(+ Charlie) I don't know what I'm feeling right now

Je parlais, parlais et encore parlais sans m’arrêter. Le pauvre, j’allais finir par le saouler avec mon flot de paroles mais lorsqu’on me lançait sur le sujet de la mode ou de mon avenir de styliste, je ne pouvais plus m’arrêter. Il en allait de même avec ma carrière sportive ! Ces derniers temps néanmoins, j’avais été bien trop peu soucieuse de mes études et je sentais que j’allais devoir me mettre un bon coup de pieds aux fesses si je ne voulais pas avoir, en septembre prochain, trop d’unité à rattraper. Oh je ne craignais pas grand-chose pour mes études de design de mode mais pour ce qui en était de mon cursus journalistique… La donne était largement différente. « C’est rien tu sais » lui répondis-je en rougissant car rendre fier Charlie était quelque chose que je savourais au même titre que lorsque Jasper approuvait une de mes décisions. Notre président était celui qui m’avait imposé envers et contre tous, moi l’ancienne Mather, dans leur grande famille. Je lui devais tellement de la même façon que je devais énormément à mon meilleur ami. Jasper et Charlie m’avaient aidé chacun à leur manière. Lui, avec sa gentillesse et son amitié et Jasper en me poussant toujours un peu plus à la perfection. On peut dire que j’étais gâtée avec ces deux-là. « Je suis sûre et certaine que tu vas réussir ! Si tu as besoin de moi pour je ne sais pas, relire ta thèse, corriger des fautes ou simplement pour la relier, tu me dis hein. Les amis sont là pour s’entraider après tout » lui répondis-je avec un charmant sourire. Il n’y a rien que je ne pourrais faire pour Charlie. « Cela va me faire bizarre à la fin de l’année quand tu seras diplômé… Dis, on restera en contact même quand tu ne seras plus à Harvard hein ? » lui demandais-je presque sur un ton enfantin tant l’idée de perdre son amitié m’était inconcevable. Malheureusement, le temps passait bien trop vite…

Tu pris une gorgée de ta tasse de café, essayant de ne jamais quitter la jeune femme du regard. Tu étais tellement fier d'elle et ça, c'était très sincère. Depuis votre rencontre en fait, tu aimais prendre de ses nouvelles et te tenir au courant de ce qu'elle pouvait vivre. Tu te souciais vraiment de son bien-être, tout comme tu te souciais de celui de tes amis les plus proches. S'il y a bien une qualité chez toi que l'on apprécie, c'est bien ta compassion. Tu étais une personne tellement impliqué auprès des autres. « Je suis sûre et certaine que tu vas réussir ! Si tu as besoin de moi pour je ne sais pas, relire ta thèse, corriger des fautes ou simplement pour la relier, tu me dis hein. Les amis sont là pour s’entraider après tout » Tu souris face à une si grande amabilité de la part de la jeune Dunster. Ça te faisait plaisir de voir qu'elle tenait à ta réussite de la sorte. « Cela va me faire bizarre à la fin de l’année quand tu seras diplômé… Dis, on restera en contact même quand tu ne seras plus à Harvard hein ? » Tu passas la main sur ton menton en souriant à ton interlocutrice. « Bien sûr qu'on gardera contact, ma belle ! Tu viendras me voir à l'hôpital ou à mon cabinet. » Tu souris, fier. Oui, c'était un de tes projets, en fait. Tu avais envie d'ouvrir ton propre cabinet, avoir tes propres patients. Te faire un nom dans le domaine. Peut-être à New York, peut-être à Cambridge, qui sait… Dire qu'il y a quelques mois, tu ne savais pas vraiment où tu t'en allais, alors que là, tu le sais de plus en plus. Ne restait plus qu'à te concentrer à fond sur ta thèse et le tour serait joué.

Voilà ce que j’aimais dans les rencontres imprévues avec mes amis, partager des choses. Charlie et moi nous nous voyions pourtant beaucoup à la Dunster House mais cette fois-ci, c’était différent. Nous n’étions ni en train d’étudier, ni même en pleine soirée karaoké où les conversations privées relevaient du miracle. Non, nous étions tranquillement attablés autour d’une bonne tasse de café à échanger des banalités qui, pourtant, me comblaient de joie. Il ne m’en fallait pas beaucoup car dès lors où je pouvais parler, le reste m’importait peu. Des fois, je m’amusais à dire que je devais avoir du sang italien pour être une éternelle bavarde et cette impression n’en était que plus criante lorsque je me lançais dans un débat passionnant. Dans ces moments-là, autant dire que je parlais beaucoup avec les mains songeais-je amusée. « Un cabinet ? J’ignorais que tu voulais ouvrir un cabinet. Tu vas prendre la suite d’un thérapeute qui part à la retraite ou tu veux vraiment partir de zéro ? » lui demandais-je curieuse de connaître les projets de mon meilleur ami. En tous les cas, j’étais réellement heureuse de le voir aussi emballé pour son avenir. Bien souvent, les étudiants en passe de quitter Harvard se trouvaient une place dans une grande entreprise tant les diplômés étaient prisés du marché du travail. Alors, commencer de zéro était un choix courageux mais pas étonnant de la part du Dunster. Charlie avait toujours eu beaucoup d’ambition d’après ce que je savais de lui-même si, je pouvais toujours me tromper. Je crois que je ne l’avais jamais encore vu douter de lui et c’était cette force qui m’impressionnait tellement. « En tous les cas, compte sur moi pour ne pas te lâcher ! » m’exclamais-je finalement avec une petite grimace comique.

Tu appréciais la compagnie de Mina. Si tantôt elle s'était montrée plus triste, plus bouleversé par les évènements qui la rongeaient présentement, là elle était toute autre : joyeuse, à l'écoute et pimpante de joie. C'est ce que tu apprécies chez elle. Elle peut se confier à toi, tu vas lui offrir ta meilleure oreille, tes meilleurs conseils puis elle sera capable de faire abstraction de ses maux pendant le reste de la conversation pour se concentrer sur des points plus heureux ou tout simplement pour échanger des banalités. Tu apprécies les gens qui sont capable de faire ça, de laisser de côté leur déprime pour ce concentrer sur les bons moments. Ça fait plaisir. Tu buvais tranquillement ton café, le trouvant délicieux. Tu n'étais jamais venu dans un tel endroit et sincèrement, ça te faisait du bien d'élargir tes connaissances. « Un cabinet ? J’ignorais que tu voulais ouvrir un cabinet. Tu vas prendre la suite d’un thérapeute qui part à la retraite ou tu veux vraiment partir de zéro ? » Tu souris devant son intérêt face à ce projet d'envergure. Tu te mordis légèrement les lèvres, n'étant pas certain de si ça allait te porter malheur d'en parler si tôt… Après quoi, tu pris une grande inspiration et te lança. « En fait, j'aimerais bien m'ouvrir mon propre cabinet. Avoir ma propre clientèle, me créer un nom indépendamment des autres sexologues. Soit j'ouvrirai à Cambridge, soit je retournerai à New York. Le nom Freeman a encore beaucoup d'importance dans la sphère du droit donc si je deviens sexologue, bah… Peut-être ne passerais-je pas inaperçu ? Enfin bref… Je ne doute pas de mes compétences et je ne doutes pas non plus d'avoir assez de fonds pour réaliser ce projet, cela étant dit, je ne veux pas trop me mettre de la pression… Chaque chose en son temps, je dois d'abord finir ma thèse ! » rigolas-tu avant de prendre une nouvelle gorgée de ta tasse. « En tous les cas, compte sur moi pour ne pas te lâcher ! » Tu souris, ravis de l'entendre parler ainsi. « Crois moi, Mina, j'ai bien des défauts, mais je ne suis pas celui qui abandonne les gens, au contraire ! Tu recevras toujours de mes nouvelles et tu seras, si tu le veux, ma cliente VIP ! » rigolas-tu de plus belle, lui offrant un sourire dévoilant toutes tes dents.

Charlie était plein de projet et le voir aussi impliqué dans son futur cabinet, le rendait pas moins exceptionnel à mes yeux. J’avais toujours eu beaucoup de respect pour lui et je ne parlais même pas de l’admiration. Cet homme savait se battre pour ce qui lui tenait à cœur quitte parfois, à laisser faire les choses en restant en retrait. Sa vie privée en était le bel exemple. Comment trouver le courage et la volonté de laisser la personne que l’on aime faire sa vie même si cela signifie qu’elle aille dans d’autres bras ?! Je ne savais pas si j’aurais cette même volonté farouche au sujet de Bambi. Ma meilleure amie avait su capturer mon cœur et même si, pour l’heure, j’essayais de relativiser toute cette histoire, de me dire que ce n’était peut-être qu’un petit béguin, une sorte de transfert… Je n’étais pas dupe. Si vraiment je n’éprouvais rien pour cette jolie blonde, je ne serais pas en train de me poser autant de question. Toutefois, seul le temps pourrait me dire quoi faire, j’en avais bien conscience. « Oui, finir ta thèse me parait une idée judicieuse » pouffais-je de rire « seulement, je suis certaine que tu vas l’obtenir ! J’ai toute confiance en tes capacités sans vouloir te mettre la pression hein ?! » paniquais-je légèrement car des fois, malgré toutes mes bonnes intentions, je ne pouvais m’empêcher de commettre des gaffes. Aussi, je préférais le prévenir qu’il n’y voit là, simplement que l’intention d’une amie pour son meilleur ami. Je crois que j’étais peut-être sa plus fervente admiratrice. « Euh tu veux que je claque tout mon fric en séance ou quoi ?! J’espère que pour ta cliente Vip, tu me feras un tarif dégressif » plaisantais-je avant de secouer mes boucles châtain l’air de dire : tsss c’est pas possible ! « Je n’ai jamais visité New York enfin je crois, est-ce que c’est une belle ville ? » lui demandais-je après coup.

Spoiler:

« Oui, finir ta thèse me parait une idée judicieuse » Tu ris en même temps qu'elle. Parce que oui, ce serait plus logique pour toi de d'abord et avant tout terminer ta thèse avant de te faire trop d'illusions. Si ça se trouve, tu allais la rater la première fois et devoir retenter. Dans un tel cas, tu serais évidemment bien déçu, mais tu recommencerais sans broncher. « seulement, je suis certaine que tu vas l’obtenir ! J’ai toute confiance en tes capacités sans vouloir te mettre la pression hein ?! » Tu souris, agréablement choyé qu'elle ait autant confiance en toi. C'était bon de s'en rendre compte et de voir les gens qui croient en toi. Bien que tous croyaient que tout le monde te backait, il n'en demeure pas moins que certains jours, tu te sens étrangement seul. Après quoi tu dis à Mina que tu aimerais ouvrir un cabinet et que tu lui ferais une entrée VIP. Elle semblait bien aimer l'idée, quoi qu'elle demandait un prix spécial. Of course que tu ne lui chargerais jamais le plein prix ! Tu lui ferais même gratuitement ! Parce que oui, tu juges que tes amis se doivent d'avoir la meilleure vie et s'il faut que ça passe par un sexologue – toi, en l'occurrence – tu serais ravie de leur offrir tes services sans frais ! « Je n’ai jamais visité New York enfin je crois, est-ce que c’est une belle ville ? » Tu hochas la tête avant de prendre une gorgée de ta tasse. « Si tu savais comment c'est magnifique. Les gens sont tous en admiration devant Paris et Londres, mais New York, c'est cent fois mieux ! » t'exclamas-tu, un grand sourire aux lèvres. Après quoi, la jeune femme et toi poursuiviez votre conversation. Tu aimais parler avec la jeune femme et ça te faisais du bien de la voir. Vraiment. Il faudrait vraiment que vous faisiez ça plus souvent…

(hs: j'archive alors ! Si tu en veux un autre durant le SB, fait moi signe ! )