Parfois faire un break peut nous faire du bien ( Aaron Connor )

Jour 3

Heure : 10 heures du matin
Lieu : La piscine de l'hôtel
Contexte : L'agent de May l'a contacté en apprenant qu'elle était à Punta Cana et lui a proposé de faire un shooting matinal pour Vogues. L'asiatique est debout depuis 7 heures du matin pour le coup et le shooting est en train de se terminer.
Participants : Aaron Connor aka le prof sexy

On m'a dit que j'ai changé

Punta Cana. Dès le premier jour j'ai reçu un appel de mon agent, m'expliquant qu'il avait pu m'organiser un shooting pour Vogue le troisième jour de mon séjour. J'étais ravie, heureuse, contente, tout ce que vous voulez, parce que dernièrement je ne savais plus où j'en étais, pensant que mon agent m'avait abandonnée. Même si c'était pendant mes vacances, je n'allais certainement pas refuser cette incroyable opportunité et j'avais accepté, peu importe l'heure à laquelle aurait lieu le shooting.
Les deux jours précédents j'avais consacré mes journées à me faire pomponner au SPA de l'hôtel, nouvelle coiffure, les cheveux toujours noirs parce que au fond c'était ma véritable couleur, et c'était fraîche comme une fleur que j'attendais le troisième jour.

Mon réveil sonnait à 6 heures du matin, j'avais environ une petite heure pour me préparer, mettre les vêtements prévus pour le shooting, et une fois prête, je me dirigeais vers la piscine privée de l'hôtel, accueillie par le photographe et toute l'équipe du staff. J'étais traitée comme une princesse et ça m'avait terriblement manqué. On m'indiquait quelle pose prendre, ce que je faisais naturellement et j'enfilais des tenues toutes magnifiques les unes comme les autres. Je brillais sous les projecteurs, j'avais toujours été douée pour ça et le shooting dura trois bonnes heures.

Il était déjà dix heures du matin lorsqu'il pris fin et le photographe vint me remercier d'avoir été si parfaite. J'étais comblée.

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Parfois faire un break peut nous faire du bien

May & Aaron

Huit heures du matin. Je me réveillais difficilement dans ma chambre d’hôtel. Torse nu, je passais l’oreiller sur ma tête afin de ne pas voir mes yeux se faire agresser de la sorte par les rayons du soleil. J’ai l’impression que ma tête va exploser et quand je me rends compte que je porte encore mon pantalon, je me remémore la soirée dernière. J’ai été visité Punta Cana, ai fait une halte dans un bar où finalement, j’ai abusé de l’alcool. J’ai terminé dans le lit d’une femme pour une partie de jambes en l’air torride et suis rentré à l’hôtel en plein milieu de la nuit pour finalement m’effondrer dans mon lit.

Une heure plus tard, je courrais le long de la plage pour un footing matinal. De quoi me remettre un peu les idées en place. Hors de question que je perde une seule journée ici à cause d’une gueule de bois. Je suis parti courir un peu plus de quarante-cinq minutes pour finalement revenir à l’hôtel et y prendre une douche. Je commençais d’ailleurs à avoir faim. Je ressortais de ma salle de bain privée, vêtu d’un pantalon blanc ainsi que d’un polo noir dont les boutons du col étaient restés ouverts, dévoilant une fine pilosité sur mon torse.

Je me dirigeais à présent vers la piscine de l’hôtel. Une piscine qui n’était pas encore très occupée en vue de l’heure. Mes yeux clairs parcoururent l’endroit du regard pour finalement se poser sur May en présence d’un homme doté d’un appareil photo et de tout le matériel qui va avec. Mes sourcils se haussèrent sous la surprise alors que je me dirigeais vers eux. J’adressais un sourire à May et la saluais d’un simple « Bonjour, May ». Puis je serais la main à l’homme qui l’accompagnait avec politesse.

- Bonjour, je suis le professeur de May.
- Enchanté. Je suis photographe à Vogues. Nous avons souhaité faire un shooting avec May quand on a su qu’elle était à Punta Cana.

Mes yeux se posèrent vers la jeune femme, amusé par la situation.

- Vogues ? Vraiment ?

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On m'a dit que j'ai changé

Je terminais les dernières poses imposées par le photographe qui était d'ailleurs très professionnel et très cool avec moi. Une fois les photos terminées et la toute dernière pose prise en photo, j'apercevais un visage que je connaissais depuis quelques jours, il s'agissait de mon prof d'histoire à qui je m'étais confiée très facilement. C'était à cause de sa façon d'être avec moi, de son sourire enfantin qui n'avait pas quitté mes pensées depuis que je lui avais fait confiance. Il me salua simplement avant de serrer la main du photographe et je ne pouvais pas m'empêcher de le quitter du regard. Son charme avait définitivement un certain effet sur moi et c'était en partie pour lui que j'avais envie de redevenir cette jeune femme adorable et souriante. Je le gratifiais d'un sourire amical pendant que la maquilleuse/coiffeuse s'occupait de moi pour me redonner un aspect naturel et je détachais mes cheveux en les secouant dans le vent. Je quittais le plateau photo pour rejoindre le photographe ainsi que Connor et le saluais à mon tour "Bonjour professeur, je ne savais pas que vous viendrez à Punta Cana. Enfin je suis plutôt contente que vous soyez là. Vous me trouvez comment dans cette tenue ?" fis-je amusée avant de rajouter "Oui, Vogue, que voulez-vous, travailler là bas a toujours été un de mes rêves de gamine." Ce qui n'était pas totalement faux, sachant que je voulais aussi percer dans la danse classique, mais il fallait que je fasse un choix pour mes futurs projets.

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Parfois faire un break peut nous faire du bien

May & Aaron

- Le directeur d’Harvard a insisté pour que je participe au Spring Break quand il m’a offert le poste de professeur d’Histoire. Il leur manquait des enseignants accompagnateurs. Il paraît que vous êtes trop indisciplinés et de ce fait, plus personne ne veut vous fliquer, même si ça signifie dire non à un beau voyage.

J’esquissais un sourire amusé en observant la jeune femme. En effet, d’après ce que j’avais entendu, le Spring Break n’était pas de tout repos pour les professeurs accompagnateurs. Les étudiants faisaient tant la fête que ça finissait toujours par déraper. De ce fait, les enseignants n’arrivaient plus à profiter pleinement du voyage, si bien qu’aujourd’hui, ils étaient nombreux à préférer se prendre des vacances autrement. Disons que j’étais arrivé au bon endroit, au bon moment.

- Disons que ça change de la casquette. Mais qu’importe votre tenue, vous êtes toujours charmante.

Disons que ça changeait de la fois où je l’avait vu avec la casquette dans mon bureau. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, j’aimais beaucoup ce style garçon manqué. Il lui allait comme un gant. Mais je ne pouvais nier que dans une tenue comme celle qu’elle portait présentement, elle ne faisait plus adolescente. La féminité lui allait également très bien et la rendait même très désirable. Pourtant, ça, je comptais bien le garder pour moi.

- Un rêve de gamine ? Pour ma part, quand j’étais gamin, je rêvais d’être pirate. Mais ça, ça n’a jamais abouti.

J’affichais une mine déçue particulièrement enfantine alors que le photographe qui jusque là, rangeait son matériel juste à côté de nous, se retourna vers moi en riant.

- Moi aussi, je voulais devenir pirate.
- Bon et bien, on n’a plus qu’à abandonner nos postes actuels et à acheter un bateau.

Un nouveau sourire fendit mon visage. Puis j’observais l’homme repartir en promettant à May de la rappeler sous peu. Je m’asseyais finalement au bord de la piscine, me mettant pieds nus et relevant les pans de mon pantalon jusqu’aux mollets afin de les placer dans l’eau. Les mains posées à plat sur le sol, j’observais la jeune femme.

- Alors, comme se passe le début de ce séjour ?

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On m'a dit que j'ai changé

"Trop indisciplinés ? Ce n'est pas totalement faux, mais ça n'est plus trop mon cas, j'ai réussi à me calmer dernièrement, et disons que c'est en partie grâce à notre conversation de la dernière fois."
Il me trouvait charmante, je rougissais bêtement mais ne le laissait pas paraître sur mon visage, puis lorsqu'il échangea quelques mots avec mon photographe je me surprenais à rire, je ne le voyais pas du tout vêtu en pirate. Encore moins avec un perroquet sur l'épaule. Le truc parfaitement cliché au fond.
"Pirate, vous ? Vous n'avez pas passé l'âge ?" Je le taquinais encore sur son âge et je continuais ma phrase " Si vous devenez pirate dans les jours qui suivent, vous voudriez bien m'enlever et m'emmener loin d'ici ? " Si j'étais sérieuse ? Probablement oui, après tout je n'avais toujours pas fait mon road trip, donc partir à l'aventure sur un bateau de pirate ça pouvait être plus que mieux.

Je l'observais s'installer sur le rebord de la piscine, moi je ne voulais pas mouiller ma belle robe de marque, une chance que en dessous je portais déjà mon bikini. Je me retournais timidement et ôtais ma robe afin de mettre à découvert mon bikini, puis je m'installais ensuite à côté du prof.

"Hum, ça se passe plutôt bien, je ne suis pas encore allée à une soirée, ça ne saurait tarder, mais y aller non accompagnée ça craint un peu je trouve." fis-je innocemment, tout en observant toujours Aaron.
A la fin de ma phrase je me laissais glisser dans l'eau agréablement fraîche de la piscine puis piquais une tête avant de retourner à la surface.

"Vous ne venez pas vous baigner ? " rajoutais-je en lui lançant de l'eau sur ses mollets, un sourire malicieux aux lèvres.

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Parfois faire un break peut nous faire du bien

May & Aaron

- Si j’ai pu vous aider d’une quelconque manière, croyez-moi que j’en suis ravi.

Je la gratifiais d’un nouveau sourire, heureux de savoir qu’une discussion posée avec une personne sur la défensive pouvait l’intéresser et lui faire changer en partie un comportement qui ne lui ressemblait pas. J’ai toujours su qu’il ne servait à rien de crier pour se faire entendre. Se placer au même niveau que son interlocuteur et garder son calme possédaient bien plus d’effets positifs.

- Sachez, mademoiselle, qu’il n’y a pas d’âge pour rêver.

Après avoir pris une expression faussement outrée, je me mis à rire en entendant la suite de ses paroles. La kidnapper ? Après tout, n’était-ce pas là l’un des rôles du pirate ? Je croisais les bras contre mon torse non sans cesser de la regarder, un air sceptique sur le visage qui n’était absolument pas crédible.

- Mh… je ne sais pas trop. Il paraît que les femmes portent malheur sur un bateau. Mais j’imagine que je pourrais bien faire une exception pour vous.

Je m’installais finalement au rebord de la piscine, les pieds dans l’eau. C’est à ce moment précis que May décida d’ôter sa robe pour ainsi se retrouver en bikini. Pris de court, je me mis à l’observer, les sourcils haussés. Mh… Finalement je détournais le regard. Bon d’accord, nous sommes à une piscine, j’imagine qu’il est normal d’y voir des personnes en maillot de bain. Mais là, il s’agit de l’une de mes étudiantes qui plus est dans un bikini qui ne faisait que dévoiler un corps magnifique. Regarde là dans les yeux, Aaron. Dans les yeux… Je reposais mon regard sur elle et malgré tout, mes yeux clairs virèrent un instant sur la naissance de sa poitrine. Une quart de seconde avant que ma conscience ne vienne hurler dans ma tête : LES YEUX, J’AI DIT !. Je relevais donc mon regard pour le planter dans le sien, un tantinet gêné.

- J’imagine que de nombreux étudiants souhaiteraient vous accompagner.

Je la gratifiais d’un nouveau sourire afin de l’observer glisser dans l’eau pour finalement piquer une tête. De retour à la surface, elle me demanda si je venais me baigner. Oui, c’était prévu et c’est la raison pour laquelle j’avais également mis mon maillot de bain. Je hochais donc la tête puis me relevais pour retirer mon polo noir ainsi que mon pantalon blanc. Les vêtements posés un peu plus loin, je plongeais dans la piscine au côté de la jeune femme, en prenant soin de l’éclabousser au passage. Je remontais à la surface et passais ma main sur mon visage afin d’en chasser l’eau.

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On m'a dit que j'ai changé

J'avais pu sentir son regard sur moi lorsque j'avais enlevé ma robe et que je m'étais mise en maillot de bain sous ses yeux. Enfin mon maillot était déjà sur moi, ça n'était pas comme si je m'étais complètement déshabillée devant lui.
L'eau était agréablement fraîche comme je disais plus tôt et avec cette chaleur et ces trois heures de shooting, c'était plus que bienvenu de se baigner à cette heure-ci. Et comme il était encore tôt, nous n'allions pas être gênés par d'autres vacanciers qui dormaient à l'hôtel.

Lorsque Aaron ôta ses vêtements à son tour et ce fut à moi de ne pas le lâcher du regard, pour quelqu'un de son âge il était carrément bien bâti. Je me sentais chanceuse d'avoir le privilège d'être en sa compagnie de bon matin et encore plus de pouvoir me baigner avec lui. Je ne savais pas ce qu'il pensait de moi mais quelques minutes plus tôt, il m'avait avoué que j'étais charmante dans ma robe, alors j'imaginais ce qu'il pensait de moi en bikini. Je n'étais pas l'une de ses coréennes timides à vouloir à tout prix cacher son corps, j'avais un beau corps donc j'avais parfaitement le droit de l'exposer aux yeux des autres, c'était en partie pour ça que je posais pour Vogue lorsque j'en avais l'occasion.

Prof sexy plongea à son tour dans l'eau, prenant le plaisir de m'éclabousser dans son plongeon et je l'observais refaire surface. Il sortait tout droit d'une pub pour ce parfum où l'homme plonge dans l'océan de façon super sexy et au ralenti. Je fis quelques brasses pour le rejoindre et lui lançait un regard amusé puis je remarquais son tatouage dans le cou " J'aime beaucoup votre tatouage, il signifie quelque chose de particulier ?"

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May & Aaron

- J'aime beaucoup votre tatouage, il signifie quelque chose de particulier ?

Mes deux tatouages restaient discrets. Celui dans mon cou l’était davantage que celui à l’intérieur de mon poignet droit. Le fait est que je ne voulais pas de quelque chose de trop voyant. Preuve en est, May venait tout juste de remarquer l’un d’eux, sans que je ne sache duquel elle parlait. Dans la mesure où je venais de passer ma main contre mon visage, elle pouvait très bien désigner celui à l’intérieur de mon poignet droit qui représentait l’œil Oudjat, ou l’œil d’Horus, au choix.

- Lequel ? Celui dans le cou ou bien à l’intérieur du poignet ?

Puis comme elle venait de fixer l’inscription asiatique dans mon cou, j’en déduisis qu’elle parlait de celui-ci. Le fait est qu’avec des cheveux courts, il restait visible à n’importe quel moment. Cependant, l’inscription était si fine qu’il fallait y porter ses yeux afin de s’en rendre compte. Celui à l’intérieur de mon poignet était plus visible mais encore une fois, à moins d’observer mon poignet, on ne pouvait le remarquer que bien plus tard.

- Il signifie « fils » en japonais, tout simplement.

Je lui adressais un sourire en me prélassant dans l’eau. Le soleil matinal nous envoyait ses rayons dans une chaleur douce. Une sensation très agréable à cette heure-ci. De plus, nous étions tranquilles tous les deux ici. Mon regard se déposa finalement sur elle, la trouvant toujours plus resplendissante.

- Et vous, vous êtes tatouée ?

Si j’avais posé mes yeux sur son corps lorsqu’elle s’était dévêtue devant moi, je n’avais pas fait attention au moindre tatouage qui aurait pu éventuellement se trouver sur son corps. Non, je n’avais rien vu à part cette cicatrice dans son dos. Une cicatrice dont j’ignorais la cause même si la question me brûlait les lèvres.

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On m'a dit que j'ai changé

J'avais oublié cette vilaine cicatrice que j'avais dans le dos lorsque j'avais ôté ma robe et j'étais certaine qu'il ne l'avait pas loupée. On parlait tatouage pendant que nous étions en train de nous prélasser dans l'eau et le sien était un symbole japonais, étant coréenne je n'avais pas appris cette langue à mon grand regret. Ainsi il avait donc un fils, ou avait eu, à vrai dire je ne savais pas grand chose sur mon prof d'histoire. Mais je ne voulais pas l'ennuyer avec d'autres questions, nous étions venus ici pour décompresser et pour oublier nos petits soucis de la vie quotidienne.

"Non, aucun tatouage encore, mais j'aimerais bien m'en faire un assez discret au niveau du poignet. Sauf que j'ai la phobie des aiguilles, donc forcément ça ne m'aide pas. Mais peut-être qu'ici je trouverais le courage pour m'en faire faire un. Vous m'accompagneriez ? " fis-je tout en me rapprochant de lui, un sourire aux lèvres et curieuse d'entendre sa réponse. J'voulais passer du temps avec lui, apprendre à mieux le connaître et surtout lui accorder cette confiance que je n'accordais qu'à quelques privilégiés dans mon entourage.

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Parfois faire un break peut nous faire du bien

May & Aaron

La discussion avait finalement tourné sur le sujet des tatouages. May m’expliqua donc qu’elle souhaitait s’en faire un au niveau du poignet, assez discret pour que l’on n’ait pas les yeux rivés dessus à chaque fois, mais qu’elle avait peur des aiguilles. Cette remarque me fit d’ailleurs sourire. Cependant, lorsqu’elle me demanda si je pourrais l’accompagner si éventuellement, elle voulait sauter le pas ici, à Punta Cana, mes sourcils se haussèrent. Ce que je devais répondre ? Je n’en savais trop rien. Et lorsqu’elle s’approcha plus de moi, j’eus l’impression que quelque chose était en train de se passer entre nous, comme un petit jeu auquel je répondais sans trop me poser de questions. Peut-être n’était-ce que mon imagination après tout ? Quoi qu’il en soit, j’avais cette impression que nous étions sur le point de dépasser une simple relation entre un professeur et son élève.

- Donnez-moi votre main.

Si elle fut probablement surprise par ma requête, je haussais de nouveau les sourcils comme pour lui faire comprendre que j’étais digne de confiance. Et quand ma main s’empara de la sienne, mes doigts glissèrent sur son poignet pour finalement venir doucement pincer sa peau.

- Sincèrement, ça ne fait pas beaucoup plus mal que ça. Mais si vous voulez mon avis, un tatouage, ça se réfléchit longuement. C’est une marque que vous garderez à vie et contrairement à une cicatrice, c’est voulu. Mieux vaut donc faire le bon choix pour ne pas le regretter. Qu’est-ce que vous aimeriez vous faire tatouer ?

En effet, trop de personnes faisaient un tatouage sans aucune symbolique personnelle et qui, de ce fait, le regrettait quelques années plus tard. C’est la raison pour laquelle je souhaitais la mettre en garde. Qu’elle ne fasse rien sur un coup de tête, les tatouages sont indélébiles.

- Et si je pourrais vous accompagner ? Est-ce vraiment éthique de la part d’un professeur envers son élève ? C’est bien la question que je me pose.

Je lui adressais finalement un sourire à la fois enfantin et charmeur.

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