all this time w/ lara-kyleigh

Ven 30 Mar 2012 - 23:23

Un autre slow arriva à point nommé, nous permettant de poursuivre notre danse. Je faisais de lents et simples mouvements, ne sachant réellement pas vraiment danser mais faisant tout pour essayer parce que cette proximité nous permettait de faire connaissance en quelque sorte. Les yeux rivés dans les siens, ses prunelles bleues délicates me transperçant du regard, j'essayais de lire à travers elles, essayant de comprendre cet être que j'avais réussi à approcher après de longues semaines d'hésitations et d'efforts pour trouver un moyen de la contacter en toute discrétion. « Je dirais plutôt que ça dépend de la cavalière. » Répondis-je, esquissant de nouveau un sourire, sentant parfois ses flagrances venir à moi comme pour m'inciter à la désirer chaque minute un peu plus, me titiller les sens avec subtilités. Cela changeait du parfum bon marché de ma précédente petite-amie, dire qu'à l'époque je pensais qu'elle était la femme de ma vie, je m'étais imaginé me marier avec elle, fonder une famille et jouir d'une vie simple et heureuse. Lara-Kyleigh suscitait de bien plus forts sentiments, il me semblait désormais impossible de me satisfaire d'une vie simple et ennuyeuse, avec elle et en général, je voulais la fougue et la passion, je voulais vivre et je ne connaissais rien à la vie pour m'être caché durant tout ce temps derrière mes études, derrière mes doutes et mes regrets. D'un sourire, elle effaçait ceci et je me sentais si bien en sa compagnie que je me mis à redouter le moment ou nous nous quitterions. Alors, je tentais de profiter un maximum de cette danse qui malheureusement s'arrêta lorsque le groupe prit le micro pour discuter un petit peu au moment de l'entracte.

« Il commence à y avoir du monde... » Dis-je en détachant mes bras de sa taille, me sentant légèrement mal à l'aise dans la foule et puis je devais avouer me sentir presque étouffé sous la chaleur qu'imposait les gens, tassés les uns contre les autres pour espérer voir un peu mieux leurs idoles. M'approchant de son oreille, je dis. « Si tu arrives à me supporter, on peut peut-être aller dîner ? J'ai peur de ne pas trouver de place sinon... » Tel un idiot, j'avais oublié la réservation, nous devions donc monter au plus vite à l'étage afin de rejoindre le restaurant. Protecteur, je laissais Lara passer devant moi, tendant mon bras derrière sa silhouette lorsqu'elle traversait la foule du haut de mes grandes jambes. Puis, nous arrivâmes enfin dans le restaurant ou nous demandâmes une table pour deux. « J’espère que tu as faim. » Que pouvais-je dire d'autre ? Tu es appétissante ?

(Invité)

Ven 30 Mar 2012 - 23:42

Lara&Suileabhan

All this time

« Je dirais plutôt que ça dépend de la cavalière. » Je ne comprenais pas vraiment il m'avait prise moi, alors que je n'étais pas la plus jolie des étudiantes d'Harvard. Non pas que sa me gêné de sortir ce soir avec le jeune homme au contraire mais avec une musculature pareil et une taille pareil il aurait put avoir une autre fille. Dansant toujours yeux dans les yeux, peu à peu la foule se remplit tandis que les chanteurs finirent leur chanson pour ensuite parler. Le jeune homme défit ses bras et j'étais déjà déçue que ce soit déjà terminé. Mais toute bonne chose avait une fin malheureusement ! « Il commence à y avoir du monde... » Il pensait comme-moi à vrai-dire et je n'avais aucune envie de rester ici, alors que la chaleur montait selon-moi un peu trop vite avec toutes ses foules d'idoles ainsi que de groupies qui voulaient voir "un peu" plus proche leurs stars alors que ceux-ci s'en foutent complètement d'elle. « Si tu arrives à me supporter, on peut peut-être aller dîner ? J'ai peur de ne pas trouver de place sinon... » Je hochai la tête pour lui dire que ça m'allait. Je le supportai et j'aimerais même rester avec lui un peu plus longtemps. Me déplaçant à travers la foule, je savais très bien que le jeune homme était derrière moi et en quelque sorte ça me rassurait. Nous montâmes en haut très vite et en effet ce n'était pas du tout loin de la salle sachant que les escaliers étaient très minimes et ne faisait qu'un étage pour arriver directement au restaurant.

Une fois en haut, je pouvais remarquer la classe du restaurant qui était largement comparable à ce qui était en bas. Il n'y avait rien à voir, à vrai-dire nous ne pourrions pas deviner que cet endroit était aussi classe alors qu'en bas, la salle était remplie de sieur ainsi que de groupies qui ne faisaient que crier pour leurs stars. « J’espère que tu as faim. » J'avais en effet faim, mais je n'avais pas l'habitude à manger avec un jeune homme et cela me gênait presque qu'il doive payer mon plat et tout. Que voulez-vous ? Je n'étais pas vraiment habitué à des rendez-vous comme-ça. Plutôt habitué à des rendez-vous qui se finissaient au lit. « A vrai-dire, je te mangerai bien tout cru ! »

(Invité)

Sam 31 Mar 2012 - 0:27

« A vrai-dire, je te mangerai bien tout cru ! » Je ris avant d'ouvrir grands les yeux, elle n'était pas sérieuse au moins ? Nous arrivâmes à notre table ou j'oubliais de tirer la chaise en réel boulet. Gêné pendant quelques secondes, je me consolais en me disant que cela aurait peut-être été de trop. Moins de temps qu'il en faut pour y penser, l'un des employés vint nous apporter deux cartes ainsi que celles des vins, nous laissant l'opportunité de choisir en toute intimité. Mes yeux firent le tour de l'immense carte avec difficulté, les plats étaient hors de prix et je ne connaissais pas la moitié des assiettes. Je décidais de prendre une valeur sûr, une pièce de viande avec des légumes, tout simplement. Baissant la carte pour apercevoir de nouveau le doux visage de mon interlocutrice, je demandais. « Alors... qu'est-ce qui te fait envie ? » Je plongeais mon regard dans le sien, si clair et bleuté que je crus apercevoir à plusieurs reprises mon reflet dans ses pupilles. Peut-être n'avait-elle pas choisi, alors, je me ravisais, lâchant son regard pour replier la carte et attendre qu'un serveur vienne prendre notre commande, jetant des regards discrets à la jeune étudiante, parsemés d'esquisses de sourires adolescents. « Alors... qu'est-ce que tu étudies ? Non, attends, je vais deviner... » Je réfléchis quelques secondes et lançais, peu sûr de moi mais ne sait-on jamais : « Politique ? Économie ? » J'ignorais pourquoi mais je la voyais bien dans l'un de ses domaines ou... « Du droit ? » Elle portait en elle cette élégance et ce prestige propre aux étudiants de droit d'Harvard, peut-être me trompais-je, peut-être la réponse allait-elle bien me surprendre. Je me rendis compte qu'importe ce qu'elle faisait dans la vie, qu'importe ses défauts, elle n'en restait pas moins la plus jolie fille que j'ai rencontré depuis longtemps, de plus, elle m'était très sympathique et plutôt futé, qualité rare ici et que j'appréciais à sa juste valeur. « Alors, je me suis trompé ? »

(Invité)

Sam 31 Mar 2012 - 0:57

Lara&Suileabhan

All this time

Alors que je venais de dire que je pouvais le manger tout cru, celui-ci rigola avant de me regarder avec de grand yeux. Croyait-il que je disais vrai ? Néanmoins, cela m'avait fait très rigolé de voir sa tête ainsi. Le jeune homme me conduit ensuite vers notre table et nous pûmes nous asseoir. L'un des employés vint nous déposés deux cartes ainsi qu'une carte pour les vins. A vrai-dire je n'étais pas vraiment pour les vins, mais s'il s'y connaissait, je le suivrais. La carte dans la main, je passais mon regard sur les différents plats qui étaient hors de prix à ce que je pouvais voir. Même-ci j'avais de l'argent certains n'étaient pas riche comme moi et je pensais que Suileabhan devait en faire partie. Je passais mon regard sur un Magré de Canard. Ce plat était déjà super bon mais de plus il n'était pas si cher que ça. « Alors... qu'est-ce qui te fait envie ? » Je lui sourie alors tandis que celui-ci se ravisa surement car il pensait que je n'avais peut-être pas encore choisie : « Je prendrais un Magré de Canard. » Il passa ensuite son regard sur moi pour me demander « Alors... qu'est-ce que tu étudies ? Non, attends, je vais deviner... » Même-ci le jeune homme devait-être intéressant, il ne devinerait sans doute jamais ce que j'avais pris en étude. Surtout que c'est plutôt rare car presque personne ne va jusqu'au bout pour ses loisirs. Moi pourtant si ! « Politique ? Économie ? » Il était bien loin et même-ci tout le monde penserait que je fasse ce genre d'étude, ce n'était pas le cas. « Du droit ? » Je rigolais alors, il ne trouverait sans doute jamais ! Mais, de tout de façon, ce n'était pas sa faute, il était vrai que ce n'était pas écrit sur ma tête " danseuse ". Du moins pour l'instant. Quand je serais super connue tout le monde me connaîtra bien sur ! « Alors, je me suis trompé ? » Et oui ! Je ne pus m'empêcher d'afficher un grand sourire avant de dire : « Et oui ! Je fais des études de danse à vrai-dire. Je veux devenir une danseuse professionnel. Un rêve de petite fille n'est-ce-pas ? Et toi tu fais quoi comme étude ? Du droit ? »

(Invité)

Sam 31 Mar 2012 - 1:17

« De danse ? » Répétais-je en demandant un steak saignant et des légumes. Ça n'était pas courant, j'ignorais même qu'on enseignait cette discipline à Harvard. « Honnêtement, j'pensais pas qu'on enseignait la danse à Harvard, je pensais que ce genre de discipline se faisait une école spécialisée. » J'esquissais un sourire, l'imaginant en tutu, toujours aussi gracieuse, évoluant avec grâce au milieu de la scène sur ses pointes, exhibant son corps magnifique à la vue de tous. « Non... Ce serait un rêve de petite-fille si tu avais abandonné cette idée au contraire, je trouve qu'il est très noble de poursuivre ses rêves, je t'encourage dans cette voie. » Mon avis importait peu mais c'était sincère, il n'y avait rien de plus courageux que de partir à la recherche de ses rêves car ceux-ci nous définissent, nous représentent. Beaucoup moins intéressant, je répondis à sa question : « Exactement, j'étudie le droit et le journalisme. » J'hésitais à lui dire que les deux matières m'ennuyaient si je ne voulais passer pour le crétin indécis de service, tout comme le sont les adolescents à la sortie du lycée et je ne voulais pas lui donner l'air d'un enfant capricieux ne sachant pas ce qu'il veut faire de sa vie. Cependant, j'ajoutais dans un sourire. « Beaucoup moins passionnant que la danse, si tu veux mon avis. » On nous apporta nos plats quelques minutes plus tard et je lançais de nouveau un sourire au lieu de l'habituel bon appétit qui avait tendance à nous le couper plutôt. Nous n'avions pas commandé de vin, nous contentant de la carafe d'eau posée au beau milieu de la table. En fait, j'avais totalement oublié les boissons, une belle omission qui pouvait passer pour de l'impolitesse. Je buvais si peu d'alcool que ce genre de convention ne rentrait pas dans mes habitudes et je n'avais pourtant pas élevé chez les cochons. « Je suppose que tu as du être surprise de découvrir tous ses petits-mots dans ta boîte postale. » Dis-je en reprenant la parole, entre deux bouchées de ma viande, me désaltérant en lui servant de l'eau d'abord avant de remplir mon propre verre.

(Invité)

Sam 31 Mar 2012 - 1:37

Lara&Suileabhan

All this time

Il fut tout d'abord étonné que je lui dise que j'étudiais de la danse. En effet, Harvard était l'une des rares universités qui faisait cette option et forte heureusement il y avait cette option. Je ne me serais pas vu aller dans une école spéciale où les fêtes seraient hormis et où il n'y aurait aucun mec canon ! « En effet, il y a cette option à Harvard et forte heureusement. Je n'aurais pas supporté le fait d'être dans une école avec toutes ses filles superficielles qui feraient des coups bas à toutes les autres filles... » Je ravalais ensuite ma langue car finalement je faisais à peu près la même chose aux autres filles. Ensuite, le jeune homme m'encouragea dans la voie de la danse et je ne pus que sourire gêné. Il me confirma ensuite qu'effectivement il faisait du droit ainsi que du journalisme. C'était surement pour cela qu'il m'avait envoyé une lettre, il devait adoré écrire. A l'époque, je connaissais une amie qui adorait écrire, malheureusement celle-ci est morte à ses dix ans. Triste fin de vie et triste vie sachant qu'elle n'avait pas put accomplir son rêve, être une journaliste. Il m'affirma ensuite que ce qu'il étudiait été bien moins passionnant que la danse. ça dépends à vrai-dire. Quand on aime ce qu'on fait, on oublie tout ça. Car on fait ce qu'on veut faire ! Mes yeux étaient surement pétillant d'étoiles mais il était vrai que j'adorais danser. Je m'envolais dans les airs lorsque je dansais, c'était comme-ci je m'imaginais devant des milliers de personnes, m'admirant. Avec ses petites filles qui m'adoraient et qui voudraient me ressembler. Pendant qu'il mangeait tout comme moi, qui mangeait mon succulant Magré de Canard. Il me demanda ensuite si j'avais était surprise par ses lettres. A vrai dire oui, même beaucoup ! Un peu en effet, mais c'est original et puis je l'avoue c'est romantique.

(Invité)

Sam 31 Mar 2012 - 2:01

Les femmes sont connues pour se chamailler, pour tout et rien et pour se réconcilier aussi vite peut-être, un peu moins sûr. Nous les hommes étions plus dans une histoire de rapport de force, beaucoup plus logiques et directs que les femmes, nous réglions donc nos problèmes avec plus de facilité. C'est bien pour cette raison que l'internat de garçon rencontre moins de problème que celui des filles ou règne le crêpage de chignon. Je me demandais comment aurait Lara-Kyleigh dans une telle école, si jamais elle avait décidé de pratiquer la danse dans une école des arts, si elle aurait été une peste ou la bonne poire mais elle était, à en juger parce qu'elle m'avait démontré ce soir, une jeune femme agréable et attachante, bien loin du cliché de la blonde superficielle et écervelée, beaucoup plus jolie que les barbies qui font la couverture de grands magazines de la mode. Lara avait tout pour elle, à mon avis, elle ne restait pas célibataire bien longtemps. « Romantique ? » Relevais-je soudainement, amusé par les sentiments qu'elle avait éprouvé à l'égard de mes lettres, je la dévisageais quelques instants, voulant être sûr qu'elle ne se moque pas de moi. Elle semblait sérieuse en tout cas et je fus rassuré, ayant eu peur que cette méthode peu conventionnelle en vue des nouvelles technologies ait été jugée ringarde ou pire, ridicule. Rien de plus malheureux qu'imaginer deux filles entrain de se moquer d'un homme. De plus, mes lettres étaient assez personnelles, signées de mon nom, j’espérais qu'elle ne les ait pas montré à quiconque.

« J'ai peur que tu ne répondes pas. Je voulais... j'avais pas osé venir te parler directement. » Confessais-je en levant les yeux vers les siens, m'arrêtant de manger le steak déjà bien entamé pour boire quelques gorgées d'eau. Il me semblait être seul au monde, seul en sa compagnie, si concentré sur notre rendez-vous, sur elle que j'en arrivais à ignorer les discussions adjacente, le cliquetis des couverts incessants et le chariot à dessert qui se déplaçait entre les tables. « Parles-moi un peu de toi. Des frères, des sœurs ? D’où tu viens ? » J'articulais, parlant lentement, il n'était pas évident de comprendre l'accent irlandais ni le vocabulaire inhérent au pays même depuis environ six ans je faisais des efforts à ce niveau pour être mieux compris des américains et anglais.

(Invité)

Suileabhan & Lara

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"« J'ai peur que tu ne répondes pas. Je voulais... j'avais pas osé venir te parler directement. » "

Moi ne pas lui répondre ? J'avoue avoir était perplexe lorsque j'avais reçue cette lettre, mais s'il était venu me voir, je ne l'aurais pas envoyé bouler. Surtout avec son physique et son romantisme. Car même-ci celui-ci ne croit pas à son physique avantageux et à son romantisme inné, moi je l'avais vu et c'était surtout ça qui m'avait plu chez lui. Je lui souriais alors, continuant de manger, proprement et non comme une cochonne. Car forte heureusement, je savais me tenir à table. Enfin, après, il n'y a pas beaucoup de jeune fille qui ne savent pas, ne pas se tenir à table. Ce n'était pas vraiment un exploit certes, mais qui voudrait d'une nana qui ne savait pas se comporter à table, qui rotait comme une truie...

« Parles-moi un peu de toi. Des frères, des sœurs ? D’où tu viens ? »
Parler de moi. Cette phrase raisonnait dans ma tête. Avais-je vraiment quelque chose à dire. Ma vie n'a jamais était vraiment intéressante. Celle de ma mère par contre l'a était bien plus que la mienne même-ci sa fin fut tragique. Devais-je lui dire que c'est en partie à cause de mon père que ma mère est morte ? Qu'elle savait que mon père la trompait à tout les coins de la rue. Devais-je lui dire, que ma mère était tout pour moi et que désormais je détestais mon père. Je ne savais quoi dire, j'étais incertaine de ma réponse et j'utiliserais surement la froideur pour lui répondre, comme à chaque fois que l'on me parle de mon histoire de ma famille. Mais pourtant je n'avais pas envie d'être froide avec lui, ni méchante. J'avais envie d'être normale sans prise de tête mais si je devais faire ça, je devrais afficher ma vraie nature et lui répondre froidement. Il fallut environ deux minutes avant que je répondes à cette question et finalement, mon ton fut froid.

Je suis fille unique. J'ai eu un père, un salaud. Une mère, mon idole, celle qui m'a fait rêvé quand j'étais petite et qui m'aurait fait encore rêvé aujourd'hui si...

J'aurais bien voulu terminer ma phrase, mais je sentais les larmes monter, et je ne voulais en aucun cas pleurer devant lui. Sa gâcherait notre rendez-vous et il se dirait surement, que je n'étais qu'une pauvre pleurnicharde qui se cache avec toute sa popularité pour ne pas faire la sensible. Je ne pus malheureusement continuer la phrase, j'étais dans l'incapacité de le faire, c'était trop pour moi et finissant mon plat, je bus mon verre d'eau jusqu'à n'en pu rien avoir.

J'étais amoureux de Lara-Kyleigh, du moins amoureux de l'image que je me faisais d'elle, de la jeune femme que j'avais vu s'évertuer avec grâce dans les couloirs d'Harvard, faisant probablement sans s'en rendre compte, tourner les têtes sur son passage. On m'avait beaucoup déçu par le passé, et je ne savais pas ce qui allait se passer si elle en faisait de même, si j'apprenais qu'elle n'était pas la gentille fille que je croyais qu'elle était. A vrai dire, je n'imaginais pas une seule seconde qu'elle puisse être à l'opposé de ce que je pensais. Elle était pour moi le symbole même de la douceur, de la grâce et du naturel, bien loin des pimbêches superficielles que je côtoyais toute l'année à l'université, Lara-Kyleigh me semblait différente, bien loin du stéréotype de la jolie blonde écervelée, c'est ce qui me plaisait chez elle. L’originalité. Sa plastique parfaite induisait en erreur mais elle était une toute autre femme que ce qu'on pouvait supposer en la regardant et cette impression s'envolait aussitôt qu'on la voyait agir, parler et réagir.

Je suis fille unique. J'ai eu un père, un salaud. Une mère, mon idole, celle qui m'a fait rêvé quand j'étais petite et qui m'aurait fait encore rêvé aujourd'hui si... Je me sentis bête, idiot. L'avais-je poussé, inconsciemment, à me parler de choses déplaisantes ? De choses qui la faisaient visiblement souffrir au point de paraître paradoxalement si détachée ? La froideur de sa voix calma immédiatement mes ardeurs et ma curiosité. Cela avait jeté un froid et j'étais assis, bêtement en face d'elle à la fixer sans savoir quoi dire. Si je ne la fixais pas autant, je n'aurais probablement pas remarqué que ses yeux brillaient comme deux saphirs, que les larmes avaient embués ses jolies prunelles qui me paraissaient soudainement plus triste que le monde lui-même. Rien n'est plus triste que de voir non pas une jeune femme pleurer mais sentir qu'elle le peut sans qu'elle ne le fasse. Et j'étais responsable de ceci. Je me sentais toujours coupable de tout, ça ne changeait pas. « Je suis désolé. » Dis-je finalement alors qu'elle finissait son verre d'eau pour une raison que j'ignorais, probablement pour l'occuper. « Je n'voulais pas t'obliger à en parler. » Et puis, sans même réfléchir à ce que j'allais dire, je dis : « Je n'suis pas un salaud. Si tu voulais savoir. » J'étais néanmoins sincère. Puisqu'on en était aux confidences, je décidais de reprendre la parole, pour lui avouer à mon tour quelque chose de personnel et pour l'aider à penser à autre chose qu'à des choses qui la faisaient visiblement souffrir au point d'en avoir les larmes aux yeux. « Enfin je l'ai été. J'ai fais souffrir une fille que j'aimais beaucoup. Et je le regrette parce que rien de ce que je pourrais faire ou dire ne pourrait effacer ce qui s'est passé. » Mes yeux, jusqu'à alors rieurs et clairs semblaient s'assombrir à cette pensée. Le visage de la jeune femme en question s'imposant sous mes yeux comme pour me rappeler une nouvelle fois ce que j'avais fait, le torrent de larmes que j'avais provoqué.

(Invité)

Suileabhan & Lara

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"« Enfin je l'ai été. J'ai fais souffrir une fille que j'aimais beaucoup. Et je le regrette parce que rien de ce que je pourrais faire ou dire ne pourrait effacer ce qui s'est passé. » "

A vrai-dire, je n'avais pas écouté ses autres phrases jusqu'à celle-là. J'étais tellement désemparé et dans mes pensées que je n'avais pas fait attention lorsqu'il m'avait dit qu'il était un salaud. Je repensé plutôt à cet accident. Je n'étais pas dans cette voiture mais j'aurais voulu y être. J'aurais pu dire à ma mère de faire attention, de ne pas dépasser les quatre-vingt kilomètre heure, j'aurais du lui dire que ses freins ne fonctionneraient plus, qu'elle allait avoir un accident. J'aurais du être là, lui dire qu'elle ne mourrait pas s'il elle m'écoutait. J'aurais dut être là avec elle, pour la soutenir lorsqu'elle c'était aperçue que ses freins ne fonctionnaient plus. Je soupirais alors, tentant d'écouter ce que Suileabhan me racontait même-ci je n'avais plus l'entrain que j'avais il y a à peine deux minutes. Lorsque je compris la phrase de Suileabhan, je compris qu'il n'avait pas toujours était celui qu'il est aujourd'hui. Il avait été un salaud, comme tout les hommes. Je soupirais une nouvelle fois, seulement, il disait regretter cela, et j'acceptais sa franchise. Il a eut le courage de me l'avouer sans trop grande peur et j'aimais sa franchise.

J'apprécie ta franchise Suileabhan. Je dois t'avouer que sous mes airs d'ange, je suis plutôt une croqueuse d'homme.

Et oui, je l'avais avoué...

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