XANDARSHALL ღ I don't know how i can tell you the truth...

Les cours passent et défilent tant de choses à dire, tant de choses à leur apprendre. Je passe tranquillement à travers les couloirs, droit comme un "i". Je ne montre rien comme d'habitude, je montre seulement la réflexion constante dans mon cerveau, dans mes pensées. Je ne sais pas ce que me réserve les prochains cours mais je sais que dans l'avenir, je me coucherais plus tôt et bosserais un peu moins que toute une nuit comme hier. Je me rend dans la salle des profs ; ils sont là tous agglutiné comme des abrutis à critiquer élèves et autres collègues diverses. Je n'aime pas cette ambiance mais là, encore, je reste impassible. Certains sortent du lot, j'aime mieux cela ! Soudain, ils sortent tous comme si je les avais fait fuir. Je me pose alors sur notre grande table commune et commence à corriger les copies d'une de mes classes. Ah oui, cette classe, je l'aime particulièrement meme si je ne dirais jamais que c'est le cas évidemment quoique eux aussi, il m'aime, je crois. Je passe les copies, trouvant quelques abominations, d'autres meilleurs. Je tombe sur celle de Marshall et là, je semble plus intéressé pourtant je ne ressens ni brisure au cœur comme certains psychologues célèbres parlent lorsqu'on touche à un point sensible, non, je ne sens rien... surement de la joie et de la colère de ne pas avoir pu le trouver avant : oui c'est mon frère. Soudain, la porte s'ouvre ... Je l'ai pourtant pas appelé mais c'est lui. Je ferme la copie et la remet sur le tas : Marshall, que faites vous ici ?

J’ai pas l’habitude d’être proche de mes profs, bien au contraire. En général, ils trouvent tous quelque chose à redire sur moi, c’est connu, j’ai une grande gueule et j’écoute pas. Mais avec lui, c’était différent. Allez savoir pourquoi. Peut-être parce qu’il est jeune ou alors parce qu’il n’essaie pas de me catégoriser comme les autres avant lui. Peu importe, là, j’avais besoin d’aller le voir pour un truc. C’est pourquoi je m’étais rendu à la salle des profs même si j’avais pas du tout l’droit. On est con ou on l’est pas hein!? «Marshall, que faites-vous ici ? » Un sourire flotta vaguement sur mes lèvres avant que j’referme la porte derrière moi. « Fallait que j’vous parle Monsieur Blackstone. » Je passai distraitement une main sur ma nuque, m’attardant dans mes cheveux. J’étais venu pour quoi déjà? Merde haha! « J’vous dérange peut-être? »

Je le regarde et étrangement pour la première fois depuis longtemps, un vrai sourire s'affiche enfin sur mon visage. Je ne souris que rarement mais ce petit gars, là, ouais, il me fait sourire et ça m'étonne. Je me choque moi-même. Il ferme la porte et je repose mes lunettes sur la table pour montrer que je suis disponible pour le jeune homme tandis qu'il me dit : « Fallait que j’vous parle Monsieur Blackstone. » Il a l'air sérieux et d'après les dires de mes collègues, j'ai la chance de le voir comme ça car il ne l'est pas tout le temps alors ça me fait d'autant plus plaisir. Il se passa la main dans mes cheveux et je vois qu'il a ce meme tique, enfin je crois. « J’vous dérange peut-être? » Je me lève et range mes affaires en un tas pour m'avancer vers lui qui semble pas oser me déranger réellement les marques de ma disponibilité. Je le regarde alors m'asseyant sur un bord de table et lui dit : Non du tout Marshall ... Que me vaut cette visite ? J'aimerais lui dire tout de suite et cette envie est pourtant si rare chez moi mais je reverais de lui dire, ouais, lui dire. J'suis toujours là si vous avez besoin ... Je fronce les sourcils alors que je m'étonne moi-meme.

J’étais encore là à me demander ce que je foutais dans le bureau des profs à déranger mon prof de psycho quand il sourit en posant ses lunettes sur son bureau. Soit j’étais complètement dingue ou alors il se retenait d’en faire trop en classe, mais j’avais pas l’impression de l’avoir déjà vu sourire ce mec-là. Sympa, il enseigne bien tout ça, mais certainement pas le genre que j’aurais invité à prendre un verre tu vois! Prof répondant ou non. Mais peu importe, j’suis pas là pour ça. « Non du tout Marshall ... Que me vaut cette visite ? » Je souris toujours bêtement, lâchant enfin mes cheveux avant de me les arracher de sur la tête. « J'suis toujours là si vous avez besoin ... » C’était très gentil de sa part, trop peut-être même. Il ne devait certainement pas s’attendre à la suite pour dire ça. « En fait, j’voulais savoir si c’était possible d’avoir un délai pour mon prochain travail. » Vas-y Reilly, t’es pas encore assez effronté de venir ici, en plus, tu lui demande un délai. Mais bon. J’avais beau vouloir me voiler la face, je ne pouvais pas oublier qu’Eden était revenu dans ma vie avec la pire des nouvelles et que Leyna était maintenant hospitalisé avec mon petit frère. C’était trop en même temps tout ça et j’voyais mal comment j’pourrais y arriver avec les cours en plus.

Oh il n'était surement pas le premier à me faire sourire mais sourire, je ne connaissais pas alors je pouvais limite m'applaudir d'avoir trouvé une cause qui me provoque une telle réaction, honnêtement. Je le regardais avec tellement d'admiration alors que pourtant , on ne pouvait pas dire que c'était l'élève le plus brillant que j'ai bien que je discernais chez lui un grand potentiel qu'il gâchait mais pour l'instant, je l'admirais quand meme parce que j'avais très récemment appris pour notre lien de parenté, si proche d'ailleurs. J'étais heureux qu'il vienne me voir et fasse mentir les collègues qui le disaient fainéant mais vérifier aussi leur dires selon lesquels j'étais son professeur favori. Je le sentas étonné de mes réponses mais aussi gêné et j’appréhendais sa demande. Il me regardait avec une petite peur que je lisais dans ses yeux si expressifs ;« En fait, j’voulais savoir si c’était possible d’avoir un délai pour mon prochain travail. » C'est la première fois que j'eus ce sentiment, un picotement dans le ventre, je riais, ouais, je riais clairement et vraiment bien là. Je ne me moquais pas mais dites vous que j'aurai parié que c'était pour un truc du genre, quel coquin celui-là. Je lui souriais et répondais : Pour quelles raisons devrais-je vous accorder un délai Monsieur ...enfin Marshall ? Je me tapais limite intérieurement de cette bêtise d’appellation mais j'avais du mal, tant je mettais habituellement des distances. Je le regardais espérant qu'il ne fuirait pas et me parlerait, j'avais soif en fait de le connaitre et je profitais de sa demande pour le faire. Est-ce grave ... je veux dire ce qu'il vous arrive pour ne pas avoir le temps pour mon devoir ? Je le regardais presque trop durement incapable de m'adoucir.

Monsieur Blackstone pouffa de rire et je ne pus m’empêcher de sourire bêtement, riant un peu avant lui, tout de même bien mal à l’aise. Merde, il se foutait de ma gueule et allait à coup sûr me dire non, pas vrai? J’essayai de ne pas penser aux conséquences que ça aurait. Probablement que je ne remettrais tout simplement jamais ce devoir et alors il m’en voudrait. Comme tous les autres et à juste titre il me détesterait. C’était dommage, mais j’allais devoir vivre avec. Au point où j’en étais, c’était même le moindre de mes soucis. « Pour quelles raisons devrais-je vous accorder un délai Monsieur ...enfin Marshall ? » Je fronçai les sourcils. C’était moi où il avait du mal? Un moment il me vouvoyait et l’autre il m’appelait par mon prénom. Bref, peu importe. J’m’en foutais au fond du nom qu’il prenait pour m’interpeller. Du moment qu’il me laissait une chance. « Est-ce grave ... je veux dire ce qu'il vous arrive pour ne pas avoir le temps pour mon devoir ? » Allais-je vraiment devoir tout lui dire? Ou peut-être pouvais-je trouver un mensonge qui tienne la route? Eh merde, j’avais pas vraiment envie de lui mentir en fait. Je soupirai et tirai une chaise vers moi, oubliant totalement que ma présence ici était de trop et que le simple fait de prendre mes airs pourrait me faire sortir à coup de pied au derrière. Je laissai tomber mon sac de mon épaule vers le sol et croisai les bras sur mon torse, me léchant rapidement les lèvres. « C’est compliqué.. » J’avais pas l’habitude de me confier alors encore moins à mes profs, mais y’avait un truc avec celui-là. Allez savoir, j’étais étrangement bien, plus à l’aise. Je levai les yeux vers lui en me mordant l’intérieur de la joue. « Je peux vous confier un truc sans que vous me jugiez? »

C'était totalement fou de me retrouver face à mon frère qui venait comme si vraiment il me faisait confiance, comme si il avait senti qu'il pouvait. Je me sentais donc plus heureux de voir cela se dérouler devant mes yeux comme une prise de confiance envers moi. Wonderful ! Je lui souriais pour le mettre plus en confiance : c'était étonnant l'effet qu'il avait sur mon moral alors que je n'étais pas le genre de personne qui ressent quelque chose ou sourit. Après avoir lâché violemment son sac, Marshall me confia que la situation était compliquée et je grimaçais ne voulant pas qu'il aille mal comme un soucis de protection ; une envie. Je ne savais pas quoi lui dire et quand je voulus lui demander de m'expliquer car j'avais bien le temps bien que je n'aurai pas eu le temps pour les autres, il avait déjà repris la parole pour me dire ; « Je peux vous confier un truc sans que vous me jugiez? » Il me regardait et semblait stressé de se comporter ainsi avec moi, mais ça me touchait étrangement et j’acquiesçais en disant ; Oui, vous pouvez et je ne suis pas là pour vous juger, Marshall ! Je souriais puis me reposais mieux sur la table, bien assis et appuyé sur l'une de mes jambes tout de meme pour ne pas manquer de classe quand meme. Je voulais écouter le jeune homme et lui prouver ma bonne foi : Je peux etre là pour vous ... enfin pour mes élèves ! Avais-je dit rougissant lègèrement.[/color][/color]

J'étais nerveux et je ne savais pas du tout si je devais ou non parler de tout ça avec mon prof, mais allez savoir, je me sentais à l'aise là alors autant en profiter. « Oui, vous pouvez et je ne suis pas là pour vous juger, Marshall ! » J'esquissai un sourire, me torturant les mains sur mes cuisses. J'avais pas l'habitude d'être aussi vulnérable, mais voilà, avec tout ce qui arrivait, c'était plus fort que moi. « Je peux etre là pour vous ... enfin pour mes élèves ! » Pour moi? Définitivement, j'aurais des questions à lui poser... mais ça viendrait ensuite. Là, je devais trouver un moyen de lui expliquer tout ça sans avoir l'air du dernier des connards. « Bon alors... eum en fait, disons que j'ai toujours aimé m'amuser et que je viens de voir la réalité en face. Ça ne peut pas toujours être sans conséquence. » Je soupirai en revoyant le minois de cette petite qui était apparemment de moi. « Une fille est débarqué dans ma vie il y a quelques semaines pour me présenter... ma fille. » Je soupirai en baissant la tête et pris un léger moment avant de continuer. « Elle a quatre ans et je refusais de la croire alors je vais devoir aller faire les tests de paternité.. »

Je suis très attentif, étonné par sa confiance mais ravi. Je tente des sourires qui pour une fois reste bien ancré sur mon visage si dur à l'habitude. Je le sens alors stressé de devoir me parler, de devoir parler simplement je crois et je l'écoute, lui souris toujours pour montrer mon envie, ma gentillesse envers lui; « Bon alors... eum en fait, disons que j'ai toujours aimé m'amuser et que je viens de voir la réalité en face. Ça ne peut pas toujours être sans conséquence. » Je m'inquiète et grimace lègèrement, tournant et virant mes doigts entre eux, de mains en mains à cause du stresse ambiant tandis qu'il m'annonce le truc fatal, il a apprit qu'il aune fille et ça tourne direct dans ma tête en mode, je vais être tonton. Je reste bouche bée et tente de ne pas l'effrayer gardant mon calme et mes émotions pour moi si bien que je me ferme instantanément. Je sens mon cœur battre à fond, tout prend carrément un sens là. Il semble lui meme abasourdi et je ne sais quoi lui dire quand il poursuit ; « Elle a quatre ans et je refusais de la croire alors je vais devoir aller faire les tests de paternité.. » Je le regarde et mes mains se serrent entre elles, je les croise simplement. Je regarde le sol et prend une respiration bien profonde : Oh ... et c'est bien de vouloir savoir, c'est que vous souhaitez prendre vos responsabilité si cela s'avère positif n'est-ce pas ? On peut sentir le stresse en moi, l'envie de lui crier que son grand frère sera là pour lui et je m'étonne moi meme, faisant des mines étranges parce que ouais, d'habitude, je ne dis rien, d'habitude, je me fous de tout et là de rien.

Je ne le voyais pas et en pouvait donc pas remarquer qu’il semblait tout aussi nerveux que moi, touché et affligé par cette nouvelle qui m’abattait moi-même. D’un sens, c’était aussi bien comme ça. Comment j’aurais réagis si j’avais vu mon propre prof s’inquiéter? J’aurais paniqué. «Oh ... et c'est bien de vouloir savoir, c'est que vous souhaitez prendre vos responsabilité si cela s'avère positif n'est-ce pas ? » Je relevai prestement la tête pour le regarder. Prendre mes responsabilités? Merde, c’est que je n’y avais même pas pensé. En fait, à quoi est-ce que j’avais pensé? Qu’une fois que je saurais si elle était mienne ou non, tout se placerait tout seul? J’étais complètement taré ou quoi? Eh merde… « Euh.. ouais. J’suppose. » Je fronçai les sourcils et serrai la mâchoire. Merde, limite, j’avais envie de chialer là. Mais je pouvais pas faire ça maintenant. Pas devant mon prof. De quoi j’aurais l’air?