(+ Mina) girl power to Punta Cana !

« Nom d’un chien j’ai plus l’habitude du décalage horaire !! » râla Bambi alors qu’elle arrivait tout juste en compagnie de Mina à l’hôtel prévu de Punta Cana pour les étudiants d’Harvard. La jolie blonde avait l’impression d’avoir été passée sous un rouleau compresseur et dieu sait combien la sensation était désagréable… mais d’un autre côté, elle ne pouvait pas être plus ravie d’être dépaysée, loin de son paternel et en prime en compagnie de sa brunette préférée. « Au fait, tu as demandé une chambre pour nous deux ou tu vas avec ton mecton ? » demanda-t-elle avec une pointe de cynisme dont elle ne comprit même pas l’origine, haussant aussitôt les épaules pour faire mine de ne surtout pas y toucher. « Bah quoi ? Je demande si je vais sentir ton parfum ou dormir seule à en crever, j’ai le droit quand même ! » plaisanta-t-elle avec un sourire lui donnant ni plus ni moins une vraie tête à connerie.

Un sourire amusé ornait mes lèvres tandis que nous faisions connaissance avec l’hôtel où nous allions passer quelques heures par jour. J’attrapais le dépliant que l’on nous avait remis à l’arrivée pour regarder les activités. Génial, il y avait une piscine extérieure, j’allais pouvoir m’entrainer –enfin normalement, je devrais mais…hein caca ; « Pourtant, tu as dormi presque durant tout le vol » me moquais-je gentiment bien que pour ma part, je m’étais rapidement effondrée aussi. « Je.. J’ai demandé une chambre pour nous deux, Andreas ne vient pas à Punta Cana alors je me suis dit que nous pourrions être ensemble non ? » bafouillais-je légèrement en rougissant avant de remettre une mèche de cheveux derrière mon oreille. J’étais toujours peu à l’aise avec ce genre d’intimité avec Bambi mais j’étais très heureuse de faire ce voyage avec elle. « Je te laisserai jamais seule ma biche, c’est la saison de la chasse, je veux pas que tu te prennes une balle perdue » plaisantais-je. « On va voir comment est la chambre ? »

« Bah il faut croire que j’ai pas assez dormi, CQFD ! » lâcha-t-elle non sans hausser les épaules d’un air parfaitement entendu, Bambi étant malheureusement une grande dormeuse devant l’éternel. Néanmoins un petit sourire à la fois satisfait et amusé étira bientôt les lèvres de la monténégrine face au plan de Mina, qui lui allait tout à fait il allait sans dire… « Ah, tant mieux ! Je n’aurais pas à me faufiler dans votre chambre en traficotant la serrure électronique pour réussir à voler quelques minutes avec toi, ça m’évitera des ennuis… elle est pas belle la vie ? Puis on pourra se goberger joyeusement sans même avoir qui que ce soit sur le poil ! Et aller au spa… bref, la vie quoi ! » ironisa-t-elle non sans être extrêmement sérieuse dans le fond de son regard émeraude. Bambi commençait légèrement à jalouser le jeune homme mais ça, avant qu’elle l’admette… de l’eau aura coulé sous les ponts. « Et tu veux prendre ton petit fusil pour me faire courir, c’est ça ? Moi je préfère les câlins, et quoi de mieux que de visiter la chambre pour ça, qui m’aime me suive ! »

« Amoureuse des couettes va » la charriais-je gentiment. Pour ma part, cela faisait belle lurette que je ne savais plus ce que grasse-matinée signifiait. Après tout, je m’entrainais tous les matins dès cinq heures et demie du matin sans compter qu’avoir un enfant en bas âge vous faisait oublier toute idée de dormir. Ces vacances tombaient donc à pic même si mon fils me manquait déjà, il fallait l’avouer. « Oh my god, tu aurais prête à faire ça ? » éclatais-je de rire amusée et touchée qu’elle puisse en arriver à de tels extrêmes simplement pour passer du temps avec moi. Cela me touchait et quelque part, ça réveillait un certain désir d’elle que j’essayais d’enfouir sous une tonne d’amitié. « En tout cas, le spa sera un passage obligé ! Je veux faire un sauna, me faire masser etc… Raaah ça va être trop bien !! On va jouer aux princesses rebelles durant toutes les vacances ! » sautillais-je sur place avant d’attraper sa main dans la mienne pour la faire courir jusqu’aux ascenseurs. « Regarde, je te fais déjà courir et puis, tu auras le droit à tous les câlins du monde !! » m’exclamais-je tout en pénétrant dans l’habitacle, la tirant toujours par la main. « J’ai hâte de voir notre chambre ! On est à quel étage ? »

« Ma couette est moi, on est de vieilles amantes ! » pouffa-t-elle comme une véritable gamine avant de secouer vivement la tête de gauche à droite pour compenser sa propre connerie. A sa décharge, Bambi avait longtemps été une insomniaque convaincue et aujourd’hui, elle semblait avoir des années de sommeil à rattraper. Cela en faisait des heures ! « Tu as devant toi la reine du bidouillage informatique alors ouais, c’était parfaitement dans mes cordes ! » enfouit-elle légèrement sa réponse sous une plaisanterie pour cacher soigneusement sa jalousie. « Moi aussi je veux me faire masser, faire un bon hammam de derrière les fagots et aussi une manucure digne de ce nom ! Quitte à être des princesses, autant qu’on soit super canons ! » Bambi suivit Mina sans hésiter une seconde, serrant sa main dans la sienne avant de laisser échapper un petit rire, la carte magnétique de leur chambre en main. « Si je ne m’abuse on est au cinquième étage, mais si tu comptes me faire courir jusque là no way sinon gare à la fessée ! »

« C’est bon à savoir pour la prochaine fois où mon ordinateur fera des siennes ! J’y pige rien à ces boites métalliques » soupirais-je car l’informatique et moi, nous faisions vraiment pas la paire. La seule chose que je connaissais là-dedans, c’était le traitement de texte pour taper mes cours et mes exposés. Le reste, cela me dépassait. « Oh mais on sera les plus canons qu’on devra embaucher des gardes du corps pour éviter de se faire emmerder par des hommes en rut » éclatais-je de rire en liant nos doigts ensemble dans un geste parfaitement naturel tandis que j’appuyais sur le bouton numéro 5. « Qui te dit que je n’aime pas les fessées justement ? » la provoquais-je gentiment avant de pouffer de rire. « Promis, je te ne ferais pas courir… flemmarde va ! » lui tirais-je la langue avant d’ajouter « C’est bon pour la santé le sport ! ». Je sentais que j’allais me faire taper alors pour me faire pardonner, je déposais un baiser sur sa joue avant de l’attirer dans le couloir. « C’est là ! » m’exclamais-je devant la porte de notre chambre.

« Boîte métallique… ralala si tu n’existais pas il faudrait t’inventer ! » fit-elle, à moitié hilare devant l’appellation énoncée par Mina. Il n’y avait bien qu’elle pour sortir des trucs pareils ! « Possible… en même temps moi les hommes en rut je les calme direct d’une bonne droite de derrière les fagots, personne va nous pourrir nos vacances bien méritées c’est moi qui te le dis ! » Bambi s’engouffra à la suite de son acolyte préférée dans l’ascenseur avant de lui envoyer une œillade désapprobatrice à son commentaire sur une potentielle fessée. C’est drôle mais elle aurait presque pu prédire sa réplique ! « Je ne suis pas flemmarde ! Mais la course c’est pas mon truc, je préfère la boxe, c’est beaucoup plus instructif… ça et le sport en chambre m’enfin je fais plus de boxe, autant être honnête. C’est parti mon kikiiiii !! » s’exclama-t-elle une fois la porte ouverte pour mieux foncer sur le lit afin de sautiller dessus. Une vraie gamine se révélant !

« C’est pas ma faute si je suis plus douée avec un crayon qu’avec un clavier d’ordinateur. Les tablettes et tous les bidules du genre, c’est pas mon dada »boudais-je quitte à passer pour un Ovni. Néanmoins, ma bouderie fut rapidement oubliée pour laisser place à un rire rien qu’en imaginant Bambi castrer quelques hommes. « Tu seras mon bodyguards alors ?? » plaisantais-je non sans pouffer de rire sous son regard désapprobateur. Le coup de la fessée avait été bien trop tentant pour que je m’en prive et puis, elle le savait, on ne pouvait pas dire qu’elle ne m’avait pas tendu THE perche. « Côté sport en chambre, je suis à la diète en ce moment alors courir est un bon moyen de calmer ma frustration. J’ai l’impression que ma libido ne va pas en s’améliorant que je songe demander à ma psy de me prescrire un truc à base de bromure » marmonnais-je avant de sourire de manière attendrie en la voyant sauter sur notre lit. Minute papillon… « Il est où le deuxième lit ?? J’avais demandé une chambre double !! » m’alarmais-je. Oh mon dieu, non, je ne pouvais pas partager le même lit… j’allais mourir de frustration !

« Faudrait juste que je te donne des cours ! Ceci dit, vrai, on est douées avec un crayon ! » Cela pouvait presque sonner de manière graveleuse dans la bouche de Bambi alors que la blondinette était diablement sérieuse : l’une comme l’autre, bien que de manière différente, s’avérait être douée avec un crayon en main pour tout ce qui touchait… à leur propre art. « Bien sûr ! Appelle-moi Super B. ! Par contre c’est quoi cette histoire de bromure à la con ? Traduction Doc Mina s’il vous plaît ! » Bambi sautillait toujours sur le lit cependant, telle la gamine sur le retour qu’elle savait si bien être, avant de capter à son tour… qu’il n’y avait effectivement qu’un lit deux places ! Inutile d’appeler la réception, ils devaient être complètement blindés avec tous les étudiants d’Harvard alors autant dire que la colocation allait être fameuse ! « Heu… bah je crois que tu vas devoir me supporter ! Exceptionnellement, je porterai un truc pour dodo, t’inquiètes donc pas ! »

« La traduction ? Je suis en chaleur et totalement frustrée parce que je ne fais plus aussi souvent l’amour qu’avant. Andreas est très pris en ce moment et mon dernier sextoy a rendu l’âme à force d’être trop utilisé. En plus, j’ai failli m’électrocuter sous la douche » grimaçais-je car être atteinte de nymphomanie, ce n’était pas la joie tous les jours contrairement à ce que tout le monde pensait –surtout lorsque vous étiez en manque. Cependant, même si cette confidence me mettait un peu mal à l’aise bien que j’étais assez libérée de ce côté-là, la suite n’en fut que plus terrible. « Eh bien faut que je m’achète un pyjama car j’ai absolument rien prévu pour dormir puisque je dors toujours nue ! » répondis-je avant d’éclater de rire. « Oh et puis merde, ce n’est pas la première fois qu’on partage un lit alors promis, je te violerai pas pendant ton sommeil… Tu as ma parole bibiche » lui dis-je avec un petit sourire taquin avant que le portier nous dépose nos sacs dans la chambre. « Humm et si on allait faire un tour dans l’hôtel ? »