JUDILLIE > replongeons en enfance.

Ça n’était pas l’overdose de Billie qui allait tuer ma relation avec elle. J’avais réussi à lui pardonner lorsqu’elle s’était fait passer pour morte, et pourtant… pourtant, j’avais vraiment été en colère contre elle au départ. Mais on avait surmonté ça, et son overdose n’était rien comparé à ça. J’avais déjà cru une fois que je l’avais perdu, et je ne voulais pas que ça se reproduise. C’est pour ça que cette histoire de drogue de faisait peur. C’est pour ça que j’avais peur qu’elle continue à en reprendre. Parce que je ne voulais pas la perdre. Alors nous étions ici, dans ce gymnase sur ce trampoline. Aaron semblait ravie d’être dessus car il continuait de sautiller comme un petit fou en riant aux éclats. Ce que ça faisait du bien de le voir comme ça. Mais je n’étais pas sûr qu’on puisse être tous les trois sur le trampoline, j’avais peur de le péter. « Non, en trampoline ils font souvent des compétitions en duo et vu comme ils sautent comme des malades, je pense qu'on est larges. » J’hochais la tête, ouais elle avait pas tord. Je regardais Aaron en souriant mais mon regard se baissa tout de suite sur la main de Billie qui tâtait mon ventre. « À moins que t'aies pris quelques kilos en cachette. » Je lui dégagea la main,« Non mais oh ! J’te permet pas ! » Je ris et je commençais à sautiller,« J’suis toujours le bel athlète que tu as connu y’a deux ans Billie ! » Aaron lâcha d’un coup les mains de Billie et il se remit à sauter, mais il perdit l’équilibre et tombit sur les fesses sur le trampoline. Je ris et je me mis à genoux en passant ma main dans les cheveux de mon fils, « Hey bonhomme… tu t’es pas fait mal ? Faut que tu sautes plus haut que Billie ! »

Ça avait été assez simple de rassurer Jude sur le fait que le trampoline pouvait bel et bien supporter notre poids à tous les trois. L'argument de la compétition en duo était passé comme une lettre à la poste. Je ne pus résister à le titiller sur son poids en venant toucher sa bedaine - ok, plus des abdominaux qu'autre chose -, mais il dégagea ma main presque aussitôt avec un regard assassin qui me fit sourire. « Non mais oh ! J’te permet pas ! » Pas besoin, je me permets toute seule. Il commença à faire des petits rebonds tandis que je continuai de m'amuser avec son fiston. « J’suis toujours le bel athlète que tu as connu y’a deux ans Billie ! » ; « Quelques cheveux blancs en plus, quoi ... » marmonnai-je sans pouvoir m'empêcher de sourire. Aaron lâcha mes mains et se mit à rebondir sur ses fesses. Jude s'agenouilla près de lui, passant sa main dans les cheveux de son fils et je souriais simplement face à cette scène, toujours un peu impressionnée de voir Jude papa. « Hey bonhomme… tu t’es pas fait mal ? Faut que tu sautes plus haut que Billie ! » Riant, je m'agenouillai près d'eux puis me laissai tomber sur le dos, m'immobilisant. « Vas-y mon poussin, tu te mets à côté de mon ventre et tu sautes le plus haut que tu puisses, faut que je décolle ! » S'il arrivait à me faire décoller avec ses minuscules pattes, ce serait un miracle. Mais je n'étais pas contre tricher un peu en m'aidant de mes pieds.

Ca avait toujours été comme ça entre Billie et moi. Depuis qu’on se connaissait en tout cas, c’est à dire depuis deux ans. On se taquinait, allant parfois dans des délires vachement extrêmes. Deux ans. Bordel, c’que ça passait vite. Ça ne faisait que deux ans et j’avais pourtant l’impression qu’on se connaissait depuis toujours. « Quelques cheveux blancs en plus, quoi ... » Je grimaçais en levant les yeux au ciel. Bah bien sur ! Aaron en tout cas semblait s’amuser comme un petit fou et ça faisait plaisir à voir. Il avait tellement sauté qu’il avait perdu l’équilibre et s’était cassé la figure, le cul sur le trampoline. Il ne pleurait pas, c’était déjà ça. Billie se mit à notre hauteur avant de s’allonger sur le trampoline. Je la regardais faire en haussant un sourcil. Mhh…. Mais encore ? « Vas-y mon poussin, tu te mets à côté de mon ventre et tu sautes le plus haut que tu puisses, faut que je décolle ! » Je ris et j’aidais mon fils à se relever et à retrouver l’équilibre sur la toile. Il regardait Billie en riant et se remit à sauter. Je gardais ma main dans la sienne et je sautillais également pour l’aider à faire décoller Billie mais avec son poids plume, il allait avoir du mal. « Plusse haut, plusse haut ! », cria-t-il entre deux rires sans quitter Billie des yeux. J’essayais de sauter un peu plus pour l’aider mais je finis par abandonner, « Laisse tomber chéri, Billie est trop lourde t’y arriveras jamais.. » Il me regarda et se laissa tomber sur le dos à côté de Billie, réclamant alors à cette dernière de le faire décoller comme tout à l’heure.