holly & théophyl — nice to meet you !

« Oui, je crois aussi. Il en faut de toute façon, sinon on aurait pas envie d'aider les gens. Et on se moquerait de leur souffrance. » Oui, voilà, c’était ce que je pensais aussi. Il y avait très peu de médecins qui avaient fait médecine par vocation de nos jours et c’était bien dommage. Et c’était vrai pour tous les métiers au final. Un avocat sera forcément moins bon s’il n’est pas investit dans ce qu’il fait ? Un professeur n’enseignera pas aussi bien qu’un professeur passionné. C’est pour ça que c’était important de faire les études qu’on voulait. Et là, on se mettait à parler histoire. Oulalala, il ne savait pas dans quoi il s’engageait Theophyl. Parce que quand on se mettait à me parler d’histoire, on avait du mal à se dégager de la conversation. Mais j’avais la chance que le jeune homme soit tout aussi intéressé que moi par ce sujet de conversation. « Tu ne t'intéresses quand même pas qu'à l'histoire de notre pays non ? Sinon pour ma part, je n'ai pas vraiment de période préférée mais je mentirais si je ne te disais pas que la première et la seconde Guerre Mondiale me fascine. Surtout la seconde. Je la trouve en même temps horrible vois-tu, mais ça devait tellement être compliqué de vivre une vie heureuse lors d'un tel conflit et surtout quel fut l'intérêt de vénéré des hommes qui avaient avant toute chose l'âme de meurtriers ? » Je l’écoutais parler en souriant. J’adorais parler d’histoire tout comme j’adorais entendre quelqu’un parler d’histoire. Surtout quand ils avaient des choses intéressantes à dire comme Theophyl. « Bien sur que non je ne m’intéresse pas qu’à l’histoire de notre pays ! D’ailleurs je rêve de pouvoir faire le tour du monde pour pouvoir voir toutes les cultures et les passés de chaque pays.. » Je buvais une gorgée et j’ajoutais, « La Seconde Guerre Mondiale est une partie intéressante de l’histoire Européenne c’est vrai. Mais tu es Italien toi, non ? Tu n’as pas de la famille qui a fait la guerre ? Un grand père par exemple qui pouvait te raconter tout ça ? » Pour ça, les jeunes Européens avaient de la chance. « C’est atroce de voir la cruauté qui régnait en Europe à cette période là… comment des gens pouvaient cautionner ça ? Au final, la France la première par exemple a cautionné ça, elle a donné à des juifs Français un destin horrible.. » Je grimaçais. Le génocide des juifs, c’était juste… horrible.

Ça me faisait vraiment plaisir de faire connaissance avec Théophyl. Parce que c’était quelqu’un de très intéressant et il paraissait assez cultivé. C’était cool que des jeunes comme ça l’étaient, parce que malheureusement, c’était de plus en plus rare. Les cours d’histoire sonnent tout de suite comme ennuyeux à mourir quand les lycéens en parlent, alors les étudiants n’aimaient pas forcément tout ça. « Si, en effet. Je suis italien, comment tu le sais tu ? Tu as des origines toi ? » Je souris légèrement en le regardant, « Tu as un nom qui sonne pas mal Italien.. » Je secouais par la suite la tête, « Nope. Je viens du Colorado, Denver. Mes parents sont Américains. Enfin, ma mère a des origines Anglaises et elle a sa sœur qui a vécu pas mal de temps en Angleterre. » Je disais tout ça sans en être sûre, comme cette partie de ma famille était fâchée avec la mienne, je la connaissais à peine. « Je suis italien par mon père, anglais par ma mère. Je n'ai jamais été très proche de mon grand-père paternel..Il ne me racontait pas grand-chose. D'ailleurs il est décédé il n'y a pas longtemps et j'ai été commis d'office pour m'occuper de son patrimoine. » Je grimaçais légèrement, murmurant un petit « Désolé »  avant de terminer ma boisson. « Tu sais, dans le monde il y a encore beaucoup de cruauté, il suffit de juste regarder les informations. J'veux dire comment les êtres humains sont-ils capables d'accomplir autant de choses hideuses ? » J’hochais la tête. Ça, c’est pas faux. J’allais répondre mais il lança, « Enfin bref, heureusement qu'Avery est un type bien. » J’éclatais de rire. C’était marrant ce revirement de conversation, mais pourquoi pas. « Ouais, heureusement pour moi et pour l’humanité ! » Je souris et je regardais ma montre, « J’vais devoir te laisser… merci pour la boisson et pour cette discussion très intéressante ! », lançais-je en me relevant. J’étais réellement contente d’avoir discuté avec lui.