"Just one cigarette and hush" |Savannah&Julian|

Julian eut un petit rire quand Savannah souligna la façon dont il parla de sa meilleure amie.
« Nous l'avons tous quand nous parlons de ces personnes...»
Elle s'excusa et écrasa son joint dans le gobelet, comme elle l'avait fait avec son mégot un peu plus tôt. Julian se mordit la lèvre tandis qu'elle se levait et lui tendait la main. Il l'attrapa en douceur et lui adressa un sourire gêné.
« Ce n'est pas une question de règles du campus, c'est moi le problème Savannah.», s'excusa Andrews alors qu'elle lui tournait le dos. Il se passa une main dans les cheveux et se lança à sa suite pour la rattraper en lui prenant la main. « Tu as dit que tu avais un passé d'artiste passionné... tu veux bien me parler de tes travaux?», tenta Julian, un petit sourire timide aux lèvres, pour rétablir le dialogue qu'il avait cassé, doué comme il était. Il tenait loin de lui toute forme de drogue, jugeant qu'il en avait assez baver pour retomber.

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Julian et Savannah

Je partis, en replaçant mon sac à main sur mon épaule, étrange soirée... Il me fallait max... Quelqu'un m'attrapa la main et je me retournais sur Julian, étonnant ça... Et il me demandait de lui parler de mes travaux, de plus en plus étonnant, qu'attendait il de notre rencontre? Je passais ma langue sur mes lèvres, surprise de ce retournement de situation. "et bien... si tu veux... enfin... je peux même te montrer, si tu veux venir avec moi?" Je tournais la tête vers le bout de la rue. "quelques rues, j'habite au dessus du Lord Hobo... qu'en dis tu?" Avant qu'il ne réponde je déposais ma main sur son avant bras. "Promis, pas de sujets délicats, pas de drogue, juste de l'art... dans toute sa splendeur et je te ramènerais avant que tu te transformes en citrouille..." Lui dis-je avec une petite oeillade malicieuse.

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Le visage de Julian s'illumina quand Savannah lui proposa de lui montrer ce qu'elle faisait en allant directement chez elle comme elle n'habitait qu'à quelques rues d'Eliot House. Le brun aquiesça d'un signe de tête et lui offrit son bras. Éducation de riche oblige... Il allait lui répondre quand elle posa sa main sur son avant-bras, lui adressant un clin d'oeil plein de malice.
« Ce serait un plaisir. Si tu promets, je te fais confiance alors.», répondit le brun en se mettant en route, prenant la direction du Lord Hobo, beaucoup plus détendu qu'auparavant. Sur le chemin, il lui apprit qu'il étudiait les arts plastiques et la musique d'où son intérêt soudain pour ce qu'elle pouvait bien faire comme travaux. Arrivés devant le Lord Hobo, il la libéra pour qu'elle puisse le mener jusqu'à son appartement en toute liberté. Julian entra dans la pièce en regardant partout autour de lui, il s'était toujours dit que l'intimité d'un artiste en disait long sur la façon dont il travaillait.

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Julian et Savannah

Il accepta visiblement conquit par la proposition. je pris son bras, et fut ravie de constater qu'il était lui aussi artiste. Je n'aurais pas pensé, j'aurais plutôt dit informatique ou droit international. Comme quoi! Une fois arrivé devant le lord hobo, je me dirigeais vers une petite entrée verte sur le droite du bar, escalier étroit et raide, au troisième étage, je m'arrêtais, sortant mes clés, pour ouvrir la seule porte. J'entrais en premier, dans ce petit espace qui était le mien, sur la droite la petite cuisine, sur la gauche un lit deux places fait, en face une porte donnant sur la douche et les toilettes. L'espace est très haut de plafond, en brique rouge, et il n'y a qu'une seule fenêtre sur la gauche en entrant, grande fenêtre qui donne sur la rue. Je traverse vers le lit, je pose mon sac et retire ma veste tandis qu'il rentre. Mon univers est étrange, pas un mur de briques, n'est pas recouvert d'oeuvres croquées, de photos peintes, d'autoportraits déjantés, sur un crochet du mur est pendu mon polaroid, ma 8mm, et tout un tas d'appareils photos étranges et rares. Sur un coin, à gauche u lit, trône ma guitare acoustique, un peu plus loin, presque devant la fenêtre se trouve le gros coussin de Road, alias RudyRod, le chien qui m'a fait craqué au chenil... Celui ci, c'était levé, me regardant, je me dirigeais vers lui et sa trogne d'enfer. "J'espère que tu n'as pas peur des chiens... ceci dit, il ne ferait pas de mal à un chat, hein Roady..." Je lui grattouillais le cou. avant de me remettre sur pieds. "veux tu boire quelque chose?"

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Silencieux, Julian suivit Savannah comme son ombre. Il entra et fut assez surpris de voir que rien, mis à part les divers appareils dont elle semblait faire la collection ne trahissait le cursus qu'elle suivait.
« Wow, ça n'a absolument rien à voir avec la pièce dans laquelle je travaille!», souligna le brun qui était plutôt du genre bordélique, à recouvrir le sol de milliers de feuilles avant d'arriver au dessin qui lui semblait le plus abouti.
Un chien s'était levé quand ils étaient entrés et Julian eut un sourire en voyant la complicité qu'il avait avec l'étudiante. Il mit un genou à terre et tendit doucement le bras pour approcher sa main de la truffe de Roady avant de le caresser.
« Billie et moi avons adopté un berger suisse du nom de Junkee donc ne te fais pas de soucis à ce sujet. Un coca me suffira, merci.», avant de lui demander depuis combien d'années elle avait Roady.

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Julian et Savannah

"Il s'appelle Road, c'est juste que je... gagatise devant sa trogne... ça fait à peine, attends que je compte, 5 jours que je l'ai..." Lui dis-je en lui tendant une canette de coca. "J'ai eu le coup de foudre au refuge, il est tellement... pato et il a l'air triste tout le temps! j'ai pas pu résister!" Je m'assis en tailleur sur le rebord de mon lit, buvant une gorgée de bière. "Mais alors, dis moi c'est ta meilleure amie, mais vous avez prit un chien ensemble..." Je le regardais en fronçant les sourcils feignant de ne pas avoir très bien saisit leur lien. "vous entretenez une relation... intime, j'entends? Enfin, ne te sens pas obligé de m'en parler si tu ne veux pas, mais par expérience, je sais que certains sujets ne peuvent être abordés avec facilité qu'avec des étrangers!"

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« Seulement 5 jours? A vous voir on ne dirait pas.», remarqua Julian, un sourire attendri sur les lèvres. Il savait ce que pouvait ressentir Savannah à cet instant. Même si, parfois, Junkee lui tapait sur les nerfs, sa grosse boule de poils lui apportait tout la présence dont il avait besoin et ce, sans jamais faillir à sa mission.
Le jeune brun s'installa sur une chaise, face à l'étudiante, descendant quelque peu le niveau de son coca tandis qu'elle le questionna à nouveau sur Billie.
« Nous habitons ensemble depuis notre rencontre, nous avons trouvé normal d'adopter Junkee.», répondit l'Eliot, en évitant avec soin l'autre partie de la question. Par expérience, lui, il savait qu'il valait mieux ne pas trop en dire sur son passé. Tout pouvait se retourner contre vous, un jour ou l'autre.
« Et toi, parle-moi de... de Max. A moins que tu ne préfères me montrer sur quoi tu travailles en ce moment.»

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Julian et Savannah

Note mentale, ne pas aborder le sujet Billie, il avait limite des bouffées de chaleur lorsque j'en parlais. Du coup, il évita soigneusement la question, soit, pas de soucis. Je me levais avec énergie, allumant une cigarette, allant jusqu'à un énorme carton, le traînant vers le lit entre lui et moi. "Je voudrais créer une exposition éphémère, quelque chose de terriblement artistique dans Harvard... j'attends des autorisations en faites, le but est de reprendre le terme "regard sur quelque chose", je suis pas très claire quand j'explique, désolée... Bref, l'expo reprendrait la vidéo, la photo et le dessin, peinture, etc... avec des expressions de regards, donc que des yeux en somme." Je plongeais dans le carton, pour en ressortir tout un tas de croquis, ça allait d'expressions marrantes, à tristes, en passant par la colère. "Mais j'aimerais beaucoup réunir comme un collectif d'artistes, et chacun feraient un sentiment... sous 4 formes différentes! Je pense que ça cartonnerait, enfin... qu'en dis tu?"

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Intérieurement, Julian se demanda pourquoi tant de monde lui posait des questions sur Billie. Ils ne pouvaient pas reprendre leurs marques tranquillement sans que personne ne vienne fourrer son nez dans leurs affaires? Ils étaient proches, un peu trop pour certains qui les voyaient comme un couple, mais les deux new-yorkais savaient ce qu'il y avaient entre eux.
Savannah alluma une cigarette et tira un carton qu'elle laissa entre eux. Julian la rejoignit, s'asseyant à même le sol, pour voir de plus près ce qu'elle sortait. Il y avait toutes sortes de regards, que des yeux avec diverses émotions. Pendant qu'elle lui expliquait son idée, l'étudiant en arts plastiques examina certains croquis.
« Différents regards sur le regard en somme...», résuma pour lui-même le jeune brun en s'attardant sur une photo qui semblait avoir pris sur le vif un détournement de regard, saisissant la touche de timidité qui s'en dégageait.
Julian garda le silences quelques instants et finalement releva la tête vers la Quincy, un grand sourire aux lèvres.
« Donc, si je comprends bien, il suffit de faire une émotion en utilisant 4 supports? Tu as ton premier artiste! Je peux en parler à quelques camarades de ma promo si tu le souhaites.»

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Je fus surprise qu'il s'intéressa à ma litanie, il est vrai que quand je pars dans mes explications, ça part dans tous les sens et je perds souvent mes interlocuteurs! Mais non, il résuma parfaitement ce que je voulais dire, et ça me fit plaisir! "Oui une émotion sur quatre supports différent, en reprenant le regard bien sur! Donc ça peut partir dans tous les sens! de la vidéo, de la photo, de la peinture, de la 3d même!" Je rangeais le trop plein d'oeuvres que j'avais sortit du carton. "Et si on arrive à vendre les oeuvres, j'aimerais beaucoup réunir les fonds pour un association contre le sida... ça peut paraître infaisable, mais si l'expo est étendue dans Cambridge ou simplement dans l'enceinte d'Harvard, et qu'on fait une bonne communication dessus, on pourrait toucher nombre de personnes!""Tu as ton premier artiste!" Me dit il alors avec entrain. Je le regardais les yeux ronds comme des billes. "c'est vrai?!""Je peux en parler à quelques camarades de ma promo si tu le souhaites." De joie, je lui sautais dans les bras. "Ah! merci... c'est tellement cool de se dire qu'à Harvard les étudiants sont là aussi pour créer des choses et pas que boire et draguer!" Lui dis-je en me remettant à ma place.

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