let's go to the party (haytam)

Poppy n'avait pas du tout laissé le choix à Haytam de dire quoi que ce soit, qu'elle l'entrainait déjà avec elle, à l'étage. Certes il y avait besoin de foule et monter à l'étage n'avait pas été chose aisé. Mais Poppy avait trouvé ce qu'elle cherchait et elle en était satisfaite. Aussi lorsqu'elle revint dans la chambre et qu'elle posa son regard chocolat sur Haytam, elle rit amusée suite à sa réaction. « Mais non on va pas manger du shampoing. Ca va être encore mieux. » Hochant positivement la tête avec malice, la jeune Silver, attrapa de nouveau la main d'Haytam et l'entraina aussi rapidement que tout à l'heure, à l'extérieur de la chambre et dans un long couloir de la maison, elle hurla assez fort pour que les personnes qui se trouvaient dans les diverses chambres l'entendent. « Glissades ! » Elle attrapa un sceau d'eau qu'elle trouva par hasard (oui oui il est tombé du ciel carrément), qu'elle vida sur toute la longueur du couloir puis elle mit plein de shampoing sur le sol afin que ça glisse comme il faut. Puis lorsque la Cabot se dirigea de nouveau vers Haytam, elle lui étala une bonne grosse dose de shampoing à la cerise sur son bras droit, puis son bras gauche, elle en mit une tonne sur son t-shirt et prit le malin plaisir à l'étaler sur son torse, puis elle fit de même avec elle. Elle observa Haytam un instant, un large sourire sur les lèvres et ajouta avec amusement. « Tu risques pas d'oublier cette soirée de si vite. » Souriant un peu plus, elle observa une foule de personne qui avait ouvert les portes de chambres qui donnait sur le couloir puis sans crier garde, la jeune Silver prit de l'élan et se jeta presque en avant, afin de glisser sur son ventre toute la longueur du couloir. Une fois au bout, elle se redressa chancelante et leva les bras en l'air, avec que d'autres personnes ne l'applaudissent avec amusement et ne fasse le même schéma qu'elle. Beaucoup de personnes avaient glissés mais Poppy n'avait toujours pas vu passer Haytam.

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Let's go to the party

Je ne comprenais toujours pas pourquoi elle m’avait entraîné ici, dans cette chambre, après m’avoir fait passer dans une salle de bain immense, bien plus grande que ma chambre d’étudiant, ce qui m’avait légèrement foutu les nerfs. Je n’avais même pas le temps de profiter du lit, alors que je voulais m’allonger, me rouler en boule sous la couette pour profiter d’une nuit paisible, la jeune femme m’attira dans le couloir et se mettait à crier. Je me bouchais instinctivement les oreilles et fermais les yeux, lâchant « Quoi ?! » Je ne comprenais pas le sens de son mot, ce qu’il représentait ou autres, je l’observais alors prendre un seau d’eau et le renverser en plein milieu du couloir. Je posais alors mes deux mains sur ma bouche ouverte. « Heiiiiin mais t’es folle ! » L’alcool me tapait la tête, et je devais alors m’appuyer sur un mur pour ne pas chanceler. Je la regardais alors s’approcher dangereusement de moi avec ce flacon de shampoing. Je posais alors mes mains sur mes cheveux, pensant que c’est à ma crinière qu’elle allait s’attaquer. « Ah non hein… HEE MAIS MON TEE-SHIRT ! » J’étais effaré, elle venait d’étaler du truc chimique à la cerise sur l’un de mes tee-shirts préférés. Poppy passait alors le flacon à quelqu’un d’inconnu et se prenait de l’élan. Je la regardais, sans rien dire, jusqu’à ce qu’elle se mette à prendre de la vitesse et s’aplatir pour glisser sur le ventre. « ATTENTIIIIIIIION ! » Comme si tout ceci était une pure erreur, je m’étais inquiété pour elle, mais après sa glissade, tout le monde se mettait à l’applaudir. Je fronçais alors les sourcils et faisais la grimace. Je la regardais, tout heureuse, les bras levés, et je l’interrogeais « C’est normal ça ? » Plutôt de faire ça dans une soirée, tout saccager pour glisser sur le ventre, quelle bonne idée.

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Poppy était ce qu'on pouvait appeler, une personne pompette. Aussi elle avait un fort besoin de s'amuser, de s'éclater, de profiter de sa jeunesse. Ca faisait tellement de temps qu'elle n'était pas venu à une soirée que cette nuit elle voulait profiter de chaque moment qu'elle passerait dans la demeure des Mathers. C'est pourquoi elle avait tout donné et qu'elle avait enduit le sol de savon. Ca lui apporterait probablement des ennuis par la suite, mais elle s'en fichait car le seul truc qui comptait pour le moment, c'était l'aspect enfantin et puérile de la situation. Et le fait que ce soit aussi puérile, rendait la chose tellement drôle. Aussi lorsqu'elle eut finit sa glissade et après avoir entendu les nombreuses plaintes d'Haytam, elle éclata de rire, elle se dirigea vers lui et fronça les sourcils d'un air perplexe. « Cesse un peu de t'inquiéter de ton image. Amuse toi Haytam ! » L'observant alors, elle plissa le nez et ne détourna pas son regard du jeune homme. Elle voulait voir s'il allait se prendre au jeu, ou au contraire se rétracter. Après tout ils étaient là pour s'amuser non ? Pourquoi devaient-ils se priver d'une animation dans le genre ? Certes il avait du la prendre pour la pire des tarée, mais au moins, la jeune Silver s'était amusée et pour l'heure, c'est la seule chose qui l'intéressait.

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J’étais perplexe, c’est vrai, c’était quoi ce truc ? Glisser dans un couloir plein de savon, quitte à se prendre le mur d’en face et à abimer ses vêtements ? Je n’y voyais aucun intérêt, à vrai dire, je ne comprenais même pas pourquoi les gens en riaient, pourquoi ils applaudissaient, ce n’avait rien d’exceptionnel, rien de très sophistiqué, c’était dégradant pour la maison, et les gens qui étaient en train de glisser, on aurait dit des pingouins. Oui j’étais en train de m’imaginer ces petites bêtes en train de glisser sur la banquise à cet instant. Je secouais alors légèrement la tête pour me sortir de mes pensées alors que Poppy m’invitait à m’amuser, pour une fois. Je faisais alors la moue et déclinais d’un geste de tête, puis je me reculais pour laisser passer quelqu’un devant moi qui s’empressait alors de glisser. C’est là que j’entendais Erik, oui toujours lui, faut croire qu’il me suit à la trace, me traiter de looser, et d’autres conneries du genre. Je fronçais alors les sourcils, prenait de l’élan et me mettait aussi à glisser, me faire traiter de la sorte m’énervait au plus haut point, et je voulais prouver à tout le monde que je pouvais le faire. Et là… J’avais totalement adoré la glissade. En me relevant je me mettais à sourire comme un gosse alors que les gens m’applaudissaient ,certains mêmes prononçaient mon nom, ce qui me perturbait sur le coup puisque d’habitude, mon prénom était comme une bête noire, un truc à ne jamais évoquer, sauf pour en dire du mal, bien entendu, mais ce soir, j’étais presque apprécié, reconnu.

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Poppy s'était amusée comme une folle lorsqu'elle avait glissée sur le ventre, plus rien ne comptait sauf sa glissade et c'est ce qu'elle appréciait le plus. En revanche lorsqu'elle était au bout et qu'elle avait du se redresser, le fait qu'elle soit imbibée d'alcool ne l'avait pas vraiment aidé. Mais toujours la tête haute c'est là qu'elle s'était dirigée vers Haytam et qu'elle l'avait incitée à faire de même. A chasser tout ses complexes et pendant quelques secondes, prendre un plaisir inconnu sans que personne ne le dévisage bizarrement et ne le trouve débile. Lorsqu'il glissa, elle cria alors en applaudissant, un large sourire sur les lèvres. « BRAVO ! BRAVO ! » Elle aurait pu l'applaudir des heures comme-ça, cependant elle sentit des mains l'attraper et l'entrainer dans une chambre avant de fermer la porte. Haytam n'en avait sûrement rien vu puisque à ce moment il était encore entrain de glisser sur le sol. « Mais qu'est-ce que...? Putain Erik t'es sérieux ? » Et oui Erik toujours lui de toute manière. Levant les yeux aux ciels, Poppy tenta de sortir de la chambre mais ce dernier s'était mit devant la porte pour l'en empêcher, baraqué comme il était, elle n'aurait sûrement pas la force de le pousser. « Tu sais Poppy, j'ai pas du tout aimé comme tu m'as parlé tout à l'heure. C'était vraiment... Méchant. » Il avait un sourire mauvais au visage et s'il y avait eu des caméras pour le tournage d'un film, il aurait parfaitement convenu au rôle du psychopathe. Déglutissant alors mais gardant la tête haute, Poppy sourit faussement et ajouta ironiquement. « Oh mais dit moi, monsieur utilise des gros mots vraiment moches. » Haussant les sourcils d'exaspération, peut-être aurait-elle du s'abstenir de le provoquer de nouveau qu'il lui empoigna déjà les cheveux et qu'il les tira en arrière afin que la jeune Silver regarde le plafond. On pouvait dire, qu'elle était mal barrée.

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Let's go to the party

Je n’avais pas osé, parce que j’étais soucieux de mon image depuis le coma. Il faut dire que lorsqu’on se réveille et que tout le monde vous critique, vous insulte et change de trottoir pendant que vous, vous ne vous souvenez plus rien, ça a le don d’angoisser, ça change une personne. Donc maintenant, ma priorité n’était pas de me faire aimer, non ma priorité c’était de réussir ma vie, mais disons que ma seconde était de me faire pardonner, de me reconstruire une nouvelle vie afin que des gens m’accompagnent dans mon but principal, histoire que ça soit moins difficile, c’est bien à ça que ça sert des amis non ? Tout en glissant sur le ventre, je me mettais à rire, les bras en l’air, j’avais l’air d’un gosse et j’appréciais ça. En me relevant, quelqu’un me tapa sur l’épaule pour me féliciter pendant que d'autres m’applaudissait en prononçant mon nom. J’étais connu, pire que ça, reconnu, et je sentais mon cœur bondir de ma poitrine. « Eh Poppy, t’as vu ça ! » Je m’éloignais alors d’un pas de la piste d’eau savonneuse qu’elle avait créée pour ne pas gêner le prochain, seulement, j’avais beau balayer le couloir du regard, je ne voyais personne qui lui ressemblait. « POPPY ?! » Je me mettais alors à crier son nom, sans réaction, puis je me mettais à nouveau à croiser les bras, à vrai dire, je pensais qu’elle m’avait à nouveau abandonné pour aller avec ce type. Je m’apprêtais alors à descendre les escaliers pour partir définitivement de la soirée lorsque des Mathers passaient à côté de moi en riant. « Il l’a emmené dans la chambre, la petite ne va pas comprendre ce qui lui arrive. » Je m’arrêtais alors, la main sur la rampe, me mordillant la lèvre, j’étais persuadé qu’ils parlaient de Poppy, je remontais alors les quelques marches et évitais quelqu’un qui se relevait d’une glissade. J’ouvrais alors les chambres unes par unes, me faisant gueuler dessus par des couples en pleins ébats, jusqu’à ce que j’arrive à une porte fermée à clé. « Poppy, t’es là ?! » Sans réponse, j’essayais d’enfoncer la porte, en vain. Je m’arrêtais alors et allais chercher un objet lourd, un énorme vase ou pot, peu importe, que je peinais à trimballer. Puis avec grande peine je le jetais contre la porte, la défonçant sous des yeux ébahis. Je n’avais plus qu’à forcer légèrement pour entrer dans la pièce et voir Erik tenir Poppy en fâcheuse posture. « Je t’ai déjà dit de la laisser tranquille ! » Il m’avait traîné jusqu’ici, m’avait boire, et maintenant il trafiquait quelque chose de louche, s’en était trop.

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Poppy était le genre grande gueule. Elle n'hésitait pas une seconde à dire ce qu'elle pensait, même si ça pouvait blesser quelqu'un. Cependant, elle devait avouer que des fois, ce genre de comportements pouvaient lui apporter des problèmes. C'est d'ailleurs, ce soir, ce qui venait d'arriver. Elle en avait encore trop dit et il fallait croire qu'Erik, n'était pas si heureux d'entendre ce qu'elle pouvait penser de lui. Observant alors le plafond, grimaçant de douleur à cause de la poigne d'Erik, elle déglutit difficilement avant de l'écouter poursuivre. « Tu ne peux même pas imaginer la moitié des choses qui t'attend ce soir, petite traînée. » S'apprêtant à répliquer, Erik ne lui laissa pas le temps qu'il lui administra une gifle monumentale qui fit perdre l'équilibre à la jeune Silver. Tombant au sol, elle resta un instant par terre, avant qu'Erik ne la soulève de force pour la plaquer contre le mur et se serrer à elle. Détournant le regard, Poppy avait la lèvre fendu et en sang. Son visage était de profil, et qu'importe les intentions d'Erik, elle ne poserait pas son regard sur lui. Aussi lorsqu'elle entendit la porte être fracassé et qu'elle vit Haytam au pas de la porte, elle inspira profondément de soulagement. Elle était d'ailleurs, tellement heureuse de le voir, qu'elle lâcha involontairement un rire nerveux. Erik haineux, posa son avant-bras sous le cou de Poppy et serra fort puis posa son regard sur le jeune Dunster, l'oeil presque fou. « Tient, tu as décidé de te joindre à cette petite soirée privée le balafré ? Parfait, nous qui manquions cruellement de divertissements. » Poppy posa ses mains sur le bras d'Erik, dans l'espoir qu'il desserre son étreinte, car elle manquait cruellement d'air. Ayant sa vision qui devenait un peu plus flou au fil des secondes qui s'écoulaient, elle finit par relâcher son étreinte sur le bras d'Erik, n'en n'ayant plus la force.

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Je n’étais pas le genre de mec à me mouiller, non j’avais toujours été du genre fuyard, enfin, disons que j’évitais un maximum de créer des ennuis, c’est simple, avant je ne parlais à personne, je rasais les murs d’Havard, mais comme on dit, ça s’était avant. J’avais défoncé la porte avec une certaine montée d’adrénaline, Poppy était à l’intérieur, et je soupçonnais Erik d’être le principal acteur de cette merde, pourquoi faisait-il tout ce cirque ? Quel était son but ? Il m’avait attiré ici pour me saouler et maintenant il s’en prenait à mon amie, il avait certainement pensé à un plan depuis le début, plan dont j’étais probablement le bouc émissaire, du moins la victime, comme Poppy, bref tout ceci me mettait encore plus en rogne. Je toisais alors le grand du regard alors qu’il m’adressait la parole avec un regard haineux. Mon cœur battait à cent à l’heure, j’avais soudainement l’impression de revoir deux scènes, celle où ce type faisait tout pour me déglinguer, croyant que j’avais couché avec sa copine, mais également celle où deux types m’avaient tabassé jusqu’à ce que je tombe dans le coma. Un frisson parcourra mon échine, et je me réveillais subitement, quittant mes pensées alors que j’entendais le souffle de Poppy diminuer. Je fonçais alors sur le mec, lui attrapant les hanches pour qu’il reste avec moi pendant que j’allais droit dans le mur. C’est bien ce que faisais les quater back au football américain non ? Alors qu’il atterrissait dans le mur, je me dégageais, légèrement chancelant. Il se relevait alors rapidement et me foutait une droite qui me secouait les méninges. Je secouais alors la tête et esquivais en me baissant un autre coup. Je ne savais pas me battre, disons que je n’avais pas appris, mais qu’importe. La masse venait alors à nouveau vers moi pendant que je jetais un œil à Poppy, et il était donc trop tard pour parer le coup, je me dégageais alors de son champ de vision et il se prenait le bureau derrière moi. Je lui assenais alors un coup à la nuque, endroit stratégique, même les brutes n’y résistaient pas.

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Perdant peu à peu de son souffle, la jeune Cabot fut soulager lorsque Haytam sauta sur Erik pour l'éloigner d'elle. Toussant en posant une main sur son ventre, elle récupéra peu à peu de souffle. La jeune Silver observait le jeune Dunster qui esquivait plus les coups d'Erik qu'il n'en donnait. Aussi elle s'avança vers lui et Erik, et tenta de les séparer mais Erik donna un coup à Haytam. Les échanges et les enchainements d'Erik était cependant bien trop rapide pour que Poppy ne puisse interférer dans quoi que ce soit. Aussi lorsqu'elle vit qu'Erik se prit le bureau en pleine face et qu'Haytam lui donna un cou derrière la nuque, le seul reflex qu'eut la jeune Silver, c'est attraper la main d'Haytam et le sortir rapidement de cette chambre, elle entra ensuite dans un placard en tirant le Dunster avec elle puis referma la porte. Elle lâcha la main du jeune homme et observa la porte du placard tout en écoutant les bruits aux alentours. Personnes ne les avaient vu rentrer dans ce placard, ou s'ils les avaient vus ils n'avaient pas remarqués leur têtes, bien trop occupé à se faire des idées sur ce qu'ils pourraient faire dans un placard. L'endroit était étroit et il y avait beaucoup de matériel d'entretient, Poppy ajouta alors sans regarder le Dunster dans les yeux. « Il ne nous trouvera pas ici. Il est bien trop stupide. Et humilié comme il l'a été, il va sûrement quitter la soirée pour aller se bourrer la gueule. » Inspirant légèrement, le visage de profil, elle ne regardait toujours pas Haytam, une marque légèrement rouge au cou, elle baissa la tête et lâcha froidement « Tu n'aurais pas du rentrer dans cette chambre ! Tu aurais du partir. » Ne bougeant pas, Poppy laissa un moment de silence planer entre eux.

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Je n’étais pas un bon bagarreur, mais depuis mon épisode où l’on m’avait battu en me laissant ensuite à terre, pour mort, je savais encaisser les coups. J’étais maigre, ouais un maigrelet qui n’avait pas vraiment de force, seulement j’essayais de prendre de la masse chaque jour en m’entraînant, soulevant des trucs, exécutant des pompes et des abdos. Seulement, on ne pouvait pas voir grand-chose sous les tee-shirts larges que je portais sans cesse, large pour cacher mes cicatrices, larges pour cacher tout ce que je détestais chez moi. Alors j’esquivais les coups, parce que j’étais plus petit et plus vif, après tout, dans toutes les histoires, c’est bien les gars comme moi qui triomphent non ? Bon au bout d’un moment et après s’en être pris plein la gueule, mais qu’importe. Je lui assenais alors un coup sur la nuque et le voyais tomber près du lit alors que je sentais la main de Poppy m’attraper pour me tirer vers l’extérieur. « Mais attend, je n’ai pas… » Je n’avais pas forcément envie de me battre, mais en le voyant m’asséner une droite, et en le voyant si cruel avec mon amie, ça avait réveillé une certaine haine, et mélangé à l’adrénaline, je désirais lui foutre des coups jusqu’à ce qu’il ne se relève plus. Mais je reprenais mes esprits alors qu’elle m’entraînait dans un placard. Je me taisais à propos de mes idées noires, les enfouissant au plus profond de moi, en me disant que je n’étais pas comme ça. « Partir ? Et te laisser avec lui ? Pas question ! » Je n’avais pas à me justifier, j’étais allé là-bas pour elle, rien d’autre. Mon visage était légèrement balafré, mon arcade, ma lèvre, et ma joue saignaient quelque peu. Rien de bien méchant, mais disons que la taille d'Erik faisait presque celle de mon visage. Je toisais alors le cou de Poppy et lui montrait avec un simple geste de la main. « Poppy ton cou… ça va ? »

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