(+ Andreas) sorry for the absence...

Caleb n’était pas qu’un glaçon, loin de là. Avec Thaïs dans le domaine du privé, il demeurait au contraire un nounours protecteur et aux petits oignons… mais dès qu’il ne connaissait pas quelqu’un, la méfiance revenait sur le devant de la scène et fatalement, cela en rebutait plus d’un. « Je vais croiser les didis pour qu’il ne te déplaise pas ! » avoua-t-elle non sans accompagner ses paroles d’un petit sourire car dans le fond, elle était persuadée que les deux finiraient par s’entendre, ne serait-ce que pour faire plaisir à l’irlandaise. Et puis, Andreas était quelqu’un d’adorable, Caleb n’avait donc point à s’en méfier, au contraire ! « Je note pour ta promesse, et tu me dois une danse ! » Thaïs sautilla littéralement sur son tabouret avant que l’ultime phrase de l’italien ne lui arrache un éclat de rire. A vrai dire, lorsque l’on connaissait la raison, rien ne pouvait être plus logique. « Je sais, je suis une fan inconditionnelle de whisky et crois moi en bonne irlandaise ça me manque atrocement ! Mais là je ne peux pas boire d’alcool… en fait, tu vas rire sûrement mais je suis enceinte. »

Il lui adressa un petit sourire amusé, espérant lui aussi que ce Caleb était vraiment un homme bien. Tout ce qu'il désirait, c'était son bonheur après tout, et s'il lui convenait c'était l'essentiel. Aux propos de Thaïs, le jeune homme hausse un sourcil, interrogateur. « Ah bon ? Je m'en souvenais pas de ça ! » dit-il en rigolant, buvant la dernière gorgée de son whisky. Il fit signe au barman de lui en ramener un deuxième, comprenant d'ailleurs pourquoi Thaïs n'en buvait pas. C'était encore une plus grosse annonce que le mariage, il en resta une nouvelle fois bouché bée. Un bébé ? Déjà ? Mais depuis combien de temps étaient-ils ensemble ? Andreas était très, très surpris. « Pourquoi je rirais Thaïs ? » Son ton était un peu plus froid que les secondes auparavant, mais il essaya de se reprendre, se raclant la gorge. « Tu le voulais au moins ? » Andreas savait parfaitement que comme lui, la jeune femme désirait vraiment avoir un enfant, mais n'était-ce pas un peu trop tôt ?

« Que tu t’en souviennes ou pas on s’en tamponne le coquillard avec une patte d’ours femelle, la future mariée te demande une danse alors tu ne peux pas refuser ! » fanfaronna-t-elle quelques secondes et Andreas pouvait être assuré qu’elle lui réclamerait ladite danse une fois le jour du mariage arrivé. Certes, ce n’était pas comme danser avec Caleb mais elle avait de nombreux délires avec l’italien à ce sujet et il n’était pas question une seconde qu’il y échappe à vrai dire. « Je ne sais pas… » avoua-t-elle, non sans froncer les sourcils au ton plus froid qu’il venait d’employer. Déjà que Jax lui avait fait toute une leçon sur le fait qu’elle se mariait trop jeune, pitié, qu’il n’ait pas passé le mot au Winthrop pour qu’il en fasse autant avec le fait qu’elle soit enceinte ! Merde, Thaïs était majeure, vaccinée et n’estimait avoir de permission à demander à personne, surtout pas alors que la décision avait été commune avec Caleb. « Bien sûr que je le voulais, quelle question ! Tu me connais, tu sais que je rêve de fonder ma propre famille depuis des lustres et… tu ne connais pas encore Caleb mais quand tu nous verras ensemble tu comprendras. C’est un peu comme si on valsait sur la même longueur d’ondes, tout le temps… »

Spoiler:

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« En plus dans la robe blanche et tout ! Trop classe ! » Je m'exclame en souriant, toujours abasourdi par ces nombreux événements. Ce qui me chiffonnait le plus, c'est que je ne connaissais absolument pas son futur marié et j'avais des doutes sur sa sincérité. Thaïs était vraiment une fille géniale, c'est certain, mais peut-être trop naïve et aveuglée par l'amour ? En même temps, ce Caleb ne serait pas resté si longtemps même en ayant appris qu'elle était enceinte. S'il ne tenait pas à elle, il l'aurait quitté sur le champ comme la plupart des hommes. En écoutant attentivement ses justifications, je voyais vraiment qu'elle l'aimait. Ça me donnait un peu de baume au coeur, je l'avais vu assez malheureuse comme ça, et la voir ainsi était un réel bonheur. Je pose une paume sur la sienne, essayant de mettre mes doutes de côté. « J'espère que tu dis vrai. Et du coup, j'ai encore plus envie de rencontrer Caleb. Car déjà, pour t'arriver à la cheville il en faut ! » Je la complimente, resserrant légèrement mes doigts contre sa main pour lui montrer que je serai présent quoi qu'il arrive. J'essaie d'ailleurs de m'intéresser au sujet de plus près, je veux lui faire plaisir avant tout. « Tu sais si c'est une fille ou un garçon ? Ou c'est encore trop tôt non ? T'es enceinte depuis quand ? »

« Bah attends, depuis quand on respecte pas notre standing international hein ? » plaisanta Thaïs car après tout, depuis le temps qu’ils s’entraînaient de temps à autre tous les deux, elle lui devait bien une danse dans sa robe blanche. Ce serait une façon comme une autre de lui faire comprendre que sa présence à son mariage était diablement importante à ses yeux, au moins autant que leur amitié à vrai dire. « Oh tu es trop mignon ! Merci pour ton soutien même si je pense que tu risques d’autant plus de lui faire subir un interrogatoire… m’en fous je suis sûre qu’il va te plaire ! » Après tout, Caleb n’était pas n’importe qui, et elle n’entendait pas par là qu’il soit fils d’ambassadeur… ça, elle s’en moquait bien. Mais son talent en danse, son côté protecteur, le fait qu’il ne soit pas du tout le même en sa présence et avec les autres… bref, tout cela faisait qu’il était devenu le pilier de sa vie en un rien de temps et que cela ne risquait pas de changer de sitôt bien au contraire. « Non, c’est encore trop tôt… je devrais le savoir d’ici trois semaines, je suis enceinte de deux mois ! Mais moi j’espère bien que ce sera un p’tit mec… »

Effectivement je ne pouvais refuser une danse à la future mariée, qui plus est, une de mes meilleures amies. Je n'hésitais pas à la complimenter et la couvrir d'éloges, elle le méritait vraiment. Thaïs avait droit au bonheur, et si elle l'avait trouvé auprès de Caleb, je l'acceptais. « Ah oui par contre, je veux tout savoir de lui ! Enfin surtout ses mauvais côtés, car je veux qu'il te traite comme la princesse que tu es. » Comme signe d'affection, je pose ma paume sur sa main et pense à ce bébé qu'elle porte.. c'est allé tellement vite. Je l'ai vu il y a peine trois mois, et elle est enceinte maintenant. J'espère vraiment qu'elle est sûre d'elle, même si je ne doute pas de son envie de devenir mère - Thaïs m'en avait tellement parlé. « Oh deux mois ? T'aurais pu me tenir au jus quand même, faut que tu me nommes parrain ! » Je m'exclame en souriant, réellement heureux pour la jeune femme.

« Surtout ces mauvais côtés ? Tout dépend de ce que tu vas faire avec ce genre d’infos ! Mais si tu veux savoir des choses précises, tout ce que tu as à faire c’est me demander ! » lui proposa Thaïs, prête à répondre sincèrement à la majeure partie des questions qu’Andreas pourrait bien avoir à lui poser. Après tout, autant jouer le jeu… sinon le Winthrop risquait de détester Caleb par avance et par principe et c’était la dernière chose que pouvait bien désirer l’irlandaise. « Ce n’est pas faute d’avoir tenté mais à ma décharge j’ai eu beaucoup, beaucoup de choses à gérer. Tu n’imagines pas ce que la rencontre avec la belle famille m’a demandé comme énergie ! Par contre pour le parrain… on s’est mis d’accord avec Cal’ que je choisissais la marraine et lui le parrain alors pas sûr que je puisse te promettre quoi que ce soit là-dessus… » lui avoua-t-elle d’un air désolé. Après tout, si jamais Thaïs prenait toutes les décisions pour le bébé, ce ne serait pas juste, Caleb avait également son mot à dire !

Alors comme ça, je pouvais lui demander tout et n'importe quoi ? C'était bon à savoir, et j'allais concrètement en profiter c'est certain. Je ne voulais pas d'un homme mauvais pour mon amie, elle le savait pertinemment. « D'où il vient ? Il étudie quoi ici ? J'espère qu'il est clean jusqu'au bout des ongles hein. » dis-je à la jeune femme, espérant sincèrement qu'il était l'homme de sa vie. En même temps, Thaïs portait son enfant et c'était quelque chose de très important. « Sa famille t'a fait bonne impression ? Ils sont gentils ? »  Je lui adresse un petit sourire et presse sa paume avec la mienne. Je bois une gorgée de mon whisky et n'hésite pas à la rassurer sur le choix du parrain. De toute manière, j'ai déjà un merveilleux filleul. « Hé t'inquiète pas va ! Je serai le parrain fictif, et puis j'aurai quand même le droit de le voir tout le temps j'espère ? » J'adore les enfants, tout comme la jeune femme, elle le sait. Moi aussi j'aimerai fonder une famille, avoir des enfants et acheter une maison. Tout paraissait tellement loin pour moi, et pourtant, je voyais que c'était complètement possible.

Thaïs éclata aussitôt de rire face au flot de questions d’Andreas, même si elle le soupçonnait d’en garder sous le coude pour l’interroger après. Ne jamais sortir toutes ses cartes d’un coup d’un seul, n’est-ce pas ? En tout cas l’irlandaise le voyait de cette façon et connaissant le jeune homme, elle ne devait pas être loin de la vérité. « Il est originaire d’Allemagne et étudie la danse avec moi, c’est mon partenaire, ainsi que l’histoire de l’Art. Il est à la Lowell House avant que tu demandes… sinon ses parents ont été très prévenants, surtout que j’étais super stressée vu qu’il est quand même fils de l’ambassadeur d’Allemagne à New York et d’une danseuse à la carrière planétaire, qui est juge au Blackpool… bref, une pointure entre les pointures. Ils m’ont cependant très bien acceptée et étaient ravis d’être bientôt grands parents. » Thaïs avait répondit avec sincérité mais cela ne l’empêcha pas de serrer aussitôt Andreas dans ses bras, surtout à sa question. « Tu pourras le voir tout le temps et même le gâter à fond les petons car je suis sûre que tu vas le faire de toute manière !! »

J'écoutais attentivement tout ce qu'elle me disait sur son futur mari, c'était très important à mes yeux. Je voulais l'homme parfait pour Thaïs, et à première vue, il paraissait très bien. J'étais certain qu'il avait ses mauvais côtés et ses secrets, comme tout le monde, mais c'était trop déplacer pour lui demander autant de détail. Je n'étais pas son père non plus. « Ça a l'air d'être un conte de fée alors, je suis ravi pour toi. » J'étais totalement sincère dans mes propos, et finalement très heureux qu'elle soit bientôt maman. Même si je ne serais pas le parrain de l'enfant de Thaïs, j'allais agir comme tel : la gâter comme il le faut et passer du temps avec lui. Je souris à ses paroles, rendant le câlin qu'elle venait de me donner. « Evidemment, s'il est aussi adorable que sa mère y'a pas de raison ! » m'exclamais-je vivement. Je me détachais de notre étreinte, commandant un monaco au serveur. « Tu veux quelque chose ? » demandais-je à la jeune femme, me rappelant qu'elle ne pouvait pas boire d'alcool. Bientôt, elle ne pourrait même plus assister à ses cours, mais elle saurait s'en sortir j'en suis certain. « Comment se passent tes cours en ce moment ? »