Quand j'avais lu le texto venant de l'hôpital m'informant qu'on avait placé ma soeur en quarantaine, j'avais eu toutes les peines du monde à croire que c'était pas une blague. Je venais de la retrouver et voilà que je pouvais plus la voir vu qu'elle était retenue à l'hôpital. Quelle blague. Elle allait bien, la dernière fois que je l'avais vu, pourtant. Je m'étais précipité à l'hôpital. Après avoir repérer ou il se trouvait. J'avais besoin de voir ma soeur, de savoir qu'on m'avait fait peur pour rien, qu'elle allait bien et qu'elle allait vite sortir de là. En passant dans les couloirs de l'hôpital, on m'avait informé un peu de l'espèce d'épidémie et du peuple présent à l'hôpital, en quarantaine. Mon inquiétude avait grimpé. Un truc clochait. Ils allaient pas y rester, non ? Pas moyen. Pas moyen que je perde Olympe à nouveau. Pas moyen qu'elle me laisse tout seul. Je refusais. On m'indiqua que ma soeur était au troisième étage et je rejoignis celui-ci sans demander mon reste. Je me retrouva dans un long couloir divisé en deux, avec une vitre m'empêchant de rejoindre une chambre à l'allure lugubre. Ca me faisait froid dans le dos, tout ça. Et Olympe était là-dedans ? Non, j'avais vraiment pas envie d'y croire. Ils devaient avoir fait une erreur. Des grandes brunes, il y en a plein dans le coin, non ? J'appuya mon visage contre la vitre pour voir tant bien que mal. Il y avait plein de monde là-dedans. Olympe lançais-je fort. Peu importe si on me regardait. Tant que j'attirais l'attention de ma soeur, le reste n'avait pas franchement d'importance.
C'était la pire blague de l'année, honnêtement, 2014 commençait très mal. Je n'avais aucune envie d'être cloitrée dans une putain de chambre dégoutante avec des gens qui avaient trainé je ne sais pas trop où avant l'hôpital quoi. J'avais choisi un lit un peu à l'écart, loin des toilettes, de la salle de bain, et de la vitre pour dormir tranquille, j'étais justement en train de me reposer dessus, carrément éreintée par cette maladie, cette sorte de grippe, quand j'entendis mon nom résonner dans la pièce, tout petit à mes oreilles. Mais je n'avais pas rêvé, quelqu'un m’appelait, alors je me levais, avant d'aller vers la vitre, et de voir César. Courant directement vers lui, je vint en face de lui, posant ma main sur la vitre, les yeux brillants à cause des médicaments pour réduire mes douleurs. Fichue maladie, moi qui ne tombe pas souvent malade il faut croire que visiblement je fais pas semblant. J'ai déjà au moins perdu un kilo, puisque j'avais pas envie de manger avant de finir consulter à cause des mes douleurs, mais là maintenant vu la nourriture même si j'avais faim je ne mangerais pas. " César.. " Bon, au moins il avait eut le message de l'hôpital, je n'y croyais même pas. " Tu es venu", soufflais-je. Je n'aimais pas le savoir dans l'hôpital, puisque malgré les précautions prises, des microbes étaient présents dans l'air, et je ne voulais surtout pas qu'il soit contaminé à son tour, pas lui. Je me laissais glisser contre la vitre pour me retrouver au sol, lui faisant signe de faire de même histoire que l'on soit mieux pour parler. Parler tant que je le pouvais, il parait que les personnes atteintes en premier sont en très piteux état..
Je détestais être malade, depuis tout petit. Les gamins sont contents quand ils sont malades, car ils peuvent rater l'école. J'avais l'école à la maison et suffisais que je chope un rhume pour que tout le monde me surveille encore plus. Heureusement, j'étais l'ami du personnel, mais quand mes parents s'y mettaient, c'était l'horreur. Bref. Olympe était malade, enfermée dans un hôpital, personne ne savait exactement ce qu'elle avait, mais elle avait pas l'air bien. Donc j'étais pas bien non plus et j'aimais pas l'idée d'avoir à venir ici pour la voir. Je n'aimais pas être ici et je n'aimais pas qu'elle soit ici. Ma soeur me fit signe de me baisser tandis qu'elle le faisait, histoire d'être plus à l'aise. Je détestais déjà cette foutu vitre qui me séparait de ma soeur et je m'exécuta sans joie, uniquement pour faire plaisir à Olympe. Tout dans cet endroit me filait le bourdon, mais je souriais, un sourire un peu bouleversé, mais un sourire. Je voulais essayer de la rassurer. Sauf que c'était pas gagné, notamment car je savais pas lui mentir. Evidemment que je suis venu, j'allais pas te laisser toute seule. Pas une nouvelle fois. Pas quand j'avais l'occasion de montrer que j'étais à nouveau là pour elle, justement. Un peu cruel comme coup du destin, quand même. Je vins gentiment plaquer ma main en bas de la vitre, comme pour feindre de la lui tenir. Sauf que ça servait à rien. Elle pouvait pas me toucher. Bordel. Je ne put garder mon sourire figé plus longtemps et il commença à rapetisser, pour une expression plus soucieuse et plus inquiète aussi. Comment tu te sens ? Qu'est-ce qui c'est passé ? Et est-ce qu'ils t'ont dis ce que tu as ? Quand tu pourras sortir ? Je m'arrêtais plus. Je me mordis la lèvre comme pour me faire taire.
Il était là, il était venu me voir. Je n'étais plus toute seule enfermée dans cette chambre immonde pleine de gens que je ne connaissais pas mais qui m'horripilait presque tous. Certes, il y avait une vitre entre nous, mais on avait séparés 6 ans, alors une vitre n'était rien, et pourtant lorsqu'il posa sa main dessus et je posais la mienne en face, la vitre me parut comme un barrage insurmontable. Je fixais nos mains, la tête posée contre la vitre, carrément éreintée par les médicaments qu'on nous donnait, seulement des choses pour limiter la douleur comme personne ne savait nous traiter. J'étais crevée, déjà, et on était ici que depuis une journée et j'avais terriblement peur de ma première nuit avec tous ces gens autour de moi, les bruits de l'hôpital, les traitements qu'on allait devoir prendre, et les repas dégelasses que j'allais devoir avaler. Comment tu te sens ? Qu'est-ce qui c'est passé ? Et est-ce qu'ils t'ont dis ce que tu as ? Quand tu pourras sortir ? Je ris nerveusement en le voyant inquiet à ce point, et j'haussais les épaules en signe de totale impuissance. " J'étais malade, je suis venue consulter, et on m'a tout de suite pris mon téléphone, et mise ici. J'ai pas compris sur le coup.. ils ont rien voulu savoir, et visiblement on est pas les seuls retenus, je sais pas si on nous laissera sortir bientôt. " frémissant doucement, je me collais un peu plus à la vitre. " J'ai pas envie de partager des toilettes avec des inconnus, j'ai pas envie de dormir dans une pièce comme ça, César. Mais j'ai tout essayé : ils veulent pas d'argent, je dois rester ici, pour le bien de me concitoyens d'après eux.. " Et ils ne voulaient même pas me mettre dans une chambre toute seule : je devais rester là, dans cette grande pièce. Et ça me désepérait, mais pas seulement : Esteban n'était pas au courant que j'étais coincée, et ça me tuais de penser ça. Alors même si je ne voulais pas trop mêler mon frère à ma vie privée dès son retour, j'allais eut-être avoir besoin de lui pour le prévenir, au moins par sms. " César, je dois te demander un service. Tu as ton téléphone sur toi là? "
Elle lisait en moi comme dans un livre ouvert, même après ces quelques années sans se voir et je sentis à son rire nerveux qu'elle sentait l'inquiétude dans ma voix, dans l'expression de mon visage, dans tout. Non j'étais pas serein et j'avais envie de cogner dans cette foutue vitre. Je voulais juste pouvoir la serrer dans mes bras et sentir que c'était pas grave. Combien de temps allait-il s'écouler avant que je puisse à nouveau la serrer dans mes bras ? Je secoua légèrement la tête. Non, non, non. Je devais pas penser comme ça. L'entendre parler douloureusement, la sentir affaiblie, ça me faisait mal au coeur. Ils avaient rien pour la soulager, ou bien quoi ? On était pas dans un hôpital, là ? Elle me fit part de tout ce qui lui déplaisait ici. Je pouvais la comprendre. On avait toujours eu une vie si confortable que vivre comme ça, ça devait vous foutre un coup. Je vivais plus dans le luxe dans lequel j'avais grandis mais être malade et forcé de vivre avec plein d'inconnus ? Bof bof hein. J'aurais aimé sortir ma soeur de là, me moquant bien de tomber malade si ça pouvait l'aider, mais j'avais pas le choix. J'étais impuissant et ça me faisait sérieusement mal. Je comprends. Mais ça va aller, d'accord ? Faut juste que tu sois forte quelques jours, je suis sûr qu'ils vont bientôt te faire sortir. Et je vais venir te voir souvent. Si tu veux, je dormirais même ici. Enfin, y avait peut-être des heures de visite, mais s'ils avaient le droit de foutre ma soeur en quarantaine, je devais bien avoir le droit de dormir à côté, non ? J'étais prêt à faire ça pour elle, si elle me le demandait. J'aurais aimé qu'on me propose la même chose si c'était moi, le malade des deux. Pas sûr que j'aurais accepté qu'elle dorme ici pour moi, cependant. Je lui fis un petit sourire encourageant, mais guère plus convaincant que les premiers que j'avais esquisser j'en avais peur. Elle me demanda un service. J'acquiesça en faisant glisser la fermeture de la poche de mon blouson et en sortit mon téléphone. Oui, qu'est-ce que tu veux que je fasse pour toi ? Que j'appelle quelqu'un ?
Je ne supportais pas l'idée que des personnes décident pour moi de ce que je devais faire, encore moins depuis que j'avais décidé de ne plus me laisser faire, et d'obéir à mon père : je défendais l'idée de la femme libre, et la personne libre, et forcément qu'on me force à rester à l'hôpital, sous prétexte que j'étais malade, comme plusieurs personnes, ça me rendait encore plus malade que je l'étais. Puis devoir vivre cloitrée ici me rendait folle : la bouffe d'ici était immangeable, les gens étaient saoulant, clairement les gens avec qui j'étais enfermés n'était pas très détendu ou ravis d'être là et un professeur prenait les élèves présents de haut, enfin rien de très sympathique. Heureusement, César était là pour me dire que ça allait aller, que je n'allais devenir carrément folle ici, qu'il fallait juste que je tienne quelques jours. Il me proposa même de dormir ici, mais je secouais doucement la tête. " Non, j'veux pas que tu reste ici tout le temps, tu risque de choper des conneries en trainant ici, d'ailleurs tu devrais porter un masque, même de l'autre côté de la vitre, on sait jamais. Et puis tu va pas dormir par terre, ho ! J'vais pouvoir m'en sortir toute seule, j'espère. " Je ne voulais pas non plus que César me voit malade, ou au moment où je devais prendre mes médocs et que je tirais une tête atroce.. Je lui demandais ensuite si il avait son téléphone sur lui, pour savoir si je pouvais lui demander d'envoyer un message à quelqu'un. Il le sorti, me le montrant, me demandant si il devait appeler quelqu'un. " Non, tu ne captera pas ici, dans l'hosto il y a des brouilleurs, mais une fois dehors, tu pourras envoyer un message à Esteban? Un eliot, comme toi? Juste pour lui dire.. que je suis ici, quoi. " Je ne connaissais pas son numéro par coeur, mais il devait être quelque part sur ma table de nuit, à la Cabot House. Sinon, dans mon téléphone confisqué par l'hôpital, avec ses idées de merde..
Je n'aimais pas les hôpitaux et j'aimais déjà pas être ici, même si ça faisait que quelques minutes. J'étais là pour elle, c'est tout et je savais que je passerais des nuits affreuses si je m'installais derrière vitre, histoire de ne pas laisser ma soeur toute seule. Je ne me sentais pas à mon aise. Cet endroit sentait mauvais et la vue de ma soeur, malheureuse et fatiguée, ne m'aidait pas à me sentir un peu mieux. Je détestais les gens qui l'avaient traînés ici. C'était quoi cette façon, de mettre vingt personnes par chambres, toutes infectées par une espèce de virus ? Ce n'était pas sein, ils avaient pas besoin de ça. La quarantaine, c'était pas fait pour les êtres humains. C'était déjà limite pour les animaux. Voilà comment on traitait Olympe : comme un animal. Et ça me rendait barge. Dormir par terre me dérange pas tu sais, je suis pas si douillet que ça lui assurais-je. Ca me faisait mal de seulement penser au moment ou j'allais partir, la laissant toute seule derrière cette vitre. Je doutais pas que ma soeur soit forte, sauf que elle restait ma petite soeur et ça me faisait mal au coeur, voilà. J'espérais qu'elle connaissait des gens là-dedans. Qu'elle ai quelqu'un a qui parler quand je serais pas là. Voilà qui me rassurerait un peu. Elle me demanda ensuite de lui rendre un service. J'acquiesça de façon spontanée en sortant mon portable. Après m'avoir renseigné sur le fait que j'allais pas avoir de réseau ici, elle me demanda d'avertir un mec de sa présence ici. Euh ouais, j'allais faire ça pour elle, mais c'était qui celui-là ? Je me mordis la lèvre avant d'acquiescer. Oui, bien sûr. Tu as son numéro par contre ? Car je vais avoir un problème s'il y en a plusieurs chez les bleus et puis comme ça je le textote en sortant d'ici. Lui demandais-je. Je me sentais fatigué et pas franchement d'humeur à faire la chasse aux mecs au sein de la Eliot House. J'avais envie de rentrer à mon appartement, tout en ayant en même temps pas envie que Olympe reste là. Enfin, je doutais d'avoir le choix. Une question me brulait les lèvres. Je voulais pas l'embêter, elle avait déjà l'air assez mal en point comme ça sans avoir besoin que je lui fasse passer un petit interrogatoire, mais je ne put m'en empêcher. Et... C'est qui ce mec ? C'est ton petit copain ?
Je me doutais bien qu'il était capable de dormir par terre pour moi, mais ça me rendrait malade qu'il reste dans l'hôpital juste pour moi, alors que comme tout le monde il ne devait pas porter cet endroit dans son coeur. J'appréciais savoir qu'il était mentalement présent avec, mais je ne voulais pas qu'il me voit totalement fatiguée, crevée, en plus j'avais l'air d'être une folle avec cette putain de blouse qu'on me forçait à porter, comme j'étais soit disant malade. Les vieux trucs moches d'hôpital, ces trucs atroces, qui en plus ne sont pas flatteur pour le teint, alors déjà que j'étais blanche comme j'étais mal, mais alors là on aurait carrément dit un cachet d'aspirine. Je lui dis donc, d'une voix douce : " César, je ne veux pas que tu reste là. Et puis il y a sûrement des horaires de visite, on te laissera pas rester ici. " Et puis je n'étais pas non plus la seule personne qu'il connaissait à Cambridge, il avait sûrement fait des rencontres, et je ne voulais pas le priver de sa liberté. Et puis on allait devenir dingues si il restait là, tout les deux : on était séparés par une vitre, et c'était carrément gênant, ma main était toute proche de la sienne mais je ne sentais pas sa chaleur.. Lui demandant ensuite de me rendre un petit service, je lui annonçais que j'avais besoin de lui pour envoyer un sms à Esteban, même si je me doutais qu'il ignorait qui c'était. Il me demanda son numéro, et je mordis la lèvre. Je savais que j'aurais dût l'apprendre par cœur, ça m'aurais servi.. mais je ne l'avais pas fait. " Je ne le connais pas, et je n'ai pas mon téléphone sur moi.. il y a un papier sur mon bureau avec son numéro, si jamais tu passe à la Cabot House. Sinon, ce n'est pas grave, il se doutera bien que je suis ici. " Je m'en voulais ne pas avoir prévu le fait que je serais peut-être enfermée ici, et de ne même pas avoir pris le temps d'envoyer des sms avant qu'on m'arrache mon téléphone des mains. Voyant que César était un peu curieux, je ris, doucement parce que bon, j'étais pas la plus mal en point d'entre nous et rire enfermée en quarantaine c'était pas très logique. " T'es curieux ! Et.. c'est un peu compliqué. Je ne sais pas moi-même ce qu'il est pour moi, tu vois? "
Je m'en doutais bien sûr, j'étais pas totalement stupide, j'essayais juste de lui montrer qu'elle était pas toute seule et que j'étais disposé à lui tenir compagnie durant les moments difficiles qui allaient suivre. J'avais pas été là durant six ans. Je voulais l'être maintenant. Ca devait pas être si dur à comprendre. Enfin, je m'attendais à ce que ma mère me demande de dormir sur un bon lit plutôt que sur le plancher d'un hôpital. J'aurais fait pareil à sa place. Comme tu veux. Mais je viendrais te voir quand je le pourrais. Je viens juste de te retrouver et tu peux pas savoir comme j'ai la rage d'avoir cette foutue vitre, là. Elle m'emmerdait et je me sentais tout aussi coincé que ma soeur alors que moi, j'avais le bon rôle. Je pouvais sortir, allez prendre un bon bol d'air, rentrer chez moi. Olympe n'avait pas ce luxe. J'étais coincé à l'extérieur et elle à l'intérieur. Je me demandais si ça n'aurait pas été mieux de ne même pas voir cette vitre. C'est clair que c'était déjà bien de pouvoir se voir et se parler, mais j'étais terriblement frustré de ne pas être en mesure de la toucher. Je ne pouvais rien faire de là ou j'étais et ce sentiment d'impuissance allait finir par me rendre barge. Mais je devais être calme. La rassurer. Je secoua la tête, répondant par la négative lorsque ma soeur me fit comprendre qu'au pire, c'était pas grave si j'arrivais pas à contacter le mec en question. Non, t'inquiètes pas pour ça, d'accord ? Je vais me débrouiller pour le retrouver et lui dire que tu es ici. Si ça pouvait faire du bien à Olympe de savoir cet Esteban au courant alors c'était mon plan pour les heures à revenir, de mettre la main dessus. Elle se mit à rire, visiblement amusée par sa curiosité. Ca détonnait avec la situation actuelle, mais ça me faisait du bien. Fallait pas qu'elle s'arrête, ça finirait peut-être par avoir l'air moins dramatique, tout ça. C'est normal, je suis ton grand frère. Arguais-je avec un haussement d'épaules avant d'acquiescer de la tête. J'allais pas aller plus loin, à l'évidence c'était pas clair pour elle et j'allais pas l'ennuyer en cherchant à la pousser à la confidence. Tu sais si les visiteurs on le droit de vous filer des choses ? Je veux dire que si c'est possible, si tu veux que je te ramène un truc, car bon, ça a l'air pas très fun là-dedans. Je me mordis la lèvre. J'étais mal pour elle, vraiment. Pour nous deux, en fait.
J'avais les boules de pas pourvoir le toucher, de pas pouvoir sortir de cette pièce pour aller boire un verre avec lui, alors que nous avions été séparés six ans. J'avais presque envie de crier, d'exploser la vitre, et de m'enfuir, mais les médecins me jugeraient folle, et là j'allais finir internée toute ma vie, alors autant prendre mon mal en patience, et essayer de ne pas craquer pour le moment. Posant mon front contre ma vitre lorsqu'il dit qu'il avait la rage, je soupirais doucement en confirmant : " Et moi donc. Je comprends ce que ressente les animaux des zoos tu vois.. " Sauf que eux, en plus, ils n'ont personne pour leur rendre visite : ils étaient encore en moins bonne posture que moi, finalement on trouve toujours plus malheureux que sois. Osant ensuite demande à mon frère de prévenir Esteban, puisque j'avais utilisé mon seul sms autorisé par les médecins pour prévenir César, je lui dis que ce n'était pas grave il 'arrivait à le joindre, mais il m dit qu'une voix douce et rassurante qu'il ne fallait pas que je m'inquiète pour ça. " D'accord" approuvais-je, un léger sourire aux lèvres. Il reprenait vite sa place de grand frère protecteur, et ça me réchauffait le coeur, parce que même si je voulais me montrer forte, là j'étais pas en forme, physiquement et mentalement. La preuve, je me mis à rire nerveusement de sa curiosité, amusée de voir qu'il n'avait en fait pas changé. Me calmant lorsqu'il me posa une question pour savoir si oui ou non les visiteurs pouvaient nous donner des choses, je réfléchis un peu, et secouais la tête négativement. " Je ne pense pas, je n'ai vu personne avoir des chose offertes par l'extérieur, et les médecins ne ont pas parlé de ça lorsqu'il nous on expliqué que les visites auraient lieu derrière cette vitre. " Et puis comme les personnel médical était totalement parano, je doute qu'ils laissent quoi que ce soit entrer dans notre chambre scellée. " C'est clair que c'est pas l'éclate, mais toute façon je peux me reposer, c'est l'essentiel je pense. Et ça me permets de revoir mes priorités dans la vie, de réfléchir, même si je loupe des cours ça m'est malgré tout utile, je pense. " Plutôt que de me morfondre, je voulais voir le côté positif des choses, même si c'était bien petit.
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Quand j'avais lu le texto venant de l'hôpital m'informant qu'on avait placé ma soeur en quarantaine, j'avais eu toutes les peines du monde à croire que c'était pas une blague. Je venais de la retrouver et voilà que je pouvais plus la voir vu qu'elle était retenue à l'hôpital. Quelle blague. Elle allait bien, la dernière fois que je l'avais vu, pourtant. Je m'étais précipité à l'hôpital. Après avoir repérer ou il se trouvait. J'avais besoin de voir ma soeur, de savoir qu'on m'avait fait peur pour rien, qu'elle allait bien et qu'elle allait vite sortir de là. En passant dans les couloirs de l'hôpital, on m'avait informé un peu de l'espèce d'épidémie et du peuple présent à l'hôpital, en quarantaine. Mon inquiétude avait grimpé. Un truc clochait. Ils allaient pas y rester, non ? Pas moyen. Pas moyen que je perde Olympe à nouveau. Pas moyen qu'elle me laisse tout seul. Je refusais. On m'indiqua que ma soeur était au troisième étage et je rejoignis celui-ci sans demander mon reste. Je me retrouva dans un long couloir divisé en deux, avec une vitre m'empêchant de rejoindre une chambre à l'allure lugubre. Ca me faisait froid dans le dos, tout ça. Et Olympe était là-dedans ? Non, j'avais vraiment pas envie d'y croire. Ils devaient avoir fait une erreur. Des grandes brunes, il y en a plein dans le coin, non ? J'appuya mon visage contre la vitre pour voir tant bien que mal. Il y avait plein de monde là-dedans. Olympe lançais-je fort. Peu importe si on me regardait. Tant que j'attirais l'attention de ma soeur, le reste n'avait pas franchement d'importance.
(c) darkdreams/marine