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Je ne suis pas saoul

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 ❝ L'avenir nous tourmente, le passé nous retient c'est pour ça que le présent nous échappe. ❞
~ ft Valentina D. Lorenzo ~



Lorsqu'elle enfila ce doigts entres les siens Denzel se sentit bizarre. Non pas qu'il n'aimait pas ça, mais c'était comme si, par ce geste elle venait de sceller quelque chose entre eux deux. Le jeune homme espérait que c'était la fatigue qui faisait que Valentina voulait être si proche de lui. * Bien sur que oui c'est la fatigue, qu'es que tu crois * ; pensa-t-il pour se raisonner. Alors si ce n'était que la fatigue, si ce n'était que ça, Denzel voulait en profiter le temps que ça durait. Parce que demain... Demain serait définitivement un autre jour et rien que d'y penser Denzel en avait mal à la tête. « Les contraires s'attirent. » ; lui disait Valentina. Denzel c'était toujours illustré cette expression d'une manière théorique et très rationnelle : dans un aimants c'était le pôle nord et le pole sud qui s'attiraient l'un vers l'autre, tandis que les pôles identiques se repoussaient. C'était du à une histoire de direction du champs magnétique que Denzel ne connaissait que trop bien. Par contre, pour ce qui était de la pratique, avec les humains, c'était autre chose. Comment un être pouvait préféré aller vers quelque chose de complètement opposé à ce qu'il était ? Comment il pouvait vouloir ça ? Peut-être que ce n'était pas qu'une question de direction, mais une question de complétude. Alors ce que Valentina recherchait c'était de l'insécurité ? Parce que c'était tout ce que Denzel avait à donner...« Je ne veux pas te perdre Denzel. » A ces mots la le jeune homme frissonna et fronça les sourcils. Personne d'autres que ces proches n'avait jamais craint de le perdre. Denzel avait mal au cœur, ça lui faisait bizarre que quelqu'un parle de lui ainsi.

« Il ne faut pas que tu dises des choses pareils... Valentina tu es fatigué. »

Il pressa délicatement la main de Valentina et caressa ces cheveux de son autre main. Lui même était sur le point de s'assoupir.

« Dors bien Valentina. Fait de doux rêves »  

Le jeune homme ferma les yeux, il sentait que Morphée lui tendait les bras. Il ne cessa pas de caresser les cheveux de Valentina, ils étaient tellement doux que se geste à répétition avait un effet addictif et soporifique sur lui. Il ne mit pas longtemps avant d'atteindre le sommeil.



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Elle ne tarda pas à s'endormir. Même que lorsqu'il lui souhaita de beaux rêves, elle n'était pas certaine si c'était son imagination qui lui inventait des petites voix. Elle était soudainement devenue schizophrène peut-être. Elle s'endormit très rapidement, confortablement installée sur l'épaule à Denzel, sa main dans la sienne. Quand on disait que dormir aux côtés d'un homme c'était la meilleure chose au monde, elle en eut la confirmation. C'était si confortable qu'elle fit de très beaux rêves.

Elle se réveilla le lendemain de bonne heure. C'était une habitude pour elle de se lever dès que le soleil se levait et commençait à envahir sa chambre de lumière. Elle resta un moment les yeux fermés cependant. Des souvenirs de la veille revint dans sa tête, et Valentina grimaça. Ah, le voilà le petit hangover qu'elle attendait. Elle voulu se rouler en boule dans ses couvertures, mais quelque chose l'empêcha. Quelque chose de chaud, collé à elle. Valentina ouvrit un oeil et vit qu'elle avait carrément le visage enfoui contre le corps de Denzel. Elle avait une jambe par-dessus la jambe à Denzel, et elle s'aggripait à la taille de son ami. Elle rougit violemment. Il était encore en train de dormir, enfin, d'après sa respiration et son battement de coeur. Valentina se mordit doucement la lèvre et entreprit de lâcher son ami et se décoller. Très lentement et silencieusement, elle enleva son bras et sa jambe, puis roula de son côté du lit. Elle sortit du lit, puis alla dans la salle de bain.

Elle avait l'air de rien. Elle tenta de replacer un peu ses cheveux, elle se brossa les dents et se rinça le visage avec de l'eau froide. Elle se frotta le front pendant un moment. Elle avait un peu mal à la tête, donc elle sortit des ibuprofènes. Elle en prit un cachet, puis elle en emmena deux dans la chambre. Elle déposa les cachets sur la table de chevet près de Denzel, accompagné d'un verre d'eau, puis elle descendit dans la cuisine pour se faire un petit déjeuner. Les parents adoptifs de Jason étaient sûrement déjà partis, ils ne dormaient jamais beaucoup. Elle emmena un plateau avec des croissants, fruits et bacons en haut, avec deux jus d'orange. Valentina déposa le plateau sur son bureau. Elle regarda la nourriture un moment, puis se retourna pour aller dans le lit. Elle se remit dans sa couverture et ferma les yeux pour retrouver un peu de repos.


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 ❝ L'avenir nous tourmente, le passé nous retient c'est pour ça que le présent nous échappe. ❞
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Deux marteaux piqueurs posés de parte et d'autre de sa tête. Voilà la sensation que Denzel ressentit lorsqu'il se réveilla. Il sentit aussi une odeur de bacon grillé . Il n'ouvrit pas les yeux par crainte que la lumière du jour ne l'achève. Denzel inspira à plein poumons et la il sentit une autre odeur qui émanait des draps. Une plus féminine, une plus douce que celle des siens . Denzel fronça les sourcils et se décida à ouvrir les yeux prudemment. Il avait confirmation de ce qu'il pensait : il n'était pas chez lui. Il finit par ouvrir totalement les yeux aveuglé par la lumière du jour qui lui brûlait presque la rétine. Puis son regard fut attiré par quelque chose sur le coté, quelque chose ou plutôt : quelqu'un. C'était Valentina. Il était chez Valentina. Maintenant des petits souvenirs de la veille lui revenaient rapidement. Il se redressa et s'assit sur le rebords du lit. * Bravo Denzel tu t'es encore mit dans de beau draps * ; pensa-t-il ironiquement. Il refoula toute la vagues de souvenirs d'hier ne voulant absolument pas savoir ce qu'il avait pue faire ou dire. Mais un souvenir lutta pour lui revenir à la mémoire malgré tout. C'était celui des lèvres de Valentina contre les siennes, celui de la sensation que cela lui avait procuré. * Bien sur de tous c'est celui la qui me reviens évidement * , Denzel soupira, prit sa chemise et l'enfila. Qu'es qu'il était censé faire ou dire ? Elle l'avait héberger tout de même, il ne pouvait pas s'en aller comme un voleur.

« Bonjour »

Se contenta-t-il de dire dans un soupir. Il se baissa pour remettre ces chaussures qui étaient aussi prêt du lit. Il était vrai que Denzel était plutôt froid et distant en temps normal mais le ton qu'il avait employé la tout de suite était des plus glacial.

« Merci »

C'était tout ce qu'il avait trouver à dire. Après tout elle aurait pue le laissé dormir dans la rue. Mais il n'arrivait pas à avoir ce ton neutre qu'il avait d'habitude. Denzel avait dépassé les limites l'autre soir, il avait beaucoup de regrets, mais il se disait que si il l'avait fait c'est qu'il en avait eu envie... Et que elle aussi. Valentina devait se douter que cela ne se reproduirait pas. Denzel n'était pas fait pour les relations humaines, il était convaincue qu'il n'avait pas de cœur et que si jamais un jour il s'attachait à quelqu'un cette personne finirait soit par l'abandonné , soit par mourir ou bien qu'il finirait par lui faire du mal. Il avait trop peur de s'attacher pour souffrir encore une fois. C'était pour ça qu'il se qualifiait de monstre, incapable de donner quoi que ce soit aux autres parce qu'il avait peur.



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C'était comme l'effet d'une douche froide lorsque la voix glaciale de Denzel brisa le silence. Elle savait qu'il s'était levé, car elle a sentit ses mouvements de son côté du lit, mais elle n'a pas osé ouvrir les yeux. Elle les a gardé fermé, se demandant quelle réaction était la moins idiote de sa part. Agir comme si rien ne s'était passé? L'ignorer? Se fâcher? Continuer ses bêtises d'hier? Valentina n'eut pas le temps de trouver la réponse, car Denzel lui avait adressé la parole en premier. Elle ouvrit donc les yeux et posa son regard sur lui. Elle l'observa s'habiller silencieusement, puis elle fut encore plus surprise lorsqu'il lui dit Merci. Valentina leva les sourcils, sous le choc, puis éclata d'une rire amer et sarcastique.

« Merci de t'avoir ramené chez moi? Merci d'avoir sauté sur toi? Merci pour le déjeuner? Mais de rien Denzel, toujours un plaisirs d'être là pour quelqu'un qui ne veut pas de soi.. » dit-elle en se levant. Elle attacha ses cheveux en une toc puis alla vers le bureau où elle avait posé le plateau de déjeuner. « Si t'as un mal de tête, les cachets sont sur la petite table près de toi. Et mange un fruit ou deux avec du jus d'orange, ça aide. »

Elle prit une fraise et croqua dedans en se retournant vers Denzel. Elle le foudroya du regard. C'était étrange, elle avait des sauts d'humeur de fou le matin. Elle était en colère hier, puis elle a été heureuse, et maintenant elle était en colère à nouveau, bien qu'elle était heureuse des évènements de la veille. C'était une tornade d'émotions, mais la colère a prit le dessus. Non pas parce qu'elle regrettait la veille, mais parce que Denzel a directement été froid envers elle. Il n'avait pas son ton de voix indifférent comme à l'habitude. Elle qui croyait qu'il allait redevenir distant à nouveau, là c'était pire. Il était glaciale.

Elle décida donc de jouer un peu avec lui. « T'embrasses bien tu sais? » C'était sa revenche. Il voulait être froid, et bien elle n'allait pas le laisser faire aussi facilement. Elle comptait bien lui faire rappeler qu'il a autant apprécié les baisers qu'elle. « C'était amusant »


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La voilà qui se mettait à s'énerver. Si il y avait bien une chose que Denzel détestait c'était qu'on lui cris dessus. Il avait tenté de rester calme. Oui il était vrais qu'il c'était montré froid et distant et fermé à toute discutions... Mais peu importait elle n'avait pas à lui parler comme ça. Le jeune homme pour qui le mal de tête devenait accablent sentait un sentiment de colère accroître en lui. Et chez lui la colère avait presque le même effet que l'alcool, ça lui faisait dire et faire n'importe quoi. Il était déjà assez accablé comme ça par ce qu'il avait fait sans avoir besoin qu'elle rajoute son petit commentaire. Denzel se leva et soupira. Il observa Valentina et planta son regard glacial droit dans le sien.

« Je retire ce que j'ai dis. Ok Valentina, t'es en colère ! Mais tu t’attendais à quoi ? Sérieusement ? Que je me réveille et que je me rende compte qu'on est fait pour s'entendre ? Bah, non ça n'est pas arrivé et ça n'arrivera jamais. Désolé si j'ai pu te laisser croire ou … Je sais pas... Peut importe enlève toi cette idée de la tête. Enlève moi de ta tête. Arrête ce que tu fais ... »

Le discours de Dez était ponctué de grands gestes menaçant et il avait prit un ton assez grave . Mais vers la fin soudainement c'était comme si sa voix se cassait. Comme si il était à bout … Aie ! Elle avait touché quelque chose en lui qu'il ne supposait pas. Et la il ne pouvait pas mettre la faute sur le dos de l'alcool. Non. C'était tout à l'intérieur de son âme , elle avait mit la main sur la sensibilité de Denzel. A force de lui sourire, et de le faire sourire … Elle avait malicieusement évité tout les pièges qui menait à son âme. Qui menait à sa perdition selon lui. Il tremblait légèrement mais inspira un grand coup pour se calmer un peu.

« Valentina , s'il te plaît arrête. Je t'en pris arrête de … Passer à travers toutes mes interdictions comme ci c'était facile. Arrête d'être gentille avec moi alors que je suis imbuvable. Je veux pas qu'il y ai de toi et moi parce qu'un jour ou l'autre je te ferais du mal ou tu partiras ou … tout le monde part un jour et je veux pas prendre ce risque. Je t'assure que l'homme derrière l'armure n'en vaut pas le coup »

Pour la première fois il avait fait tomber le masque. C'était douloureux de paraître comme ça... Il avait presque la voix cassée lorsqu'il parlait. C'était à peine si il était audible. Et pourtant il les disaient ces mots, ils les disaient et ça faisait longtemps qu'ils les avaient sur la conscience . * Quitte à faire des conneries autant les faire jusqu'au bout et tout balancer * ; pensait-il. Il n'avait exprimé ces pensées à personne, c'était la première fois... Et il espérait la dernière fois que ces mots lui échappaient.


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Elle ne pouvait pas arrêter chaque petit sursaut lorsqu'il lui balança des mots tranchants en retour. Biensûr que non elle ne pensait pas qu'ils allaient se réveiller tout heureux, surtout pas après tous les avertissements que Denzel lui avait donné la veille, mais elle ne s'attendait pas à un merci à la con, dit avec la plus grande froideur qui pouvait exister. C'était blessant, c'était chiant et elle avait tout les droits d'être sarcastique et amer en retour. Il n'était pas le seul à pouvoir balancer des paroles cinglantes. Cependant, ses paroles maintenant étaient encore plus blessantes. C'était comme s'il se moquait d'elle.

Elle perdit un peu de sa posture sûre d'elle, mais elle ne se laissa pas abbattre par lui. Elle savait qu'il faisait cela pour qu'elle le laisse tranquille. Il l'avait prévenu la veille. Valentina secoua de la tête, et plaça des fruits sur une petite assiette, et prit un verre de jus d'orange. Elle l'écouta parler par la suite. Elle dut se mordre la lèvre pour empêcher les larmes de monter à ses yeux et couler. C'était déchirant de l'entendre parler ainsi. Elle s'avança vers lui, la tête baissée, puis lui tendit l'assiette de fruit et le jus d'orange. Elle prit par la suite place sur le lit près de lui, évitant son regard.

« J'essaie très fort Denzel.. J'essaie très fort pour que tu m'appréçies, toi. Je m'en fiche du futur, que tu essaies de me blesser ou non. Je veux vivre au présent.. Qu'est-ce que je fais de mal pour que tu me repousses si facilement? Tu tiens tant à te débarasser de moi que ça? » demanda-t-elle, une larme coulant de sa joue. Elle l'essuya rapidement puis regarda carrément à l'opposé de Denzel pour qu'il ne la voit pas. « Pourquoi tu ne veux pas de moi comme je veux de toi? » sa voix se cassa, et elle dut se mordre la lèvre très fort pour ne pas laisser une autre larme couler, mais elle coula tout de même.

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Ne voyait-elle pas dans quel état elle se mettait à cause de lui. On avait l'impression que Denzel allait la briser en deux avec ces mots. Et autour du jeune homme c'était comme si tout s’effaçait, comme si il n'y avait plus rien que elle est lui. Il n'y avait plus que lui en train de lui faire du mal. Du mal oui, c'est ce qu'il lui faisait... Elle avait versée une larme, pour lui, à cause de lui ...Elle avait verser une larme qu'elle aurait espéré que Denzel ne voit pas.Mais c'était raté. Denzel se dirigea vers la fenêtre. Les mots de Valentina, sa larme, ça l'avait calmé. Il se disait que Sally ne serait pas fière de lui si jamais elle voyait qu'il avait fait pleuré une fille. Mais c'était ce qu'il répétait  depuis le début : ce qu'il savait faire de mieux c'était blesser les personnes qui tentaient de s'approcher de lui. Denzel ouvrit la fenêtre ressentant le besoin de s’aérer un peu. L'air frais vint caresser ces joues chaudes et le jeune homme inspira. Il resta un bon moment figé ainsi, laissant le temps à Valentina de se calmer, et de tempérer ces émotions. Il se disait que si jamais ça lui arrivait il aimerait qu'on lui laisse le temps de se reprendre.

« Pa...Excuse moi .. »

Dit-il en bégayant. Il ferma la fenêtre alla s'installer prêt de Valentina. Elle avait le visage triste et il n'aimait pas ça. Il ne savait pas pourquoi, mais cette expression faciale sur le visage de Valentina le mettait mal à l'aise.

« Valentina je … Je n'aime pas ça. Tu vois dans quel état tu te mets à cause de moi ? »

Denzel rabattit une mèche des cheveux de Valentina derrière son oreille, il ne put s'en empêché. C'était comme si le contact et la proximité qu'ils avaient eu hier avait crée un lien indéfectible entre eux, un lien qui attirait le corps de Denzel irrésistiblement vers celui de Valentina alors que son âme y était strictement opposé. Il la regardait dans les yeux, toujours avec une certaine distance mais cette fois un peu moins rigide.

« Tu es une fille bien Valentina... Et le problème n'es pas que je ne te veux pas. C'est que je ne suis même pas digne de penser à te vouloir. Ne sois pas malheureuse à cause de moi. »


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Elle se calma peu à peu. Elle sècha ses larmes du renvers de sa main et renifla pitoyablement. C'était quand même horrible comme matinée. Des larmes, un mal de tête.. et un mal au coeur. Denzel s'était levé pour aller à la fenêtre, tandis qu'elle calmait cette vague d'émotions qui avait prit le dessus. Elle était assez gênée d'avoir pleuré ainsi. C'était stupide et faible de sa part, elle qui pleurait si rarement, même par rapport à la mort de ses parents. Elle a toujours été bonne à empêcher les larmes.. alors cette fois-ci, elle devait réellement être dans tous ses états pour qu'elle les laisse tomber si facilement. Quoi que, Valentina blâmait le mal de tête pour ça.

Elle fut surprise lorsque Denzel revint à ses côtés, s'excusant. Elle fut encore plus surprise lorsqu'il replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Elle sentit en elle la même attirance qu'hier. Elle voulait toucher Denzel, être près de lui, le caresser, l'embrasser.. Elle dévia à nouveau son regard en rougissant à ses pensées qui devenaient de plus en plus.. dévergondés. Elle ferma les yeux.

« Tu divagues Denzel, tu es tout à fait digne, je ne suis pas aussi spéciale que cela! » Elle soupira et retourna son regard dans celui à son ami. « Mais bon, si tu insistes tant.. Saches que ça ne va pas m'empêcher de continuer à vouloir être ton amie, même si tu ne veux pas de "nous". Si je ne peux pas être à toi.. j'aimerais tout simplement qu'on reste comme on l'était avant le bar, tu vois? » demanda-t-elle doucement. Elle se sentait déchirée en deux. Ça la tuait d'abandonner ainsi, de baisser les bras, mais elle savait qu'aujourd'hui, Denzel n'allait pas la laisser passer. Donc elle se décida à en revenir au tout début.

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Être « comme avant »  ? Comment cela serait possible après ce qu'il c'était passé hier. Mais d'un côté Denzel se disait que Valentina avait fait l'effort de reculer d'un pas, il pouvait bien faire lui, de son côté, l'effort d'avancer un peu. Denzel était séparé en deux. Que devait-il faire, son cœur battait à cent à l'heure et il sentait que cela amplifiait son mal de tête, il avait peur que cela déclenche un saignement. Il regardait Valentina, les yeux encore humide, elle avait l'air ému et un peu déçu. Il détestait l'image de lui même qu'il voyait à travers ces yeux caramels. Avec le reste du monde il s'en fichait, même avec elle, l'autre jour au bar il s'en fichait... Mais la il aurait aimé que ce soit autrement. Depuis qu'il avait ressentit cette élan d'affection hier lorsque leurs lèvres c'était unis il ne s'en fichait plus, le seule obstacle qui régnait entre eux c'était la peur de Denzel. Peur des sentiments, peur de l'abandon, peur des autres … Il aurait aimer lire dans les yeux de Valentina le bonheur, un sentiment de satisfaction ou encore l'affection qu'elle portait à Denzel . Mais tous ce qu'il arrivait à provoquer en elle c'était des larmes et de la peine. * Bravo Denzel ! Alors la tu as tout gagné ! * ; pensa-t-il en se mordant doucement la langue comme se punir. Le jeune homme prit son portable pour regarder l'heure avant de répondre à Valentina : 10h47. Il eu envie de sourire en voyant son fond d'écran : c'était sa petite sœur, Hope.

« D'accord, on fait comme ça. »

Le jeune homme avait une voix toute douce, comme si voir le visage de Hope l'avait adoucie d'un coup. Après tout c'était pour elle qu'il faisait ça, c'était parce qu'elle lui avait redonné l'espoir, qu'elle lui avait fait voir qu'il avait encore de l'amour à donner.

« Mais je ne veux plus que tu pleures à cause de moi. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne supporte pas de voir ton visage triste. »

Tout à fait naturellement, sans s'en rendre compte lui même, Denzel caressa la joue de Valentina puis s’égarant un moment il effleura légèrement le contour des lèvres de la jeune fille avec son pouce. C'était comme si une force invisible guidait ces gestes, comme si quelque chose l'attirait irrépressiblement vers Valentina.




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C'était une question à prendre ou à laisser. Valentina savait que s'il disait non, elle allait éclater en larmes à nouveau et il n'y aurait plus aucun moyen de garder Denzel dans sa vie. Comment il avait tout simplement marcher tranquillement dans la vie à la petite italienne comme si de rien n'était était assez surprenant. En quelques semaines, avec quelques textos, elle s'est attachée à ce mec peu insociable qui avait fait quelques efforts pour être sympathique avec elle. Elle en avait d'autres, des amis hommes, mais aucuns d'entre eux n'étaient comme Denzel. Il était tellement mystérieux, et le fait qu'il parle si peu en général lui donnait un charme. Car lorsqu'il prenait la parole, Valentina tombait de plus en plus sous son charme.

Elle fut donc extrêmement rassurée lorsqu'il accepta de redevenir comme avant. Ses yeux brillèrent de joie, et elle se retint de sourire à pleine dents. C'était rassurant mais à la fois inquiétant aussi de revenir sur leurs pas après les évènements d'hier. C'était clair que les choses ne seront plus comme ils l'étaient, mais Val se fichait un peu des risques à prendre. À ce stade, elle prendrait n'importe quoi qui signifie de garder Denzel d'une quelconque manière dans sa vie.

Il l'avertit qu'il ne voulait plus qu'elle pleure, et elle hocha de la tête rapidement, comme une petite famine surexcitée. Un large sourire prit place sur son visage, et elle rougit lorsqu'il caressa sa joue. Son sourire diminua un peu lorsqu'il caressa aussi ses lèvres, un peu sous le choc. Elle prit la main de Denzel qui la touchait, puis la rabaissa, un joli sourire timide aux lèvres. « Prends les médicaments et mange un peu, tu vas être malade sinon. » Elle prit une framboise sur l'assiette et la porta aux lèvres de Denzel et attendit qu'il ouvre la bouche pour le nourrir. Les joues rouges, elle se leva du lit.

« Je vais hum, aller me changer et m'arranger le visage avec du maquillage.. J'ai l'air de rien le matin avec mes énormes cernes d'italienne! » dit-elle en rigolant un peu. « Et le contenu de cette assiette est mieux d'avoir diminué quand je vais revenir Dez. » Elle se dirigea vers la porte, se retournant pour lui jeter un coup d'oeil, puis elle sortit de la chambre en rougissant. Elle alla à la salle de bain, puis se fixa dans le miroir pendant un long moment. Dans sa tête, elle se donnait un énorme speech de confiance. "Allez Val, reprend-toi en main. T'as pleuré devant Dez, si tu refais ça, il te parlera plus jamais. Il va penser que t'es faible, mais tu ne l'es pas, n'est-ce pas? Tu pleures si rarement, tu es forte, tu es la petite Val, la boule d'énergie et de gentillesse, pas la triste et solitaire Valentina." Elle soupira, puis entreprit de se mettre du cache-cerne, toujours dans ses minis-shorts et son débardeur de pyjama.

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