(+ Alan) we can be as good as James Bond & Moneypenny

« Mais non j’ai pas mangé un clown c’est mon état naturel, tu ne savais pas ? » ironisa Thaïs on ne peut plus gentiment avant d’éclater finalement de rire à ses paroles suivantes, n’y tenant plus. « Ce n’était pas pour qu’il soit négatif voyons ! C’est juste que ça me fait rire, tu pourrais dire de la merde qu’elles boiraient quand même tes paroles religieusement… ce sont elles que je singe, pas toi, tu sais très bien que j’ai le plus grand respect pour toi. » Et c’était la vérité. Depuis que Thaïs avait fait la connaissance d’Alan, elle avait trouvé en lui un mentor, un modèle, quelqu’un qui veillait sur elle sans jamais rien demander en retour. Un peu comme s’il la considérait comme sa fille, bien que de mauvaises langues leur aient plusieurs fois donné des histoires sulfureuses dans leur dos… à chaque fois, les deux s’en amusaient plutôt que d’en être désespérés. Après tout, eux connaissaient bien la vérité… « Sans déconner c’est qui ? Et elle écrivait quoi ? Tu en as trop dit ou pas assez je veux davantage de potin là !! Ceci dit possible que parce qu’on a toujours l’air comme cul et chemise, on nous prête une histoire romantique mais tout ça, tu as parfaitement raison c’est de la jalousie. D’autant plus que ce n’est pas vrai ! Que veux-tu, la connerie humaine ne cessera jamais d’être particulièrement inventive à ce niveau là… ne les laisse pas t’atteindre avec ce genre de conneries, ce sont juste des pisse froid ! » marmonna Thaïs tout en cherchant à se concentrer sur sa marche, bien qu’elle soit toujours tentée d’aller dans le décor sans même s’en rendre compte. Un réflexe… désagréable. « Je suis sûre que tu ne seras pas catastrophique, tu n’as pas confiance en toi mais moi je peux te guider au même titre que tu me guider aujourd’hui ! Dis-moi si jamais Gaïa se relève hein… »

Depuis le temps que je te connais, j’aurai du m’en douter.

Il eu un sourire amusé. C’est vrai qu’il connaissait la jeune femme. Evidemment, pas dans les détails, parce qu’il savait qu’il était loin de tout savoir d’elle, mais il en savait déjà pas mal à son sujet. Mais après ce qu’elle venait de dire sur les étudiantes qui bavent sur lui il ne pouvait s’empêcher de sourire. Il est vrai que certaines étudiantes pouvaient être comme ça, mais heureusement pour lui, ça leur passait vite.

Je sais, mais c’est vrai que certaines sont très … collantes et ne semblent pas comprendre le mot non.

Il y en avait quelques unes comme ça et il avait déjà vu certains adultes du staff de l’université lui faire les yeux noirs. Il n’avait pas le choix, mais il avait beau tenter d’expliquer aux étudiantes qu’elles étaient uniquement ses élèves, ça ne semblait pas être une information qu’elles voulaient retenir.

Je ne me laisse pas atteindre, c’est juste que si la direction l’apprend et décide de me virer, je le prendrai assez mal.

Il n’avait clairement pas envie de perdre son emploi et il se sentait comme chez lui ici, donc il ne voulait pas partir.

Mais je ne dirai rien sur mon étudiante collante. Enfin celle-là l’était particulièrement, mais c’était avant qu’ont se connaissent et ça n’avait pas été simple de lui faire entendre raison. Heureusement, elle a finit par partir de l’université et tout s’est bien terminé. Ce qui était de ses écrits, ils étaient au début très fleurs bleus et avec l’âge, elle est devenue beaucoup plus explicite, ce qui était assez perturbant sur certains passages.

Quoi qu’il y avait plus perturbant que ça au vu de sa situation actuelle avec la chienne de Thaïs. Mais c’était un autre problème qu’il faudrait résoudre également. Ca faisait déjà cinq ans qu’ils se connaissaient et depuis peu cet animal mettait une barrière, chose que l’enseignant n’appréciait pas trop.

Je te le dirais. Mais j’ai confiance en moi, j’ai deux chiens chez moi un Bouvier Bernois et un Malinois, ce sont deux grands chiens. Alors pourquoi ta chienne ne m’aime pas ?

Il grogna pour lui-même les paroles et soupira.

Surtout que j’ai déjà été mordu par des chiens à plusieurs reprises, alors franchement, je ne vois pas pourquoi avec elle ça ne passe pas.

Tout en parlant, il se rapprocha de la jeune femme pour se mettre à ses côtés et continuer à marcher. Puis, il décida de commencer à courir, doucement, en petites foulées, mais il ne dit rien à la jeune femme, il voulait voir si elle comprendrait le message. Si ça n’était pas le cas, il le dirait tout haut.

« Tu vois, j’ai autant bouffé du clown que tes étudiantes sont collantes, c’est dire quand même ! Ceci dit cela m’étonnerait que ta direction aille jusqu’à te virer pour des mots doux… si tu ne donnes pas suites à la chose, ils n’ont rien à te reprocher, si ? Après, c’est ta parole contre celles de tes étudiantes, c’est sûr que c’est toujours un peu délicat mais pourquoi tu ne prendrais pas un assistant ou une assistante qui pourrait t’accompagner, les décourager d’une part et témoigner pour toi si jamais ça dérape un jour ? » lui proposa-t-elle, persuadée qu’il n’y avait pas de problèmes, uniquement des solutions. Bien sûr, Thaïs n’aurait certainement pas rêvé d’être à sa place mais en même temps elle n’était pas prof et ne comptait pas le devenir un jour. Enseigner en étant aveugle… voilà bien une idée curieuse. « Tu ne m’avais jamais dit ton problème avec cette folle ! Non parce qu’à ce stade, on peut considérer que c’est une ouf quand même… tu n’as plus jamais eu de nouvelles ? Ça aurait pu aller loin… » Thaïs avait les yeux exorbités par la stupeur, car elle n’aurait jamais cru que des gens puissent aller aussi loin dans la connerie. Désirer quelqu’un, c’est naturel, le vouloir au point de le harceler en était une autre ! « En fait je pense qu’elle a un « souci » avec toi parce que tu es très proche de moi à chaque fois que l’on se voit. Tu sais, elle a un peu le même comportement avec Caleb, même s’il vit avec moi et que donc elle se maîtrise mieux mais je pense qu’elle est surtout… jalouse parce qu’une fois que je suis avec toi je lui offre moins d’attentions ! »

Pour les étudiantes non, mais pour les rumeurs sur nous, c’est déjà plus envisageable. Du coup, si tu deviens mon assistante, ça serait mal vu, non ?

Il avait dit sa question avait un sourire et elle avait du entendre son ton léger. Evidemment qu’il ne ferait pas ça. C’était déjà assez d’avoir des rumeurs sur leurs comptes, pas besoin d’empirer les choses comme ça.

Mais l’idée de l’assistant ou l’assistante est pas mal. Je vais y songer.

Il lui faudrait quelqu’un qui puisse suivre en sport et surtout qui ne se laisserait pas faire par les autres étudiant. Ca ne serait peut-être pas évident, mais il finirait bien par trouver. Peut-être qu’en faisant passer le mot ou en mettant une annonce, il trouverait quelqu’un. Mais il se mit à sourire aux paroles de la jeune femme. En effet, il y a des choses sur son passé dont il ne parle pas et encore moins des étudiantes collantes qu’il avait pu avoir.

Oh si j’ai des nouvelles régulières. Après son départ de l’université, j’ai eu des nouvelles des années après, pour être invité à son mariage.

Il n’en était pas revenu d’ailleurs quand il avait reçu le courrier.

J’y ai été pour la féliciter et je dois dire que ça m’a beaucoup amusé, surtout quand son époux à comprit qui j’étais, vu qu’apparemment, ils avaient parlés de moi. Mais je l’ai rassuré et il m’a même avoué que sa femme aurait voulu que je sois le parrain de leur fille. Ca m’a fait rire sur l’instant, mais pas lui, pas du tout même. Mais depuis, on s’écrit de temps en temps et je sais qu’elle est heureuse aujourd’hui, donc je ne m’en fais pas pour elle.

En effet, ils s’écrivaient souvent, mais elle était en Grande-Bretagne, alors que lui était désormais ici. Mais parfois, pendant ses vacances, il y va. Après tout, les tensions n’étaient plus présentes avec son époux non plus, donc tout allait bien quand ils se voyaient.

Une vraie maman poule quoi.

Il jeta un œil vers le chien et fut amusé, avant de reposer son attention sur l’étudiante.

Avec Caleb, elle a droit de l’être. Il vaut mieux qu’elle se méfie de lui plutôt que de moi.

Il avait dit cela sur un ton très sérieux. Après tout, il était le petit ami de la jeune femme, donc si quelqu’un devait être gardé à l’œil s’était bien lui et non pas Alan.

Tu crois que lui offrir à manger va l’amadouer un peu ?

Il en doutait fortement, mais bon ça pouvait être un début. Mais tout en parlant, il s’était mit à courir, mais la jeune femme ne semblait pas avoir comprit, du coup il s’arrêta et se colla à elle.

Prête pour commencer à trottiner ?

« Tu voudrais que je sois ton assistante ? » demanda subitement Thaïs, à la fois curieuse de savoir s’il était sérieux ou si, au contraire, il se payait juste sa tête histoire de dédramatiser une situation compliquée. « Moi je serais pour ! Au contraire, cela mettrait un terme aux racontars… mais bon je ne suis pas sûre de pouvoir t’être quand même d’une grande aide, pas sans ma vue » avoua-t-elle non sans esquisser une petite moue désolée. Ce petit job l’aurait bien bottée et occupée quelques heures par jour, chose qui n’était pas plus mal pour l’hyperactive et l’insomniaque qu’elle savait si bien être. « Oh sérieux, elle s’est mariée ? Mais c’est fantastique ça, du coup vous avez complètement changé votre relationnel, surtout si elle t’a proposé d’être le parrain de sa fille… bon pour son mari ça ne m’étonne pas, en même temps s’il n’était pas jaloux dans ce cas précis ce serait presque choquant, non ? J’espère qu’il n’est pas aussi jaloux que Caleb sinon la nénette elle va galérer un brin dans la vie ! » ironisa-t-elle avant d’éclater purement et simplement de rire, bien que le professeur de sport ait diablement raison : la chienne n’avait aucune raison objective de se méfier d’Alan car pour Thaïs, il était davantage un mentor, un modèle, quelqu’un qu’elle admirait au-delà des mots et non pas un amant ou un amoureux. « Mais elle s’en méfie ! Je comprends pas pourquoi elle est pire avec toi, c’est ouf quand même… on va voir comment elle va réagir quand on va trottiner, je suis prête à essayer en tout cas ! »

[*]Il avait entendu l’étonnement dans la voix de la jeune femme à sa question. Il en fut amusé et il devait avouer qu’il avait dit ça pour plaisanter au départ, mais ça pouvait être une possibilité. Cependant, elle avait raison, avec sa cécité, elle ne pourrait pas beaucoup aider.

Ca pourrait être une bonne idée, mais c’est vrai qu’en sport il faut pouvoir suivre l’évolution des étudiants.

Il grimaça, désolé du fait qu’elle ne puisse pas faire un tel travail.

Quoi que Gaïa pourra les mettre au pas, ça pourrait être pas mal.

Il eu un sourire amusé, imaginant déjà ses étudiants courir plus vite avec la chienne aux fesses.

Mais si jamais tu veux le faire, ça pourrait être agréable de travail avec toi.

Après il faudrait voir ce qu’elle pourrait faire. Avoir donc avec le temps si c’était faisable ou non. Puis, parlant d’une de ses anciennes étudiantes, il devait avouer que ça n’avait pas été simple au départ, mais aujourd’hui tout allait pour le mieux dans la vie de la jeune femme.

Face à moi il n’était pas trop jaloux non plus. Après en privée, je ne sais pas ce qu’il en est. Caleb est à ce point jaloux ? Il va falloir lui remettre les pendules à l’heure à ce garçon.

Thaïs était une étudiante qu’il appréciait, donc s’il fallait aller parler avec son petit ami, il se ferait un plaisir d’y aller. Il se souvenait encore de la fois où il avait du le faire pour son beau-frère. Parce que oui, un jour Alan avait apprit qu’il avait une grande sœur et donc un neveu ici, du nom de Kol. Bref, le père du jeune homme était violent et Alan avait d’abord été en douceur, en parlant, avant de lui refaire le portrait. Pour Caleb si ça devait être le cas, il le ferait aussi. Mais Alan était perturbé par la chienne de la jeune femme qui voulait apparemment lui tourner le dos plutôt que de lui faire confiance. En écoutant ce que la jeune femme disait, il soupira.

Commençons alors.

Il se rapprocha de la jeune femme, posant une main sur sa hanche, juste au départ pour qu’ils soient l’un à côté de l’autre. Trottinant, il ne fit pas attention au chien, mais bien à la jeune femme. Après un premier tour de piste, il lâcha sa hanche et continua à courir à ses côtés, faisant en sorte que la cordelette soit la seule à les aider. Cependant, il vit la chienne qui les fixait et il essaya de ne pas être perturbé par la chose.

C’est pas mal pour un début.
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Thaïs aurait rêvé pouvoir l’accompagner en tant qu’assistante, sincèrement. Cela lui aurait notamment permis de passer davantage de temps avec Alan sans que Caleb lui fasse la moindre crise de jalousie : après tout, cela aurait été un job et non un rendez-vous ! Mais sa cécité bouchait beaucoup d’opportunités et celle-ci en faisait malheureusement partie. « Après, je t’avoue qu’il y a une possibilité d’opération pour moi. Mais elle est extrêmement chère, il faudrait que je vende un rein au minimum pour pouvoir y avoir accès et elle est très risquée, seulement quarante pour cent de chances de survie même si je connais un excellent neurochirurgien. » Thaïs quitta rapidement son air sérieux pour mieux éclater littéralement de rire face aux propos d’Alan : le pire, c’est qu’elle imaginait tout à fait son professeur de sport préféré remettre les pendules à l’heure de Caleb, qui ne manquerait certainement pas de le prendre mal vu qu’il restait un allemand fier et bourré de non scrupules ! « Lui remettre les pendules à l’heure ? Bon courage ! Je n’ai pas envie que ça se finisse en fight, et vous êtes capables, je vous connais comme si je vous avais fait ! Ceci dit… pour ta proposition moi ça me botterait à fond les petons d’essayer ! » s’exclama-t-elle en toute sincérité, bien trop ravie que l’anglais lui offre ne serait-ce qu’une petite chance. Comment cracher dessus ? C’était impossible voyons ! Mais sa joie laissa bientôt la place à la concentration la plus pure, car ils commençaient doucement mais sûrement à trottiner l’un comme l’autre. Thaïs sentait son cœur augmenter la cadence de ses battements un peu trop vite à cause du stress mais pour le moment, c’était encore gérable… heureusement ! « Tu trouves ? Je ne pars pas trop à dam ? C’est ma hantise ! »

Avoir un assistant ou une assistante pourrait sans doute l’aider. Même s’il était du genre à tout faire seul, pouvoir déléguer serait sans doute une bonne chose. Cependant, Thaïs elle ne pourrait pas l’être. Avec sa cécité, forcément ça ne serait pas facile pour elle. En l’écoutant parler d’une opération possible, il fronça les sourcils.

Si tu avais les moyens, tu tenterais la chose ?

Il ne savait pas si elle le ferait, mais si jamais c’était le cas, il l’aiderait volontiers. Il n’était pas riche, mais s’il pouvait donner un peu, pourquoi pas. Surtout si ça pouvait l’aider dans le futur. Après tout, c’était peut-être quelque chose à tenter, mais seule l’étudiante pouvait dire oui ou non. C’était sa vie donc à elle de choisir. En la voyant alors rire, il fut surprit et en l’écoutant s’expliquer, il grimaça. C’est vrai que se battre avec Caleb n’était pas vraiment la chose à faire. Quoi qu’il ne doutait pas de finir en mauvais état. Par contre, il savait qu’il n’aurait pas de souci pour prendre le dessus. Après tout, même si Caleb semblait athlétique, Alan avait l’ancienneté et ayant été militaire et étant professeur de sport, il était plus souple qu’il n’y paraissait. Cependant, il ne voulait pas faire une telle chose si Thaïs devait en prendre plein ses carreaux après par son petit ami.

On peut toujours essayer et voir ce que ça donne.

C’était une possibilité et il espérait que Caleb ne viendrait pas faire un scandale parce que la jeune femme serait là avec lui. Puis, commençant à trottiner ensemble, il resta près de la jeune femme, avant de se reculer et de la complimenter sur ce début de course.

Non, tout va très bien pour l’instant. Mais quand on augmentera la cadence par contre, ça risque d’être moins facile.

Ne faisant plus attention à la chienne, il se concentra pleinement sur la jeune femme et leur course. Du coup, il fit cinq tours de plus à la même allure.

Prête à aller plus vite ? Si jamais tu as besoin, n’hésites pas à t’accrocher à moi avant d’aller plus vite et avoir un point de repaire.

Thaïs émit un petit sourire triste à la question d’Alan. Si elle avait les moyens ? Mais l’irlandaise serait prête à n’importe quoi pour trouver l’argent et ainsi retrouver ce bien qu’on lui avait arraché. N’importe quoi, en toute sincérité. Caleb bondissait dès qu’elle évoquait cette éventualité mais en attendant, elle ne voulait pas rester toute sa vie coincée dans un océan noir et on ne pouvait guère la blâmer pour cela. « Si je pouvais rassembler l’argent, j’irai à la chasse au meilleur chirurgien et je me ferai opérer sans même une hésitation. Mais quatre cent mille dollars c’est… bien au dessus de mes moyens et j’ai déjà mon prêt étudiant sur les bras, alors ma banque ne me prêtera pas à nouveau, même si mon but est louable. » Un banquier ne pouvait pas comprendre ce que cela faisait de vivre dix-huit ans avec la vue et du jour au lendemain devoir tout réapprendre. « C’est vrai, tu accepterais que j’essaye quand même ? Je ne peux pas voir mais j’ai par contre une excellente ouïe, que j’ai beaucoup aiguisée » avoua-t-elle et ce fait pourrait certainement lui être utile afin de contre attaquer les éventuels ragots sur son compte. C’était toujours ça à vrai dire ! « Ce n’est déjà pas très évident je trouve ! Il me faut beaucoup de concentration et j’ai presque envie de te choper l’avant bras pour être sûre de ne pas partir à dam ! Mais je veux quand même essayer de voir à quelle cadence ça commence à mal aller. Il faut que je m’impose des challenges si je veux réussir… »

Ils ne feraient pas un seul effort pour une telle opération ? Aucun organisme ne peut t’aider également en payant une partie de la somme ? Même Caleb ne t’aiderait pas de ce côté-là ?

De son côté, il pouvait donner un peu, mais il n’avait pas non plus autant d’argent. Enfin si, mais pas en une fois. Etre professeur s’était bien, mais ça ne payait pas assez pour aider l’étudiante. Du coup, il lui proposa quand même d’être son assistante, après tout, ils pouvaient essayer et voir dans quoi elle aurait du mal. En l’écoutant parler de son ouïe, il se mit à sourire.

Ton ouïe m’aiderait bien. Je vois quand mes élèves courent mal, quand ils ne sont pas dans le rythme, mais pas toujours. Alors les écouter, pourrait aider.

C’est vrai que si c’était le cas, ça pourrait être une très bonne chose et pour bien d’autres choses elle pourrait sans doute aider. Evidemment, il pensa également au fait qu’elle pourrait entendre ce qui pourrait se dire sur eux, mais ça, il préféra ne pas le dire tout haut.

Alors accélérons.

Il jeta un œil à la chienne qui les regardait pour l’instant sans bouger. Du coup, il continua de trottiner, se collant à la jeune femme.

C’est ce genre de rapprochement physique qui fait jazzer.

Il avait dit cela en souriant. Mais il s’en fichait bien et surtout ils étaient seuls, donc ça n’était pas non plus un problème. Petit à petit, il la lâcha et il accéléra un peu le rythme, en regardant si la jeune femme suivait le rythme ou pas.