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LIBRE - Un peu de sport en groupe ne fait pas de mal

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Ma cousine s'excusa en langue des signes d'avoir trop chaud alors elle se précipita dans la piscine, ce qui amenait au fait qu'elle était la première de nous trois à y entrer, Lavender la suivait de près en prenant l'échelle alors ni une ni deux, j'enleva mon maillot et fit un plongeon les éclaboussant au passage et ma cousine mit la tête sous l'eau pendant que Lavender me fit savoir qu'elle était bluffée par la compréhension mutuelle que je pouvais avoir avec Kaya. Alors je lui répondit.

Oh tu sais avec Kaya, on s'est un peu retrouvées réellement il y a deux ans et j'ai appris la langue des signes grâce à elle donc je serai partante pour t'apprendre aussi. Mais je la considère comme une grande soeur ma cousine, c'est pour cela qu'on a l'air si proche et puis sa mère a toujours été adorable avec moi et ma mère malgré la mésentente entre mon père et sa mère qui ont été élevés ensemble.

Puis Kaya remonta la tête hors de l'eau alors je lui demanda si elle était pas trop fraîche toujours en langue des signes et en parlant pour que Lavender puisse comprendre.

L'eau est bonne hein ?

Je leur souria tout en flottant dans l'eau, j'étais bien avec ma cousine et mon amie.
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Sous l’eau, je fermais les yeux et me mettant de façon fœtale, j’avais alors un bref rêve….Ma grand-mère me souriait et elle me parlait. Dans mon rêve, je pouvais lui répondre, et même parler ! Je ne comprenais pas trop ce qu’il se passait. J’avais toujours été douée pour l’apnée. Avant de faire les rituels chamans, avec ma mère, on allait au lac et on en profitait pour se purifier. Surprise, je laissais échapper l’air contenu dans mes poumons. Sortant de l’eau, je me dirigeais vers mon sac, et sortant mon petit calepin, je le montrait à ma cousine (Leo), et je lui disais en signes : « Dis à Lavender qu’elle peut communiquer avec-moi si tu n’es pas là, j’ai mon calepin. » Restant dans l’eau, je marquais pour Lavender : «Tu peux marquer sur le calepin, ou je peux répondre dessus. J’ai un stylo là, et les feuilles sont biens. Comme ça j’écris mais je t’entends. » Montrant mes oreilles, je lui montrais le calepin, et je le laissais là sur ma serviette. Me tournant vers ma cousine, je lui disais : « Oui, elle fait du bien. Elle est fraiche. »
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    A peine arrivée dans l'eau, Lavender dût accuser le coup lorsque Leonor sauta dans la piscine dans un plongeon mémorable, éclaboussant sur près de 2 mètres de périmètre. Lavender ferma les yeux quelques instants et sa passa la main sur le visage pour le débarrasser des gerbes d'eau qu'elle venait de recevoir.
    - Deux ans seulement ? Lavender avait un peu de mal à concevoir le fait de vivre loin de sa famille, elle qui avait une relation presque fusionnelle avec sa cousine dont le prénom ressemblait fortement à celui de Kaya. Elle se revoyait gambader dans l'herbe avec sa propre cousine, Keyla, sous les yeux protecteurs de leurs mères respectives. Elles avaient presque tout partagé ensemble, le meilleur comme le pire. Elle avait été là lors du décès de son père. Leur relation s'était malheureusement étiolée à cause de Kol, mais elle avait l'intention de rattraper le temps perdu avec sa cousine. La revoir, discuter de sa vie.
    - J'aimerais beaucoup, je ne sais pas trop par où commencer donc...hésita Lavender.
    La jeune femme pencha sa tête en arrière pour faire l'étoile, tout en agrippant ses deux mains au rebord de la piscine. Kaya émergea du fond de la piscine, le plus impressionnant était qu'elle n'avait même pas l'air essoufflée. Elle sortit de l'eau et se mit à fouiller dans son sac. Revenant quelques instants plus tard avec ce qui ressemblait à un calepin de poche, elle le déposa sur sa serviette, au bord de la piscine. Avec un regard vers Lavender, Kaya s'empara d'un stylo et se mit à écrire quelques lignes, avant de mettre la page noircie en évidence. La future biologiste sourit en lisant les quelques mots rédigés par Kaya et lui répondit par écrit "Comment fais-tu pour lire aussi bien sur les lèvres ?".

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Toujours dans l'eau en compagnie de ma cousine et de mon amie, Kaya me fit savoir qu'elle avait son calepin et que Lavender pourrait écrire tout en parlant afin que ma cousine puisse lui répondre par écrit alors je trouvais cela bien mais cela pouvait être pas mal aussi que Lavender apprenne la langue des signes qui est une langue très intéressante selon moi. Puis Lavender me dit qu'elle aimerait beaucoup l'apprendre, ce qui confirma ce que je pensais d'elle, elle aimait apprendre tout comme moi de nouvelles choses. Alors je répondit à ma cousine (Kaya).

Oui pourquoi pas avec ton calepin mais elle veut aussi apprendre ta langue donc on pourrait lui apprendre comme tu m'as appris il y a deux ans, qu'en pense tu ?

Puis Lavender posa une question pour Kaya et elle était surprise que cela ne faisait que deux ans que Kaya et moi nous étions aussi proches alors je lui répondit (Lavender).

Oui on ne s'est retrouvées qu'il y a deux ans parce qu'avant mon père et sa mère étaient assez en conflit pour des broutilles que j'ignore mais depuis deux ans, on vit en colocation toutes les deux et on se considère comme des soeurs.

Je souria à Lavender et prit dans mes bras Kaya, ma cousine qui comptait bien plus qu'une cousine, plus comme une soeur pour moi qui me protège et que j'aime protéger.

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Regardant Lavender, je lui répondais alors tout en faisant en signes sachant que Leo allait traduire. « Je ne suis pas sourde, j’entends les paroles des gens. Je suis devenue muette à cause d’un choc psychique. Et malheureusement pour moi, je ne peux plus reparler. C’est trop profond. » Il fallait donc que j’essaye de voir pour intégrer plus l’amie de ma cousine dans notre conversation, allant vers mon calepin, je dessinais une oreille, et je le montrais à mon interlocutrice, je faisais le signe pour désigner le mot « oreille. » tout en montrant le mot. Après, je notais sur ma feuille : « C’est le mot oreille. » regardant Leo, je lui disais : « J’ai un livre à la maison, je vais vous le montrer en rentrant. J’ai une idée. » Prenant mon calepin, j’écrivais le mot « eau ». Le montrant à Lavender, je faisais le signe et je montrais le calepin après. Si elle avait suivi le début de la conversation, je savais qu’elle comprendrait le truc. Puis, prenant mon calepin, je marquais toujours pour Lavender : « Notre famille est assez compliquée….Comment dire….Ma mère est chaman tout comme moi, et pour certains, cela est…..Pas possible. Hors, nos traditions durent toujours, il y en a même en Chine et d’autres pays telles que la Russie ou Scandinavie. » Lui montrant mon calepin, je faisais une grimace, et je voulais qu’elle comprenne un peu plus la situation, je tournais la page, et je disais : « J’ai retrouvé ma cousine il y a deux ans à la faculté. Depuis, on ne se quitte plus, je ne savais même pas qu’elle existait…. »
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    Lavender faisait partie des ces étudiantes cartésiennes au possible, et pourtant, elle devait bien reconnaître qu'elle croyait à la chance, ou plutôt au hasard. Elle se demandait parfois comment la vie faisait pour décider quelles personnes mettre sur son chemin. A cette pensée, la jeune femme sourit. Elle était véritablement ravie d'être tombée sur Leonor à la bibliothèque et d'avoir rencontré sa cousine au Spring Break. Si elle s'était levée ne serait-ce qu'une heure plus tard ce matin, elle n'aurait certainement pas eu l'occasion d'avoir cette discussion avec ses deux camarades.
    - Vous êtes en colocation ? ça doit être super d'être en famille. Lavender s'imaginait partager un appartement avec une de ses cousines et l'idée l'enchanta. Au moins, à être avec des proches qui connaissent nos habitudes et nos défauts, on évite les situations de conflit. Les différents des parents ne devraient jamais empiéter sur les relations de famille, c'est tellement important. Finalement, si l'on met de côté les amis et connaissances, seule notre famille nous suit depuis le début. Lavender, pour sa part, aurait mal vécu une séparation avec ses cousins. Kaya fixa Lavender quelques instants avant de s'exprimer en langage des signes, Leonor s'empressa de traduire :
    - Tu te débrouilles très bien, avança Lavender. La jeune femme discutait facilement et sa différence ne freinait en rien les échanges qu'elle pouvait avoir les autres. Elle avait juste son propre mode de communication. Lavender se demanda si le choc était vraiment irréversible, elle avait vu des émissions sur le sujet et en tant que future biologiste, le lien entre le corps et l'esprit l'intéressait tout particulièrement. L'étudiante regarda Kaya dessiner une forme sur le calepin. ça ressemblait à une oreille ! Cette supposition fut confirmée par la dessinatrice quelques secondes plus tard. C'était le moment où jamais pour commencer son apprentissage. Lavender leva sa main en l'air et fixant inlassablement les mouvements de Kaya, tenta de le reproduire à l'identique. L'expérience se renouvela avec le mot "eau". Lavender eut un sourire de satisfaction, chaque moi gagné était un pas vers Kaya, vers son monde. Avec un froncement de sourcils, elle se saisit du stylo et nota sur le calepin :
    - Chaman ? Peux-tu m'en dire un peu plus, je ne suis pas familière de ces coutumes. Leonor tient vraiment à toi, ça se voit rien qu'en vous regardant toutes les deux..

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Ma cousine discutait avec Lavender en lui expliquant le pourquoi elle était devenue muette et qu'elle n'était pas sourde, elle entendait très bien mais sa bouche ne pouvait sortir aucun son. Puis elle se tourna vers moi pour me dire qu'elle avait un livre dans la chambre et qu'elle avait une petite idée, la connaissant son idée allait être brillante comme toujours. Kaya expliqua que notre famille était compliquée, ce qui était vrai en soit. Puis Lavender me demanda si être en colocation en famille était génial et c'était plus que top avant de dire que les différends des parents ne devraient jamais influer sur les relations des enfants, je pensais comme elle car j'avais longtemps été coupé de ma cousine avant de la retrouver à Harvard il y a deux ans. Elle me félicita sur le fait que je me débrouillais bien en langue des signes mais avec une cousine muette et de l'apprentissage, ce n'étais pas compliquée même si pour moi toute chose à apprendre n'est que rarement compliquée. Alors je répondit à Kaya en langue des signes puis à Lavender.

D'accord cousine, tu me le montreras quand on rentrera de Punta Cana alors ? J'ai hâte de t'apprendre la langue des signes Lavender, tu verras, au début tu vas galérer mais après tout va rouler tout seul. Merci Lavender pour ce compliment mais tu sais, j'ai appris durement certes avec des facilités mais cela n'a pas été simple au début, pas vrai cousine ? Et oui notre famille est très compliquée comme l'a très bien dit Kaya.

Je leur souria à toutes les deux et j'étais heureuse que ma cousine s'entende aussi bien avec Lavender malgré le handicap de la langue des signes et décida de me remettre à les éclabousser un peu par pur amusement.




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« Oui, en Septembre, j’aurais mon appartement, et j’espère bien que ma cousine vienne me voir chez moi.  »  J’avais dis ça à Lavender dans l’idée qu’elle puisse donc bien nous suivre. Il serait dommage qu’elle se sente exclue de la conversation. Prenant mon calepin, je sentais que ma cousine allait nous éclabousser, je reposais alors mon petit papier, et je lui disais (Leo) : [« Traduit pour moi. Un chaman est un guérisseur, une sorte de docteur, sauf que lui, il pense que pour soigner il faut d’abord commencer par l’environnement du malade. On commence donc par les soucis du patient. La famille, la maison, etc, une fois cela fait, on peut passer aux soins.  C’est comme ça qu’on fait. Puis, on fait aussi les rites de passages, enfin adulte, etc, à tous les âges, on a des petites choses à faire. »  J’avais dis cela comme ça, et je laissais ma cousine traduire, le tout, cela était plus simple pour moi de le faire comme ça au lieu de l’écrire. Parfois, les phrases étaient trop longues…Je continuais de dire à Lavender avec l’aide de Leo : « Oui, ma cousine me tient à cœur, elle est ma famille. »

« Oui cousine, j’ai le livre dans notre chambre. Tu te souviens je donne des cours des signes. » J’avais dis ça à Leo et je tenais aussi à essayer de lui parler pour la suite. « Bah, elle va y arriver, il suffit juste qu’elle soit assidue. Je me souviens encore de tes débuts Leo…Ce n’était pas très glorieux….  » Recevant de l’eau dans la figure par ma cousine, je lui rendais l’appareil en souriant.


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