Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityDON'T GET SENTIMENTAL NOW ~ NORAH
-67%
Le deal à ne pas rater :
Carte Fnac+ à 4,99€ au lieu de 14,99€ (nouveaux clients / ...
4.99 € 14.99 €
Voir le deal


DON'T GET SENTIMENTAL NOW ~ NORAH

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
La première nuit après l'arrivée des Lowell et de leurs invités à Bombay, Cody avait goûté aux choix des pays un peu tropicaux. De ce fait, il avait découvert qu'il avait un type de peau qui plaisait particulièrement aux moustiques qui, au coin du feu, en avait profité pour le canarder. Il avait l'impression d'avoir perdu trois litres de sang et qu'une seconde peau avait poussé sur ses bras couverts tellement ils étaient couverts de boutons. Glamour toujours. Plus jamais Bleeker ne se moquerait des aventuriers de Koh-Lanta qui pleuraient pour quelques piqûres. Non, jamais. Maintenant qu'il se trouvait en Inde, il développait une certaine paranoïa, comme quoi le karma essayait par tous les moyens de se venger de lui pour tout ce qu'il avait pu faire dans sa vie, de la fois où il s'est fait passé pour un handicapé pour gruger une place dans le bus à la fois où il avait harcelé son ex pour qu'il le reprenne. Il avançait l'oreille aux aguets vers ce séjour qui promettait d'être épique.
Aujourd'hui, avec quelques autres camarades de sa confrérie, ils avaient décidé de partir pour une excursion à dos d'éléphant au cœur de la jungle indienne, avec en tête de file un habitant du village voisin qui s'improvisait guide et en queue de peloton Cody qui galérait avec son animal. Et encore, je vous passe l'épisode de quand il a fallu escalader cette croupe de plus de deux mètres de haut, ce pour quoi savoir faire un grand écart ne devenait plus une option mais une obligation. Mais bon, la vie est belle, chacun chevauchait sa monture et marchait au pas sur un sentier de terre battue, comme aménagé exprès pour cela. Mais au bout d'une heure de promenade, Bleeker ressentit les premiers signes de fatigue chez son éléphant qui faisait des haltes régulières pour mâchouiller les diverses plantes qui s'offraient à lui. Jusqu'à là, rien de bien grave. Mais quand ce dernier décidait de quitter le chantier et que Cody peinait à le remettre dans le droit chemin, ça devenait un peu plus problématique. Il galérait à un point que l'on ne pouvait pas imaginer, s'acharnant à coups de talons dans son ventre mais rien n'y faisait. Parti en hors-piste mais longeant toutefois le sentier, il n'était pas très loin du niveau de l'avant-dernière de la file … Norah. Ahah, le hasard avait un putain de sens de l'humour. Il semblait qu'ils ne s'étaient pas adressés la parole depuis la soirée où elle l'avait prise pour son ex et où, on peut dire, Cody en avait, disons … Un peu profité. Après ça, retour à la normale. Norah ne donnait pas l'impression d'avoir compris qu'elle avait bécoté Bleeker plusieurs fois en quelques heures, sinon il y a longtemps que sa tête aurait explosé. « Norah, psssssst, Norah ! » appela Cody sans trop hausser la voix pour ne pas effrayer sa bête. Pas de réaction de la belle. Il se pencha un peu plus en avant et chantonna en parlant un peu plus fort ; « Noraaahahahahaaaaah ! » Mon dieu, qu'elle était sourde ! Finalement, il prit les choses en main et découvrit l'avantage d'être sur le dos d'un éléphant ; il arrivait pile à la bonne taille pour cueillir des fruits sans trop d'effort. Il chopa ce qui ressemblait à une baie, visa, et visa pile le sommet du crâne de Norah. PANIER. « Norah ! J'ai besoin d'aide, mon éléphant m'obéit pas. » annonça-t-il enfin avec une petite moue d'enfant triste. Il espérait sincèrement qu'elle se transformerait en Wonderwoman pour le sortir de cette mouise, pas qu'elle ferait la fille vexée pour mieux le laisser se démerder parce que là, il sentait que son éléphant était à deux doigts de partir en courant dans la direction opposée au reste du groupe. Puis si plus de Bleeker, tous les Lowell porteraient le deuil de sa disparition et le voyage serait gâché.

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Finalement, je m’étais plutôt bien habituée aux températures tropicales. J’avais prévu shorts et robes, ainsi que toute une pharmacie remplie d’anti-moustique et autre crème solaire, si bien que je ne m’étais pas faite surprendre par les nuages de suceur de sang ni par ce les coups de soleils. J’avais estimé avoir fait mon devoir sociale en assistant à la petite soirée autour du feu après notre arrivée, et ce malgré la présence de Bleeker qui m’était insupportable. Non pas qu’il m’est fait quoi que ce soit, loin de là. Il avait juste le malheur de ressembler trait pour trait à l’homme de ma vie, qui m’avait cruellement annoncé sa mort prochaine quelques semaines auparavant. Ce qui m’avait complètement dévastée lorsque je m’étais réveillée le lendemain de cette cuite monumentale. J’avais espéré tout oublier avec l’alcool, mais à mon plus grand désespoir je me souvenais de tout dans les moindres détails. La façon dont je l’avais reconnu, dont il m’avait annoncé la nouvelle, comment il avait évité tout contact physique dans un premier temps, puis comment il avait fini par m’embrasser dans la cuisine avant de partir… Je lui avais laissé mon numéro, mais pour une raison qui m’échappait, malgré ses promesses, il n’avait pas repris contact dans la semaine. J’avais attendu tous les jours, accrochée à mon téléphone de peur de le manquer, mais rien. Et pourtant, ce n’était pas faute de lui avoir demandé plusieurs fois si cela ne le dérangeait pas que l’on se revoit une fois l’alcool évacué de notre organisme. Mais non, malheureusement pour moi, il faisait le mort. A moins qu’il ne le soit vraiment, ce qui me déprimait encore plus que son absence de réponse. Lorsque je m’étais aperçu qu’il y avait autant de chance qu’il me contact que je n’en avais de croiser John Lennon dans la rue, j’avais sombré dans une humeur noire, comme à mon arrivée sur le continent américain. Je ne supportais pas l’idée de le perdre à nouveau alors que je venais de le retrouver. J’avais enchaîné connerie sur connerie jusqu’à présent, ayant perdu tout contrôle sur on impulsivité à l’instant même où il avait franchi la porte de la maison des Lowell.
Je comptais bien sur ce voyage à la découverte de l’Inde pour me changer les idées et retrouver un semblant de conscience et de moralité. En effet, ces deux notions m’étaient devenues complètement inconnues, et j’avais fait des choses donc je n’étais pas très fière, sous l’emprise de mes violentes pulsions. Mais maintenant que j’étais dans le pays même où le Bouddhisme était né, j’espérais bien retrouver un semblant de paix intérieur et de contrôle sur ma vie, et surtout mes émotions. A ma plus grande joie, parmi les nombreuses activités qui nous avaient été proposées et que nous devions faire en groupe – ce que j’appréhendais le plus dans ce voyage – il y avait une randonnée à dos d’éléphant. Depuis toute petite, j’en rêvais, impressionnée par ces pachydermes si puissant et pourtant si calme. Je les qualifiais souvent de forces tranquilles. Ces mots décrivaient parfaitement l’image que je me faisais de ces animaux phénoménaux. J’attendais cet instant avec impatience, jusqu’au jour J, où je découvris que Bleeker était également de la partie. Je me décomposai en le voyant, m’empressant de lui tourner le dos avant de gravir la bête. Une fois installée confortablement, je suivis la file d’éléphants que nous formions, ce qui me rappela la marche des éléphants dans Le Livre de la Jungle. J’avais la chanson en tête tout en conduisant la bête. Je ne m’en sortais pas trop mal, cela me semblait assez instinctif au final. Je commençais même presqu’à me détendre, profitant du paysage de verdure tout autour de nous, complètement déconnectée de la réalité. J’avais l’impression d’être dans un autre monde, sur une autre planète. Dommage que les randonnées en éléphant ne soit pas praticable aux Etats-Unis, car c’était beaucoup plus efficace qu’une quelconque session de yoga. Mais mon petit paradis de calme et de douceur s’évanouit lorsqu’une voix derrière moi tenta vainement de m’appeler. Je savais très bien que c’était Bleeker, et par conséquent je ne voulais absolument pas me retourner. Pour rien au monde je ne voulais voir son visage. Il insista, et je continuai d’agir comme si de rien n’était. Après tout, nous n’étions pas tout seul, il pouvait bien appeler quelqu’un d’autre et me laisser en paix ! Mais non, il alla jusqu’à m’envoyer je ne sais quoi sur la tête, ne me laissant plus le choix. Bouillonnant de l’intérieur, je me retournai, lui lançant un regard assassin, prête à le tuer sur place d’une réplique bien placée… avant de me rendre compte qu’il n’avait pas eu le choix. En effet, il était le dernier de la file, et j’étais la seule à pouvoir faire quelque chose pour lui. On aurait dit un gosse sur sa voiture qui n’avance plus. Il me faisait presque de la peine. Bizarrement, je n’arrivais pas à m’énerver contre lui, non, j’étais juste triste. Mais il valait mieux que je me dépêche de l’aider si je ne voulais pas craquer en repensant aux derniers évènements. Avec un soupir d’exaspération, je fis faire un demi-tour à ma monture.

« C’est pourtant pas compliqué regarde. »

Après deux trois manœuvres et quelques mots que le guide nous avait appris juste avant le départ, je refis partir son éléphant. Sans attendre de remerciements, je repartis en avant, le laissant se débrouiller maintenant qu’il n’était plus coincé. Sauf qu’avec le temps qu’il nous avait fait perdre, le reste du groupe nous avait largement semé, et nous arrivions à un croisement entre deux chemins. Impossible de dire par lequel les autres étaient partis. Je laissai ma tête tomber dans ma main. Moi qui l’avait évité du mieux que je le pouvais jusqu’à présent, voilà que j’étais coincée seule avec lui, perdus au beau milieu de la jungle. Une fois qu’il fût à mon niveau, je lui lançai un regard désespéré.

« Chapeau. Maintenant, on a perdu le reste du groupe. On fait comment pour savoir de quel côté ils sont partis ? Surtout que les deux chemins ont la même tête, il n’y en a pas un plus usé que l’autre. »

Je sentis la panique monter progressivement en moi, mon cœur s’accélérer, mon souffle s’affolé. Mais bon, tant qu’il ne s’en rendait pas compte et que j’arrivais à le lui cacher, ce serait déjà ça de gagné…



(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Ce n'était pas la première fois que ça se passait mal pour Cody avec des animaux. Il commençait à comprendre que ces derniers ne semblaient pas l'apprécier comme il les appréciait. Dommage pour eux, il avait tant d'amour à revendre, lui qui avait pleuré devant Bambi jusqu'à ses treize ans et qui a refusé d'aller voir Cheval de guerre et Jappeloup au cinéma, bien qu'invité par l'une des plus belles filles de Cambridge. Vous comprenez, un homme qui pleure ça peut être mignon, mais pas au cinéma devant des poneys. D'ailleurs, ça expliquait pourquoi il était si émotif quand il croisait Joan, son ex, elle qui était armée d'une frange de poney. Pour sûr, c'était fait exprès. Alors que son éléphant optait pour du hors-piste, Cody ne voyait pas les choses de la même manière ; il avait entendu parler de ce qui était arrivé à Michael Schumacher et espérait que ça n'aille pas aussi loin même si on parlait bien d'éléphant et non pas de ski alpin. Du coup, il s'agrippait à son seul espoir ; Norah. Elle mit du temps à se retourner, sans doute encore perturbée par le charme irrévocable du beau Bleeker, de sa voix enivrante et son nez proéminent. Peut-être avait-elle peur de défaillir et de tomber de son éléphant si elle osait river son regard dans le sien ? Heureusement, l'appel de la baie sur le crâne fut plus fort que tout et elle se retourna, volant ainsi au secours de Cody qui la remercia avec un grand sourire ; « Je sais pas comment j'aurais fait sans toi, sans doute que je serais loin loin loin en train de danser avec Baloo et Mowgli. Enfin Mowgli non, c'est pas sûr, il a dû se trouver une meuf depuis et il doit vivre heureux au pays des hommes. » Tant de baratin inutile pour simplement dire merci. Il faut dire que voir Norah en mode Lara Croft sur un éléphant ranimait chez Cody la flamme qu'il avait pour elle lorsqu'il était bourré et qu'il était attiré par ses lèvres comme une fourchette sur un aimant. Bref, il ne nota pas Ô combien Norah était agréable avec lui et continua sa route jusqu'à ce qu'ils se retrouvent face à un carrefour. Un croisement hein, pas le magasin. Sinon l'étudiant en aurait profité pour s'acheter de la crème solaire et une lotion anti-moustique. Il s'en passerait, tant pis. La croisée des chemins ne semblait guère plaire à D'Angély qui, comme à son habitude, balança tout sur le dos de Bleeker. Il n'y pouvait rien s'il avait eu le malheur de tomber sur l'éléphant le plus capricieux que toute l'Inde ait connu. Sarcastique, il grinça entre les dents ; « Si tu veux on se sépare et si l'un de nous retrouve le groupe, on s'appelle ? » Mais Ô, Dieu de la technologie, merci à toi qui a inventé la 4G mais pas de putain d'antenne réseau au fin fond de la jungle indienne pour sauver les déserteurs à dos d'éléphants. Réflexion inutile quoi. Réfléchissons à un plan, une idée, une piste qui pourrait les conduire jusqu'au groupe … « Je sais ! » s'écria le jeune homme en s'applaudissant lui-même. Jackie Chan aux fourneaux, Cody tenta de descendre de sa bête … Et il y arriva. Sur les fesses, le pied pris dans l'espèce d'étrier. « Fanfan, tu aurais pu te baisser, je sais pas, m'aider quoi, merde ! » grogna-t-il à l'adresse de son mammouth en se mettant debout. Il reprit les choses sérieuses en s'avançant vers sa trompe et en tendant la main devant celle-ci. « Renifle. Maintenant cherche, cherche l'humain, allez allez. » Ben quoi ? Sur Wikipédia rien ne disait que les éléphants n'avaient pas un super flair …

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Décidément, il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Le pauvre avait l’air presqu’aussi mal à l’aise que moi, à me remercier avec une phrase de six pieds de long. Un simple merci aurait fait l’affaire, mais non, il fallait qu’il parte dans des délires très éloignés à coup de Baloo et Mowgli. Il en faut peu pour être heureux. Si cela lui faisait plaisir, je l’aurais volontiers laissé rejoindre ses amis les bêtes au fin fond de la jungle. Quoiqu’il eût plus de chance de tomber sur un tigre en pleine chasse que sur un ours chantant en se frottant le dos contre un arbre. A le voir ainsi perdu sur le dos de son éléphant, je gardai ces réflexions pour moi. Déjà que je devais le supporter, je ne voulais pas en plus avoir à gérer sa panique et son anxiété. Une fois arrivée au croisement, l’idée de se séparer me convenait parfaitement. Rien que le fait de m’imaginer loin de lui me comblait. Aussi étonnant que cela puisse paraître, j’aurais tout donné pour me retrouver avec le reste du groupe plutôt que seule avec lui. Mais à l’idée de le laisser complètement perdu dans la jungle, incapable de contrôler son éléphant, je n’étais plus si sûre de moi. Certes, je voulais m’éloigner de lui au plus vite, mais je ne pouvais pas le laisser tout seul derrière moi, j’en aurais eu mauvaise conscience. Je suis peut-être asociale, mais je ne suis pas un monstre non plus.

« On s’appelle sans réseau ? Très fort. Et je préfère ne pas prendre le risque de te laisser tout seul alors que tu n’arrives même pas à faire avancer ta monture, tu risquerais de rester de te perdre et de finir dans l’estomac d’un tigre. »

Oups, ça m’avait échappée. J’avais essayé d’être aimable autant que cela m’était possible, mais non, c’était trop difficile. J’étais bien trop mal à l’aise pour faire des efforts de convivialité. Et puis plus je restais en sa présence, plus je repensais à Siméon qui était peut-être parti dans l’au-delà sans me donner de nouvelles, et je sentais les larmes monter et ma gorge se nouer… Je fus tiré de ma crise de panique par sa voix triomphante. Apparemment il avait eu une idée de génie. Je restai dubitative un instant, le regardant descendre de la bête de façon presqu’aussi ridicule que lorsque j’étais tombée sur la chaise lors de notre première rencontre, ce qui m’arracha un léger rire. Pas un rire moqueur et méchant, le genre de rire diabolique des vilains dans les films. Non, un rire sincère. J’espérai juste qu’il ne le remarquerait pas. Quitte à le supporter pendant une durée indéterminée, autant éviter de le vexer. Mais comment j’aurais pu me retenir, en le voyant ainsi par terre, le pied coincé dans l’étrier ? Je ne pouvais pas, c’était trop dur. Et alors le comble, la cerise sur le gâteau, le pompon, ce fut lorsqu’il se saisit de la trompe de l’animal, tel Indiana Jones attrapant son lasso, afin de lui faire retrouver la piste du reste du groupe. Alors là, là, c’était trop beau. J’explosai d’un rire franc et sonore, c’était plus fort que moi. Il avait l’air tellement convaincu que son plan marcherait, c’en était presque mignon de le voir insister comme ça.

« Désolée, mais c’est pas comme ça que tu vas y arriver. Surtout que… Ton éléphant à plutôt l’air intéressé par la bouffe que par le reste du groupe. »

Nouvel éclat de rire quand le dit-éléphant leva la trompe pour attraper je ne sais quel fruit dans l’arbre voisin. C’était ce que l’on pouvait appeler un échec cuisant en l’occurrence. Toujours en train de rire, je remarquai qu’il était l’heure de remettre de la crème solaire. Je sortis le tube de mon sac avant d’en étaler une bonne couche sur mes bras et mes jambes dénudés. Jetant un œil vers Bleeker, rouge comme une écrevisse, j’ajoutai :

« Tu ferais bien d’en mettre aussi si tu ne veux pas finir comme un homard. »

Trêve de plaisanterie, il était temps de faire un choix. La droite ou la gauche ? Je réfléchis à l’endroit d’où nous étions partis et au plan que nous avait montré le guide avant le départ. Il n’aurait pas pu nous en laisser un exemplaire à chacun, au cas où, non, c’était trop leur demander. Je ne voulais surtout pas faire de connerie, de peur de nous perdre pour de bon au fin fond de la jungle sauvage.

« Bon, alors de tête, si je me souviens bien du plan que le guide nous a montré tout à l’heure, il me semble qu’on devrait prendre le chemin de droite. Mais j’ai quand même un doute vu que je ne l’ai pas sous les yeux. Donc soit on le prend au risque de se perdre, soit… Soit ils finiront bien par se rendre compte qu’on est plus là, et quelqu’un viendra nous chercher. »

L’idée de rester coincée avec lui pour peut-être plusieurs heures ne m’enchantait pas vraiment, mais elle était quand même plus attrayante que de finir sous les crocs d’un tigre affamé…
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Norah n'inspirait pas la sympathie. Cody l'avait compris la première fois qu'ils s'étaient parlés de toute manière, il avait aussi compris qu'ils n'avaient pas spécialement d'atomes crochus et qu'ils risquaient de ne jamais en avoir. Tant pis, il s'en remettrait, ce n'était certainement pas ça qui le pousserait à pleurer au fond de son lit, toutes les larmes de son corps jusqu'à faire de ses draps une piscine pour les mites et autres petits êtres qui peuplent les tissus. Il était donc imperméable à toutes ses remarques, un peu comme protégé par la théorie du 'boomerang boomerang tout ce que tu dis ça revient vers toi'. Il roula des yeux quand elle critiqua son idée de demander à l'éléphant de chercher la piste et ronchonna encore plus quand ce dernier se détacha de la main de Bleeker pour goûter à un fruit. Cody perdit quelque peu son équilibre et ça se qualifia par un geste de recul digne d'un cygne blanc de l'opéra de Tchaikovsky, avec quelques grammes d'alcool dans le sang, ça va de soi. En plus, ce fruit avec une forme bizarre, une texture chelou. Il risquait ainsi de se faire bobo à l'estomac mais Cody ne fit rien, libre à Fanfan de souffrir pendant des jours et des jours car il aura mangé un fruit pas assez sexy pour être comestible. Amer, il soupira ; « Tant pis. L'un de nous avait au moins une idée constructive. » C'est vrai que Norah, du haut de son pachyderme, n'aidait pas beaucoup à l'élaboration d'un plan de sauvetage dans le cas où jamais le groupe ne ferait demi-tour pour venir les chercher. C'était une femme quoi, on pouvait pas trop lui en demander au risque qu'elle fasse une crise de nerf et qu'elle se casse un ongle, ongle avec lequel elle finirait par égorger Cody s'il ne se taisait pas. Ouais, il avait déjà vu ça dans un film d'horreur et était convaincu que ce genre de scénario pouvait se reproduire même avec une fille a priori normale. Mais Norah n'était pas normale. Ils allaient crever mais la fille ne pensait qu'à protéger sa peau de quelques rayons de soleil. Ressentant ce besoin urgent de se lancer des fleurs, il lança le plus naturellement du monde, tout en faisant le tour de sa bête dans l'espoir de trouver un escabeau ou un repose-pied pour se hisser sur son dos ; « Non merci, je ferai sans car je sais que j'aurais besoin d'étaler de la crème sur mes épaules musclées et d'autres parties de mon corps inatteignables à moins d'être souple, très souple. Or je t'aurais bien demandé ton aide mais j'ai peur de signer mon arrêt de mort si je le fais. » Clin d'oeil évident à leur rencontre, soit la première et dernière fois qu'ils s'étaient parlés sans être complètement bourrés. D'ailleurs, il était impressionnant de voir comment Norah ne réalisait pas que les lèvres qu'elle avait pris goût à dévorer toute une soirée n'étaient autres que celle de Bleeker. Et oui, cet homme au regard si mutin et aux lèvres si douces. Sans le vanter, aucunement. Au final, ne trouvant pas de point d'accroche, il resta bêtement à côté de l'éléphant, s'appuyant sur ce dernier pour faire genre il était décontracté, tranquille, posey. « Parce que toi t'as envie de poireauter des heures ici ? Enfin tu fais ce que tu veux, on n'a pas besoin de rester ensemble de toute façon. » Non, c'est vrai, ils n'avaient aucun compte à se rendre et si Norah optait pour la stratégie de la vache (parce qu'une vache reste bêtement plantée à l'orée du pré pour observer les voitures qui passent), Cody se la jouait chien et finirait bien par trouver la piste du groupe. Avec ou sans Norah. Avec ou sans son éléphant, aussi.  

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Lui qui avait pourtant montré un minimum de sympathie lors de notre première rencontre, il était incroyablement amer et grincheux, voir désagréable. Je fus surprise un instant, ne m’étant pas rendue compte que ma remarque sur sa carnation écrevisse puisse le vexer à ce point. Je m’apprêtais à le rembarrer une nouvelle fois avec ses idées ‘’constructives’’ et à le laisser planter là à côté de son éléphant, avant de revenir sur ma décision. S’il était aussi désagréable, c’était peut-être de ma faute. Je m’étais peut-être montrée un tantinet mauvaise et froide avec lui depuis que nous nous étions retrouvés seuls au beau milieu de la jungle. Après tout, il n’y était pour rien si Siméon m’avait – encore une fois – abandonnée quelques jours auparavant. Ce n’était pas non plus sa faute si j’étais tombée sur l’homme de ma vie par hasard et que ce dernier m’annonce sa mort certaine et très prochaine. Je ne pouvais pas en vouloir à Bleeker pour tout ce que le Français m’avait fait subir émotionnellement parlant. Et comme le dit français allait bientôt nous quitter, il était grand temps que j’essaie de me faire une raison. Je savais pertinemment qu’il me restait encore de longues heures et de longues nuits à pleurer et à faire quelques conneries dont je ne me souviendrais pas forcément pour oublier. Mais pour le moment, il me fallait prendre sur moi si je ne voulais pas avoir la mort de Bleeker sur la conscience – car vu comme il était doué en pleine nature, il courrait à grandes enjambées joyeuses vers la grande faucheuse. Et puis, il me faisait presque de la peine au pied de son éléphant, incapable de remonter dessus.

« Déjà, si tu veux y arriver, il faut que Fanfan s’agenouille. Sinon, tu risques d’essayer pendant encore longtemps. »

J’avais comme l’impression que même ceci ne suffirait pas. Ravalant ma fierté, je bondis au pied de mon éléphant, avant de me diriger vers lui. J’avais toujours le tube de crème solaire à la main, au cas où il changerait d’avis. Maintenant que j’étais à terre, je me sentais toute petite et étrangement vulnérable face à lui. Mais je me devais de m’excuser, si je ne voulais pas qu’un drame arrive. Une fois devant lui, j’étais incapable de le regarder dans les yeux, me tordant les doigts comme une enfant, passant une main dans mon cou nerveusement. L’inconvénient des queues de cheval, c’était qu’elles m’empêchaient de jouer avec mes cheveux dans les moments de stress. Je sentis une légère vague de panique m’envahir, mais je la renvoyai vite d’où elle venait en prenant une profonde inspiration.

« Bon, écoute, je… je suis désolée, j’ai peut-être pas été très sympa depuis tout à l’heure. Je crois qu’on est partit du mauvais pied tous les deux, et c’est de ma faute, tu n’y es pour rien. Donc oui, admettons, j’ai abusé. Mais… on pourrait peut-être repartir sur de bonnes bases ?... »

Je jetais un regard vers son visage, osant sonder ses yeux quelques instants. Je ne pouvais pas m’aventurer plus que cela, il lui ressemblait beaucoup trop. J’avais déjà fait beaucoup d’efforts, il ne fallait pas trop m’en demander non plus. Je lui tendis la crème, me mordillant la lèvre inférieur, avant de retourner vers ma monture. Je ne retournais pas sur son dos tout de suite, au cas où Bleeker aurait eu besoin que je lui fasse la courte échelle – je priais intérieurement pour qu’il se débrouille tout seul – mais me contentais de passer ma main sur le front de l’éléphant. Eux au moins, ils étaient tranquilles, ça ne les inquiétaient pas d’être perdu dans leur habitat naturel. Je me tournai vers Bleeker, afin de lui proposer une idée.

« Il vaut mieux qu’on reste ensemble de toute façon, c’est moins risqué. Comme je te l’ai dit, je pense que c’est le chemin de droite qu’il faut prendre. Et comme pour l’instant, c’est ça ou l’attente sans bouger, autant reparti. Et puis si on voit que ça ne débouche sur rien, on fera demi-tour et on prendra l’autre chemin. Qu’est-ce que t’en penses ? »

J’essayais de scruter sa réaction, espérant que ma tentative pour enterrer la hache de guerre avait été fructueuse. Je fis même une tentative afin de détendre l’atmosphère, ce qui était plutôt à mes risques et périls.

« Et promis, ce n’est pas un piège pour te faire la peau en plein milieu de la jungle. »

Bon, d’accord, pour l’humour, on repassera. Mais c’était le mieux que je puisse faire, quand on connaissait mes grandes capacités de one woman show… Il ne me restait plus qu'à espérer qu'il soit bon public.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Elle le regardait de haut, Norah, du haut de son éléphant qui demeurait sage. Pas comme celui de Bleeker qui s'agitait, qui mangeait à s'en exploser l'estomac même s'il fallait avouer qu'il y avait encore un peu de marge avant l'implosion. Elle descendit, venant a priori en aide au jeune homme, mettant bien en avant sa crème solaire dans le cas où Cody reviendrait sur sa décision. Mais non, s'il avait envie de devenir aussi rouge qu'un panneau STOP, tel était son choix et Norah devait le respecter si elle aimait un tant soit peu le Cody. Ou si elle voulait revenir sur de bonnes bases avec lui, puisqu'elle semblait laisser entendre qu'elle le souhaitait sincèrement. Bleeker, muni d'un naturel esprit de contradiction, ne put s'empêcher de s'interroger sur la chose suivante ; de bonnes bases ? What is that ? On parle quand même de Norah, la meuf qui a préféré se ramasser comme l'otarie de la pub Cuir Center en tentant de fuir Bleeker plutôt que de lui adresser la parole comme toute personne normale. Voulait-elle vraiment revenir à ces bases ? On sait jamais. Le masochisme est une pratique très courante de nos jours. Pas vraiment la tasse de thé du garçon, certes, mais il pouvait faire des sacrifices. Le jeune papa préférait tout de même lui demander, histoire que les choses soient claires entre eux ; « De bonnes bases ? Qu'est-ce que tu entends par de bonnes bases ? » Oh, il y avait aussi la soirée où elle n'avait pas arrêté de mettre sa langue dans sa bouche, moment plutôt agréable certes, sauf que Norah laissait envisager qu'elle ne s'en rappelait pas. Presque vexant. Dommage, Cody aimerait bien y retourner à ces bases, ne serait-ce pour se donner un peu de courage. La Française semblait en avoir pour deux, du courage, puisqu'elle alla de l'avant en proposant de prendre le chemin de droite. Wow, serait-ce une insolation chez Cody ou Norah prenait vraiment des initiatives ? Incroyable, moment à marquer d'une pierre blanche, noire, rouge, gris, arc-en-ciel. Il se pinça la lèvre, jouant le mec qui réfléchissait, prêt à débiter un nouveau plan farfelu … Non, cette fois il s'inclinait ; « D'accord, on va faire comme tu as dit. Comme ça, si on se paume, ça ne sera pas de ma faute. » Ben oui, évidemment, il ne perdait pas le nord le Coco. Au moins, elle ne pourrait pas l'engueuler de s'être trompé de chemin s'il ne l'avait pas choisi, si ? Il voyait les efforts de Norah pour regagner le cœur de Bleeker (le Bleecoeur, ahah, ahah, ahah DON'T GET SENTIMENTAL NOW ~ NORAH 2157042859) mais il faudrait plus que quelques blagues moisies, malheureusement pour elle. « Mouais, ta tête ne m'inspire pas confiance là … Je surveille mes arrières. » Ou ses devants puisqu'il serait inévitablement à la traîne avec son éléphant-tortue (même pas ninja, donc parfaitement inutile, plus de contraintes que d'avantages). Avec l'élégance d'un Pierre Durand s'approchant de son Jappeloup, Cody s'avança vers le ventre de Fanfan, caressant son bidon pour le détendre, le mettre en confiance avant de s'attaquer à l'arrière de ses oreilles, sûrement la zone érogène des éléphants. Il n'avait jamais lu ça où que ce soit, mais il espérait que le côté un peu humain de Fanfan l'emporterait sur son essence animale. Malgré toutes ces bonnes intentions, il ne fléchissait pas et il demeurait complètement stoïque, imperturbable à mâchouiller ses feuilles comme un Malabar. La bouille d'un enfant puni ancré sur ses lèvres, Cody s'avança vers la tête de l'éléphant, enroulant son bras autour de la trompe de ce dernier et fixa Norah en silence. Quelques secondes, en silence … Cela parut tellement long. Il attendait que la jeune femme le propose mais tant pis, la trompe était visqueuse et l'éléphant lâchait de vieux rots qui n'incitait pas vraiment Cody à demeurer ainsi plus longtemps ; « T'as pris un éléphant avec combien de places ? Vue la taille, je dirais au moins deux, non ? » Après, si elle voulait faire éléphant à part, il comprendrait ...

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

J’avais beau faire tous les efforts du monde, il ne semblait pas convaincu. Convaincu de quoi, je n’en sais rien. Il devait douter de ma bonne foi, ou alors il gardait un souvenir cuisant de notre première et unique rencontre où je m’étais lamentablement ridiculisée en essayant de le fuir comme je le pouvais… En effet j’avais gaffé, et j’avais essayé de l’éviter du mieux que je le pouvais depuis, mais on n’allait pas rester bloquer là-dessus toute notre vie. Ou du moins, le temps qu’on termine nos études, parce que c’était surtout durant cette période que l’on risquait de se croiser tous les jours, vu qu’on habitait sous le même toit. Mais il ne semblait pas comprendre, ou alors il n’en avait vraiment rien à faire, ce qui l’un comme l’autre ne m’aidait pas vraiment. Je n’ai jamais été douée pour les relations avec les êtres humains, c’est trop compliqué, il y a trop d’inconnu, trop de facteurs à prendre en compte si l’on ne veut pas vexer les gens ou encore être mal comprise. Déjà que j’avais engagé une conversation civilisée, il fallait en plus que je m’explique et que je donne des détails ? Il n’était pas capable de comprendre tout seul comme un grand ? Merde à la fin. Surtout que je ne savais pas vraiment comment détailler l’expression ‘’repartir sur de bonnes bases’’. C’était quand même assez commun comme expression, il aurait pu faire travailler ses méninges.

« Bah… J’en sais rien. Repartir de zéro quoi, on oublie tout, on fait table rase, et on recommence. Parce que si ça doit être tendu comme ça à chaque fois qu’on se retrouve dans la même pièce, ça risque de devenir infernal vu qu’on vit un peu sous le même toit. Après je dis ça, je dis rien, je vais pas te forcer non plus si t’as pas envie… »

Mon Dieu cachez moi. Moi qui pensait m’être montrée à peu près civilisée et presque normale, j’avais l’impression de m’être enfoncée d’un coup dans les tréfonds des sables mouvants, sans aucune chance de pouvoir m’en sortir. Après tout, pourquoi je me cassais la tête à ce point ? Pourquoi fallait-il que je me prenne le chou avec lui quand il semblait complètement insensible et antipathique ? Je devais être masochiste. Ça ne pouvait être que ça. Non mais c’est vrai, après tout, qui s’amuserait à s’infliger la présence et la sympathie du sosie de la personne qu’on a le moins envie de voir mourir mais qui va quand même mourir malgré tout ? Une masochiste. Personne ne s’engagerait sur un terrain aussi glissant la tête la première, comme j’étais en train de le faire. Le seul point positif, c’était qu’il était d’accord avec mon idée. Il n’avait certes pas l’air très emballé, ni convaincu que je n’allais pas abandonner son corps quelques part au milieu de la jungle, au plus grand bonheur des tigres, mais au moins il l’avait accepté. Nous allions enfin nous remettre en route et quitter cet endroit pour – je l’espérais de tout mon cœur – retrouver le reste du groupe au plus vite. Enfin… s’il arrivait à remonter sur son éléphant, ce qui n’était pas gagné. Je le regardai galérer en silence pendant un temps qui me parut interminable. Il essayait vainement de faire fléchir la bête, mais cette dernière semblait bien plus intéressée par les fruits dans les arbres que par le petit d’homme à ses pieds. J’aurais pu aller l’aider, oui, mais je trouvais que j’en avais déjà bien assez fait. Et puis, je devais déjà contrôler mon éléphant, je ne me voyais pas conduire le sien tout au long du voyage de retour. Finalement, il abandonna l’idée de regagner sa monture, avec une idée qui déclencha une nouvelle vague de panique dans mon corps. Comment ça de la place pour deux ? Il ne faisait aucun effort depuis tout à l’heure, me mettant mal à l’aise depuis qu’on s’était retrouvé seul dans la jungle, et il espérait que je le laisse monter derrière moi ? Surtout que la selle n’était pas bien grande, on allait forcément se retrouver très… proche l’un de l’autre. Et c’était le meilleur moyen pour que je me retrouve dans le même état que lors de notre première rencontre.

« Ça doit pouvoir tenir à deux, ouais. Mais je reste devant si tu permets. C’est pas que je doute de tes capacités en matière de dressage d’éléphants mais… Et puis comme ça, t’auras pas à craindre une tentative de meurtre par derrière. »

Quoi, quoi, quoi ? Non, je ne venais pas de prononcer tout ça à voix haute, non, non, non. Mon Dieu, j’étais complètement folle. Les mots avaient franchis mes lèvres avant de passer par l’étape censure. Je n’avais eût aucun contrôle sur ce que je venais de dire, et je le regrettais déjà au plus profond de moi. Depuis quand j’étais aussi altruiste, hein ? Enfin, je gardais tout ça pour moi, ne laissant rien transparaître, attendant sa réponse avec appréhension…
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Les bonnes bases. Ah, ces bonnes vieilles bases auxquelles Norah ne faisait certainement pas référence. Ils pourraient très bien faire un remake de leur rencontre, en plus explosif, en plus palpitant et avec beaucoup plus d'action, un peu comme les films américains quand ils pompent sur les films français. Quoiqu'en y réfléchissant bien, aujourd'hui, le Canadien s'inspirait grandement de la Française vues les cascades improvisées du brunet, sauf qu'au lieu de tomber du haut d'une chaise, il avait pour seul accessoire un magnifique éléphant d'Inde. C'est dommage que les Indiens en avaient pas fait un miniature, comme le cochon et le cochon d'Inde vous voyez, puisque si un jour Cody voulait ramener Fanfan en souvenir de ce voyage, il aurait un peu de mal pour le faire monter dans l'avion. Enfin ce n'était qu'un détail, je pense que me shooter à l'aspirine pour guérir ma crève n'était pas la chose la plus intelligente à faire avant de rp. 3615MAVIE. « D'accord, d'accord. Faisons table rase, rase table … Faisons ce que tu veux. Après tout, c'est pas moi qui pète un plomb chaque fois qu'on a le malheur de se croiser. » ne manqua-t-il pas de faire remarquer à Norah puisqu'elle évoquait leur cohabitation infernale. Sinon, Bleeker avait THE remède pour qu'elle apprenne à vivre sous le même toit que lui ; la faire picoler. Ça marchait, le top of the top quoi. Norah était typiquement le genre de fille à être nettement plus sympathique lorsqu'elle enlevait ce balai qu'elle semblait garder très précieusement dans un endroit qui commence par C et qui finit par L, du moins c'était l'impression qu'elle se complaisait à donner à Cody. Bref, pour sceller ce nouveau départ, cette nouvelle amitié, cette nouvelle alliance pour contrer les monstres infâmes qu'ils risquaient de croiser au cours de leur périple indien, le Lowell proposa de partager le même éléphant. Oui, il valait mieux mettre ça sur le compte de leur amitié naissante que sur le dos de l'incompétence de Cody en matière de dressage d'éléphant. Il ne s'appelait pas Robert Redford, il n'était pas le mec qui murmurait à l'oreille des éléphants. Haussant les épaules, il n'objecta pas, se pliant ainsi aux exigences de l'historienne ; « Cool, avec les filles j'aime bien être derrière. » Toute sa nonchalance réfutait toute hypothèse le rendant coupable d'avoir expressément fait une connotation en-dessous de la ceinture. Il tapota la cuisse de Fanfan puis, un sourire presque désolé perché sur ses lèvres, il lui fit dans un déchirement ; « Je t'ai beaucoup aimé Fanfan mais nous deux, je ne pense pas que ce soit possible. » Espérons qu'il ait au moins l'intelligence de les suivre, histoire qu'on ne rajoute pas un éléphant sur sa note d'hôtel, merci. Puis, il s'approcha de Norah et son pachyderme. Il leva la tête et grimaça légèrement à cause de la puissance du soleil au creux de sa rétine ; « Tu me fais monter ? »  Sauf si elle avait changé d'avis ces trois dernières secondes.

(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

Il avait certes accepté de faire table rase, mais il n’en était pas devenu aimable pour autant, ne se gênant pas pour mentionner l’épisode catastrophique de notre rencontre. J’ouvrais la bouche, prête à répliquer, avant de la refermer. Après tout, c’est vrai, qu’est-ce que cela m’aurait apporté de me débattre vainement pour lui faire comprendre pourquoi je le fuyais depuis le début ? Je ne me voyais pas déballer tout ce que j’avais sur le cœur là maintenant, en plein milieu de la jungle sauvage, alors qu’on ne se connaissait pas plus que ça. Et puis surtout, si je voulais qu’il comprenne, il m’aurait fallu tout reprendre depuis le début, afin qu’il se rende compte que non, je ne suis pas folle, il ressemble juste beaucoup trop à la personne à laquelle je tiens le plus au monde. Et alors ça, je savais pertinemment que je ne pourrais pas le lui faire intégrer en une ou deux phrases, en me contentant de rester en surface. Non, il m’aurait fallu aller dans la profondeur des choses, ce qui m’aurait pris des heures, et c’était encore un coup à finir en larme, ce que je ne voulais pour rien au monde. Premièrement, si je me transformais en chute du Niagara sous ses yeux, il allait vraiment finir par m’enfermer en asile psychiatrique. Deuxièmement, j’avais réussi à ne pas pleurer depuis le début du voyage, ce dont j’étais plutôt fière. Je ne comptais pas me retrouver à nouveau dans l’état dans lequel j’étais quelques jours avant le décollage, à me vider littéralement tous les soirs. C’était épuisant à la fin, et je commençais à réellement me ruiner en anticerne et autre cache misère.
A mon grand désespoir, il accepta de monter sur mon éléphant. Je ne pouvais plus reculer, ni hurler non non, en fait, je ne sais pas ce qui m’a pris mais je ne veux pas de toi derrière moi aussi proche de moi non non non. J’étais foutue, j’allais forcément faire une crise cardiaque, un malaise vagal, une crise d’angoisse. C’était la fin du monde. Il lança un adieu des plus touchant à Fanfan l’éléphant, qu’il abandonnait sans scrupule derrière lui, avant de s’approcher de ma monture. J’avais bien fait de rester à terre, puisqu’il me demanda de l’aide pour monter. Je fis s’agenouiller ma monture – décidément, je venais peut-être de trouver ma voie pour la retraite, je pourrais toujours devenir guide de voyage à dos d’éléphant en Inde – avant de lui montrer comment faire.

« Regarde, tu poses ton pied sur son genou, et avec tes mains tu attrapes la selle pour te hisser. Après faut juste balancer ta jambe par-dessus et hop, c’est tout bon. Après toi. »

Je me reculai un peu pour éviter de me prendre un coup de pied dans la face, mais apparemment, il ne s’en sortait vraiment pas, même avec un éléphant à ses pieds et immobile. Il était bien gentil d’ailleurs l’éléphant, de se laisser faire comme ça, sans rien dire, sans bouger. Après l’avoir regardé galérer comme cela quelques instants, je me rapprochai, lui donnant un coup de main comme je le pouvais. Il fallait que je le pousse pour qu’il se retrouve sur la selle, mais je ne voyais pas où pousser avec mes mains. Je n’allais pas lui pousser le postérieur, il en était hors de question. J’optais donc pour la courte échelle, ce qui n’était peut-être pas la meilleure idée. Non pas qu’il était extrêmement lourd, mais plutôt qu’il appuyait de toutes ses forces sur mes mains. Mais je tins le coup, contre toute attente. Il finit donc par réussir finalement à s’asseoir sur le dos du pachyderme. C’était donc à mon tour. J’attendis qu’il prenne place à l’arrière afin de me laisser de l’espace, avant de grimper à mon tour sur l’éléphant, me hissant toute seule comme une grande sur la selle, balançant ma jambe par-dessus dans un mouvement digne d’Indiana Jones. Si je m’étais retrouvée avec mettons, un type plutôt beau gosse comme l’un de ceux que je pouvais croiser au Lord Hobo, il aurait succombé instantanément. Mais non, il fallait que ce soit Bleeker. Qui d’ailleurs, une fois que j’avais pris place, était quand même vraiment très proche. Pourquoi ils font des selles aussi petites pour des animaux aussi gros ? Ce n’était pas comme si la place manquait… Enfin, tant qu’il ne s’accrochait pas à ma taille, tout irait bien.

« C’est bon, t’as de quoi t’accrocher pour ne pas tomber ? »

Il ne restait plus qu’à se mettre en route. Adieu Fanfan, remplit toi bien la panse pendant notre absence. Je lançai donc mon éléphant, nous engageant sur le chemin de droite, à nos risques et périls.
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)