(+ Mina) they loved it !

Trois jours à Vegas et Bambi revenait… exténuée. Oh sa tenue était des plus affriolantes et elle avait eut un mal fou à se dégager de l’insistance du conducteur de taxi mais plutôt que d’aller illico presto s’affaler dans son précieux lit à la Mather House, la belle blonde fit un petit détour chez les Dunster, comme promis à Mina avant de partir pour son show. Cette dernière lui faisait toutes ses tenues en plus d’être sa meilleure amie : il fallait bien qu’elle voit le résultat. « Ouuuuuh babyyyyy ! Je sais il est tard mais j’ai vu de la lumière alors ne fait surtout pas style que tu dors ce n’est pas crédible chérie… » commença-t-elle avant d’esquisser un petit clin d’œil entendu, non sans adopter une pose sexy afin que la jeune maman puisse admirer son propre travail. « Ils sont a-do-ré ! Bon j’ai cru que j’allais devoir boxer le taxi qui m’a raccompagnée tellement il a adoré aussi mais c’est un détail ! »

Il était tard mais ma colocataire n’était pas là cette nuit, je n’avais pas trop compris où Syn’ allait mais tout ce que je savais, c’est que j’étais seule. Toutefois, au lieu de faire la fête ou quoique ce soit du genre, j’étais en train de dessiner des tenues pour mon modèle favoris : ma meilleure amie d’amour aka Bambi. J’adore lui confectionner des tenues superbes et décalées pour ses shows, c’était presque un hobby à part entière. « En même temps comment veux-tu que je sois crédible, le cul sur mon lit entourée de boules de papier ? » rétorquais-je avant de lui tirer la langue « Tu m’obsèdes tellement que je n’en dors pas ma biche » ajoutais-je mutine avant de lorgner sur son magnifique corps mit en valeur par ma tenue. Elle était divine. « J’ai peut-être un peu trop exagéré sur le décolleté, tu ne trouves pas ? » éclatais-je de rire avant de tout simplement me relever pour venir la serrer dans mes bras, déposant un baiser sur sa joue. « Tu m’as manquéééééééé !!! Trois jours !!! C’est trop long… je vais me coudre une poupée à ton effigie, elle me servira de doudou » délirais-je avant de la tirer par la main pour qu’on s’assied sur mon lit. « Allez raconte-moi tout !! »

« De toute façon, le jour où tu vas agir comme le commun des mortels, là tu seras crédible mon angelot ! » fit-elle d’autant plus mutine avant de pénétrer à l’intérieur de la chambre de Mina pour mieux tourner sur elle-même. « Forcé sur le décolleté ? Mais voyons, si tu savais combien de clients ils m’ont rapporté ces deux fidèles airbags cent pour cent matière première ! C’est presque une marque de fabrique alors pitié, pas de tenue de moine pour la prochaine robe, je te fais confiance ! Mais répète que je suis divine quand même ? » fit-elle en plaçant une main contre son oreille, mimant le fait qu’elle réécoutait ce compliment tombant à point nommé. Mina lui avait toujours mis du baume au cœur, au point que ses élans affectifs ne l’ait jamais choquée, elle, le cœur de pierre par excellence. « Tu veux une poupée Vaudou pour te venger de mes absences ? SADIQUE ! Sinon dis-toi qu’un riche mafieux m’a approchée, hier. Sois disant qu’il recherchait une illusionniste pour certaines de ses soirées, tu parles… il voulait surtout que je vienne chercher les cachous dans sa popoche de pervers ! »

« Je suis un ange, c’est bien connu ! Y a pas plus angélique sur Terre que moi ! » rétorquais-je avec une petite moue mutine avant de tout simplement éclater de rire aux propos suivant de ma bambi préférée. Il n’y avait qu’elle pour sortir des conneries pareilles et c’est bien pour cela que je l’adorais. « Huuuum je ne sais pas si tu le mérites… Redis-moi combien je n’ai pas mon pareil pour créer des vêtements qui te rende plus que parfaite ma biche et peut-être oserais-je te dire à quel point, je te trouve divine ma colombe » plaisantais-je avant de pousser un gémissement de pure détresse. « Pitié me parle pas de sexe, je suis totalement en manque ! Bordel, de toutes les nanas de la Terre pourquoi j’étais nymphomane ?? Tu peux me dire quel dieu j’ai contrarié pour être un boulet pareil ?! Je te jure, même le concierge de l’immeuble de mes parents me fait de l’effet et il a soixante balais !!! Si j’ai des cachous dans mon décolleté, tu viens les chercher dis ? » poursuivais-je avant de rigoler à ma propre connerie. Plus sérieusement, j’étais vraiment en manque d’où mon insomnie et mon envie de dessiner jusqu’à l’aube.

« J’ai le droit de dire joker ? » C’était de notoriété publique, Bambi adorait charrier Mina mais ne dit-on pas : qui aime bien châtie bien ? La belle blonde devait particulièrement apprécier son acolyte féminine Dunster, dans ce cas là ! « Tu es la plus grande créatrice sur la terre comme au ciel et même les petits hommes verts seraient béats d’admiration devant la beauté suprême de tes créations. Personne n’égale tes petits petons mignons et le premier qui dit le contraire, je fais la fortune de son dentiste… te vas ? » La belle blonde lui offrit un sourire des plus carnassiers avant de se laisser aller à un éclat de rire des plus francs car il n’y avait bien que Mina pour sortir des conneries encore plus éclatantes. Mais d’un autre côté… elles avaient toujours été parfaitement synchrones là-dessus après tout. « Chiche Kebab je viens avec mon casque et ma lampiotte d’exploratrice ! Hey, je suis Indiana Jones avec une paire de boobs et un cul à damner un saint, okay ? Mais je vais être trop bonne et t’accorder un câlin de trois minutes. Hein que je suis TROP SYMPA ! »

« Comment ça joker ? Je te merdum mon petit cul à damner un saint ! » rétorquais-je avec une moue mutine avant de bombe la poitrine sous la pluie de compliments qu’elle déversa sur mon petit corps frêle de Dunster. J’éclatais de rire à sa suite avant de me redresser, à genoux sur mon lit, levant le poing l’air « Ah non deux, nous allons conquérir le monde mon petit Cortex ! » m’exclamais-je avant de tout simplement lui tomber dans les bras, choppant mon téléphone pour le régler sur trois minutes. « T’es trop un amour et ton cul, j’ai envie de le peloter… Sérieux, y a pas un patch anti-sexe comme pour la clope ? On fume bien des cigarettes électroniques, faut que je me trouve un pénis électronique pour faire comme avec le vrai » pouffais-je de rire tandis que mes mains, inconsciemment, caressaient son dos de manière autrement qu’amicale. « Dis ma Bambi… tu crois que je vais réussir à calmer ma nymphomanie ? » lui demandais-je d’une petite voix tandis que je blottissais ma tête au creux de son cou à la recherche évidente de tendresse.

« Qui te dis que je te merdum pas aussi ? » reprit-elle, provocatrice au possible mais Mina avait l’habitude depuis le temps. Sauf que de son côté, la Dunster ne fut pas en reste puisqu’elle régla son portable sur trois minutes, arrachant par la même occasion un éclat de rire sonore à Bambi qui l’accueillit volontiers dans ses bras. Qu’elle se sente flattée car ce genre de chose, elle ne l’offrait pas à n’importe qui, bien au contraire. « T’es sérieuse là ? Tu ne vas pas me dire que tu n’as pas un coincoin ou un gode dans tes tablettes ? Ralala, faut tout t’apprendre petite padawan… après, moi j’ai envie de dire : il n’y a pas de mal à se faire du bien » haussa-t-elle les épaules car Bambi n’avait pas de leçon à lui donner : elle ne parvenait pas à soigner sa rage. Dieu seul sait combien cette dernière était mille fois plus dangereuse que la nymphomanie de Mina ! « Si j’arrive à guérir ma colère, tu pourras tout faire mon p’tit poussin ! Faut se trouver un palliatif en fait ! » fit-elle d’un ton assuré non sans la serrer d’autant plus fort tout en lui caressant longuement le dos.

« Mon petit doigt ! » répondis-je avec l’aplomb qui me caractérisait tant. En même temps, Bambi pouvait très bien me merder, je la merderai toujours plus fort rien que pour le principe. C’était même une question d’honneur. Malheureusement pour, il fallait toujours qu’elle pointe là où ça faisait mal –enfin façon de parler. « Tu me prends pour une nympho débutante ou quoi ?! J’ai plein de joujou mais ça ne remplace pas un bon vieux pénis ou une âme charitable et puis merde, je me ruine en pile !! Une nuit et hop coincoin rend l’âme, j’ai besoin d’un truc fiable mais je ne veux pas non plus coucher à droite à et gauche comme avant… je suis maman, pas envie que mon fils apprenne plus tard que sa mère n’était qu’une pute en chaleur » boudais-je car Bambi n’avait pas conscience de la torture que c’était d’avoir toujours envie de faire l’amour et d’être prête à lever la croupe au premier mec passant par là. C’était si humiliant d’être ainsi soumise à ses envies. « Un palliatif ? Comme la bouffe ? » lui demandais-je tandis que mes mains s’égaraient un peu trop sur son derrière musclé.

« Comme si c’était fiable ! » lança Bambi car si Mina adorait avoir le dernier mot, elle pouvait être sûre que la belle Mather obtiendrait à un moment donné le point final, question de principe et de fierté. De toute manière, il s’agissait réellement d’un jeu entre elles, et souvent elles finissaient avec un match nul. « Bah au pire j’ai quelques Duracell dans mon sac… bah quoi ? Moi aussi ça m’arrive d’avoir des envies subites qu’est-ce que tu crois ! Mais bon j’avoue que le plastique ça remplace pas. Ceci dit ce n’est pas parce que tu vas t’éclater avec un coincoin que ton fiston va te considérer comme une Marie couche-toi là ! » fit-elle remarquer à toute fin utile bien qu’elle ait pleinement conscience du « problème » de son amie à ce niveau là. A force de préférer la chair fraîche sans cellophane, il n’était pas dit qu’elle ne finisse pas dans la merde, purement et simplement. « Pourquoi forcément la bouffe ? GOURMANDE ! Non mais tu peux te taper une meuf, au pire. C’est différent une nénette non ? »

« C’est très fiable… Tu ne connais pas E.T. téléphone maison ? Bon c’est pas son petit doigt mais il me semble qu’il n’en avait pas beaucoup des doigts et puis je ne sais même pas si on peut qualifier les doigts d’un extraterrestre comme on le fait pour un humain. Je savais que j’aurais dû me taper Mulder ! J’aurais été une experte en la matière » souriais-je fière de ma connerie car après tout, j’en tenais une couche dans ce domaine. « Tu sais très bien que je ne parlais pas de l’utilisation mais du nombre impressionnant d’amants inscrits dans mon calepin. Mon ancienne moi se souciait pas beaucoup du qu’en dira-t-on… et puis, ça me saoule d’avoir à faire tout le boulot avec un coincoin, je peux mettre pas être attachée et j’adore être attachée » couinais-je de dépit avant de tout simplement la regarder comme si elle était…une friandise des plus délicieuses mais également des plus toxiques. « Non enfin si… Je me taperai même un teckel si ça pouvait me soulager mais… enfin, je ne l’ai jamais fait avec une femme et toi ?! Dis embrasse-moi pour voir ! Me reste deux minutes alors rien à foutre, je veux que tu me roules une pelle ! Après tout, faut pas mourir conne hein » lui souriais-je bien qu’une faible rougeur accompagnait cette demande insolite.