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Il est vrai qu'il y'avait bien plus passionnant, comme cours. Mais pour devenir chirurgien il fallait être patient et doué. Ce matin, le professeur nous réservait une "petite surprise". Il nous déposa alors un bac rempli d'eau chaude et rougeâtre où baignait nonchalamment le poumon droit d'un veau. Tout en nous expliquant notre devoir de la matinée, il nous déposait les matériaux nécessaires à la dissection. Je restais assis en regardant par la fenêtre de ma classe. Encore une fois, il faisait un temps radieux. Il commençait à faire un peu chaud dans la salle et je retirais ma veste en jean pour me retrouver en t-shirt. Je me levais en appuyant mes mains de part et d'autre du bac et en me penchant dessus.
"Vous avez 2h."
Je soupirais longuement. Disséquer n'était pas un exercice difficile pour moi. J'y étais habitué. Je me saisissais des gants en latex qu'il nous avait déposé et les enfilait. La dissection demandait une énorme concentration et une extrême minutie. Je pris le bistouris entre mon index et mon pouce et me mit à la tache. La salle se trouvait plongé dans un grand silence au bout de quelques minutes. Le fait que le poumon soit plongé dans de l'eau chaude était pour limité l'odeur désagréable de la chaire et du sang. Malgré cela, il y'avait toujours un petit fond. Plusieurs fois, quelques étudiants de mon cours, dont moi, tournaient la tête pour souffler un instant. Evidemment, nous avions le nez penché au dessus du bac. Nous nous ressaisissions au bout de quelques minutes et nous remettions à la tache. Dans l'amphithéâtre, une petite voix fibrille et bégayante s'élevait alors. Une jeune prodige de mon cours demandait à sortir un instant, ne se sentait pas très bien. Quelques élèves se retournaient alors vers elle. Pour les étudiants en médecine, c'était un peu plus compliqué. Nous devions tous passé une année ensemble et c'est seulement après une année d'apprentissage que nous nous séparerions pour choisir notre voie. Emilie, car tel était son prénom, voulait devenir gynécologue. Alors il est vrai que la dissection d'un poumon de bon matin ne l'enchantait pas. J'étais vraiment concentré sur mon travail alors que le professeur me demanda de sortir pour l'accompagner, au cas où elle ferait un malaise. Je relevais mon regard sur la pendule car je n'avais pas envie de perdre trop de temps. J'hochais doucement la tête et retirait mes gants. Alors que je me dirigeais vers la sortie, le professeur plaçait une autre paire de gants sur ma table.
"Appuie toi sur moi, je ne voudrais pas que tu fasses un malaise."
Je souriais à la jeune fille une fois dans le couloir. Mes paroles la firent sourire à son tour et elle plaçait son bras autour de mes épaules alors que je passais mon bras autour de ses hanches. Ses mains étaient moites et elles tremblaient un peu. J'avais proposé de lui passer un peu d'eau sur le visage. Le couloir était totalement vide.
"Vous avez 2h."
Je soupirais longuement. Disséquer n'était pas un exercice difficile pour moi. J'y étais habitué. Je me saisissais des gants en latex qu'il nous avait déposé et les enfilait. La dissection demandait une énorme concentration et une extrême minutie. Je pris le bistouris entre mon index et mon pouce et me mit à la tache. La salle se trouvait plongé dans un grand silence au bout de quelques minutes. Le fait que le poumon soit plongé dans de l'eau chaude était pour limité l'odeur désagréable de la chaire et du sang. Malgré cela, il y'avait toujours un petit fond. Plusieurs fois, quelques étudiants de mon cours, dont moi, tournaient la tête pour souffler un instant. Evidemment, nous avions le nez penché au dessus du bac. Nous nous ressaisissions au bout de quelques minutes et nous remettions à la tache. Dans l'amphithéâtre, une petite voix fibrille et bégayante s'élevait alors. Une jeune prodige de mon cours demandait à sortir un instant, ne se sentait pas très bien. Quelques élèves se retournaient alors vers elle. Pour les étudiants en médecine, c'était un peu plus compliqué. Nous devions tous passé une année ensemble et c'est seulement après une année d'apprentissage que nous nous séparerions pour choisir notre voie. Emilie, car tel était son prénom, voulait devenir gynécologue. Alors il est vrai que la dissection d'un poumon de bon matin ne l'enchantait pas. J'étais vraiment concentré sur mon travail alors que le professeur me demanda de sortir pour l'accompagner, au cas où elle ferait un malaise. Je relevais mon regard sur la pendule car je n'avais pas envie de perdre trop de temps. J'hochais doucement la tête et retirait mes gants. Alors que je me dirigeais vers la sortie, le professeur plaçait une autre paire de gants sur ma table.
"Appuie toi sur moi, je ne voudrais pas que tu fasses un malaise."
Je souriais à la jeune fille une fois dans le couloir. Mes paroles la firent sourire à son tour et elle plaçait son bras autour de mes épaules alors que je passais mon bras autour de ses hanches. Ses mains étaient moites et elles tremblaient un peu. J'avais proposé de lui passer un peu d'eau sur le visage. Le couloir était totalement vide.
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