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un parfum de libertéfiche par ©century sexJ’avais passé la semaine à me morfondre sur mon sort, à me remettre en question. Il n’y avait eu la moindre occasion de me réjouir, de sourire à la vie alors que je venais peut-être de perdre l’amour de ma vie. J’avais agis en parfait idiot égoïste au nom de ma jalousie, lui avait montré une part de moi que je ne voulais jamais plus lui refaire subir. J’avais pris de nouvelles résolutions. Valentine pouvait les accepter ou non, elle n’avait pas d’autre choix que de respecter le mien. Ce qui importait par dessus tout c’était de la garder dans ma vie, celle-ci avait impérativement besoin d’une présence comme la sienne pour compléter mon existence misérable et solitaire. Je n’avais repris mon souffle perdu il y a quelques jours qu’en recevant ce message, cet espoir de survis, m’annonçant la fin de sa maladie. J’étais aussi bien soulagé qu’étonné d’avoir des nouvelles d’elle, mais je remerciais le ciel de m’avoir accordé cette seconde chance. Les choses seraient différentes cette fois. Dans son message était venu une requête, un goût de liberté qu’elle souhaitait partagé avec moi. Il ne me fallut pas longtemps avant d’établir mon plan de match, elle voulait quelque chose de complètement nouveau et je savais parfaitement où le lui obtenir. Perdu quelque part dans la mémoire d’une de nos conversations antérieures, au commencement de tous nos problèmes actuelles, il y avait eu cette échange de rêves et de romance qui m’avait tout de suite contaminé. J’allais donc lui offrir ce voyage tant espéré et lui en garder la surprise jusqu’à l’arrivée à destination. J’avais fait mes valises à la hâte, le téléphone à l’oreille, il me restait encore quelques détails à régler pour que tout sois parfait. Les étoiles semblaient s’être alignées hier soir pour me porter chance, tout ce que j’espérais prenait vie pour elle et pour moi, pour ce nouveau nous que je tenterais de faire vivre. Je trainai ma valise dans les rues du campus, choisissant de la rejoindre du moyen le plus efficace que je connaissais, à pied. L'hôpital universitaire était non loin de là, mais les quelques minutes de marches suffirent à me faire perdre patience et me faire gagner l’impatience de la retrouver. Je voulais voir son visage guérit de tous les maux, pouvoir la toucher enfin, mais modérément. Quand j’arrivai au quatrième étage, il ne me fallut que d’une seconde pour la trouver parmi la foule de gens qui embrassait leur retrouvailles. Je me jetai sur elle, déposant ma valise à mes pieds, lui tendant une main d’abord, nerveusement, puis optant pour la caresse rapide et inconfortable qui ne nous ressemblait en rien. Je repris ma place, gêné de me retrouver sous ses yeux, gardant en mémoire notre dernière interaction; «Je suis désolé pour la dernière fois.» Dis-je en la regardant droit dans les yeux, le plus sincèrement du monde. Je complétai de ma nouvelle résolution: « Je ne semble bon qu’à être ton ami, alors je m’y tiendrai à partir de maintenant. C’est une promesse.» J’hochai la tête, détestant ces mots à mesure que je les dévoilais. Je dû baisser la tête avant de trahir ma peine de devoir m’en tenir à notre amitié fleurissante. Il était hors de question de remettre comme je l’avais fait notre relation en péril. Ainsi c’était bien, c’était mieux, plus sécuritaire. «J’ai vu ta voiture dans le parking, je suppose que c’est Ken... tu as les clés ? On va d’abord passer par ta chambre pour faire ta valise, d’accord?» Le débit de ma voix était rapide et crispé de malaise. C’était étrange de retomber ainsi à la case départ, j’aurais voulu tout avoir, mais je me résignais aujourd’hui à son bonheur plutôt que le mien. Le sacrifice prouvait mon amour en soit, j'espérais au moins qu’elle puisse reconnaître mon intention.
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