(+ Mallory) Pas la bonne personne !

C’était de la folie, rien n’était vrai si ce n’est la passion et la tendresse que je mettais dans mes baisers et mes caresses. Je ne pouvais pas et pourtant, je n’arrivais pas à me défaire de cette femme. Elle m’attirait et je crois que cela avait commencé dès que j’avais entendu sa voix. « Ah merde ! » fis-je à sa réponse. Elle ne prenait pas la pilule, ça allait compliquer l’affaire à moins qu’elle soit en fin de cycle mais je ne me voyais pas lui poser la question. « Si ça te dérange pas de prendre la pilule du lendemain » lâchais-je assez maladroitement car y avait pas plus grand tue l’amour que ce genre de connerie surtout au point où nous en étions mais la douche froide arriva très rapidement quand elle m’avoua être toujours vierge. Ce n’était pas possible ! Elle me faisait marcher mais les rougeurs de ses joues me confirmèrent très rapidement qu’elle ne mentait pas. Pourquoi fallait-il que je vois son minois maintenant ?! « Ce n’est pas mon genre et je passerai plus pour un con qu’autre chose. Y a rien de mal à être toujours vierge » marmonnais-je avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres « mais gâcher ta première fois avec un parfait étranger dans les douches d’un vestiaire, ce n’est pas ce que j’appelle l’idée du siècle. Le prend pas mal, je te désire toujours autant et je serais le premier à rêver de te faire l’amour mais j’ai des principes très cons et ceux-là excluent que je te fasse l’amour maintenant. Tu ne ferais que regretter par la suite même si pour le moment, tu seras frustrée » soupirais-je non sans caresser doucement sa joue avec un tendre sourire. Bordel, cette gamine me rendait sentimental.

Mallory n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit à la proposition « choquante » de ce bel inconnu Mather au sujet de la pilule du lendemain que déjà la conversation s’orientait au sujet de sa virginité, chose qui la mit diablement mal à l’aise. La jolie anglaise s’attendait déjà à être singée par le jeune homme lui faisant face, et autant dire que sa réaction la surprit au-delà des mots, lui arrachant une expression d’étonnement qui la marqua un bon moment avant qu’elle ne soit en mesure de s’exprimer véritablement. « Donc en fait, tu me rejettes »fit-elle en esquissant une petite moue, manifestement blessée par ce refus car si avant Mallo s’était foutue de sa virginité et n’avait jamais pensé à la donner à proprement parler… que quelqu’un lui refuse une telle chose la blessait. C’était ridicule mais c’était comme ça. « Qui te dis que je le regretterais ? Tu ne vas pas me faire croire que tu me désires, apparemment ça t’a bien douché ! Je crois que j’ai été trop honnête pour le coup… »Mallo se sentait idiote. Elle ne repoussa pas la main de cet inconnu de sa joue mais passa la sienne contre sa nuque, soupirant bruyamment. « J’suis trop conne… heum… tu peux me laisser passer que je sorte au moins de la cabine pour enfiler quelque chose ? »

Elle était vexée et sûrement blessée par mon refus de prendre sa virginité à la va-vite mais hors de question que sa première fois se passe dans une cabine de douche sur un malentendu. Non, je savais très bien que cela comptait pour une femme et même si elle jouait à la brave, je préférais qu’elle garde un bon souvenir de sa première fois. « Je ne te rejette pas » soupirais-je. C’est qu’en prime, j’avais à faire à une tête de mule anglaise et après, on allait me faire chier que la vache folle, ce n’était pas uniquement une histoire de viande britannique. « Tu confonds tout. Sur le moment, tu ne le regretteras pas mais quand tu y repenseras, tu ne voudras pas te dire que tu connais au moins le prénom de ton amant ? Te dire que cela aurait tellement plus confortable et agréable qu’un coup à la va vite entre deux douches ? » La tannais-je de question. J’agissais de bonté de cœur et elle allait me le reprocher ?! « Je sens qu’avec toi, je vais perdre mon temps en parlotte et qu’il vaut mieux que je te donne des preuves… Qu’est-ce qui faut pas faire pour signer un traité de paix avec l’Angleterre, je vous jure » plaisantais-je avant de lui voler un baiser avant de ni plus ni moins de me mettre à genou devant elle, glissant ma main derrière son genou gauche pour l’inciter à poser sa jambe sur mon épaule, mes lèvres couvrant l’intérieur de sa cuisse de baiser. « Il faudrait être complétement taré et impuissant pour pas te désirer et si je suis taré, j’ai rien d’un impuissant alors shut up et savoure jolie anglaise… Je te donne un avant-goût de que tu obtiendras très prochainement » murmurais-je avant de converger vers le creux de sa féminité.

Difficile de ne pas être paumée ni même de ne pas avoir l’impression d’être rejetée. La situation était délicate et bien qu’une importante partie de son esprit comprenait qu’il agissait en gentleman et non en sauvage de la pire espèce, le reste ne pouvait pas s’empêcher de prendre cela comme un refus. « Peut-être que je suis fatiguée de connaître des prénoms, d’avoir des soirées pleines d’opportunités pour qu’au final personne ne veuille de moi. J’aimerais connaître ça, est-ce mal ? » Mallory savait pourtant qu’elle regretterait de donner sa virginité à la va-vite entre deux douches, sans même connaître le nom de son amant. Mais ce presque parfait inconnu la surprit plus encore en se mettant à genoux, lui offrant également un discours qu’elle ne comprit pas sur le moment mais bien loin de vouloir le mécontenter, elle se tut sur le moment. Il ne faut pas croire, Mallo sait fermer sa gueule lorsque la situation l’exige. Et en l’occurrence, ses caresses convergeant vers sa féminité firent considérablement augmenter à la fois son rythme cardiaque mais aussi celui de sa respiration. C’était bon… une vague intense de chaleur l’envahissait sous les attentions de son peut-être futur amant, une chaleur qu’elle n’avait jamais ressentie jusqu’à lors. Il n’y avait pas à dire, il savait de quoi il parlait, ce qu’il faisait, et comment la combler bien qu’il ne la connaisse en aucune manière. Mallo ne laissait plus échapper que des gémissements, jusqu’à ce que la jouissance ne lui vrille les reins et qu’elle se permette de pousser un cri légèrement plus puissant que tous les autres. Autant dire qu’elle n’attendit pas trente secondes pour mieux s’agenouiller à son tour, s’emparant de ses lèvres avec un mélange de passion et de fureur avant de lui murmurer à l’oreille, haletante. « Je peux au moins avoir ton prénom ? Tu as laissé sous-entendre que j’aurais plus un jour, alors je crois que c’est un bon début. Même si là, tout de suite, je veux te soulager aussi… »

« Non ce n’est pas mal mais il y a des choses que tu dois préserver un peu et pas faire à la va vite tout simplement pour voir ce que ça fait » rétorquais-je. Je ne voulais pas qu’elle se réveille demain et qu’elle regrette d’avoir donné sa virginité au premier venu, dans une douche. Ma mère aurait été dans ma tête, elle m’en aurait collé une et m’aurait dit d’arrêter d’être aussi niais que mon père et surement, lui aurait rétorqué : chérie je t’emmerde profond. Des fois, ce n’était pas évident d’avoir des parents comme les miens ni même de vivre ma vie. Toutefois, pour une fois, je voulais faire les choses correctement et cela passait par ne pas gâcher l’innocence de cette jolie anglaise. Cependant, je ne voulais pas qu’elle s’imagine des choses sur mon sujet et qu’elle parte du principe que je ne la désirais pas car c’était faux. Je la voulais avec une force dont elle n’avait pas idée. Et pour ainsi dire, je laissais tomber mes mots pour les actes, lui prouvant par A+B qu’elle avait tout à gagner à attendre le bon moment même si ses gémissements me donnait envie de bien plus. Elle me rendait dingue et mon désir d’elle devenait douloureux. J’étais bon pour une douche froide soupirais-je intérieurement même si j’éprouvais beaucoup de plaisir à lui en donner. « Declan » répondis-je quelques minutes plus tard tandis que je la serrais tout contre moi après un baiser furieux, passionné. « Tu auras plus petite anglaise, parole d’irlandais mais tu n’es pas obligée… Une douche froide calmera un peu mes ardeurs » lui dis-je en parcourant son cou de baisers.  

Pour ainsi dire, ce presque parfait inconnu venait de lui donner une sorte de premier avant goût de quelque chose qu’elle vivrait avec lui car Mallory se voyait mal le donner à quelqu’un d’autre. Sans savoir pourquoi, elle venait de vivre une chose plus intense avec lui en quelques minutes dans cette foutue cabine qu’en toute une vie avec bien d’autres personnes. On ne lui avait jamais donné envie de sauter le pas, du moins pas avec cette force… qu’il soit irlandais, Mather ou fils du Pape, elle s’en moquait bien, surtout maintenant qu’elle venait de connaître son prénom. « Mallory » répondit-elle non sans lui sourire, s’amusant qu’il l’appelle « petite anglaise », comme s’il ne pouvait pas passer outre ses origines. En même temps, le jour où les anglais et les irlandais feront la paix… les poules danseront la Macarena au clair de lune. « Parole d’irlandais, carrément ? Deal. Mais ce serait dommage qu’avec tout ça tu te chopes la crève je crois… parole d’anglaise, je sais rendre la monnaie de ma pièce. Chuuut… laisse-toi faire. » Mallo plaça juste un doigt contre ses lèvres afin qu’il ne lui sorte surtout pas un argument fumeux en lui vantant au passage les mérites d’une bonne douche froide. A la place, après avoir parcourut longuement son torse offert de baisers, la jolie blonde s’attaqua à sa virilité avec imagination et passion. Elle avait à cœur de lui rendre effectivement la monnaie de sa pièce…

"Si je dis enchanté, ça va faire vieux jeu non?!" plaisantais-je légèrement. Ce prénom lui allait bien, il était à son image même si, elle resterait sans nul doute, ma petite anglaise. Je ne sais pas, j'aimais bien la surnommer ainsi. Ma famille ferait une crise cardiaque si je leur ramenai une anglaise à la maison mais bon, quand on avait le cousin de votre mère qui épousait une tête couronnée, la normalité ne voulait rien dire. "Je tiens toujours parole !" lâchais-je avant de terminer avec une bordée de juron tous plus fleuris que les autres car même si elle n'avait jamais vu le loup, elle se débrouillait fort bien car je peinais à contenir mes gémissements. On peut dire que j'étais foutrement sensible pour le coup mais je ne voulais pas qu'elle s'abaisse à ce genre de choses si bien que je terminais par la forcer à se redresser pour l'embrasser passionnément. "Décidément, les anglaises sont bien plus intéressantes que je ne le pensais" murmurais-je avant de réitérer mon baiser avec plus de tendresse. "Tu devrais partir maintenant avant que je ne change d'avis jolie anglaise car loin de me soulager, tu m'as donné encore plus envie de toi" lui souriais-je doucement.

« Vieux jeu, pourquoi vieux jeu ? » demanda-t-elle, légèrement surprise. S’il était enchanté, qu’il le dise, ça ne la choquait pas bien au contraire. C’était mieux que de se voir considérée comme une vulgaire bleue puante de prétention et sans valeur humaine réelle. Ceci dit, si Declan tenait parole, Mallory également : les gémissements du jeune homme ne firent que l’encourager davantage dans la caresse qu’elle lui prodiguait jusqu’à ce qu’il ne la relève, à sa plus grande surprise, ponctuant sa réaction d’un baiser passionné. Sur le moment, la jolie anglaise fut interdite car elle avait vraiment cru qu’il la laisserait le soulager mais sa phrase lui arracha évidemment un gigantesque sourire amusé et radieux. « Ne fais pas de généralité… il y a bien une anglaise qui pourrait te surprendre, au même titre qu’un irlandais le pourrait » reprit-elle non sans accepter son tendre baiser, sentant la fin de leur échange arriver. « Si je t’ai donné envie et bien… ça me rassure » fit-elle non sans l’embrasser une dernière fois, esquissant un clin d’œil avant de sortir de la cabine. Mallo le reverrait… elle le sentait.