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DON'T GET SENTIMENTAL NOW ~ NORAH

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Norah, dans une autre vie, elle avait dû être prof. Mais pas le genre de prof souriante, hyper pédagogue à distribuer des gommettes et qui sent bon. Non. Plutôt la vieille mégère frustrée qui répercute l'échec cuisant de sa vie sur ses élèves. Le genre à expliquer vaguement, détailler vicieusement, avant de regarder ses élèves galérer en retenant son sourire sadique à la Rumpelstilskin dans Once Upon A Time. Sauf que lui, il ne se retenait pas mais vues ses dents, il le devrait. Pour sûr, Bleeker respecta chacune de ses consignes au mot près. Malheureusement, il avait tout du cascadeur de bas étage, du comique burlesque à la Benny Hill, rien de l'aventurier de l'arche perdue. Craignos. D'un côté, encore heureux qu'il ne cherchait pas à draguer Norah car ce n'était pas certain qu'elle soit particulièrement sous son charme dès qu'elle le voyait affalé sur le cul d'un éléphant. « J'y arrive … Presque ... » grogna-t-il dans un ultime effort avant de glisser, direction le point de départ. Elle dut avoir pitié de lui puisqu'elle l'aida avec sa courte échelle. En carton la courte échelle. Quand on doit soulever 80 kilos de muscles (c'est dur de rabaisser tout le temps mon bonhomme :( ) et qu'on a autant de force qu'une brindille sous une tempête bretonne, ce n'était pas easy. Cody essaya mais à chaque tentative, il avait la hantise d'éclater les phalanges de Norah et de se les planter dans le pied comme des épines. Sisi, ça pourrait arriver. Par on-ne-sait-trop-quel-miracle-mais-je-crois-qu'on-s'en-fout, il parvint à gravir le mont éléphant et un sentiment de fierté en émergea. Il s'imaginait comme un prince du haut de son trône, moins quand il se rappela qu'il devait le partager avec Norah. Limite si elle ne se la pétait pas, genre grand seigneur qui sait parfaitement monter sur un éléphant. « Yep, mais merci de t'inquiéter. » répondit-il en mettant ses mains dans son dos, agrippant la poignée arrière de la selle. Maintenant, il n'avait plus qu'à se laisser porter par cet éléphant, vagabondant un dernier regard sur Fanfan qu'ils abandonnaient cruellement. Heureusement qu'il n'existait pas de numéro vert du style 'SOS pachyderme abandonné' car Bleeker se sentait tellement coupable qu'il se dénoncerait lui-même.

Un silence s'installa. On ne pouvait pas dire qu'ils avaient vraiment matière à discuter tous les deux. Même pas ils pouvaient se frapper chaque fois qu'ils voyaient une Twingo rouge, comme le font les enfants au cours des départs en vacances, tout bonnement car au milieu de la jungle, à part eux, il n'y avait pas foule. En plus, il faisait chaud, c'est horrible, Cody aurait donné n'importe quoi pour piquer une tête dans la moindre mare de boue qu'ils croisaient sur le passage, sauf que Norah se serait mise à râler, à l'accuser de les retarder sans cesse, déjà qu'ils étaient complètement paumés. « Tu penses qu'on arrive bientôt ? » soupira le Lowell, commençant à s'agiter à cause de l'ennui. « Non, je suppose que non. » répondit-il aussitôt, comme s'il faisait la conversation à lui-même. Ceci dit, il était un interlocuteur très, très, très intéressant. Ne trouvez-vous pas ? « On fait un jeu ? » Il s'agissait d'une question, bien qu'en réalité il ne lui laissait pas trop le choix. À moins que madame ait peur d'être déconcentrée, oui parce que madame conduisait un éléphant hein, ce n'était pas rien tout de même, elle craignait à tout moment le carambolage avec une panthère noire, un tigre ou même un ours.

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Il réussit à monter sur l’éléphant après des efforts incroyables. L’espace d’un instant, j’étais prête à abandonner et à le laisser marcher à côté. Mais finalement il parvînt à gravir la bête, ce qui n’était pas plus mal. De un nous irions plus vite qu’à pied. De deux, il ne se plaindrait pas de la fatigue. Après m’être hissée à mon tour sur l’éléphant, la panique s’insinua de façon pernicieuse dans mes membres, les contractant un à un à mesure que je prenais conscience de sa proximité derrière moi. J’étais tendue comme un arc, ayant peine à respirer. Je n’avais qu’une envie, que ce calvaire cesse au plus vite, et que l’on retrouve le reste du groupe. Mais apparemment, le destin en avait décidé autrement. Un silence des plus gênant s’installa entre nous, ce qui en soit était logique. De quoi aurions-nous pu parler après tout ? De la pluie et du beau temps ? Des tigres et des éléphants ? Des serpents peut-être ? Je n’en pouvais plus, tout se mélangeait dans ma tête, je pensais à Bleeker dans mon dos – qui devait être à peu près aussi mal à l’aise que moi, si cela était possible – à Siméon en train de mourir, aux tigres qui guettaient dans l’ombre, à la Tour Eiffel sous le soleil… Le sang me cognait dans les oreilles, je pouvais entendre les battements de mon cœur s’accélérer dangereusement. Heureusement qu’il était dans mon dos et qu’il ne pouvait donc pas lire toutes ces émotions sur mon visage, qui devait être rouge, prêt à exploser…

Heureusement, il eût le courage de briser cet interminable silence – chose que j’aurais probablement été incapable de faire. Certes, ce n’était pas la question la plus utile qui soit, mais au moins elle avait le mérite de rétablir le contact entre nous, ce qui était plutôt une bonne chose, étant donné que nous allions encore passer un moment en tête à tête, j’en avais bien peur.

« Pour être honnête, j’en sais rien. J’imagine qu’on entendra les autres quand on sera plus proche. Pour l’instant c’est plutôt… calme. »

Calme, c’était un doux euphémisme pour le parler du silence de mort qui régnait. On aurait tout à fait pu entendre le viol d’une mouche. Parlant de mouche, elles étaient bien les seules qui n’en avait rien à faire de notre détresse. Ça bourdonnait de tous les côtés, entre les mouches, les moustiques et autres insectes qui nous assaillaient. J’étais bien contente d’avoir un puissant anti-moustique qui tenait tous ces parasites à une distance raisonnable. Je ne tenais pas à me transformer en bibendum rouge avec des boutons de partout. Surtout qu’étant en short et débardeur, ces saloperies auraient largement eu de quoi se nourrir sans se gêner. Bleeker me tira de mes tergiversations solitaires avec une idée… Une idée. Bonne ou mauvaise, je n’aurais su le déterminer. Tout dépendait de ce qu’il avait en tête. Je n’étais pas contre le fait de faire un jeu, loin de la là, cela pourrait alléger l’atmosphère – qui était quand même bien pesante – ce qui serait plutôt agréable.

« Pourquoi pas ! T’as une idée ? »

Je n’étais pas franchement douée pour trouver des jeux comme ça, sur le tas. En préparant les choses à l’avance, là oui, il n’y avait pas de problèmes. Mais pour ce qui était de l’improvisation, ça n’avait jamais été mon fort… Mais pour peu qu’il ait une bonne idée derrière la tête, j’étais prête à me mettre à fond dans le jeu, pour peu que cela fasse disparaître le malaise qui existait entre nous, ne serait-ce que quelques minutes…  
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Si un jour Cody partait en croisière, il n'y convierait certainement pas Norah. Vous imaginez, dans l'hypothèse où le bateau coulerait, les deux Lowell sur une île déserte ? Déjà, ils se disputeraient sans arrêt quant à la meilleure utilisation de la dernière allumette restante. Puis, quand il sera question de monter un campement (puisque les secours ne se grouilleront évidemment pas les fesses), Norah se la jouerait petite princesse et exigerait un bungalow tout confort sur la plage. Cody, de son côté, après dix saisons de Koh-Lanta dans le sang, serait d'avis d'opter pour la lisière de la forêt. Et quand les tensions s'apaiseront, plutôt crever que d'avoir une conversation censée avec Norah sans que l'un d'eux ne s'énerve. Oh, il ne faudrait pas en plus que l'île déserte cache les fidèles provisions tant convoitées par Jack Sparrow ; des bouteilles de rhum. Dans ce cas, elle s'en coulerait quelques-unes et boum, adieu Bleeker, bonjour Siméon. Et là, Cody, il craindrait très sérieusement le viol. Même si, il est vrai que seul et frustré, la tentative d'abus sexuel se transformerait vite en acte consentant et désespéré. Ne parlons plus de malheur. Cody et Norah étaient seulement sur le dos d'un éléphant, pas de quoi pondre des scénarios tragiques. A priori, à part tomber dans une montagne de caca d'éléphant ou de se transformer en repas pour mouches suceuses de sang, les deux presque tourtereaux ne risquaient rien. Ou presque. Le brunet s'ennuyait. Fermement. Du coup, il tenta d'engager la conversation avec sa pilote, pas certain que regarder le chemin devant eux avec des yeux aussi vides la passionnait grandement. Elle répondit et – précisons-le – gen-ti-ment. Cool. Cody ne put s'empêcher d'esquisser un petit sourire, bien qu'il aurait aimé une réponse plus optimiste. « C'est ton anniversaire ? Peut-être qu'ils nous font une farce. Ils se sont cachés et au moment où on s'y attendra le moins, ils surgiront de nulle part. » Ah, Bleeker et son éternelle candeur. Un amour pour la vie, un amour à l'infini. Il n'empêche que si c'était le cas, si vraiment le reste du groupe avait décidé de jouer à cache-cache en plein milieu de la jungle à dos d'éléphants, ce serait une putain de belle surprise. Effrayante, rageante, mais quelle surprise ! Malheureusement, il ne fallait pas se voiler la face ; ils étaient – de toute évidence – perdus. Voilà pourquoi Cody décida d'instaurer un petit jeu entre eux. Rien de bien méchant, juste de quoi triturer gentiment leur cerveau. Enfin ce qui était de la gentillesse … À voir. « Quelqu'un dit un mot, et l'autre doit dire ce qu'il lui évoque. Tu suis ? » Ce n'était pas la règle la plus compliqué du monde, si ? Petit joueur, il la joua fine. Il ne tendit pas de piège à Norah, ne l'obligeant donc pas à se confesser longuement sur tout ce que lui évoquait le mot suivant. « Patate. » Après, si elle avait eu des histoires douloureuses avec des patates, ne blâmez pas Cody ; il ne pouvait pas le savoir. Ou si. Lui-même avait vécu un profond traumatisme le jour où son Monsieur Pat ate a perdu son œil … Qu'il n'a malheureusement jamais retrouvé. True Story.

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L’atmosphère qui était pesante jusqu’ici semblait s’alléger progressivement, au fur et à mesure que chacun d’entre nous faisait des efforts. Il avait engagé la conversation, j’avais répondu le plus aimablement possible, et il avait même fait une petite blague. Que demander de plus ? Je laissai échapper un rire avant de lui répondre, plus détendue.

« Malheureusement, non, ce n’est pas mon anniversaire. Mais ça aurait pu être drôle, effectivement. T’imagines, on les voit tous sortir de derrière un arbre ? »

Il ne fallait pas rêver non plus, cela ne risquait pas d’arriver. Mais après tout, l’espoir fait vivre non ? Et puis au point où on en était, je préférais largement surgir une bande de Lowell farceurs plutôt qu’une meute de tigres affamés. Quoique, les tigres, ça en chassent pas en meute, si ? Espérons que non, sinon nous étions perdus, les autres retrouveraient nos corps déchiquetés et en lambeaux le lendemain matin, après nous avoir cherché toute la nuit. Ils trouveraient d’abord un bras, puis une jambe... CHUT. Norah, tais toi. Je rangeai cette vision apocalyptique de corps démembrés et ensanglantés dans un coin de ma tête, me concentrant sur la conduite de l’éléphant. Ceci dit, cela ne me demandait pas d’efforts insurmontables. J’avais eu de la chance avec mon pachyderme, car il m’obéissait au doigt et à l’œil sans que je n’ai besoin de m’acharner sur lui. Le courant passait bien, ou alors j’étais vraiment très douée. Au moins, l’avantage, c’était que cela me permettait de me concentrer sur ce qu’il se passait entre Bleeker et moi, ce qui était des plus étranges. Il me fallait au moins toute ma concentration pour ne pas lui paraître rustre et bizarre. Déjà qu’il me prenait certainement pour une folle, je n’allais pas lui donner encore plus matière à m’enfermer dans un asile psychiatrique non plus ! Je me devais de lui prouver que j’étais parfaitement seine d’esprit, malgré ce qu’il semblait penser suite à nos débuts de relations quelques peu chaotiques. Pour ça, il fallait absolument que je donne des réponses logiques et normales à ses évocations. En soi, le jeu qu’il proposait était vraiment simple. C’était tout à fait le genre de jeu auquel je pouvais jouer des heures durant avec Charlie, et en qui donnait en général lieu à des fous rires à n’en plus respirer sans que l’on ne sache trop pourquoi. Mais bon, ça, c’était avec Charlie. Là, j’étais avec Bleeker, au milieu de la jungle, sur le dos d’un éléphant. L’ambiance était tout de suite moins propice aux éclats de joie et de bonne humeur. Mais bon, autant se donner à fond pour combler le vide, qui n’était pas franchement plus agréable que de se laisser aller à ce jeu. J’esquissai un sourire en entendant le mot patate. La première chose qui me vint à l’esprit fut de lui répondre ‘’toi’’. Mais si je voulais que tout se passe dans la joie et la bonne humeur, il valait mieux que je garde cette réflexion pour moi. Si nous avions été plus proche, je me la serais permise, mais vu la situation, cela n’aurait fait qu’envenimer les choses, il l’aurait sûrement mal pris. Je pris donc quelques secondes pour trouver autre chose d’un peu plus gentil et neutre.

« Carotte. »

... Bon, d’accord, j’aurais peut-être dû réfléchir un peu plus. Mais cela m’avait semblé être une bonne idée sur le coup !... Avant que le mot ne franchisse mes lèvres... Carotte, il n’y a pas pire pour laisser libre court à l’imagination perverse des mâles en général. Il ne manquait plus que ça pour parfaire le tableau de notre échec. 
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Notez tout de même l'importance qu'avaient Norah et Cody aux yeux des Lowell. Ça faisait au moins une demi-heure – voire plus, mais Cody n'avait pas jugé utile d'emporter sa montre avec lui, pensant certainement que se baser sur le soleil suffirait pour le séjour – qu'ils divaguaient au beau milieu de la jungle et aucun n'avait remarqué leur absence. Ou peut-être que si, peut-être qu'ils s'en fichaient juste. Si Cody s'appelait Aidan et qu'il était en compagnie de June, tout le monde se serait inquiété de la disparition des présidents. Là, non. Ils étaient condamnés à errer seuls dans cette jungle, entourés d'animaux et d'insectes qui ne demandaient qu'à manger leur viande. Oui, le jeune père avait une vision tragique de la situation. Adieu optimisme ambiant, bonjour parano et psychose. Mais il pensa à un truc beaucoup plus joyeux d'un coup ; et si tous les Lowell se jouaient d'eux ? Peut-être qu'ils préparaient une farce ? Non ? Franchement, ce serait archi crédible quand on voit la bonne humeur de certains. Mais il déchanta vite quand Norah annonça que ce n'était pas son anniversaire et donc, qu'en somme, il n'y avait rien à fêter. À moins que c'était l'anniversaire de Cody ? Non, pas encore. Dans une semaine seulement. Cela l'étonnerait beaucoup que les Lowell s'y préparent à l'avance, ou même qu'ils y pensent. « Tu penses qu'ils tiendraient à dix derrière un arbre en sachant qu'ils ont chacun un éléphant ? » Bonne théorie, néanmoins pas franchement réaliste. Ou s'ils se cachaient chacun derrière un arbre, d'accord. Quoique ça ne réglait pas le problème de ces balèzes de mammifères qui, quand même, ne sont pas du genre à passer inaperçus même avec un camouflage militaire. Peut-être fallait-il se résoudre à admettre qu'ils étaient perdus, qu'ils allaient mourir ici dans cette jungle, que jamais personne ne les trouverait, que leurs dépouilles seront mangés par les vautours qui les guettaient. Attendez, il y a des vautours en Inde ? Ah, Cody aurait dû mieux se renseigner quant à la faune indienne, ça lui aurait évité des interrogations en pagailles. Pour contrer toutes ces mauvaises pensées, il instaura un jeu entre eux. Les règles étaient simples ; l'un disait un mot et l'autre répondait ce qui lui passait par la tête. Intéressant de voir que le mot 'patate' n'inspirait à Norah que la 'carotte'. Il était à deux doigts de se lancer dans une psychanalyse mais finalement, c'est à peine s'il y avait matière à se moquer d'elle. « Rajoute des poireaux et une pièce de bœuf pour que ça nous fasse un pot-au-feu tout ça. » soupira-t-il mollement en roulant des yeux. Pot-au-feu … Ah c'est malin, il avait faim. Son ventre réagit au quart de tour en grognant bruyamment, lui rappelant sans la moindre discrétion qu'il n'avait rien ingurgité depuis le petit matin. « C'est de ta faute. » précisa-t-il avec malice.  

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Non, il n’y avait décidément rien à fêter. Ni mon anniversaire, ni le sien j’imaginais. Sinon il y aurait pensé plus tôt. Rien que d’imaginer la scène comme il la décrivait, mon visage se fendit d’un sourire. Effectivement, autant la dizaine de Lowell auraient facilement pu se planquer dans la jungle environnante, autant cacher dix énormes pachydermes devenait tout de suite plus compliqué. Même si la végétation était dense, ces bestiaux étaient bien trop énorme et nombreux pour passer inaperçu.

« En effet, cacher dix éléphants ça devient compliqué. Quoique de dos, on pourrait les confondre avec des rochers, à la limite… »

Ça aurait pu être drôle, et surtout vachement rassurant. Je me prenais à les imaginer sortir de nul part en hurlant SURPRISE ! Surtout que malgré le jeu qu’il avait lancé, il ne semblait pas respecter ses propres règles. Pourquoi, je n’en savais rien. Ce n’était quand même pas compliqué. Certes, j’avais peut-être fait une réponse un peu bizarre en plantant ma carotte face à sa patate – cette phrase n’est pas du tout louche, non non – mais après tout, si c’était ce qu’il me venait en tête, il n’avait qu’à faire avec ! Et s’il n’était pas content, c’était pareil. Tant pis pour lui. Déjà que je faisais des efforts pour être aimable, il pouvait bien y mettre un peu du sien quand même ! Après tout, une relation, ça se fait à deux. Merde à la fin. Surtout qu’il me donnait faim à parler de pot-au-feu. Non pas que c’était mon plat préféré, mais effectivement, le petit déjeuné remontait à quelques heures désormais. Heureusement, Norah l’aventurière avait tout prévu – ma grand-mère m’avait bien élevé pour le coup. Je ne voyageais jamais, au grand jamais, sans un truc sucré à manger. Et à en entendre son ventre hurlé comme il le faisait, il devait être affamé. Je ne pu m’empêcher de rire en entendant ça. Je sortis deux barres de céréales de mon sac, me retournant pour lui en tendre une.

« Tiens, ça devrait te permettre de tenir jusqu’à midi. Si jamais j’en ai d’autres encore, n’hésite pas à demander. »

Juste un bref regard, rien de plus. J’en oubliais à chaque fois à quel point il pouvait ressembler à Siméon. Dans les traits du visage, la posture… Il n’y avait que le regard qui changeait, et encore… Quand il montrait un peu de compassion, je retrouvais le regard de mon cher français bien aimé… Je détournais donc vite le regard, le fixant à nouveau sur la route. Je sentais le rouge me monter aux joues à la vitesse de l’éclair, et si je pouvais éviter qu’il s’en rende compte, ça m’aurait arrangé. Je ne tenais pas à accentuer le malaise qui commençait tout juste à s’atténuer. D’ailleurs, après avoir apaisé nos estomacs, il était grand temps de reprendre le jeu où il l’avait laissé. Après tout, c’était une façon comme une autre de meubler la conversation.

« Bon, si on reprenait. Je disais carotte. Ça te fait penser à…? »

Tant qu’il ne me sortait pas un truc pervers… Quoique, au moins, on aurait rigolé un bon coup, et il se serait peut être détendu…
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Confondre un éléphant avec un rocher ? Ah ouais ? Le brunet avait ouï-dire que les Indiens ne buvaient pas énormément d'alcool. Il n'empêche que Norah, elle n'avait pas été de main morte sur les mignonnettes du mini-bar dans sa chambre d'hôtel ! Ou peut-être qu'elle s'était crue dans un dessin animé … Ou peut-être que sa vision craignait à mort. Ouais, ça devait être ça, ça expliquait pourquoi l'autre soir elle avait réussi à confondre Cody et son Siméon-choubidoudamour pendant plusieurs heures durant. Et encore, si elle n'avait fait que l'observer … Non, elle l'avait embrassé. Avec la langue attention, pas un banal french kiss comme dans Giuseppe Ristorante (parfois j'ai des références de DON'T GET SENTIMENTAL NOW ~ NORAH - Page 2 2660914548). Elle l'avait presque violé mais elle n'avait a priori pas capté que c'était Cody. Oui, c'était la vision. Norah devrait songer à porter des lunettes. Ça lui irait bien, et elle verrait aussi peut-être très clairement que le violet foncé ne lui sied absolument pas. Il se pencha légèrement sur le côté pour attirer l'attention de Norah et l'observa attentivement. Après quelques secondes de silence, il annonça très sérieusement ; « Tu sais, je connais un très bon ophtalmo par mon ex. Je serais prêt à renouer avec elle si ça peut te permettre d'éviter de t'adosser à un éléphant en pensant que c'est un rocher. Les accidents, c'est si vite arriver, tu sais. » Là, il allait gagner des points dans sa relation avec Norah. Merde, il s'inquiétait pour elle, non ? Toutes les femmes rêvent de ça, elles rêvent d'un mec attentionné, capable de remuer ciel et terre pour leur bien-être. Oui, il y avait une grande avancée dans leur relation. Cody mourait de faim et TADAAAAAM Norah dégainait une barre de céréales. Avec un grand sourire, il la prit en main et remercia sa dulcinée – ou pas d'ailleurs ; « Merci, c'est tellement gentil de ta part. Tu te préoccupes de ma ligne en plus ? J'ai de la chance de t'avoir. » Il exagérait à peine. Il arracha l'emballage de son déjeuner et le mangea en deux bouchées top-chrono. Il avait vraiment fin et les producteurs avaient été un peu radin sur la portion de céréales. Tant pis, son ventre l'en remerciait. De toute manière, ils seraient bientôt sauvés … Non ? « Franchement, les carottes ne m'évoquent rien … Si … L'orange. C'est beau une orange … Merde, j'ai faim. » Ouais, ils pouvaient arrêter de parler de bouffe CINQ MINUTES ? Cody embraya sur un autre mot, un autre sujet, afin d'oublier sa faim quelques minutes encore. « Rhume. » Pourquoi ça, pourquoi ce mot ? Parce que c'était une maladie. C'était vicieux. Oui, il voulait savoir si elle parlerait de leur soirée, si elle se rappelait des conneries monumentales qu'il avait pu dire en jouant le rôle d'un autre homme. Leur soirée. Bien sûr, elle ignorait que ce 'leur' comprenait Bleeker et non Siméon.  

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Mais pourquoi, pourquoi fallait-il qu’il se montre aussi acerbe et irascible à chaque fois que j’ouvrais la bouche ? Qu’est-ce que je lui avais fait pour qu’il me balance des répliques pareilles et pour qu’il soit aussi méchant ? D’accord, je n’avais peut-être pas été des plus aimable – ni des plus normale – lors de notre première rencontre. Mais ce n’était pas non plus catastrophique au point de m’en vouloir comme il emblait le faire ! Surtout que je faisais des efforts contre nature depuis que nous étions tous les deux perdu dans la jungle. J’avais été assez aimable pour le laisser monter sur mon éléphant – même plus que ça, pour l’aider à monter sur mon éléphant. Et pour tout remerciement, j’avais droit à son humour noir et désagréable servit sur un plateau. Je m’étais peut-être montré patiente jusqu’à présent, mais j’en avais ras le bol de sa mauvaise foi. Chassez le naturel, et il revient au galop. e si la végétation était dense, ces bestiaux étaient bien trop énorme et nombreux pour passer inaperçu.

« C’est trop aimable à toi, mais ça ira, je m’en passerais. »

Norah, où l’art de passer du ton mielleux pour paraître aimable au ton glacial en un dixième de seconde. A quoi bon se forcer à porter un masque quand celui ci ne servait à rien ? Il eut quand même la gentillesse de me remercier pour la barre de céréales avec tellement d’ironie que c’en devenait plus qu’agaçant. Je n’avais qu’une envie, le pousser en arrière pour le faire tomber de ma monture et l’abandonner là, en plein milieu de la jungle et des bêtes sauvages. Sérieusement, je ne sais pas ce qui me retenait de l’envoyer paître avec les vaches. J’étais à deux doigts d’exploser et de le remettre à sa place, de lui demander des comptes. Mais heureusement pour lui – pour moi ? – il repartit sur son jeu, transpirant encore une fois la mauvaise foi et l’antipathie, incapable de respecter ses propres règles. Ça m’allait très bien l’orange. Orange Mécanique. Quoi de mieux pour se passer les nerfs que ce sublime Stanley Kubrick ? I’m singing in the rain… J’avais une toute autre perception de cette chanson depuis que j’avais vu ce film. J’en avais des frissons rien que d’y penser. Mais non, il avait fallu qu’il change de mots et qu’il parte sur le rhume. C’est sûr que le rapport entre le rhume et les carottes était clair comme de l’eau de roche. Quand on dit carotte, on pense tout de suite au rhume de l’hiver, évidemment. Surtout sous la chaleur tropicale qui nous accablait depuis notre atterrissage. Et après c’est moi qu’on traite de folle. Il ne restait plus qu’à trouver un mot en rapport avec le rhume.

« Tu es d’une logique implacable. Gnôle. »

Oui, gnôle. Parce que quand on est malade, il n’y a que ça qui permet de guérir. En bonne française, mon père m’avait soignée à la gnôle depuis toujours, dès que j’avais une bonne grosse crève ou des vertiges, hop, un petit grog, un petit canard et ça repart ! Après tout, tant pis s’il me prenait pour une demeurée, il ne valait pas mieux que moi de toute façon.
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Oh lala. Le Cody gentil, attentionné, qui se préoccupait de la santé oculaire de Norah ne semblait guère lui plaire. Pourquoi ? Un homme pavé de bonnes attentions était à ce point ennuyant ? Qu'à cela ne tienne, il ne s'inquiéterait plus pour elle, fini, over, niet, finito. Oui, Finito, pas Pépito ce gentil petit mexicain qui faisait de délicieux biscuits. Pourquoi je m'égare à ce point ? Pour ne pas penser à Cody qui déchanta vide face à la froideur titanesque de Norah. Il comprenait enfin ce qu'avait ressenti Rose Dawson sur son radeau en plein milieu des icebergs. D'ailleurs, il comprenait aussi ce qu'avait ressenti la proue du paquebot quand il avait magistralement caressé le glaçon géant. Son grand sourire s'effaça et il marmonna dans sa barbe de trois jours, la voix évidemment teintée d'ironie ; « D'accord, mais n'hésite pas à me faire signe, si jamais ... » Tsss. Quand on pense que s'il ne s'était pas inquiété pour elle l'autre soir, elle aurait sûrement manqué de peur de se faire violer par des inconnus  ou pire, bouffer par des ratons-laveurs. Miko, il a l'air sympa dans Pocahontas mais dans la vraie vie, il était un animal sauvage et carnassier. Mais oh, Norah ne pouvait pas se rappeler de ça puisqu'elle avait visiblement l'alcool mauvais. Et pas que. Son humour laissait sincèrement à désirer mais ce n'était pas la première fois que Cody le remarquait. Sa réponse ne faisait que le confirmer. En plus, elle balança un mot savant. Bon, OK, pas savant, mais bien trop intellectuel pour un gars qui a perdu quatre années de sa vie à ne rien faire entre le lycée et l'université. Il arqua un sourcil puis reprit une expression normale. Non, hors de question de montrer qu'il n'avait pas compris ce qu'était une gnôle. Ou un gnôle. Norah risquerait de prendre ses airs supérieurs d'archiduchesse et Bleeker ne le supporterait pas. Gnôle … Gnome ? Sûrement. « Alcool. » répondit simplement Cody. Ben quoi ? Ça rimait. Puis au moins, le Lowell continuait tranquillement de mener sa petite enquête par rapport à la potentielle amnésie de la Française.  

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Je ne savais pas que c’était possible, mais il devient encore plus désagréable après que j’ai décidé d’abandonner le semblant de sociabilité que j’avais revêtu. Je me faisais peut-être des illusions. Après tout, pourquoi est-ce que je débattais à ce point pour essayer de m’entendre avec lui, quand clairement il n’en avait rien à faire ? Peut-être était-ce à cause de notre première rencontre. Je m’étais certes complètement ridiculisée, nous n’allons pas revenir là dessus. Mais j’avais cru déceler une on de bonté en lui. J’avais probablement été aveuglée par sa ressemblance avec l’homme le plus gentil et doux de la terre. Pourtant, il m’avait semblé beaucoup plus sympathique alors. Mais encore une fois, ça ne devait être qu’une illusion. Je ne me fierais plus à mes premières impressions. Je n’avais qu’une envie, c’était de lui parler franchement. Je ne sais pas, de lui demander clairement qu’est-ce qu’il avait contre moi. J’étais à deux doigts de le faire, avant qu’il ne reprenne son jeu. En soi, ce n’était peut-être pas plus mal. A quoi bon, après tout ? Ça n’aurait fait qu’envenimer les choses. Déjà que la situation était difficilement supportable… Je ne voulais pas que cela empire. Quoique si cela pouvait me permettre de passer mes nerfs sur lui, ce n’était pas un problème. J’en avais ras le bol de ces faux semblants, de ces non-dits. On était assez grands pour parler, non ? Non, apparemment, c’était trop nous demander… Alcool. Apparemment, ils savaient ce qu’était de la gnôle. En parlant d’alcool, je ne pouvais que me rappeler cette soirée cauchemardesque qui m’avait faite basculer du côté obscur… Je serrai les dents, refoulant le flot d’émotions qui tentait de se frayer un chemin de mon estomac à ma gorge. Hors de question je craque devant lui, je ne lui donnerai pas ce plaisir. Mais je n’en étais vraiment pas loin. Une boule se forma au fond de ma gorge, m’empêchant de respirer calmement. C’est dingue comme je n’arrive pas à me contrôler dès que Siméon arrive sur tapis. Siméon. C’était le premier mot qui me venait à l’esprit mais il allait falloir que je trouve mieux que ça.

« Connerie. »

Une larme roula sur ma joue. Je failli l’essuyer d’un revers de main pour la lui cacher, avant de me rappeler qu’il ne voyait que mon dos. Je restai donc immobile, la laissant sécher tranquillement. Tout ça n’était qu’un ramassis de connerie. Cette soirée n’avait été qu’une grande mascarade. Il fallait absolument que je l’oublie.
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