(+ Alan) we can be as good as James Bond & Moneypenny

Cela faisait quelques jours maintenant que Thaïs n’avait pas eu l’opportunité de rendre une petite visite à son James Bond en herbe, son ami depuis cinq ans, un homme devenu si proche d’elle que bien des étudiants étaient souvent tentés de jaser dans leur dos en leur collant une histoire sulfureuse dans les pattes. Pourtant, il n’existait rien d’autre entre eux qu’un immense respect, une entente à couper le souffle et une compréhension qui dépassait bien souvent les paroles. La jolie irlandaise n’avait pas besoin de s’exprimer verbalement pour qu’Alan sache de quoi il retournait, et aujourd’hui ne ferait sûrement pas exception alors qu’elle se pointait en tenue de jogging dans le complexe où, normalement, son cours venait de se terminer. Certes, Thaïs était vêtue d’une veste et d’un short mais elle n’avait jamais froid et cela ne risquait pas de changer alors qu’elle se pointait justement dans le but de faire de l’exercice. « Alaaaaaaaaaaaaaaaan !! » s’exclama-t-elle une fois qu’elle fut assurée du complet silence dans le stade, et par conséquent du fait qu’il soit seul pour lui sauter dans les bras et lui offrir ainsi l’habituel câlin de bonjour. « J’espère que je ne te dérange pas… tu as vu, j’ai laissé ma chienne Gaïa là bas, normalement elle ne bougera pas ! J’ai besoin de me dégourdir les jambes et la fois dernière tu m’as dit que tu pourrais m’apprendre à courir avec toi. Enfin… me réapprendre je veux dire, alors j’ai trouvé une cordelette, et je voudrais essayer. »

Dans la salle de sport, Alan s’occupait de ranger les équipements utilisés au cours de la journée. Il n’était pas de ce genre de professeur de sport à demander à ses étudiants de tout faire. Evidemment, parfois, il voulait juste en embêter quelques uns, en leur disant de tout porter et ranger, mais pas aujourd’hui. Après avoir salué ses élèves, il avait enlevé sa veste et avait commencé à ranger. En tee-shirt, ça serait beaucoup plus simple. Cependant, au bout d’une petite dizaine de minutes, il entendit du bruit derrière lui. Il se retourna et vit alors une des étudiantes avec qui il s’entendait bien. Bien au point d’entendre des rumeurs à leur sujet. Heureusement pour lui, la direction n’en avait pas eu vent ou alors ils les gardaient à l’œil. Il ne savait pas trop, mais en tout cas, son poste ne semblait pas en danger. Bref, il regarda la jeune femme venir vers lui et il se mit à rire quand elle lui sauta dans les bras. Quand elle parla de sa chienne, le professeur bougea légèrement sur le côté pour voir l’animal plus loin. Cette dernière le fixa t il grimaça. Lui qui avait fait la guerre se retrouvait à se faire grogner dessus par un chien. C’était le comble ! Surtout qu’à l’armée, il avait passé des journées entières avec des chiens démineurs, donc il ne savait pas pourquoi celle-ci ne l’appréciait pas. Lui qui en plus avait deux chiens, c’était vraiment étrange. Il se concentra finalement sur la jeune femme et lui sourit.

Tu ne me déranges jamais.

Lui demandant la cordelette, il la regarda et la passa autour de son poignet. Puis, il fit de même avec la jeune femme.

Tu as assez confiance ?

Il avait dit cela sur le ton de l’amusement, mais il retira la cordelette de leurs poignets et regarda alors la jeune femme.

D’abord, échauffement pour toi, le temps que je finisse de ranger quelques petites choses utilisées pendant mes cours.

Il fallait que la piste soit dégagée et il voulait que la jeune femme s’échauffe convenablement tout le corps avant de courir pendant plusieurs minutes.

Elle ne va pas nous poursuivre ou tenter de m’arrêter quand on va commencer à courir ?

Il parlait de la chienne et il jeta un œil vers elle, mais cette dernière semblait avoir trouvée une position confortable pour le moment. Du coup, il reprit son rangement, tout en regardant l’étudiante s’échauffer.

Autant dire que Thaïs fut la première étonnée de sentir la cordelette être nouée par les bons soins d’Alan autour de son poignet pour mieux qu’il la lui retire. « L’échauffement, mais oui j’oubliais ! » répondit-elle d’un ton presque mutin alors qu’en vérité elle n’avait pas oublié le moins du monde, pas alors qu’elle faisait des études de danse et faisait donc appel à la résistance de son corps constamment. « Bien sûr que j’ai suffisamment confiance ! Je ne serais pas venue te trouver sinon… je sais que toi au moins tu ne vas pas m’envoyer dans le décor et qu’on ira progressivement, même si ne t’inquiètes pas pour moi, j’ai un peu d’endurance derrière donc je ne peinerais pas d’un point de vue physique. » Mais rien n’empêcha Thaïs d’éclater de rire face à son allusion à sa chienne. « Gaïa ? Non elle devrait rester sagement couchée jusqu’à ce que je l’appelle, ne t’en fais pas elle ne risque pas de te courir après pour te mordre le derrière ! » ironisa-t-elle doucement avant de partir s’échauffer de son côté. Au menu ? Étirements, mouvements doux de danse pour réveiller convenablement ses muscles jusqu’à ce qu’elle ne se sente prêt à une petite course d’au moins plusieurs minutes. Thaïs ne s’attendait pas à un miracle tout de suite, elle savait qu’il lui faudrait d’abord apprendre à faire complètement confiance à Alan puisqu’il serait ses yeux mais elle était prête à tester, même fin prête alors qu’elle revenait vers lui échauffée. « Tu as fini ton rangement ou tu veux que je me mette ailleurs pour ne pas te gêner ? »

Souriant quand elle expliqua qu’elle avait oublié l’échauffement, il se mit en action. Lui rangeait le matériel qui devait être encore remit en place. En écoutant les paroles de la jeune femme, il hocha la tête. C’est vrai qu’il n’était pas brutal. D’accord, il avait été militaire et il l’était encore dans sa façon d’être ou de parler des fois, mais avec la jeune femme, ça n’était pas le cas. D’ailleurs, elle était bien la seule qui arrivait à le garder calme et souriant.

Qui te dis que je ne vais pas t’envoyer dans le décor ?

Evidemment, il disait cela pour rire, elle avait du l’entendre dans sa voix, mais il voulait juste l’embêter un peu. Cependant, il n’était pas très à l’aise avec la chienne de la jeune femme. Cette dernière était loin, mais il n’était pas particulièrement à l’aise. En entendant la jeune femme rire, il grimaça.

Devrait, est le mot le plus important de ta phrase.

Il continua de grimacer avant de finir son rangement. Finalement, il s’échauffa également. Même s’il avait fait du sport pendant sa journée, il préférait s’échauffer à nouveau. En écoutant la question de la jeune femme, il se rapprocha d’elle.

Non c’est bon. J’ai fini le rangement, on va pouvoir commencer.

Reprenant la cordelette, il la passa à son poignet et fit de même avec la jeune femme.

Par quoi veux-tu commencer ? Quelques tours d’échauffements ou on commence tout de suite par alterner les cadences de course pour voir si on arrive à s’adapter à l’autre ?

« Heum… et bien parce que si tu m’envoies dans le décor je vais tellement hurler que tu vas pleurer tes précieux tympans ? » fit-elle d’un petit ton mutin non sans faire preuve de beaucoup de malice afin qu’il sente bien le second degré et ne doute pas un seul instant qu’elle fasse de l’humour. Thaïs adorait leurs moments privilégiés, bien que jusqu’à aujourd’hui, ils n’aient jamais expérimenté la course à pied ensemble. Il s’agissait d’une grande première pour la jolie blondinette, qui s’usait les muscles sur des techniques de danse et n’avait plus fait un seul jogging en six ans, depuis la perte de sa vue. Mais Alan savait tout ça… il ne le savait même que trop bien puisqu’il avait fait sa connaissance alors qu’elle était atteinte de cécité depuis un an tout juste. « Devrait est le mot le plus important en effet ! Mais si jamais elle fait mine de bouger tu as en face de toi LE garde du corps idéal, vu qu’elle m’obéit ! C’est la classe tout de suite non ? » fanfaronna-t-elle l’espace d’un instant en espérant le rassurer mais ce n’était pas gagné… « C’est toi l’expert, à ton avis par quoi vaut-il mieux commencer ? Je ne sais pas si commencer cash par quelques tours de course va être facile, il vaut peut-être mieux commencer à s’habituer à la présence de l’autre parce que j’imagine que je vais partir tout le temps de traviole et qu’il faut que je reste collée à toi absolument… »

Tant que tu ne m’envoies pas ton chien aux fesses, je peux considérer cette option.

Il se mit à rire doucement, mais évidemment qu’il n’en ferait rien. Il n’était pas aussi bête pour lui faire du mal. D’ailleurs, il comptait bien faire tout ça. Après tout, c’était aussi un défi pour lui. C’était la première fois qu’il faisait une telle chose, donc c’était quelque chose qu’il prenait au sérieux.

La classe ? Ce n’est pas faux. Mais je ne comprend pas pourquoi elle ne m’aime pas.

Il regarda la chienne qui ne semblait pas du tout porter son attention sur lui. Soupirant, il se concentra alors sur la jeune femme.

J’ai peut-être l’odeur de mes chiens sur moi et comme se sont des mâles, elle n’apprécie pas ou alors elle joue les jalouses.

Comme si un animal allait aussi loin dans ses pensées. Bon d’accord, certains mâles dominants pouvaient refuser que leurs maîtresses soient approchés, mais quand même. Il n’était pas là pour faire du mal à Thaïs. Du coup, il se concentra sur ce qu’ils avaient à faire aujourd’hui. A ses paroles, il se mit à réfléchir.

Alors on va commencer doucement, par d’abord marcher ensemble. Ca sera peut-être plus facile pour commencer.

Vérifiant la solidité de la cordelette, il commença donc doucement à marcher aux côtés de la jeune femme.

Comment s’est passé ta journée ?

Autant discuter tout en se mettant dans le bain. Il marcha donc doucement, faisant le tour du terrain et vérifiant leur cadence et la façon marchait l’étudiante.

« Moi, t’envoyer mon chien aux fesses ? Rho, tu me prêtes de ces intentions tout de même, comme si j’étais rancunière ! Ceci dit j’avoue que je ne comprends pas non plus vu que tu as toujours été adorable avec moi, d’ordinaire elle grogne un peu quand quelqu’un me manque de respect mais c’est très loin d’être ton cas ! Je pense plutôt que oui, tu as raison, elle est jalouse parce qu’une fois qu’on est ensemble tous les deux je lui offre moins d’attention et forcément… il ne faut pas croire, un chien d’aveugle c’est encore plus possessif envers son maître parait-il, en tout cas c’est ce que son dresseur m’a dit » lui apprit-elle non sans voir son sourire augmenter exponentiellement de seconde en seconde. Si jamais Gaïa était « jalouse » de la relation que pouvait bien avoir Thaïs avec Alan, c’était… mignon. Cela prouvait que sa chienne l’aimait bien plus qu’un humain ne serait capable d’aimer et cela la touchait plus fortement qu’elle n’aurait su le dire. « Je veux bien pour la marche ! Ca m’évitera de me planquer dans le décor… en référence à ce qu’on a déjà dit, hum ? » fit-elle non sans esquisser une très légère grimace provocatrice tandis que le professeur de sport vérifiait la solidité de la cordelette pour mieux la guider par la suite. Comme la jolie irlandaise s’y attendait, les premières minutes furent les plus dures, car elle avait tendance à ne pas marcher droit mais de travers, partant dans un sens complètement opposé à celui emprunté par Alan. D’où le fait qu’elle mette quelques instants avant de répondre à sa question… « Très bien ma foi ! Caleb n’est pas souvent là en ce moment alors c’est chaud pour les entraînements. Il y a plein d’enchaînements que je ne peux pas faire seule, sans parler des portés… enfin bref tu me connais, je m’adapte ! Et la tienne ? Encore des groupies dans tes cours qui te font les yeux doux en espérant obtenir tes bonnes grâces ? »

Il va falloir que j’arrive à l’amadouer pour qu’elle m’apprécie alors.

Il jeta un dernier coup d’œil au chien, mais ce dernier ne bougea pas. Alors, il décida de se concentrer sur l’entraînement qu’ils allaient avoir ensemble. Il proposa donc de commencer par ce qu’elle voudrait et finalement, elle fut d’accord pour commencer par la marche. Après tout, il valait mieux commencer doucement. La marche serait la première étape. Ils devaient s’adapter l’un à l’autre, donc y aller petit à petit. En écoutant les paroles de la jeune femme, il esquissa un sourire.

On va commencer par la marche alors. Mais si jamais tu pars vers le décor, je te rattraperais.

Il garda son air amusé et fit le premier pas pour commencer. Il marcha doucement, après tout ils n’étaient pas pressés non plus. Cherchant à avoir le même rythme, il fit en sorte que la jeune femme revienne près de lui à chaque fois. Il l’a regardait partir sur le côté et il resta sérieux. Il savait que ça ne devait pas être simple pour elle. En temps normal elle avait sa chienne pour l’aider, mais pas là. C’était lui de prendre la place de son animal de compagnie. Il en profita également pour discuter avec la jeune femme, tout en marchant. Mais, il ne pu s’empêcher de rire à sa dernière question.

Oui, je n’ai que des groupies dans mes cours.

Il garda son sourire, amusé par les paroles qu’elle venait de tenir.

Mais c’est vrai que certaines ne sont pas toujours très concentrées. Mais comment pourrais-tu savoir qu’elles sont des groupies ?

Après tout, elle ne savait pas à quoi il ressemblait. Enfin, elle avait déjà touché son visage à plusieurs reprises, mais il était toujours amusé quand elle lui parlait de ce genre de choses.

Pour le reste de la journée, ça a été plutôt tranquille. Quoi que j’ai repéré quelques garçons qui veulent la jouer grands athlètes, donc je pense qu’au prochain cours, une petite remise en place devant tout le monde ne ferait pas de mal.

Il n’irait pas le dire tout haut. Mais, il leur ferait faire des exercices dans lesquels il saurait les faire chuter et donc perdre la face devant les autres. Ca ferait rire les filles et ça ferait à ceux qui sont martyrisés par ses étudiants. De son côté, il était même prêt à relever des défis si les étudiants lui disaient que c’était impossible à faire.

Pour la danse, si jamais tu as besoin tu me dis. Je ne suis pas aussi souple pour la danse qu’il le faudrait je suppose, mais si je peux aider, n’hésites pas à me le dire.

Après tout, s’il pouvait aider, il le ferait avec plaisir. C’est alors qu’il vit le chien les regarder et commencer à se lever. Il faillit s’arrêter, mais l’animal se retourna simplement pour prendre une autre position. Du coup, il sentit la cordelette serrer son poignet et il regarda la jeune femme qui partait totalement ailleurs.

Oh, reviens par ici. Désolé je ne regardais pas, parce que ta chienne s’était levée.

« J’espère que tu me rattraperas ce serait moche que je m’abîme un truc juste avant mes examens je crois ! Mais ne t’en fais pas pour Gaïa, limite, on va faire deux entraînements : le premier pour moi avec la cordelette, et le deuxième pour toi avec ma chienne ! » ironisa Thaïs non sans que ses paroles soient diablement sérieuses : après tout, peut-être qu’en passant du temps tous les trois le labrador accepterait davantage Alan ? Cela valait le coup de tenter et puis qui sait, peut-être que ces deux là allaient finir par s’adorer bien au-delà des mots… ceci dit, la conversation dévia bientôt sur les groupies potentielles du professeur de sport et à partir de là, l’irlandaise éclata de rire de concert avec lui. Thaïs n’avait pas besoin d’être armée d’une vue aussi perçante que celle d’un aigle cherchant à dénicher une proie dans les airs : à plus forte raison depuis qu’elle avait eut l’opportunité de toucher son visage pour en deviner la beauté, il lui était diablement facile d’imaginer le succès qu’il possédait auprès des femmes… ou de ses étudiantes. « Allons, mais c’est évident ! Tu es beau, tu as une voix grave, beaucoup de charisme, en plus tu es prof de sport donc tu as un corps avantageux… je crois que tu rassembles tous les critères pour qu’une femme bave sur toi ! Puis tu sais, les étudiantes surtout encore super jeunes sont couillonnes, il leur en faut pas beaucoup pour émoustiller leurs hormones alors il suffit que tu fasses preuve d’un peu d’autorité et banco… tu as plein de p’tits mots doux dans ton casier ! Allez avoue, t’en as déjà eut plein ou pas ? » s’amusa Thaïs non sans tâcher de se concentrer sur sa marche en même temps. Elle n’oubliait en aucune façon la raison première de sa présence ici : mais parler de tout et de rien dédiabolisait ce qu’elle était en train de faire et ce n’était foncièrement pas plus mal. « Sans rire, tu accepterais de m’aider pour certaines danses de salon ? Punaise j’aurais pas cru… j’avoue que je ne dis pas non, tu sais très bien que je n’en n’abuserais pas mais je t’avoue que rien que pour la valse… qu’est-ce que c’est la chiotte de s’entraîner toute seule ! » se plaignit-elle légèrement avant de manquer de partir à dam alors qu’Alan semblait avoir l’air ailleurs. Thaïs ne comprit pas immédiatement pourquoi et manqua de « l’appeler à l’aide » juste au moment où il la ramena précautionneusement vers lui d’un geste habile et doux. Une chance qu’il ait quand même certains réflexes. « Gaïa s’est levée ? Elle bouge là où elle est juste en mode levée sans bouger ? Dis-moi et suivant ce qu’elle fait, limite on se dirigera vers elle pour que je la fasse se coucher. Ca nous fera un exercice pour tous les deux comme ça ! »

Oh mais tu as mangé un clown aujourd’hui, non ?

Il grimaça cependant à l’idée de devoir se rapprocher du chien de la jeune femme. L’animal ne semblait pas du tout vouloir être gentil avec lui, donc forcément, il restait éloigné. Le plus loin possible était d’ailleurs le mieux. Cependant, le ton fut plus léger quand la jeune femme parla des cours de l’homme. Il est vrai que certaines étudiantes étaient du genre groupies, mais ça l’amusait en général. Etant du genre fidèle, il n’irait pas vers les étudiantes. Il tenait trop à son emploi pour ça, mais surtout, il portait encore son alliance, même si cela faisait des années que sa femme avait perdu la vie. Il n’était pas encore près à sauter le pas pour l’enlever. Pourtant, ça faisait plus de sept ans qu’elle n’était plus de ce monde, mais il ne se voyait pas enlever son alliance. Rien de bon cœur avec la jeune femme, il devait avouer qu’il aimait bien aussi voir ses groupies rendre jalouses les étudiants qui tentaient de les séduire.

Tu sais comment retourner un compliment pour qu’il finisse par être négatif. Merci à toi.

Il en fut malgré tout amusé et il haussa les épaules à ses propos.

Pour les femmes oui je n’ai pas vraiment de problème de ce côté-là, mais je ne cherche rien non plus de leur part. Pour les étudiantes, je suis plus amusé par la tête des garçons à côté. Eux qui mettent du temps à élaborer une façon d’avoir certaines étudiantes, c’est triste et en même temps amusant de les voir ahurit quand elles viennent me voir.

C’est vrai que c’était toujours un amusement, sauf quand il s’agissait d’un garçon gentil, timide qui lui était encore plus mal à l’aise. Là, il redevenait vite sérieux. Mais, quand il s’agissait des grands imbéciles ou des dragueurs se pensant au dessus de tout le monde, là c’était drôle.

Mon casier a en effet fait une overdose un jour, mais surtout de la même élève.

Elle avait été complètement accro, ce qui lui avait d’ailleurs fait peur au bout d’un moment. Il avait même été lui dire d’arrêter, qu’il n’y aurait rien entre eux, mais elle n’avait pas lâché le morceau avant de partir de l’université. Mais aujourd’hui, il savait qu’elle était en couple et heureuse, donc c’était très bien comme ça.

Tu crois que ce sont les mêmes filles qui jalouses, disent à tout le monde que nous sommes ensemble ?

Il n’avait pas pensé à ça, ou alors c’était les garçons qui voulaient le toucher et faire en sorte qu’il n’enseigne plus ici ? Il ne savait pas trop et à vrai dire, pour l’instant la direction ne l’avait pas appelé à ce sujet, mais il espérait qu’ils ne prendraient pas ses paroles au sérieux, parce qu’il n’aurait pas de quoi réfuter les rumeurs. Mais il ne fallait pas penser à ça, il devait rester concentré sur ce qu’il faisait.

Je ne suis pas le plus doué en danse, mais je peux toujours essayer. Si jamais c’est catastrophique, je ne m’imposerai pas.

Il eu un sourire amusé. C’est vrai qu’il n’était pas un bon danseur, mais s’il pouvait aider, il le ferait. Ca ne lui couterait rien et puis pour lui ça serait un nouvel apprentissage également. Cependant son regard fut amené à voir la chienne se lever et il ne fit plus attention à l’étudiante. Malgré tout, il parvint à l’a ramener à lui et en s’expliquant, il fit comprendre qu’il l’avait vu se relever. Aux paroles de la jeune femme, il hocha la tête.

Elle a juste changé de position c’est tout. Mais on ne sait jamais.

C’est vrai qu’il n’était pas particulièrement à l’aise. Se faire attaquer par un chien n’était pas une partie de plaisir. Il l’avait déjà vécu et il n’avait pas besoin de retenter la chose. Il avait même des cicatrices pour le prouver.

Elle s’est recouchée, elle devait chercher une position plus confortable. Par contre, pour aller vers elle, on verra ça plus tard.

En effet, moins il s’approcherait de sa chienne, mieux ça serait pour lui. Du coup, il se concentra à nouveau sur sa marche avec Thaïs.

Pour la danse, tu n’auras qu’à me dire quand et où et je ferai en sorte d’être disponible. Mais je ne te promets rien d’exceptionnel. Autant que tu sois tout de suite mise au courant, je ne suis pas bon dans ce domaine.