Such a good place for loving you ⁂ w. MEADOW

Je ne fus pas surpris qu'elle recule avant de me demander si c'était une blague. C'est vrai que ça avait quelque chose de furieusement comique de vouloir entraîner son grand garçon de vingt-quatre ans dans un mariage arrangé, encore plus quand le fils en question, on ne lui avait pas parler depuis six ans et à peine durant dix-huit ans, si ce n'est pour le punir. Oui, c'était drôle, car c'était ridicule et ça n'avait pas de sens. Elle rouvrit la bouche, me soupçonnant d'être fiancé depuis avant notre rencontre et de mon plein gré. Bon soit, elle savait que ma famille était une famille franchement bizarre, mais je fus malgré moi vexé. Quel soit sous le choc, ok, mais est-ce que j'avais une tête de mec engagé ? Pour autant je ne m'offusqua pas à voix haute. Il était plus judicieux de faire un peu profil bas tout en me défendant et j'en avais conscience. Mon père veut me fiancer. Répétais-je d'une voix plus ferme, presque blasée, pesante. Oui, ça me pesait tout ça. C'est pas mon idée et je ressens rien qui ressemble à ce que je ressens toi pour cette fille. C'est juste... Absurde. Mon père à des idées bizarres.

(c) darkdreams/marine

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Sa famille, je ne l'a connaissais pas plus que ça étant donné qu'on en a pas souvent parlé tous les deux. Je ne lui ai rien dis sur ma famille et lui sur la sienne sauf qu'il a une soeur et que c'était compliqué par le passé. Seulement, apprendre que je suis un "fantôme" à ses cotés, que son père veut le fiancer alors qu'il a déjà quelqu'un dans sa vie. « Tu as dis oui ? Pour faire plaisir à ton cher papa ? » Je ne suis pas énervé, mais blessé. Comment prendre le fait que le mec avec qui on est, le mec qu'on apprécie plus qu'on ne le devrait va avoir une autre petite amie ? « J'suis une roue de secours c'est ça ? Tu n'a rien dis sur moi je suppose, il ne sait pas que son fils a déjà une petite amie même si ça fait pas longtemps » si seulement il pouvait savoir à quel point ça pouvait me blesser. Je suis compliqué comme fille, je ne me laisse pas si facilement avoir pour me mettre en couple, pour que ça soit sérieux et au final je me fais avoir. « Il va te trouver une fille et tu vas t'afficher avec et tu crois vraiment que je vais te regarder avec un grand sourire ? » dis-je avant de passer mes deux mains dans les cheveux et de me mettre à dos à lui. Ce genre de situation, on sait toujours comment ça se termine, il y en a toujours un qui fini blessé et pourtant je connaissais déjà la fin de l'histoire. « Mais merde ! Pourquoi ça me tombe dessus... » sur le coup, je pensais à voix haute.

J'avais conscience d'avoir larguer une bombe, mais malgré tout, je ne put m'empêcher de trouver la réaction de Meadow disproportionnée. Elle partait au quart de tour alors qu'elle ne savait strictement rien. Alors soit, je pouvais concevoir que ce soit pas agréable d'apprendre que son copain a la presison pour épouser une autre, mais c'est pas comme si j'avais la bague au doigt et que j'allais pas tarder à sortir de l'eau pour rouler des pelles à une autre, une fille de mon rang susceptible de plaire à mon papounet. En fait, on en savait vraiment trop peu l'un sur l'autre et dans ce genre de situations, cette vérité me revenait comme un boomerang, en plein visage. Meadow se retourna, au bord de la crise, du moins c'était l'effet que ça me faisait. Meadow.. Tu comprends pas. J'ai rien accepté du tout. Si tu savais, t'as pas à réagir comme ça. Il y a des barrières que mon père ne franchira jamais avec moi, même s'il essaye. Dis-je d'une voix que je voulu plus douce, plus conciliante. Oui, je voulais croire que j'avais encore un minimum fierté et toujours les tripes pour m'opposer à mon père, malgré ma peur de le perdre, encore.

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Comment est-ce qu'il réagirait à ma place ? Comment il pourrait rester calme après que je lui dise que mon paternel veut me fiancé à un autre ? Il n'apprécierait certainement pas et se poserait lui aussi des questions. J'ai toujours eu du mal à faire confiance aux hommes et je sais que tout ça vient à cause de mon père qui nous a abandonné, mais bordel, je tiens à lui, il compte quand même pour moi même si ça ne fait qu'une semaine. Je pensais que ce premier jour serait grandiose, sans aucune ombre au tableau, mais faut croire que les ennuies ne faisait que de commencer. L'écoutant, il ne comprenait pas ma réaction, mais il s'attendait à quoi ? Que je tombe dans ses bras et lui dise que je ne lui en veux pas ? « Excuse-moi, je suis trop bête pour comprendre que mon mec va peut-être devoir se fiancé à une fille autre que moi  » énervé ? Je l'étais un peu, mais surtout blessé d'apprendre qu'au final nous deux c'est sûrement juste une histoire de passage. « C'est blessant César... D'apprendre que tu vas sûrement être fiancé et si tu l'aime bien ? Si au final ton père te la montre et qu'elle te plait ? J'aurais attendu à tes cotés juste pour savoir qu'au final c'est fini ? » dis-je en inspirant pour dire de nouveau « J'ai pas envie d'apprendre qu'elle sera choisie à ma place, que ton père choisisse pour toi alors que c'est à toi de mener et faire ta vie comme tu le sens. »

J'étais pas totalement insensible et j'étais désolé de la plonger dans cet état de frustration, mais elle ne me laissait pas en placer une, me déroulant la liste des sujets catastrophes. C'était excessif. Si elle pouvait me laisser lui expliquer en se calmant, elle ne pouvait qu'en prendre conscience. Je n'ai pas dis ça ! Me plaignis-je en levant légèrement les bras. Non, je ne l'avais jamais traitée d'idiote. J'attendis qu'elle s'arrête un peu de parler et quand enfin, elle cessa, je lui attrapa la main d'une façon un peu rude, de peur qu'elle me repousse. Une fois ma main bien accrochée à la sienne, je détendis ma main, ne voulant pas lui faire mal. Laisse moi parler, d'accord ? J'inclina la tête et reprit la parole sans attendre qu'elle me confirme qu'elle était d'accord. Valait mieux éviter car le risque de me prendre une réponse négative n'avait jamais été aussi fort. Je la connais déjà et je ne suis pas amoureux d'elle, vraiment, je ressens rien. C'est toi qui compte pour moi. Je m'appliquais à la regarder bien dans les yeux, histoire qu'elle y capte toute la sincérité que j'étais capable de véhiculer par mon regard. Je lui lâcha la main ensuite, enroulant plutôt mes bras sur mon torse, dans un geste de défense. Je repris d'une voix plus froide. Mais évite de me faire la leçon, t'as pas les connaissances pour ça. C'était pas précisément ce qu'il fallait dire pour obtenir réconciliation, j'en étais conscient, mais je n'avais pas put m'en empêcher.

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La discussion ne s'arrangeait pas et malheureusement, je ne suis pas cette fille qui va attendre sagement et ne rien dire. Apprendre ce genre de chose, ça ne fait pas plaisir et qu'on me prenne pour une conne non plus. Au final, je lui disais tout ce que je pensais sans lui laisser le temps de parler. Faut dire que je lui en voulais... Oui, je lui en voulais d'être fiancé à une autre alors que je suis dans sa vie. « Tu n'as pas dit ça, mais ça pourrait arriver !  » dis-je assez fort pour qu'il comprenne. Pour lui, c'est peut-être simple de lancer cette bombe comme ça, mais l'entendre c'est complètement différent. J'avais juste cette sensation d'être prise pour une conne à ses yeux et lorsqu'il a pris ma main d'une façon pas très agréable, j'étais presque à l'enlever, mais j'ai rapidement compris que c'était peine perdu et je n'ai pas pu dire quoi que ce soit, j'ai juste hoché la tête pour l'écouter. Je ne disais rien, le son de sa voix porté jusqu'à mes oreilles avant de croiser son regard pour qu'il soit sûr que je comprenne bien ses dires ou encore ce qu'il pouvait ressentir. « Si je compte pour toi, pourquoi tu ne lui dis pas non ?  » je ne connais pas ce sentiment de s'opposer à mon paternel car je n'en ai pas, mais si il tient un peu à moi, si il pense que je ne suis pas juste une fille de "passage" peut-être qu'il pourrait revoir l'offre de son père mais bon j'ai arrêté de rêver depuis mes dix ans. Enlevant ma main de la sienne, je restais à cette distance éloigné de lui. Après tout, je tiens à lui et c'est ce genre d'annonce qui me le fait bien comprendre, mais sa remarque, il aurait dû la garder pour lui. « Pardon ? J'ai pas les connaissances pour ça ? Non, mais tu te fou de moi en faites ? J'hallucine !  » dis-je en passant une main sur mon visage « Tu vas redescendre d'un étage, ton égo ou ta fierté ou je ne sais quoi tu te la garde. Tu crois vraiment que j'suis "inférieur" à ta personne ? J'en reviens pas d'entendre ça. T'es pas Dieu César alors arrête de croire que t'es supérieur, les Eliot te montent vraiment à la tête c'est hallucinant.  » dis-je avant de reprendre « T'sais quoi ? Reste avec ton égo, ta fierté ou tes connaissances bien meilleur que tout le monde, tu pourras te marier avec, après tout tu seras bien plus heureux qu'avec une pauvre inculte qui ne connait rien de la vie ! » parler avec lui ? Il venait juste de descendre bien bas avec ses paroles. L'impression d'être une merde à ses cotés ? Oui c'est ce que ça donnait. Tournant les talons, je préférais retrouver le sable chaud plutôt que de l'écouter parler de sa supériorité.

Je dut me retenir de ne pas rouler des yeux. C'était clairement pas l'attitude à avoir avec elle et visiblement, j'avais du mal à le voir vu que j'avais l'impression de m'enfoncer dès que j'avais le malheur d'ouvrir la bouche, maintenant. Et voilà qu'elle me demandait de lui prouver que j'étais sincère en balançant un non franc et massif à mon père. Elle était en droit de l'exiger, j'imagine. Oui, c'était normal. Sauf que en fait, on n'était ensemble que depuis une semaine et elle savait rien de ce que j'avais traversé avant. Je resta bouche fermée, même si je savais que ce silence signifiait que je refusais, du moins elle allait l'interpréter ainsi. Encore une fois, elle prit mes paroles de travers (soit je m'exprimais comme un pied, soit elle faisait exprès de ne pas comprendre histoire de pouvoir m'enfoncer plus bas que terre et même quand j'étais déjà au sol, elle en rajoutait, m'écrasant joyeusement à nouveau) et j'eu l'impression de la voir se transformer en furie. Elle commençait à me prendre sérieusement la tête. Et c'était moi le mec imbu de lui-même qui se prenait pour dieu ? Elle était qui au juste pour se permettre de tracer un portrait aussi précis de moi basé sur quoi.. Mon choix de maison ? Car c'était là ce qu'elle avait avancé. Je me raidis, perdant toute intention de la préserver, de faire preuve de douceur. Elle s'imaginait peut-être, dans son portrait de moi, que j'étais du genre à la laisser m'écraser car le mec devait ménager la fille ou je ne sais quoi. La pauvre, elle s'était trompée de gugus. Ne m'écoutant plus, une colère nouvelle grondant en moi, je la suivis alors que madame rejoignait la plage. Ah, c'était à elle de partir ? Alors que c'était moi qui venait de m'en prendre plein la figure ? Cherchez la logique. Si je lui avais fait un choc en lui annonçant ma nouvelle, elle s'était vengé en me donnant l'équivalent d'une baffe en pleine figure. T'as fini de jouer les hystériques ? Lançais-je d'une voix cinglante. Car non ! Tu ne me connais pas. Tu sais ce que je vaut au lit, que je t'aime bien, mais tu sais pas d'ou je viens, tu connais pas mes parents, tu connais rien de mon passé, tu ne sais RIEN ! Je ne gueulais pas, mais mon ton montait et je me moquais qu'on nous regarde. Oses me dire le contraire ! Dis moi dans les yeux que tu les as toutes ses connaissances, sur ma personne ! Va-y, au lieu de te défiler en jouant les victimes. J'allais le regretter, mais tant pis, fallait que ça sorte car là, je me sentais juste insulté et j'avais pas estimé avoir mériter ça.

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Tout partait de travers et tout ça pour un père voulant fiancé son fils. Je n'aimais pas le ton qu'il employait avec moi. Je n'aimais pas entendre être une idiote et certainement pas qu'on me prenne pour une conne. Je n'ai jamais été facile à vivre et c'est pas un mec qui va me dire quoi dire ou quoi faire. Comme si lui devait parler et moi ne rien dire et hocher de la tête pour lui montrer que je suis de son avis. Non, mais où va le monde ? Je me sentais insulté par ses propos et pourtant ça ne semblait pas le choquer plus que ça. Certes, je peux être vraiment cru avec les mots, mais je préférais m'en aller que de continuer à parler avec lui. Étant assez sur les nerfs comme ça, au final on ne savait rien de l'autre et lui en vouloir ? Je ne le pouvais pas, car il ne sait rien de moi non plus et rien que de sortir de la plage et l'entendre me le dire, ça me brisa à l'intérieur, car au final on se connaissait juste au lit et rien d'autre. « Comment je pourrais le savoir alors que tu n'en parle jamais. Tu ne me parle pas de ta vie, de ton passé. Je sais juste que tu as une soeur c'est tout !  » Me retournant, je me suis avancé vers lui pour le regarder dans les yeux comme il le voulait « Victime ? C'est ça, si ça peut te faire plaisir. Tu me traite comme une moins que rien et tu crois que je vais te regarder la bouche en coeur et te dire d'accord mon chéri ? J'suis pas cette fille et non j'te connais pas. En faite, je couche avec un parfait étranger c'est tout.  » faut dire, que les mots traversait ma bouche sans que je les pense vraiment. « Fou-moi la paix et va la retrouver où je ne sais quoi. J'préfère m'en aller.  » L'énervement me fait trembler, les yeux brillants. « Juste, laisse-moi  » dis-je avant de tourner de nouveau les talons et de partir pour prendre mes affaires et m'en aller à l'hôtel.