a eu un coup de coeur l'un pour l'autre et ça a été vraiment génial, sauf qu'elle pouvait pas savoir que le brun a qui elle a fait du rentre-dedans était le descendant d'une famille aux valeurs incroyablement dépassées, un fils à papa, perdu et incapable d'affirmer qui il était vraiment. Ca non. Elle était pas tombée sur le bon mec. Elle était pas habituée aux relations, elle me l'avait dit. J'avais ce pressentiment que j'allais l'en dégoûter, que j'allais pas être une super bonne publicité pour la gente masculine. Pourtant, je repoussais toutes ses idées noires, l'embrassant, acceptant de feindre que tout irait bien même si j'y croyais à peine, acceptant de partager le lit ce soir-là et me levant pour me doucher avant. Peut-être qu'une bonne rincée, ça me rendrait plus sage, mais pour être honnête, j'y croyais pas vraiment. J'avais acquiescé lorsqu'elle m'avait dit qu'elle voulait profiter avec moi de ce séjour, moi aussi c'est ce que je voulais, même si c'était mal parti et que je me sentais mal, vraiment. J'allais prendre sur moi, voilà tout. Je roula des yeux, un petit sourire aux lèvres lorsqu'elle me demande si j'avais croisé le chemin de jolies filles. Je ne le prenais pas mal. Elle avait le droit de poser ce genre de questions après ce qu'elle avait apprit sur ce qui était prévu par mon père en ce qui concernait ma vie amoureuse. Elle pouvait pas deviner que j'étais pas comme lui, ou du moins que j'essayais de ne pas l'être. Non dis-je avant de me pencher à nouveau avec elle. Je mis délicatement ma main sur l'une de ses joues et lui donna un autre baiser, plus long et tendre. T'es la seule ajoutais-je, entre deux baisers, car je lui en donnais un autre petit sur le nez avant de m'esquiver vers la salle de bain. Je me doucha plus ou moins rapidement, rassemblant mon linge sale dans un coin et allant tout ranger dans mes affaires une fois prêt pour la nuit. La voyant dehors, je fis coulisser la porte vitrée et passa ma tête à l'extérieur. Il faisait encore très chaud, si bien que je m'avança plus dans l'encadrement, n'ayant absolument pas froid dans mon tee-shirt. Meadow était allongée, regardant le ciel. Elle était pensive et elle avait l'air perturbée. Comment le lui reprocher ? Ca va aller ? Demandais-je, enroulant mes bras sur mon torse.
Lui demander si il avait vu des jolies filles était sortie d'un seul coup sans que j'ai le temps de réfléchir et pourtant j'avais ce besoin de savoir tout comme je ne serais pas surprise s'il me demandait à son tour pour les garçons durant son "absence" . Je me suis amusé, mais il n'y a rien eu de plus. En faite, il était trop dans ma tête pour que je pense à autre chose et même lorsque j'ai essayé. « T'aurais pu te rincer l’œil. » bon, je ne lui donnais pas le droit, j'essayais juste de faire bonne impression à ses cotés et pourtant j'ai pas pu m'empêcher de le regarder avec ces petits yeux, un regard tout mignon pour lui montrer à tel point ça me faisait un bien fou de le retrouver. Sentent ses lèvres se poser doucement sur mon nez, j'ai souris avant de m’éclipser vers l'extérieur pour prendre un peu l'air et l'attendre. Allongé, je laissais mes yeux se poser sur les étoiles et profiter de ce calme avant d'entendre sa voix. Une voix si douce me demandant si ça va aller. Tournant la tête et en souriant légèrement, je lui ai fais signe de venir s'asseoir à mes cotés et lorsqu'il m'a rejoint, j'ai posé a tête sur ses jambes avant d'attraper sa main et de jouer avec ses doigts « Ça va aller, faut pas t'inquiéter pour moi » il avait déjà trop de choses à penser.
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Je secoua doucement la tête alors qu'elle me disait qu'elle pensait qu'il serait peut-être bon que j'accepte de me plier aux attentes de mon père. Je l'écoutais parler avec attention, ne la coupant pas. Elle essayait de faire preuve d'ouverture d'esprit, de ne pas être égoïste bien que je n'estimais pas qu'elle était l'égoïste, de nous deux, dans cette pièce. Je fus heureux qu'elle se confie à moi, comme je venais de le faire avec elle. J'avais aimé notre relation depuis le début, mais c'était clairement autre chose, de découvrir ainsi des facettes personnelles de la vie de l'autre, même si c'était là les surfaces les plus douloureuses. Tout n'est pas rose, il était inutile de trop chercher à feindre le contraire et même si ça s'annonçait plus difficile désormais, j'étais content de voir notre petite bulle percée. Tout sonnait plus juste, bien que plus lourdement également. Tu n'es pas égoïste, pas le moins du monde. Rétorquais-je d'une voix douce. Soit, on était pas ensemble depuis longtemps, mais on ne pouvait que sous-estimer notre relation en dépit de tous les hics. J'étais d'ores et déjà attaché à elle et je me sentais prêt à sortir les dents si quelqu'un lui tournait trop autour. Alors apprendre que l'autre risque de fiancer à une personne sortie dont on ne sait ou.. Aich. Je restais assit sur le lit, me mordant la lèvre avant de reprendre la parole. Je ne sais pas ce que je vais faire. Avouais-je. Non, en fait je le savais. Il était juste pas envisageable que je cède, que j'épouse Lena, en admettant qu'elle accepte de se plier à cette alliance bidon et que j'entame une vie aussi grotesque car dépourvue de sens. Je ne veut pas de tout ce que mon père estime être bon pour moi. Il n'y connait rien, même si c'est terrible à dire. Il ne me connaît pas. C'est juste que comme tu l'as dis, ça reste la famille, mon sang... J'eut un petit haussement d'épaules impuissant. Oui, un père restait un père, aussi imbuvable et irritant soit-il. Je ne me suis pas barré durant six ans pour retourner m'enfermer dans une cage. Je crois que j'ai juste envie de croire qu'à la longue, mon père est capable d'évoluer, de mettre à jour ses principes, ces idées toutes définies. Oui, j'avais l'espoir qu'il se réveille, solidement enraciné en moi. En même temps cependant, j'avais un côté plus terre-à-terre : à son âge il était particulièrement dur de s'imaginer que mon père pouvait changer.
(c) darkdreams/marine