(+ Declan) hey poto, y'a échange d'infos !

« Sérieux c’est pas moi qui peut te donner le moindre conseil je suis une courge intergalactique en matière de relations humaines ! Mais t’as peut-être des potesses qui peuvent te donner des conseils… ou alors tu laisses ta blonde te guider, aussi. Ça peut vous rapprocher » énonça-t-elle en haussant les épaules, sans savoir quel autre conseil lui offrir sur un plateau car Bambi avait été plus de quatre ans en couple avec un homme mais elle n’était pas plus avancée pour autant. « Encore heureux que c’est pas pareil qu’avec ta Mallory, y’aurait un problème sinon ! J’suis pour le ring, attends deux secondes que je lise. » Bambi ouvrit dès lors le dossier, parcourant les pages à la vitesse de la lumière alors que son visage se décomposait littéralement. Du calme, elle passa à la surprise, à l’angoisse et… à la colère. Elle sentait la crise monter comme un souffle maudit d’un coup d’un seul. « Définitivement besoin de fracasser quelque chose » lâcha-t-elle d’un ton glacial.

« Le truc, c’est que j’ai peur qu’elle se lasse, que je fasse le con une fois de trop et qu’elle se décide finalement à ouvrir les yeux et regarde la vérité en face à savoir que j’en vaux pas la peine. J’ai Mallo dans le sang même dans mes tripes. Je sais que c’est la bonne mais je n’arrive pas, je fais un putain de blocage et j’ai peur qu’elle finisse ouais par se lasser d’être toujours la seule à faire le pas qui nous lie. La seule chose que je sache faire, c’est lui prouver mes sentiments en lui faisant l’amour mais même là, comme elle n’avait aucune expérience avant moi, elle est pas même pas foutu de voir la différence entre coucher et faire l’amour » monologuais-je durant quelques instants avant de pousser un profond sourire, acceptant son étreinte avant de me reculer. Décidément, quand il ne s’agissait pas des câlins de Mallo, j’avais vraiment du mal. « Je sens que tu vas vouloir tout péter… qu’est-ce que je disais ?! » haussais-je les épaules comme si de rien n’était. « Allez viens petite biche »l’entrainais-je loin de la chambre. Une heure plus tard, je me laissais tomber en nage sur un banc. « Putain que ça détend ! »

« Tu sais pourquoi t’as un tel blocage ? Parce que ça n’a pas l’air d’être le genre de nana à se foutre de ta gueule parce que tu vas lui faire une déclaration, je crois que tu risques vraiment pas grand-chose avec elle ! Mais par contre elle a l’air d’être le genre de nana à adorer les mots… possible qu’elle finisse par se dire : bordel il s’en fout, il m’aimera jamais, blablabla. C’est le risque. » Bambi ne cherchait pas à le décourager mais au contraire à l’inciter à franchir le pas, bien qu’elle ne sache que trop bien à quel point ledit pas, c’était de la merde en boîte à franchir dans le genre ! Ceci dit, la monténégrine ne fut pas en reste niveau colère car elle défonça littéralement le sac de sable contre lequel elle venait de puncher tant les révélations de Declan l’avait marquée. « J’ai défoncé mon sac… et je suis pas calmée pour autant. Tu disais être dans la merde ? Putain compare à moi trente secondes quoi ! »

« C’est pas une question de risquer quoique ce soit. C’est juste que c’est la première fois que ça m’arrive. J’ai déjà été avec des nanas mais rien de comparable, tu vois ?! Avec Mallo, je sens que c’est la bonne… A un moment donné, ouais, il faudra que je me bouge le cul mais pour l’heure, c’est trop tôt, j’y arrive pas » marmonnais-je comme toute réponse. Je ne savais pas d’où me venait mon blocage. La seule chose que je savais, c’est qu’il était là et taper dans un punching ball me fit le plus grand bien même si, j’avais bien conscience que cela ne résolvait pas tout. « Quoi te comparer ? Y a une nana qui est raide dingue de toi et qui n’attend qu’une chose, que tu changes de bord. OK, elle est la fille d’un mafieux italien et sûrement qu’elle replongera dans une spirale d’autodestruction si elle recouvre la mémoire… Ouais en fait t’es dans la merde. Le truc, c’est qu’elle te plait au moins ? Je veux dire, t’es attirée par elle ou c’est juste ta meilleure amie ? »

« Ouais… bah attends pas trop parce que ce genre de nénettes, c’est courtisé ! T’as tout pour plaire alors arrête de te coincer le citron entre deux questions existentielles de mes couilles et pense plutôt à foncer, je suis sûre que tu ne le regretteras pas. » Le pire, c’est que Bambi était ultra douée pour donner des conseils mais pas assez pour les suivre ou les appliquer à son propre cas personnel. Ah, que c’est compliqué la vie ! Mais ce qui ne lui arracha pas un sourire et plutôt une grimace, ce fut le discours de Declan, qui aurait poussé n’importe quel individu bien dans sa tête à se tirer une balle au même endroit. « Justement. Elle va chercher à se foutre en l’air et c’est bien ça le problème, sans parler du problème mafieux… je suis hacker, pas snipo, je pourrais pas du tout la défendre si jamais ça part en quenouille. Et ouais, je suis attirée par elle. Mais moi et les histoires sentimentales… j’pensais en avoir fini avec ce genre de conneries, tu saisis ? »

« J’aime bien comme tu sais motiver les mecs toi ! Et puis, miss je donne des conseils mais je ne les applique pas hein… De tout de manière, si elle essaie de me filer entre les doigts, je l’attache et je flingue tous ses prétendants » grommelais-je et le pire, c’était que j’en étais réellement capable. En même temps, j’étais un peu tueur à gage pour la mafia ! Bon j’avoue que pour le coup, je lui dressais un tableau bien noir de son histoire avec la nympho mais le plus important était quand même de savoir si elle lui plaisait à la base non ? Car je ne voyais vraiment pas l’intérêt de se prendre la tête avec une nana si ce n’était même pas pour se la taper par la suite. « Laisse-moi gérer le côté mafieux, tu sais très bien que je ne laisserai personne t’atteindre et si je dois protéger miss j’ai le feu au cul, je le ferais ! Tu sais, on est des pas doués de la vie côté sentimental mais ça n’empêche pas que ça nous tombe dessus… Laisse-toi du temps et laisse-la te montrer la voix pour le reste… Je suis certain que tu sauras l’aider à surmonter ses souvenirs »

« Bah quoi, je suis la motivation incarnée ! Puis on parle de toi là, pas de moi hein ! Rectifions ce qui a besoin de l’être ! Ceci dit c’est marrant, je te crois tout à fait capable de l’attacher, de lui montrer tous tes atouts d’un coup histoire qu’elle ait super envie de rester avec toi pour mieux aller flinguer tous les puceaux ayant furieusement envie de la tripoter… » Bambi éclata de rire, chose qui la détendit plus assurément encore que le fait d’avoir éclaté son sac d’entraînement de boxe d’ailleurs. Il n’y avait bien qu’avec Declan, en dehors de Mina, que la jolie Mather était en position pour se lâcher autant. Elle lui faisait confiance, et cela changeait tout à vrai dire. « T’es mon ange gardien mafieux en fait ? Bon à savoir… mais j’te rassure de suite, je suis pire que toi niveau galère sentimentale. Moi, je peux péter un câble à tout moment, je suis une bombe à retardement, et puis elle a un gamin aussi… ça fout les jetons, dans le sens où j’peux les blesser l’un comme l’autre. »

« Attends, je compte bien rendre tous les autres mecs fadasses à côté de mon royal cul ! Elle ne trouvera pas meilleur parti à des kilomètres à la ronde. Je n’ai pas un rond, je suis dans l’illégalité la plus totale… Ouais, je suis le mec parfait par excellence, un véritable prince anti-charmant » plaisantais-je bien que je n’étais techniquement pas à sac, faut pas déconner, j’avais même un sacré pactole mais l’argent n’était pas le plus clean possible étant donné que je le devais à mes contrats. « Blondasse, dès fois, tu sors vraiment des conneries. Tu te vois vraiment frapper son gosse ou même ta gonzesse ? Tu as des accès de violence ouais et alors ? Crois-moi, tu ne leur feras rien et puis, je pense que tu sous-estime la protection d’une mère. Mina protégera son fils alors laisse toi aller » lui dis-je en passant un bras autour de ses épaules pour l’amener contre moi. « Tu sais, on est peut-être des cas soc’ mais on a le droit au bonheur comme tout le monde. On doit simplement se battre davantage c’est tout »

« Prince anti-charmant… je crois que même si tu te conduisais comme un vulgaire salopard elle arriverait à te trouver charmant ! Cette nénette, elle est juste raide dingue de toi, j’te jure, épouse-la avant qu’on te la souffle sous le nez » fit remarquer Bambi à toutes fins utiles même si elle imaginait totalement Declan être contre le mariage. Une intuition, comme ça. « Mouais, t’as peut-être raison. Seulement on peut pas prédire l’avenir et je pense que Mina se barrerait à des millions d’années lumières de moi si elle venait à être obligée de protéger son fils. » La jolie Mather n’était pas naïve au point de croire que tout était gagné. C’était même l’inverse justement. Ah, ils faisaient une belle brochette d’handicapés du sentiment avec Declan, même si l’attention qu’il lui fournissait lui faisait du bien, elle devait admettre. « Je suis happy qu’elle ait réussi à te sortir de ta peau de mafieux. Là, j’ai l’impression que t’es devenu un homme, un vrai ». rigola-t-elle avec malice

« Je peux également flinguer tous les types qui oseront ne serait-ce que penser à me la piquer » marmonnais-je car avec toute cette histoire de clan ennemi, je ne savais pas trop si c’était très pertinent de la demander en mariage. « Tu sais, rien ne te dit que tu vas être violente avec eux… B. Je te connais, tu seras la première personne à les protéger coûte que coûte alors arrête de te chercher des excuses parce que tu veux pas te dire que tu as le droit d’être à nouveau heureuse » rétorquais-je par la suite avant de lui faire un doigt d’honneur. « Ce n’est pas parce que madame va manger de la salade désormais et non des saucisses que tu vas pouvoir me traiter de lopette ! » protestais-je en me relevant. « Je suis un homme, un vrai, un tatoué ! Allez, lève ton cul, me faut une bague »