all this time w/ lara-kyleigh

Je me sentais vraiment stupide pour le coup. C'était, à ce qui me semblait être, un concert de jeunes. Vêtu d'un jean coupe droite couleur brut et d'une chemise noire rentrée dans le pantalon, je me fis l'effet d'être un pingouin parmi les spectateurs aux jeans troués, t-shirt et basket. Je baissais la tête vers mes chaussures de costume, et me sentis mal à l'aise. De plus, il me semblait que ma rose rouge me donnait l'air neuneu, je crus un instant qu'on se moquait de moi mais n'y pensais plus la seconde d'après. Arrivé une demi-heure en avance, j'attendais bêtement dans mon coin et tournais la tête après que deux jeunes femmes m'aient lancé quelques oeillades. Me dirigeant vers le bar, je commandais un jus d'orange que le barman me fit glisser avec désinvolture le long de la table, comme s'il s'agissait d'une insulte à son propre talent. Je déposais un billet sur la table et haussais les sourcils. Six dollars pour un verre de jus d'oranges pressées, ça faisait mal.
La fleur manqua plusieurs fois de tomber tant mes mains étaient moites. J'étais nerveux à l'idée d'avoir décroché un rencard ou du moins, un face à face avec la belle Lara qui avait immédiatement attiré mon attention depuis que je l'avais croisée à l'intersection d'un couloir. J'avais rusé pour déposer un mot dans ses affaires et y avais indiqué en bas les coordonnées de ma boîte postale chez les Dunster afin que nous puissions correspondre. Je m'étais sentis si léger ses derniers jours à l'idée de la retrouver qu'on s'était moqué de moi en cours, on m'avait même félicité, disant que je m'étais enfin décidé à rencontrer quelqu'un. Je m'en fichais, c'était ma vie après tout. Puis, perdu dans mes pensées, je manquais de tomber de mon tabouret lorsqu'une femme en robe blanche magnifique apparut au beau milieu de la salle bondée. Je restais plusieurs instants figé, incapable de bouger d'un cil, émerveillé par tant de beauté. Nerveux, je passais rapidement une main dans mes cheveux d'ordinaire en bataille que ma meilleure amie avait réussi à dompter pour l'occasion. Un, deux, trois... je me dirigeais vers elle la boule au ventre et arrivais derrière sa splendide silhouette, tendant ma rose rouge devant moi. « Suileabhan, enchanté. » Dis-je en esquissant un large sourire, quelque peu timide mais vraiment sincère.

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Lara&Suileabhan

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Ce soir c'était le grand soir. Du moins, c'était le soir où j'allais rencontrer Suileabhan, ce jeune homme qui avait préféré m'inviter à un rendez-vous par lettre. Je n'avais pas vraiment l'habitude de ce genre de rendez-vous et surtout de ce genre de demande mais ça ne me dérangeait pas tant que ça finalement. Le jeune homme avait l'air fidèle et romantique. Ainsi que très respectueux. Et puis sait-on jamais ? C'est peut-être l'homme de ma vie tiens ! Bon j'exagère certainement, mais avec le peu de relation sérieuse que j'avais eut, peut-être fallait-il que je me case une fois pour toute. Néanmoins, d'après ce que je peux voir avec Apple et Torrey, ça ne les réussit pas, alors pourquoi sa me réussirait moi alors que je n'ai vécu qu'une seule relation sérieuse et c'était avec une fille. Me préparant, je m'étais vêtue d'une robe de couleur blanche en forme de V au décolleté. J'avais décidée de me laisser les cheveux détachés pour l'occasion et j'avais aussi décidée de porter mes escarpins valant 200 dollars. Oui, c'était un rendez-vous un vrai et je voulais être sublime pour l'occasion même-ci le destinataire de la lettre devait-être un moche avec de l'acné. Ce que je redoutais je l'avoue, mais à Harvard il n'y avait que des canons, alors pourquoi devrait-il être moche ? Je me posais énormément de question et à l'heure du rendez-vous j'étais en retard. Enfin, je le pensais mais finalement j'étais arrivée à l'heure, comme à mon habitude.

J'étais au Middle East et j'examinai un peu partout les alentours pour trouver quelqu'un habillé de rouge. A vrai-dire il y avait plein de monde habillé en rouge alors je décidai d'attendre le jeune homme m'abordait et si jamais, il ne me trouvait pas, je serai dans le malheur de prendre quelqu'un d'autre sans le vouloir. « Suileabhan, enchanté. » Je me retournai lorsque j'entendis cette très belle voix d'homme. Je restai alors bouche bée, le jeune homme était tout simplement magnifique et il tenait dans sa main une rose rouge qui était pour moi. L'homme parfait était devant moi. Un homme qui avait de beau yeux bleus, un homme qui avait un sourire colgate et un homme super canon ! Il était mon idéal d'homme ! Je n'en croyais pas mes yeux, et passant mes yeux dans les siens, je lui dis alors : « Heu...Salut...Moi c'est Lara, enchanté de faire ta connaissance Suileabhan ! Très belle rose rouge aussi ! » Je souris alors, prenant la rose rouge dans mes mains avant de la sentir et y voir qu'elle sentait merveilleusement bien. Je l'embrassais ensuite sur ses deux joues de manière à se dire dignement bonjour et d'apercevoir qu'il n'était finalement pas habillé en rouge. « Finalement, tu ne t'es pas habillé en rouge ! »

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« J'ai dis que je porterais quelque chose de rouge, pas que je m'habillerais dans cette couleur... » Dis-je en lançant un regard à la fleur qui semblait lui plaire, dans un large sourire amusé. Sa voix était si douce et si chaude à la fois, c'était la première fois que je l'entendais et ça me changeait des voix geignardes des pimbêches qui peuplaient l'université. Nous nous fîmes la bise, mes joues me brûlèrent sous l'excitation. J'esquissais un sourire. « Tu es magnifique, comme à ton habitude. » Dis-je en l'observant dans toute sa longueur, ne pouvant m'empêcher d'admirer ses courbes parfaites dans une robe qui la mettait plus qu'en valeur. De nombreux regards se portèrent d'ailleurs sur la jeune femme et j'eus soudainement peur de l'ennuyer, peur qu'elle ne me quitte pour l'un de ses types accoudés dans un coin de la salle, beaucoup plus attrayants et vifs que moi. Alors, je l'invitais du regard au bar. « Hum, tu veux boire quelque chose ? » Demandais-je en haussant un sourcil. « Enfin, t'es pas obligée... » Je ne voulais pas la forcer, j'étais si excité à l'idée de ce rendez-vous que je m'étais mis à débiter à vive allure. Je me mis alors à rire, contre toute attente, sous la nervosité et le constat d'une chose que je n'avais pas envisagé ainsi. Du haut de ses talons hauts, la jeune femme restait bien plus petite que moi. Je la toisais de mon mètre quatre-vingt dix, mon sourire colgate toujours accroché aux lèvres. « Je ne t'imaginais pas si petite ! Mais... ça me plait. » Dis-je, léger et totalement charmé par la déesse blonde angélique qui se tenait devant moi. Elle avait ce quelque chose, ce savoureux mélange d'innocence et de folie dans le regard, impossible de déterminer de quel côté elle se situait mais la manière dont elle avait de se tenir m'indiquait qu'elle avait confiance en elle.

« Je suppose que tu as l'habitude qu'on t'invite à sortir comme ça. » Dis-je en saisissant mon verre de jus d'orange, lui jetant un regard en biais. Elle était si jolie que je me doutais bien que d'autres hommes l'aient invitée comme je le faisais ce soir, j’espérais au moins me démarquer par autre chose que mon ennui ou mon manque de conversation. J'avais si peur que je manquais de renverser mon verre sur Lara-Kyleigh. Je me mis à rougir, rattrapant le verre en dernière minute. « Désolé... » Quel boulet j'étais !

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« Finalement, tu ne t'es pas habillé en rouge ! » Il était vrai qu'il ne s'était pas habillé en rouge et finalement celui-ci me répondit : « J'ai dis que je porterais quelque chose de rouge, pas que je m'habillerais dans cette couleur... » Je paraissais désormais surement conne. Je décidais alors de me la fermer pour ne pas embrouiller les choses. J'avais par habitude de coucher avec le mec le soir même, et l'embrasser à ce moment-même, mais avec lui ce n'était pas pareil. Je voulais que ça commence doucement, sans trop de chichi. Son côté timide et romantique m'avait touché et même-ci rare sont les mecs qui me touchent, lui l'avait fait. « Tu es magnifique, comme à ton habitude. » Je sourie alors avant de lui dire avec un très grand sourire : Tu es toi aussi splendide ! Le charme du jeune homme ne me laissez pas indifférente et je pouvais remarquer que même avec mes talons, il était plus grand que moi. Non pas que cela me déplaisait, car en effet ça ne me déplaisait pas, j'avais presque horreur de savoir que je suis aussi grande que mon compagnon ! C'est inimaginable pour moi ! C'est ensuite qu'il passa son regard sur le bar et que je compris qu'il me demanderait d'aller boire : « Hum, tu veux boire quelque chose ? Enfin, t'es pas obligée... » Bien sur, que je voulais boire quelque chose ! Je ne suis pas allé à son rendez-vous pour ne rien boire et c'était une bonne occasion pour un peu mieux le connaître. C'est en s'asseyant qu'il me fit la remarque suivante : « Je ne t'imaginais pas si petite ! Mais... ça me plait. » Tant que ça lui plaît, cela me va ! « Je suppose que tu as l'habitude qu'on t'invite à sortir comme ça. » A vrai-dire, non. Enfin, si je suis sortie avec des milliers de mecs, mais pas dans une demande comme il l'avait fait et pas dans un concert. C'était toujours chez le mec, ou bien au cinéma...Alors qu'il prit son jus d'orange à la main, il manqua de le renverser sur moi. Il était maladroit et même-ci c'était un défaut cela me plaisait. « Désolé... » Je rigolais alors, le jeune homme me faisait sourire et c'était un bon point pour lui, puis je demandais au barman un verre de cocktail sans alcool et lui dit alors : Dit-toi que tu te démarques des autres mecs ! A mon habitude, je suis toujours invité au ciné ou chez eux. Jamais dans un concert et jamais demandé par une lettre. Et puis, ne te sent pas boulet, je trouve que ce côté maladroit te donne un certain charme.

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Le fait qu'elle demande un cocktail sans alcool m'étonna, elle échappait peut-être donc au cliché de l'étudiante aussi parfaite physiquement que délurée. Je n'aimais pas les pimbêches superficielles et elle se montrait si douce et gentille à mon égard, elle n'était pas entreprenante comme certaines ni indifférente comme d'autres. Il me semblait être tombé sur une vraie perle. Lara-Kyleigh m'adressa à nouveau un compliment et immédiatement se dressait sur mon visage un sourire conquis, ravi. « Ah oui ? » Répondis-je en guise de réponse, étonné que mon côté maladroit me donne un charme, ayant toujours trouvé ce trait repoussant. Puis, je me rapprochais d'elle dans un geste amical, de façon à ce que nous puissions parler sans crier d'avantage dans la salle. « En fait, c'est la première fois que je fais ça. » Avouais-je, en essayant de décrocher mon regard de la jeune femme pour ne pas me montrer trop lourd, jetant des regards à la scène, essayant d'être cool, mimant quelques peu les mimiques des autres, coudes posés sur le bar le regard rivé sur la scène, appuyé sur l'une de mes jambes mon verre à la main, petits mouvements de tête au rythme de la musique...

« Tu... tu ne bois pas d'alcool ? » Demandais-je, curieux, ayant relevé cette petite demande faite auparavant auprès du barman. Lara-Kyleigh était peut-être une jeune femme plus responsable qu'elle n'y paraissait sous ses allures d'étudiante libérée. Elle semblait avoir si confiance en elle que je perdis un tantinet la mienne, ne me trouvant momentanément pas à la hauteur d'une telle créature. Les bandes de garçons continuaient leur manège, passer et repasser devant nous, essayant avec des pirouettes de capter son attention, hésitant à venir l'accoster en me regardant. Je n'avais jamais été très affirmé, une seule chose au moins m'avait permis d'éviter les problèmes en général : ma carrure que je devais plus à mon père qu'autre chose. Alors quand j'avais commencé le sport pour me faire des amis, je n'avais été que plus imposant. Mon mètre quatre-vingt dix donnait l'impression qu'il ne fallait pas me chercher, c'était en réalité tout le contraire, je ne cherchais ni les problèmes ni les bagarres, je détestais me battre d'autant plus que je connais ma force et j'ai toujours joué comme une brute dès ma plus tendre enfance.

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Suite au fait que je dise que son maladroit lui offrait un charme, celui-ci fit étonné et me sortit un " ah oui ". Je ne fis en aucun cas étonné. Surtout lorsqu'il me dit que ce fut la première fois qu'il faisait un tel rendez-vous. Je souriais alors, j'appréciais très franchement sa franchise. Ce qui était rare de nos jours chez les mecs. C'est ensuite, surement étonné qu'il me demanda si je buvais de l'alcool. Si je lui disais que malheureusement si, il se dirait surement que je ne manque pas à l'appel des étudiantes qui boivent de l'alcool. Mais de l'autre côté si je ne le disais pas, ça ne serait pas franc, et autant être franche avec lui sachant qu'il avait été franc avec moi. « Et si...Tu pourras donc penser désormais que je ne manque pas à l'appel de toute ses étudiantes qui boivent et font la fête. Désolé si je te déçois ! » Peut-être que je le décevrais finalement ? Et bien tant pis, j'aurais été franche pour une fois de ma vie.

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« Et si...Tu pourras donc penser désormais que je ne manque pas à l'appel de toute ses étudiantes qui boivent et font la fête. Désolé si je te déçois ! » L'angoisse me monta à la gorge, l'avais-je jugée sans m'en rendre compte ? Je tentais rapidement de rectifier le tir. « Pas du tout et je ne suis pas là pour juger, au contraire. » Elle était franche et j'aimais cette qualité, je détestais le mensonge, je détestais encore plus mentir, de toute manière, je ne savais pas garder un secret. Me concernant du moins. Je n'étais malheureusement pas un de ces garçons mystérieux qui fait craquer toutes les filles du campus, ce n'était pas mon but non plus, décrocher un rendez-vous avec la plus belle sylphide de tout Harvard était en revanche la plus belle des récompenses, j'avais toujours du mal à croire qu'elle m'avait laissé une chance, qu'elle avait laissé une chance à l'inconnu qui avait engagé le contact sur papier. Je déposais un nouveau billet sur le comptoir pour payer nos deux consommations ce que je ne considérais non pas comme un geste de gentleman à proprement parler mais comme quelque chose de normal. Je l'avais invité et elle avait honoré ma proposition en acceptant et sa robe témoignait d'un réel effet de courtoisie, elle avait prit le rendez-vous au sérieux. Tout à coup, en voyant nos deux tenues, je me sentis moins bête, vêtu comme un pingouin. « Tu... tu veux danser ? » Demandais-je en tendant l'une de mes mains par galanterie cette fois-ci, un large sourire étendu le long de mes lèvres. Peu importe si la musique ne se prêtait pas à un slow, tant mieux si elle le faisait, je n'avais d'yeux que pour elle et je voulais lui faire plaisir, je voulais lui montrer qu'elle ne servait pas de décor ni d'un jouet.

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« Pas du tout et je ne suis pas là pour juger, au contraire. » J'étais contente qu'il ne me juge pas même-ci je pensais qu'il l'avait pris en tant que je pensais qu'il me jugeait. Ce qui n'était pas du tout le cas, je voulais simplement que ce soit clair c'était tout. « Tu... tu veux danser ? » Il me tendit la main, une chose très galante et je ne pus qu'accepter prenant sa main. Alors que la musique était lorsqu'il m'avait demandé très rapide, l'ambiance c'était ralentit dès que j'avais touché sa main pour un slow. Je mis mes mains à son cou, tandis que lui sur mon dos. Nous dansions alors, mes yeux dans les siens et lui dans les miens. Je n'aurais pas put tombés mieux qu'avec lui. Je lui dis alors, comme éblouit par ses yeux « Tes yeux sont magnifique Suileabhan ! » Je n'en avais jamais vu d'aussi beau et pourtant j'en avais vu des yeux. Bien plus que nous pourrions croire. Car comme tout le monde le sait, j'ai étais et je suis une coureuse de jupon. Mais j'essaierais cependant à ne pas faire du mal à Suileabhan qui avait l'air d'un homme bien !

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Plus qu'honoré de partager une danse avec elle, je me rendis compte à quel point j'avais attendu ce moment, imaginé la prendre dans mes bras, fantasmé sur notre rencontre, allongé sur mon lit à me languir de la plus jolie fille de tout le campus, toutes promotions confondues. Déposant mes mains sur taille, je l'enlaçais un peu, trop fier d'avoir réussi à convaincre une telle créature de partager ma compagnie, de ne pas l'avoir encore ennuyée à ce moment-précis. « Tes yeux sont magnifique Suileabhan ! » Souriant comme un imbécile, je haussais les sourcils, étonné bien que flatté. Il ne me semblait pas avoir des yeux particulièrement beaux, tout comme je ne considérais pas être le plus bel homme d'Harvard. Je me considérais comme charmant peut-être mais sûrement pas comme un bel homme. Un bel homme se regarde dans la glace pour contempler sa propre beauté et je ne suis pas de cet acabit. Je suis un jeune homme qui ne rêve que de vivre, tout simplement, qui se satisfait de ce qu'il a. Seulement, la présence de Lara-Kyleigh me faisait aspirer à d'autres bonheurs, des plaisirs interdits, des choses que je n'ai pas. Elle portait en elle un luxe que je n'avais pas, une certaine élégance que mes précédents flirts n'avaient pas. « Que devrais-je dire des tiens alors... » Dis-je en attrapant l'une de ses mains pour continuer à danser ainsi, la faisant lentement tournoyer autour de mon bras pour la rattraper en douceur, comme je savais si bien le faire. J'aimais danser et je me fichais si ça faisait de moi la réputation d'un homme homosexuel. Danser avec une personne était un moment que je considérais comme privilégié, un moment particulier entre deux personnes, comme celui que nous partagions tous deux au milieu d'une salle ou les gens écoutaient, se déhanchaient de manière plus rock'n & roll, plus sauvage. Nous nous distinguions du reste de la foule dans nos costumes respectifs et la chevelure de la jolie blonde semblait comme éclairer la pièce, illuminant la piste adjacente sous le regard empreint de jalousie de certaines.

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« Que devrais-je dire des tiens alors... » Quelques rougeurs apparurent sur mes jolies joues rosées par le maquillage alors que je dansais sous le rythme de la musique avec Suileabhan qui se débrouillait très bien. J'aimais danser et cela depuis fort longtemps. C'est grâce à ma mère tout ça, et non à mon père cette pourriture qui n'a fait que pourrir la vie de ma mère. Bref, le sujet n'était pas là, je dansais depuis mon enfance et je voulais en faire mon métier. Je veux pouvoir exprimer mes sentiments via la danse et inculquer aux jeunes ce que ça fait de danser. Me mordant les lèvres, je regardais autour de moi et voyait que même-ci le slow était bientôt terminé, les autres préféraient danser comme des ahuris ou comme des gamins qui se sont défoncés au coca-cola. Et puis, nous pouvions nous démarquer par nos vêtements ainsi que nos coiffures. J'étais la seule blonde de la salle et j'étais très fière de l'être même-ci les blagues étaient plus lourde à force. La chanson était terminé et j'étais vraiment triste d'arrêter de dansé alors que j'étais bien dans les bras de Suileabhan. C'est alors qu'un second slow arriva. Dieu était avec moi ou quoi ? Non pas que je croyais réellement à Dieu, car à vrai dire, je n'avais pas eut de véritable preuve qu'il existe et qu'il nous guide mais le fait qu'il y est un autre slow était vraiment super pour moi. Continuant alors à danser je lui dis alors toujours dans ses yeux : « Tu danses vraiment bien dis-donc ! C'est rare de nos jours un mec qui sache danser ! »

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