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tiens, ça faisait longtemps
Mes quelques mois à Harvard m'avaient énormément changé. J'étais passé de 2 années de grande débauche à Los Angeles à Harvard où j'étais bien plus cadrée. Je me sentais bien plus liée aux gens, et j'avais l'impression d'avoir de réelles connections avec certaines personnes. Ca m'avait fait énormément de bien d'être ici jusqu'à ce que je revois Arthur. Cela faisait plus de 4 ans qu'il m'avait largué du jour au lendemain et le voilà lui aussi à Harvard... On s'était vus quelques jours plus tôt, après ma sortie de l'hôpital et il m'avait tout expliqué à propos de notre rupture. C'était affreux, j'avais l'impression d'avoir remis en question toute ma vie depuis lui, et je ne savais plus quoi pensait de lui. C'est dans cette optique que je m'étais retrouvée ici ce soir... J'avais envie de faire le vide, de boire pour oublier, ou une connerie de la sorte. Et donc même si ça pouvait être dangereux de boire beaucoup à cause de mes médicaments, je n'étais pas d'humeur à me préoccuper des conseils des médecins. J'avais déjà vécu presque un mois affreux à cause de ma maladie, il ne fallait pas non plus trop m'en demander. Alors comme ça tu serais devenu un petit joueur ? Ca me déçoit presque de toi ! lui dis-je en rigolant et en buvant à nouveau un autre shooter. J'eus un léger rictus en reposant mon verre et c'est vrai que les effets de l'alcool étaient démultipliés à cause de mes médicaments. J'en sais rien, si peut-être, mais c'est le dernier de mes soucis... li répondis-je alors. J'ai bien envie de te voir ivre ce soir, ça fait trop longtemps qu'on ne s'est pas amusé toi et moi ! lui souris-je alors. C'est vrai, j'étais un peu nostalgique, et qui sait à quoi cette soirée allait nous amener... (Invité)
Je souris au commentaire de Cory qui, même s'il était fait sur le ton de la légèreté, me créa une petite boule au ventre. Je ne voulais pas la décevoir, ou me décoller du souvenir qu'elle avait de moi. Il pouvait si facilement être entaché. J'avais l'impression d'avoir perdu ma personnalité, en admettant que j'en ai eut une un jour. Mes parents m'avaient canalisés durant des années et j'avais essayé d'être un petit garçon modèle, puis j'étais parti dans les extrêmes pour attirer l'attention de mon paternel. Je n'avais fait qu'enchaîner les rôles, comme si ma vie n'était qu'une vaste pièce de théâtre. Les moments ou je me sentais vraiment vivant étaient fugaces, imprévisibles. Ils me tombaient dessus. Sauf que je devais prendre mes précautions. A défaut d'avoir mes parents pour ça à présent, je devais désormais apprendre à me canaliser moi même, sans basculer dans des extrêmes. Mais non, il existe juste un César moins marrant que celui que tu connais et quand je suis dans la même ville que ma soeur, je dois enchaîner un peu César le rigolo lançais-je. Elle eut un rictus après un nouveau verre et je fronça les sourcils, un peu inquiet, tout à coup. Elle y allait vraiment pas doucement. Je souris. Ca m'aurait peut-être pas fait de mal, mais j'étais un peu refroidis. Ouais, enfin, allons-y doucement quand même ajoutais-je en prenant un autre verre que je regarda quelques secondes avant de le descendre cul sec. Je n'avais pas envie de jouer les rabats joie, mais bon, je sentais que j'allais pas réussir à retrouver le César qu'elle connaissait, pas ce soir.