(+ Declan) viva Las Vegas !

« Pourquoi des fouilles archéologiques ?! » manqua-t-elle de s’étouffer en avalant sa salive car s’il s’adonnait à pareille chose, Mallory était foutue. Elle voyait déjà Declan se foutre de sa gueule parce qu’elle était définitivement trop romantique et… sentimentale. Une vraie guimauve dégoulinant de sucre ! « J’adore ça quand t’es sentimental… » murmura-t-elle avant de laisser échapper un petit rire car elle adorait son odeur qu’il sorte de la couette ou pas mais le fait est que sa chaleur contrastait agréablement par la fraîcheur qu’elle devait lui apporter. « Non, ça va aller. Je fais avec cette merde depuis des années, je devrais le savoir qu’il faut pas trop que je force si j’veux pas être dans la merde… et mon soutif est très bien où il est ! » maugréa-t-elle avant de s’écarter de quelques millimètres pour mieux sortir le pendentif qu’elle avait précédemment caché dans son décolleté, rougissant violemment au passage, avant de le lui tendre. « C’est pour toi… j’savais pas comment te l’offrir et je sais, je suis trop sentimentale, blablabla. Te moques pas c’est tout… »

Elle était asmathique?! J'ignorais tout de cette maladie, peut-être devrais-je demander au doc de la famille de me donner des conseils. Je voulais être paré qu'importe les situations. C'était marrant de voir combien je pouvais me préoccuper d'une personne alors que ma devise personnelle était chacun sa merde. Je n'aimais pas me mêler de la vie des autres mais je présumais que lorsque l'on aimait une femme, on avait envie de la protéger quoiqu'il arrive car oui, je l'aimais. C'était arrivé sans que je n'arrive à le prévoir ou à l'arrêter et je prenais cela avec fatalité. Il viendrait un temps où je devrais assumer mes responsabilité dans cette histoire mais pour l'heure, je ne voulais qu'une chose : profiter de sa présence, me repaitre de sa tendresse. "Je sais que tu aimes ça" soufflais-je en déposant un baiser sur sa tempe. "Je t'assure quand même que tu respirerais bien mieux sans..." ajoutais-je avant de froncer les sourcils en la voyant sortir un pendentif qui me laissa totalement sur le cul. Je ne m'étais jamais senti aussi troublé par un présent. "J'ai pas envie de me moquer... En fait, c'est la première fois qu'on m'offre un cadeau de ce genre... Je...Enfin merci mon cœur" bafouillais-je à moitié avant de déposer un baiser tendre sur ses lèvres.

Mallory avait déjà eut des crises plus ou moins graves mais comme elle ne sortait jamais sans ses aérosols, il n’y avait aucune espèce de raison que quoi que ce soit lui arrive. Ce n’était évidemment pas l’avis de Cassie, qui avait déjà dû la mettre sous oxygène un jour où elle avait fait une imposante crise de stress, mais c’était un cas isolé dans l’esprit de Mallo. « Il te plaît ? » demanda-t-elle prudemment, n’ayant aucunement l’habitude d’offrir un cadeau à un homme et ayant une peur bleue d’être tombée à côté. A sa décharge, elle ne savait même pas si Declan aimait les bijoux… elle avait juste eu envie d’avoir un geste. « J’avais envie de te faire plaisir… mais je ne savais pas comment alors j’ai fais ça un peu sur un coup de tête, ça peut paraître ridicule, mais comme ça je serai avec toi tout le temps. » Mallo déglutit avec difficulté non sans cesser de rougir une seconde.

"Enormément"lâchais-je sans trop réfléchir à ma réponse, elle me venait du cœur. D'ordinaire, mes cadeaux étaient souvent les mêmes : petites culottes de mes maitresses, armes et contrats de la part de ma famille et... pelotes de laine et aiguilles par mon oncle avec qui je partageais l'amour du tricot. Heureusement que personne ne connaissait ce secret pour le moins spécial sinon je n'en finirais par d'en entendre parler et je n'étais pas vraiment masochiste. "Ce n'est pas ridicule bébé.. Je suis vraiment touché par ton cadeau"avouais-je avant de mettre le pendentif à mon cou, la soulevant peu après dans mes bras pour la ramener dans le lit. "viens, j'ai envie d'un câlin dans le lit, sous la couette. Tu sais que je n'ai jamais dormi avec quiconque? J'ai bien envie d'expérimenter cela avec toi si tu veux bien et demain... Demain, je te promets qu'on ira se balader main dans la main où tu veux" souriais-je, la trouvant adorable alors qu'elle avait encore des restes de ses rougeurs sur ses joues. On peut dire que ce soir, je me sentais d'humeur tendre... pourvu que ça dure.

Rien que le fait que Declan mette son cadeau toucha Mallory bien au-delà des mots, lui arrachant un franc sourire. « Bah je suis trooop happy ! J’suis couillonne d’avoir stressé à ce point pour rien… » Des jours que la jolie Eliot avait ce pendentif en sa possession et qu’elle n’avait pas osé le donner au principal intéressé, de peur qu’il le prenne mal. Il faut dire qu’elle était tombée souvent à côté et avait plusieurs fois provoqué des catastrophes en voulant bien faire alors forcément… elle marchait sur des œufs, même si cela lui semblait lointain maintenant que Declan la ramenait sur le lit. « Portée comme une princesse, carrément ! Je suis trop une VIP… mais sérieusement, tu n’as jamais dormi avec personne ?! Waw… moi ça m’est souvent arrivé par contre. Je crois que j’aime pas dormir seule en fait. » Une fois dans le lit, Mallo se blottit aussitôt dans ses bras, ronronnant à nouveau comme un véritable chaton satisfait. « J’adore quand tu es tendre avec moi, ça me rend encore plus amoureuse de toi… et je dis mille fois oui pour la balade main dans la main ! »

"Tu n'es pas conne, il faut dire que je n'ai jamais réellement montré une grande attention à ce genre de chose. J'ai bien conscience que mon comportement donne pas forcément envie de donner plus" avouais-je avant de la soulever dans mes bras pour la ramener dans notre lit, lui confiant n'avoir jamais partagé mon lit plus de quelques heures. "Jamais. Je.. Il m'arrive d'avoir des gestes violents quand je dors alors j'ai toujours préféré écourter mes heures de présence dans le lit de mes maitresses" haussais-je les épaules peu désireux de lui confier mes cauchemars à répétition ni même le fait que je n'avais jamais fait confiance à une femme au point de dormir à ses côtés. J'étais peut-être un peu trop paranoïaque à mon goût. C'est alors que Mallory annonça une chose qui me fit me rasseoir dans le lit. "Tu as dit que tu étais amoureuse de moi? Genre t'es amoureuse de moi... Genre tu m'aimes?" répétais-je peu assuré car c'était bien la première fois qu'on m'annonçait m'aimer. D'ordinaire c'était plutôt : va te faire foutre connard. J'avais le droit d'être surpris non? En tout cas, il n'y avait aucune agressivité dans ma voix juste de la surprise.

Mallory ne pouvait pas dire que Declan ait été très avenant avec elle jusqu’ici, hormis lors de sa première fois où là, il avait été la douceur incarnée. A plusieurs reprises l’envie de courir dans l’autre sens lui avait traversé l’esprit jusqu’à ce qu’elle le fasse bel et bien… mais il l’avait rattrapée tout de même. Cela prouvait bien qu’il tenait au moins un peu à elle, non ? « Peut-être que je sentais que tu te retenais mais que j’espérais que tu t’ouvrirais un jour à moi ? Et si tu es violent dans ton sommeil, j’essayerai de t’apaiser, ce n’est pas ce qui va… m’effrayer. » Mallo n’était pas soumise à ce genre de cauchemars mais en l’occurrence, ils n’avaient pas la même vie, cela expliquait beaucoup de choses. Cette idée déserta cependant son esprit dès lors qu’elle le vit se redresser sur le lit, son visage marqué par l’incrédulité. « Heu… oui dans ce sens là… pourquoi j’ai dis une connerie qui fallait pas ? »

"Tant que tu me réveilles pas trop rapidement, ça devrait aller. J'ai le sommeil un peu plus calme en ce moment" murmurais-je avant d'être totalement incrédule quand elle m'avoua être amoureuse de moi. Je m'y attendais sans m'y attendre en réalité. Je savais qu'elle m'aimait, tout son être me le criait ainsi que ses divers regards mais delà à l'entendre de vive voix... C'était autre chose. "Non.. C'est juste que c'est la première fois qu'on me le dit" murmurais-je avant de la plaquer contre le matelas, l'embrassant avec passion tandis que je glissais une main sous l'un de mes oreillers pour y enlever la fine lame que je gardais toujours à portée de main. Les vieux réflexes ont la vie dure. Je la planquais rapidement, la laissant retomber silencieusement sur le sol. "Moi aussi bébé... Moi aussi" terminais-je par lui dire sans oser pourtant prononcer les véritables mots. Je n'y arrivais pas encore mais je tenais à ce qu'elle sache que ses sentiments étaient partagés.

« Je suis la douceur incarnée, pas une brute qui va t’éjecter du lit ! Tu connais la cause de ton sommeil plus calme ? Tu pourrais essayer de continuer avec comme ça, ton sommeil finirait peut-être par se réguler ? » demanda-t-elle, s’intéressant sincèrement à la santé et en l’occurrence au sommeil de Declan avant de lui avouer à voix haute être amoureuse de lui pour mieux craindre d’avoir dit la connerie de sa vie. La peur passa dans son regard jusqu’à ce qu’il ne la rassure, la plaquant au passage contre le matelas pour mieux l’embrasser avec passion. Ensuite, elle demeura un moment à le regarder en silence tout en caressant sa joue. « On ne te dis jamais qu’on t’aime ? C’est aberrant ! Je ne sais pas encore s’il faut que je contienne mes ardeurs parce que je suis quelqu’un de super tactile et d’expansif mais… moi j’veux bien prendre soin de toi ! » s’amusa-t-elle avant de rougir subitement alors qu’il lui avouait que ses sentiments étaient réciproques. « C’est… c’est vrai ? Pourtant tu disais ne pas être amoureux de moi l’autre jour… »

"Je crois que la cause, je l'ai dans mes bras" lui avouais-je ainsi qu'elle me détendait au point de calmer mes nuits agités rien que par sa présence dans mes pensées et dans mon cœur. C'était guimauve mais c'était la vérité. Je l'avais dans la peau et plus rien n'y changerait et ça m'effrayait un peu. "Non... Je n'ai jamais été suffisament intime avec une femme pour qu'elle ait le temps de tomber amoureuse de moi. Tu es la première avec qui je sors réellement" répondis-je avant de sourire en voyant ses rougeurs revenir en force. Elle était vraiment adorable que si je n'avais pas déjà été amoureux d'elle, je le serais à cet instant précis.

"Il faut croire que soit, tu as réussi à me faire tomber amoureux de toi entre temps, soit je me voilais la face. Prends la solution qui te convient le mieux"rigolais-je doucement avant de butiner son cou de baisers tendres. "Dors maintenant, demain est un autre jour et je compte bien en profiter... par contre, tu me referas un striptease un de ces quatre" m'amusais-je à lui demander.