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Their shadows are searching in the night ≈ Aidan

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Ça c'est sur que ce n'était pas le teint hâlé d'Aidan qui avait fait craquer Joan il y a maintenant près de cinq ans. De toute façon, c'est pas comme si la jeune femme se concentrait sur le physique. Aucun de ses ex/crush ne ressemblaient à un autre. Dans le cas où elle voudrait remplir un profil Meetic elle aurait vraiment du mal. « Je veux bien te croire. » dit-elle en riant, se moquant légèrement de son ami. Joan s'allongea à son tour en regardant les étoiles. Il n'y avait rien de plus difficile pour la jeune femme que de regarder le ciel. Elle voyait ça tous les jours en cours, elle ne voyait pas franchement le côté romantique et poétique de l'action mais plutôt le côté scientifique. « Oui enfin j'arrive pas à voir les choses de cette façon, disons que je suis pas super douée dans la réparation. »
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Ce qui le chagrinait légèrement, enfin c'était un bien grand mot, c'est qu'il sentait son amie préoccupée par cette relation. « La question, c'est est-ce que tu tiens à lui ? » Il eut un sourire amusé et amer à la fois. « Parce que la réponse change pas mal la donne je l'avoue. » Il expira un nouveau volute de fumée. Tandis que son amie décortiquait chacune des étoiles à sa façon, lui s'en inspirait pour la création. C'est ce qui faisait toute la différence entre eux deux, c'est ce qui faisait qu'ils se complétaient si bien. « Autrement, tu as qu'à l'éviter et ranger ça quelque part pour la Joan du future. » Il se mit à rire légèrement. Pour lui, il y avait bien un moment où on ne devait pas se prendre la tête et c'était bien en ce moment, ici, sur une plage de Punta Cana, le moment était au lâcher-prise et il comptait bien aider son amie à y parvenir.
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La jeune femme ferma un instant les yeux, souriant. « Tu poses des questions intéressantes tu sais. » Elle allait presque s'endormir, c'était confortable le sable en fait. Mais c'était confortable comme ça, sur le sable, pas avec une serviette qui pique après quand on s'essuie dedans parce qu'il y a pleins de grains de sable dedans, puis après ces mêmes grains se collent sur la peau, ça gratte, le sel sèche la peau, c'est désagréable. Derrière eux, l'ambiance s'accélérait légèrement. Ça faisait combien qu'ils étaient là ? La jeune femme avait perdu toute notion du temps. Elle n'avait sa montre que pour passer d'une activité à la soirée d'après. Mais le jeune homme devait attendre une réponse … « Je crois que c'est en effet ça le problème. » La brunette se releva et s'assit. Elle entreprit de creuser un trou avec sa main. « C'est vrai, je gérerai tout ça en rentrant, j'ai pas envie de gâcher mon Spring Break en histoires de cœur. »
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Le Lowell eut un sourire en coin. Il était bien là avec Joan à parler de tout et de rien, et surtout à tenter de la lancer à fond dans le spring break. « Mais que crois-tu, je suis intéressant ! » En réalité, il n'avait pas la prétention de l'intelligence ou même d'une once de réflexion mais peu importe. Il se concentra donc sur les dernières paroles de la Quincy et eut à cœur de lui changer les idées. Il tira une dernière latte sur sa clope, posa son verre de côté et se releva subitement. Il lui tendit la main « Relève-toi Jo. » Il lui sourit gentiment avant d'ajouter. « Il y a quelque chose que je veux te montrer. » Docile, la Brune se releva avec l'aide du Lowell et le regardait un peu curieuse et perplexe à la fois. Faut dire que quelques secondes plus tôt ils étaient tranquillement affalés. Il l'enlaça, et la porte contre lui, d'abord doucement puis fermement. Puis, il se mit courir en direction de l'océan, ne prêtant aucune attention aux protestations de son amie. Il se jeta à l'eau, l'entraînant dans son sillon et éclata de rire. « Un bon spring Break commence toujours par une baignade improvisée ! » Il éclaboussa sa meilleure amie gentiment avant de se laisser couler dans l'eau.
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La jeune femme n'avait rien vu venir. Quand elle s'était relevée, Joan avait cru que le jeune homme était fatigué et qu'il réclamait un câlin-fatigué. Parce que lorsque la brune était fatiguée, elle voulait faire des câlin-fatigués à tout le monde. Lorsqu'elle flaira l'odeur de l'iode – ou simplement lorsqu'elle entendit le son de la mer – elle comprit la sauce à laquelle elle allait être mangée, ou plutôt la sauce à laquelle elle allait être jetée. Dans l'eau, pas jetée tout court voyons. Voilà donc comment Lindley se retrouva dans l'eau, toute habillée, enfin habillée en maillot de bain quoi. Quitte à être mouillée, Joan s'assit par terre dans l'eau, du coup on peut dire qu'elle s'assoit dans l'eau tout court. « Non pourquoi ? Je suis plus une bizut ! Mon joli brushing, tu déconnes ! » Joan se releva difficilement, elle avait tendance à ne pas savoir marcher dans le sable mouillé. En plus il y avait des grosses vagues qui la poussaient … Enfin grosses vagues, vous voyez le genre de vagues qu'il y a au bord de la Méditerranée les jours où il n'y a pas de vent ? Voilà, exactement, ce genre de vagues là.
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Il était fier de sa connerie, maintenant Joan était trempée et comme il s'y attendait avait pris la chose avec humour. Il éclata de rire en entendant ses paroles. « Mais je t'ai toujours trouvé plus sexy toute mouillée. » Il l'éclaboussa encore un petit peu et ajouta d'un sourire narquois. « Je te rappelle ta jeunesse de bizutée, tu ne vas tout de même pas me blâmer. » Il profita d'être lui aussi dans l'eau pour couler quelques brasses et se laisser flotter sur le dos, regardant le ciel, puis l'horizon, se laissant simplement profiter du moment, du brouhaha des étudiants derrière lui et du calme de la mer devant. Une sensation de paix comme il n'en avait pas senti depuis longtemps, ignorant même les possibles projets de vendetta de la Quincy.
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Joan était aussi sexy qu'un joli saumon péché, plus relâché, puis qui s'échoue sur la plage de Rio de Janeiro et qui est piétiné par des enfants américains blonds et gras qui se moquent d'un groupe de petits brésiliens. Oui je sais ça fait rêver. C'était une petite blagounette de la part de son meilleur ami, mais je me suis sentie obligée de faire une remarque sur le sex-appeal de Lindley. « Oh c'est bon, je bizute quelqu'un je sais ce que c'est, je me souviens de touuuut ! » Puis finalement, la jeune femme déposa les armes. Par contre une chose l'inquiétait, je sais pas si vous savais mais bon nombre de jeunes finissent noyés à cause de l'alcoolémie. On boit un coup et hop on va se baigner et on finit comme Jack dans Titanic. Aussi la brune décida de ne pas être trop loin d'Aidan, qu'elle puissa éventuellement crier à l'aide s'il se noyait et qu'elle n'arrivait pas à le sortir de l'eau. « Fais gaffe, il y a pas mal de crabes dans la région, ils pourraient manger l'étoile de mer que tu es. »
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Aidan riait passablement éméché, il est vrai, mais tout juste bien pour profiter de cette sensation simple de flotter sur l'eau. « Toi tu bizutes quelqu'un vraiment ? J'espère que tu ne lui offres pas des oursons guimauves et que tu l'obliges à cartographier tes constellations Lindley. » Il se moquait gentiment, mais il avait du mal à percevoir sa meilleure amie comme la sadique de service qui en faisait baver aux petits nouveaux. Ceci étant, les bizutages n'étaient jamais très vachards à la Lowell, on défendait l'esprit familial et de convivialité. Le Peintre reprit une position verticale alors que Joan parlait de crabes. Il haussa les sourcils. « Non vraiment ? C'est donc ça les petites morsures que je sens depuis tout à l'heure ? » Il se mit à rire. « Gare à tes fesses Lindley. » Il désigna de son doigt un crabe imaginaire avant de se moquer allègrement de la jeune femme. Norrington est un branleur de première, on avait prévenu.
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Joan aurait presque été vexée. Elle était parfaitement capable de devenir bizuteuse. Oh ça c'est sur que ça n'allait pas être un bizutage comme on voit dans les films américains où tout le monde meurt à la fin parce que c'est trop dur et que ça fait trop peur. La jeune femme avait prit modèle sur sa propre bizuteuse qu'il l'avait fait entrer chez les Quincy en douceur. Les Quincy restaient les Quincy même dans le moment le moins agréable de leur vie étudiante. « Je suis pas très oursons en guimauves, en revanche, j'ai une pleine boîte de fraises tagada que je distribue à chaque mini-réunion. Je comptais acheter une peluche en forme de lionceau pour l'anniversaire de ma bizut, c'est too much tu crois ? » Naïve et un peu pompette, elle se retourna pour vérifier qu'aucun crabe ne s'était accroché à son bikini. « Pfu n'importe quoi il y a rien. » La brunette grimaça en éclaboussant son ami.
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C' était bien Joan ça, incapable de faire du mal même à une mouche. Pour être président de maison, Aidan ne défendait cependant pas le bizutage à l'ancienne où le simple but était de foutre la honte au bizut en test, il effectuait en général l'intronisation en toute bienveillance mais en aimant tout de même rire un peu. « Non tu as raison, il faut savoir prendre soin de ses bizuts. Et moi aussi j'aime les fraises tagada. » dit-il avant de sourire et de se moquer allègrement de sa réaction face au crabe imaginaire. Il nagea un peu vers elle avant de l'éclabousser à grandes eaux. « Non juste un Aidan, c'est vraiment un méchant poisson ! » dit-il en se marrant comme un gamin avant de reprendre un peu son sérieux. « Si on allait sécher maintenant ? » Il se releva prêt à partir et lui tendit la main. « Et puis j'ai faim maintenant c'est malin ! » Il lui tirait la langue pour la narguer, oubliant ainsi tous ses soucis et entamant officiellement son Spring break comme il se doit.
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