(+ Bambi) What's the fuck ?!

Il est vrai que je n’étais pas une fervente défenseuse de la violence. Celle-ci me faisait peur, elle me clouait sur place littéralement sans que je ne sache réellement pourquoi. Oh je n’étais pas idiote au point de me mettre des œillères. Mon cerveau réagissait instinctivement voire trop pour être honnête mais je ne voulais pas en savoir plus. « Tu sais très bien que je ferais même pas peur à une mouche même un soir d’Halloween mais je pourrais toujours aller lui parler ma biche ! Après, sous le feu de l’action, je peux peut-être réveiller en moi la salope qui sommeille. Après tout, j’étais ainsi avant » haussais-je les épaules. Il y a bien que pour Bambi que je serais prête à renouer avec l’ancienne Mina. D’ailleurs à tout bien y réfléchir, il n’y avait que cette femme pour me faire agir de manière inconsidérée comme rougir rien que pour un bain. « Je rougis pas, c’est une illusion d’optique ! Allez à poil sinon c’est moi qui te déshabille ma chérie » la taquinais-je bien que j’étais gênée à un degré tel que mes mains tremblaient légèrement tandis que je terminais de me déshabiller, allant rapidement me réfugier sous la mousse, dans la baignoire. « Tu sais que de tout de façon, tu peux me croquer, je te dirais jamais non » lâchais-je totalement bêtement.

Bambi éclata aussitôt de rire, pour toute première réponse. « Ma belle, être une salope et être une bad girl, ça n’a strictement rien à voir… au pire, tu lui feras du gringue et encore, je ne suis pas sûre que cela serve tes intérêts ! Non… j’ai limite plus envie de penser à ce sac à merde. » Bambi avait déjà bien assez de raison d’être en rogne contre le monde entier, pas la peine d’en rajouter une nouvelle à sa liste longue comme le bras. « Au pire si je craque, j’appelle Declan, on se bastonne et j’aurais de suite les idées plus claire ! » lâcha-t-elle pour tranquilliser Mina, ne sachant que trop bien à quel point elle aimait jouer les mamans poules avec elle, surtout dernièrement. « Illusion d’optique, hein ? Pfeuh même pas drôle, t’es allée dans la mousse trop vite et j’arrive pas à enlever mon soutif ! »

« Je n’ai pas envie de lui faire du gringue, je parlais surtout d’être une vraie garce manipulatrice ! Des fois, mes reflexes reviennent et j’en ai honte mais pour toi, ce serait pas pareil » marmonnais-je avant de grimacer. Je n’aimais pas quand elle revenait couverte de bleu à cause de ce type. Comment pouvait-il accepter de taper une femme, ça me défrisait. « Pas obligé d’aller te battre avec lui, je connais des manières plus douce de se défouler » lui répondis-je avant d’être totalement ensevelie de pensées plutôt salace où Bambi tenait le rôle principale. Je me retenais difficilement de gémir, préférant de loin enfoncer la tête sous l’eau comme pour chasser ce désir fulgurant qui me prenait d’un coup d’un seul. Malheureusement, bien que je sois douée en apnée, je ne pouvais guère passer ma vie sous l’eau et je remontais suffisamment tôt pour entendre ma meilleure amie râler. Je pouffais de rire. « En fait, tu voulais te rincer l’œil » plaisantais-je avant de me relever, la mousse s’écoulant sur mon corps tandis que je lui faisais signe d’approcher. « Viens ici que je te l’enlève » l’invitais-je à s’approcher de moi.

« C’est marrant j’ai encore du mal à t’imaginer en garce manipulatrice, faudra que t’essaye avec moi, ce serait fun ! » Bambi ou « je n’ai jamais peur de prendre des coups dans la gueule ». Que ce soit avec Declan ou son sac d’entraînement, elle avait un besoin fou de défoulement et parfois, s’envoyer en l’air n’était hélas pas suffisant. La belle blonde n’espérait même pas que sa brunette préférée comprenne un jour : sûrement n’en serait-elle jamais capable… « Je rêve ou c’est une invitation ? Declan va être jaloux si on se tape plus dessus parce que tu m’as montré une autre voie ! » plaisanta-t-elle de bon cœur sans même savoir de quoi elle parlait, où elle mettait les pieds. Son esprit était définitivement perturbé ce soir, il ne fallait pas s’en offenser… « Hey c’est si gentiment offert ! Mais bon… j’ai quand même besoin de tes doigts de fée » avoua-t-elle pour le plaisir du jeu en s’approchant, s’agenouillant dos à la baignoire pour la laisser manœuvrer.

Mon dieu, j’avais l’impression d’entendre des sous-entendus dans la moindre de ses phrases, de voir des signes où il n’en fallait pas. J’étais en train de perdre la tête tout simplement. Je ne savais pas si c’était ma libido détraquée qui me jouait des tours ou si c’était autre chose mais je devais reconnaitre que Bambi me laissait de moins en moins indifférente. Je n’arrêtais pas de penser à elle, de rechercher sa présence et si cela continuait, j’allais exploser. « Ben je l’emmerde moi ce Declan ! C’est vrai quoi, il y autre chose que la violence. J’aime pas quand tu reviens toute cabossée » marmonnais-je avant de rougir violement la seconde d’après, remerciant au passage le ciel qu’elle me tourne le dos. Je poussais un discret soupire avant de me pencher vers elle, glissant mes doigts mouiller sous son attache pour la faire sauter d’un geste expert, déposant par la suite mes mains sur ses épaules afin de faire glisser lentement les bretelles de son soutien-gorge sur ses bras. « Besoin d’aide pour autre chose ? Mes doigts sont tout à toi ! » tentais-je de plaisanter mais le pire, c’est que je me serais bien jetée à ses genoux pour réclamer ses attentions.

Bambi ne faisait même pas exprès d’être aussi ambigüe, c’était bien ça le pire. Actuellement, elle se laissait plutôt portée par sa peine, sa colère, et le fait qu’elle soit diablement paumée actuellement. Oui, paumée. Dans ses sentiments, dans sa vie, dans son avenir… tout n’était qu’une gigantesque question et la monténégrine était fatiguée que tout ne la ramène que vers un sentiment en particulier : la haine. Mina lui apportait de la douceur, et en sa présence, Bambi ne se posait plus autant de question. Cela lui semblait… naturel somme toute. « T’es au courant que c’est mon meilleur pote et que souvent, il m’aide à éviter de sauter à la gorge de tout le monde ? Mais promis, la prochaine fois je ferai un entraînement soft avec lui… maman ! » Bambi éclata de rire avant de frissonner doucement en sentant l’attache de son soutien-gorge sauter sous le geste expert de Mina, se tournant vers elle l’air un peu défiant. « J’ai le droit de dire que ma culotte est coincée aussi ? » fit-elle en se remettant debout.

« C’est peut-être ton meilleur pote mais il n’empêche que j’aime pas le fait que vous vous tapiez dessus à longueur de temps. Tu sais que j’aime pas quand tu souffres d’une quelconque façon » couinais-je piteusement. Je ne voulais pas avouer à Bambi qu’elle me faisait peur quand elle était violente, que je n’avais qu’une envie, c’était de me planquer et de pleurer comme une gamine. Je détestais me sentir aussi vulnérable mais j’avais un réel problème avec la colère ou les coups. Avais-je été battue par le passé ou avais-je vécu un événement traumatisant ? Sûrement. « Et puis, je suis pas ta mère, c’est juste que tu as un petit cul bien plus ravissant quand il n’est pas couvert de bleu ! » rigolais-je histoire de redonner de la légèreté, sensation qui s’évapora face à la remarque suivante. Elle voulait ma mort ?! Je déglutissais difficilement en la regardant dans les yeux avant de tout simplement, me laisser à l’audace de glisser un doigt de sa joue à son cou pour mieux me perdre entre ses seins, descendant jusqu’à son ventre avant de buter sur ladite culotte. Sans un mot mais sans la lâcher pour autant des yeux, je fis glisser ce bout de tissu avant de lui tendre la main. « Viens » murmurais-je en l’invitant à se blottir contre moi dans le bain. Je jouais avec le feu et je rêvais que d’une chose : me brûler les ailes.

« Mais je souffre pas qu’est-ce que tu racontes ! Au contraire, ça me fait du bien, j’ai l’esprit plus clair et plus parasité par toute ma rage… pas sûr que tu puisses vraiment comprendre » avoua-t-elle, l’air légèrement dépité. Mina avait toujours été mille fois plus calme qu’elle ne le serait jamais et Bambi l’enviait presque pour cela à vrai dire. « J’te signale que mon cul est jamais couverts de bleus, juste ma tronche ! » ironisa-t-elle mais à raison, car Bambi avait souvent des problèmes pour cacher ses ecchymoses faciales mais jamais pour s’asseoir, ou alors il fallait vraiment que l’entraînement avec Declan soit très, très corsé. Cela lui arrivait d’être en rogne aussi, faut pas croire… mais pour l’heure, ce n’était pas à l’irlandais que la jolie blonde pensait mais plutôt à ce moment de pure douceur en compagnie de Mina, venant juste de faire glisser sa petite culotte et l’inciter à se blottir contre elle. Ce que Bambi fit, la seconde qui suivit, fermant même les yeux pour se laisser bercer grâce aux battements de son corps. « Tu sens trop bon… » fit-elle en déposant un baiser innocent dans le creux de son cou.

« Non enfin… Tu me diras, dès que cela ne va pas, je m’envoie en l’air avec le premier venu… C’est pas mieux » haussais-je les épaules bien que je prenais du plaisir avec mes amants. Ces derniers temps, je m’étais mis en couple avec un homme mais j’ignorais si notre histoire avait une chance. J’avais toujours autant de lever ma croupe dès qu’un homme me frôlait mais si ce n’était que ça… Voilà que je me mettais à désirer les femmes et surtout une en particuliers. « Ouais ben autant ne pas l’abîmer ta tronche, je te signale qu’une magicienne complétement défoncée, c’est pas vendeur de rêve » grimaçais-je non sans me montrer particulièrement douce à son contact, achevant de la déshabiller non sans l’inviter à se blottir dans mes bras, essayant de lui apporter toute ma tendresse même si, je ne pouvais m’empêcher de frissonner sous son baiser. « Je sens la cerise, c’est mon nouveau parfum » lui signalais-je en déposant un baiser sur sa joue, la blottissant davantage dans mes bras. « Je t’aime ma Bambi » murmurais-je par la suite sans pouvoir empêcher mon cœur de battre la chamade.

« Je crois qu’on devrait faire un concours à qui a le comportement le plus désespéré ! » plaisanta Bambi de bon cœur pour éviter d’admettre que leurs deux comportements étaient à chier à leur propre façon. « Je sais ce que je fais, t’inquiètes donc pas pour moi… j’ai encore de trèèès beaux jours en tant qu’illusionniste et puis je connais mes limites physiques. Je te signale que les trois quart du temps, c’est contre un sac que je tape ! » Et le fameux sac n’a pas encore la possibilité de rendre les coups, heureusement pour Bambi qui finirait, dans le cas contraire, souvent à l’hôpital c’était une certitude. « Faudra que tu me donnes la marque, j’en achèterais ! Je t’ai déjà dit que la cerise c’était mon fruit préféré ? » avoua-t-elle avant de serrer plus fortement Mina dans ses bras face à sa déclaration. Ce genre de mot lui faisait du bien, l’apaisait… c’était typiquement ce dont elle avait besoin actuellement. « Moi aussi je t’aime ma Mimi… »