(+ Declan) viva Las Vegas !

« Toi tu peux faire ce que tu veux mais pas moi, t’as vu un peu l’injustice ?! » Qu’il ne s’étonne pas qu’elle se venge après ! Sauf que la vengeance de Mallory avait tout de même un goût de paradis, n’en déplaise aux mauvaises langues… elle avait effectivement bouffé du lion, mais métaphoriquement parlant car aucune substance illicite ni alcool autre que la gorgée de scotch qu’elle avait bu précédemment avec Declan ne se trouvait dans son système sanguin. « Ose dire que ça te déplaît ! » le provoqua-t-elle avant de laisser échapper un petit rire à sa dernière phrase, le sentant s’hypnotiser peu à peu avec son nouveau petit jeu alors qu’elle jouait plus encore de ses charmes, le défiant du regard, parfaitement fière d’avoir réussi à le stopper net dans son striptease. « Peut-être que j’ai plus d’un tour dans mon sac et que jusqu’ici, je n’osais pas… » fit-elle tandis que sa culotte glissait, peu à peu, contre ses cuisses galbées.

"Je n'ai pas dit ça... Impose moi des limites bébé, dis moi ce qui te déplait" l'encourageais-je justement à s'ouvrir à moi. Je voulais tout savoir d'elle, ses craintes, ses joies, ses attentes, ce qui l'énervait. Je ne séduisais pas les femmes, ce n'était pas dans mon intention mais j'avais toujours eu un comportement de gentleman sauf avec elle. Je ne sais pas pourquoi je faisais une sorte de blocage avec elle. Peut-être que je craignais de me ridiculiser, de perdre quelque chose en route. "C'est loin de me déplaire bébé" rétorquais-je lorsqu'elle commença à me provoquer à nouveau en jouant avec sa petite culotte. "Pourquoi tu n'osais pas?" lui demandais-je en faisant tomber la chemise, jouant avec ma ceinture sans la lâcher du regard. Mallory restait une énigme pour moi mais je comptais bien profiter de cet instant pour la dévoiler petit à petit. Nous n'étions pas sur le territoire de l'un ou de l'autre mais bien dans une endroit neutre. Aussi, je me sentais investi d'une sorte de mission. "Tu sais que tu es une énigme pour moi?"

Mallory esquissa un petit sourire. « Très bien… ça me les casse quand tu es un gentleman avec d’autres nénettes et pas avec moi » avoua-t-elle sans détour, en le regardant soigneusement dans les yeux pour qu’il ait pleinement conscience de la sincérité dont elle faisait actuellement preuve. Si Declan n’était que possessif, Mallo avait hélas découvert en prime les affres de la jalousie et dieu sait combien ces derniers étaient inconfortables… « J’avais envie de pleinement dévoiler ce dont je suis capable face à quelqu’un qui me voudrait vraiment, moi toute entière. Pas vraiment une récompense, mais… je t’ai dis que j’avais beaucoup de choses à offrir et que j’étais frustrée de ne pas pouvoir. Mais tu es une énigme pour moi aussi, Declan… » Mallo se redressa pour mieux se rapprocher, ôtant sensuellement sa petite culotte pour mieux faire joujou avec, caressant délicatement son torse tandis qu’elle embrassait son cou, remontant contre sa mâchoire en s’occupant de rejoindre très, très lentement le chemin de ses lèvres.

"D'accord bébé"murmurais-je sous son regard qui me donnait qu'une envie, d'être un meilleur petit-ami. Je ne savais pas s'il existait en ce bas monde une quelconque bible pour devenir le plus gentil et adorable des compagnons mais si c'était le cas, je la voulais bien. Je ne sais pas pourquoi, Mallory avait un tel pouvoir sur moi. Je voulais la rendre heureuse, ne pas être juste un connard insensible qui ne faisait que reproduire son éducation pour le moins non conventionnelle. Mallory se releva pour mieux s'approcher de moi et je glissais une main au creux de ses reins et une autre dans ses cheveux, l'attirant à moi pour mieux ravir ses lèvres. J'étais trop frustré pour la laisser venir lentement à moi. Je la voulais toute entière et pas uniquement son corps. Je désirais la toucher au plus profond de son âme, qu'elle m'appartienne complétement. Je comprenais un peu mieux les paroles de mon oncle. Un jour, il m'avait dit que lorsqu'il avait croisé le regard d'Anaé pour la première fois, il avait su qu'elle était la femme de sa vie. Je prenais conscience que je ressentais la même chose vis-à-vis de Mallory. "Je veux tout de toi Mallory.. Je veux te connaître et tout prendre mais aussi tout te donner sauf que j'ignore comme je dois faire. Montre moi ce que tu aimes, ce que tu détestes, montre moi la voix à suivre"

Autant dire que l’acceptation de Declan arracha un sourire d’autant plus radieux à Mallory, comme si sa jalousie allait au moins s’apaiser quelques jours. Oh il y aurait toujours des groupies en train de graviter autour de son homme, mais la jolie Eliot allait mettre un point d’honneur à marquer son territoire lors de leur retour à Cambridge… il pouvait compter sur elle. Mais en attendant, elle lui rendit son baiser comme si sa vie en dépendait, annihilant également de son côté toute distance de sécurité car il n’y en aucunement besoin. Au contraire, elle n’avait plus envie qu’ils soient loin de l’autre. Quelques heures lui déchiraient déjà le cœur, au point qu’elle n’ait fait une gigantesque prise de conscience au niveau de ses sentiments… « C’est à toi que je veux tout donner, babe… à personne d’autre. Mais je veux bien être ton prof et ton guide comme tu as été le mien… » fit-elle d’une voix douce en caressant doucement ses joues, l’incitant à s’allonger sur elle contre le lit, le dévorant littéralement des yeux tandis que ses cuisses serraient déjà ses hanches. « Je te veux tout entier, Declan O’Malley… »

Notre baiser avait un gout de passion mais aussi de tendresse. C'était la première fois que je faisais preuve d'autant de douceur dans une étreinte et loin de me frustrer, je me sentais au contraire bien. A ma place. "Si tu savais combien je..." murmurais-je avant de m'arrêter brusquement en prenant conscience des mots qui désiraient franchir la barrière de mes lèvres. Non, je ne pouvais pas les prononcer, pas maintenant, pas dans ces conditions. "… je tiens à toi" préférais-je dire tout en reprenant ses lèvres dans un baiser langoureux, la serrant tout contre moi avant qu'elle ne s'éloigne pour s'allonger sur le lit, m'attirant au-dessus d'elle. "Je suis tout à toi bébé" murmurais-je tout contre son cou avant de parcourir son corps de baisers des plus ardents, laissant toute la tendresse en moi s'exprimer mais également la passion, l'envie d'elle, le désir que j'éprouvais pour elle depuis des semaines. Un désir qu'elle n'avait fait qu'accroitre par sa danse lascive et sa possessivité. Au final, je cédais à ma sirène, lui faisant l'amour comme jamais je ne lui avais fait, nous amenant à des sommets de plaisirs encore non atteints.

L’espace de quelques instants, Mallory avait regardé Declan de façon émue, dans l’attente qu’il ne prononce ces trois mots mais à la place, il dû se rabattre sur d’autres qui lui arrachèrent tout de même un joli sourire. « Tu comptes énormément pour moi… » La minute d’après, ils s’adonnèrent à une étreinte autant teintée de passion et que de tendresse, marquant un nouveau chapitre à leur histoire, chapitre que Mallo n’aurait pas cru possible il y a quelques semaines, alors que l’irlandais adorait la faire fuir ou la fuir tout court. Hélas, alors qu’elle reposant paisiblement dans ses bras, une crise d’asthme d’anthologie la réveilla en sursauta, la poussant à chercher ses deux aérosols dans son sac à main pour mieux se planquer dans la salle de bain, s’asseyant contre le carrelage pour tenter de respirer du mieux possible, attendant que la crise ne passe tout en admirant un pendentif qu’elle rêvait d’offrir à Declan, qu’elle avait fait faire, en or blanc. Il représentait les initiales de leurs deux prénoms, enlacées. Jusqu’ici, Mallo n’avait pas osé lui faire ce cadeau et en l’entendant ouvrir la porte, autant dire qu’elle se dépêcha de planquer le bijou avec la chaîne dans son décolleté. « Je t’ai réveillé ? Vraiment désolée babe… petite crise, ça va passer, tu peux retourner te coucher tu sais… »

Je dormais du sommeil du juste après que Mallo et moi ayons fait l'amour comme jamais nous ne l'avions fait. D'ordinaire, nos étreintes étaient rapides, passionnées voire un peu sauvages mais cette fois-ci, la tendresse s'y était mêlée et je ne le regrettais pas. Je n'avais encore jamais ressenti cette paix de l'âme dans les bras d'une femme que mon sommeil n'en fut que plus profond jusqu'à ce que son absence ne me tire de mes rêves. Je fronçais les sourcils, touchant la place encore tiède à côté de moi. "Mallo?" l'appelais-je doucement avant de m'asseoir sur le lit, me passant une main sur le visage pour tenter de me réveiller. Un trait de lumière sous la porte de la salle de bain m'indiqua l'endroit où elle se cachait. Je me relevais, enfilant mon boxer avant de me diriger vers elle, ouvrant la pièce doucement, plissant les yeux sous l'agressivité de la lumière. "Une crise? C'est quoi cette histoire et qu'est-ce que tu caches dans ton soutif?"marmonnais-je, la gueule dans le brouillard, m'habituant peu à peu à la lumière. Je m'approchais d'elle pour l'attraper par la main, la relevant pour mieux la serrer dans mes bras. "Fais moi un câlin"lui demandais-je sur un ton bourru, en mal de tendresse. Ce soir, une sorte de blocage s'était levé et je me sentais aussi privé de tendresse qu'un nouveau né.

Et merde, il l’avait vue cacher le pendentif dans son soutien-gorge ! Apparemment, Declan n’avait pas capté ce que c’était mais ça ne voulait pas dire qu’il lâcherait le morceau. « Crise d’asthme, rien de sinistre… ça m’arrive toujours quand je fais de longs rides sur ma bécane sans prendre de pause. Ca va passer, et je cache rien qu’est-ce que tu racontes ? » fit-elle d’un ton aussi innocent que possible avant d’attraper sa main pour mieux se relever, ne s’attendant pas une seule seconde à ce qu’il la serre de son propre chef dans ses bras, réclamant un câlin pour son plus grand bonheur… à un point tel que Mallory se surprit à ronronner littéralement d’aise, même si elle avait encore légèrement du mal à respirer. « Autant que tu veux babe… » fit-elle en le serrant plus fort, embrassant son épaule et caressant délicatement son dos, profitant de la chaleur qu’il lui offrait. « Tu sens si bon… »

"Je sais que tu caches quelque chose, j'ai la tête dans le cul mais je suis pas idiot alors dis-moi ou j'entame des fouilles archéologique" la menaçais-je gentiment avant de faire une chose dont je ne me serais jamais senti capable de demander : un câlin. "Tu me rends sentimental, c'est hallucinant" marmonnais-je en la serrant tout contre mon torse, trouvant ces petits ronronnement totalement adorable. Merde, je devais une flaque de caramel au soleil mais j'en en avais rien à foutre. Je voulais simplement profiter du temps qui passe en sa compagnie. "Je sens le chaud, je sors de la couette... ça va mieux ta crise? Je peux t'aider en quoique ce soit? Déjà, tu devrais enlever ton soutif, ça te comprime de trop, c'est pour ton bien que je te dis ça !" plaisantais-je en déposant un baiser sur son front. Qu'est-ce que je me sentais bien dans ses bras, c'était hallucinant et loin de ma famille, je ne m'en sentais que plus libre...d'aimer cette femme.