(+ Minnie) if there's a God, he hates me

Le beau brun ne se plaignait pas : il n’était jamais esseulé. De plus, son majordome faisait davantage office de confident, de maman poule, de conseiller plutôt que de véritable majordome en soi. Eventine faisait sans arrêt appel à lui pour toutes les questions les plus existentielles qui soient et au final, le jeune prince se demandait comment Gauthier n’était pas lassé de son comportement. A croire qu’il se soit réellement attaché au beau brun… « C’est déjà quelqu’un, je ne me plains pas c’est quelqu’un en or. Ne crois pas que je ne sais pas à quel point je suis chanceux… » Eventine savait pertinemment que sans Gauthier, il serait mort d’une crise cardiaque à plusieurs reprises, vu qu’il avait toujours eu les réflexes les plus adéquats possibles et imaginables. Un vrai pro du premier secours, il ne fallait pas croire. « Qu’est-ce que je ferais si tu n’étais pas là Minnie… » avoua-t-il avant de frissonner plutôt violemment lorsqu’elle déposa un baiser dans son cou, attention à laquelle le prince n’était guère habitué mais qui s’avérait on ne peut plus agréable. Il se surprit même à vouloir davantage, la serrer dans ses bras jusqu’à ce qu’ils en soient endoloris ou fatigués. La jolie anglaise semblait mue par la même volonté selon ses dires, et c’est sans répondre qu’il s’empara de ses lèvres avec une fougue et une tendresse mêlées, contrastant non sans surprise avec la situation. Il était moins trempé mais diable qu’il faisait chaud, et le baiser qu’il venait tout juste de donner à Minnie n’avait clairement pas arrangé les choses. Pire, il fut quasiment sans souffle lorsqu’il s’écarta d’elle pour mieux lover sa tête contre ses épaules menues, la serrant contre lui comme si sa vie en dépendait. « Je confirme, la chaleur est étouffante… mais pas désagréable pour autant. »

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Eventine & Minnie-Love

© Kaiji
Je lui fis un petit sourire quand il parlait de son majordome, j’avais du le voir une fois ou deux et je le trouvais très sympathique. Je savais qu’Eventine était proche de lui, une chance que ce dernier ai pu venir accompagner de quelques membres de son propre personnel. Je lui souris en hochant la tête, il avait tellement raison : « C’est mieux que de voir sa nourrice s’occuper d’un autre bébé quelques mois après m’avoir quitté crois moi… ». J’étais grande maintenant et je n’avais plus besoin d’elle, nouvel ordre de ma grand-mère. Je me mis à rire quand il me demanda ce qu’il ferait en mon absence : « Et bien tu devrais te sécher les cheveux seul et ce serait bien moins sympa… ». Un sourire accompagna ce que je venais de dire. Bon d’accord il n’y avait pas que ça, je sentais d’ailleurs son corps frissonner. Je comprenais que je lui faisais un minimum d’effet car depuis quelques minutes c’est moi qui avait bien chaud…Je profitais du baiser qu’il me donnait, cette fois si il était beaucoup plus fougueux et meilleur aussi, je le savourais pleinement. Je n’avais jamais embrassé un garçon deux fois de suite à quelques jours d’intervalle et cela me faisait tout drôle. « Tu permets alors ? ». Murmurais-je avant d’enlever mon débardeur, oui, il faisait chaud mais je ne sais pas si vraiment c’était une raison pour faire ça. Me retrouver en soutien gorge devant lui alors qu’on commencer à être excité et qu’on c’était embrassé, ce n’était pas la meilleure chose à faire. Mais bon après tout il pourrait peut être mieux apprécié la vue maintenant que j’avais un petit bout de tissus en moins. Je souriais avant de l’embrasser de nouveau, je posais ma main sur sa joue et mon autre main dans le bas de son dos. J’avais pris l’initiative de ce baiser et moi aussi j’y mettais davantage de fougue et peut être d’envie. Voulant lui prouver à quel point je le trouvais parfait mais aussi que je tenais à lui. « Eventine… ». Ce simple prénom voulait tout dire et je fixais ses prunelles foncés avant de l’embrasser avec encore plus de force et de passion.

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Gauthier, tout un poème. Quelqu’un que le beau brun n’avait jamais vu s’énerver, avoir un mot plus haut que l’autre ou utiliser autre chose qu’un vocabulaire extraordinairement riche et soutenu. A bien des égards, il était le modèle d’Eventine, l’homme qu’il rêverait presque d’être s’il n’était pas prince. « Ta nourrice a fait ça, je suppose ? Je ne me souviens pas de ma nourrice. Ça remonte à trop loin… mais si tu veux te marrer deux minutes à croire Gauthier à l’œuvre, je te le prête une journée, tu verras tout de façon… gauthieresque ! En plus c’est un pur british, je suis sûr que tu l’adorerais rien que pour son five o’clock tea… » Une tradition pure anglaise à laquelle Eventine s’était habituée car de toute manière, son majordome ne lui laissait pas le choix. Gauthier ne voulait surtout pas qu’il ne se nourrisse pas comme il fallait et passait des heures lui-même derrière les fourneaux histoire de lui offrir de quoi se mettre sous la dent. « J’avoue qu’entre me sécher les cheveux tout seul et te laisser faire, c’est pas la même… tu es bien plus doué que le grand dadais que je suis… » avoua-t-il, car du haut de ses un mètre quatre-vingt huit, il ne fallait pas croire, Eventine avait bien souvent la flemme de sécher complètement son épaisse touffe brune. Quitte à choper une saloperie en sortant les cheveux mouillés, il n’en n’avait cure… il avait la flemme quoi qu’il en soit. « Tu es au courant que tu es topless ou presque devant moi alors qu’on arrête pas de s’échauffer ? » nota-t-il avec un brin d’amusement, arquant un sourcil surprit en tentant de regarder ailleurs. Bordel, cette femme voulait sa mort, il n’y avait pas d’autre explication. Ou alors simplement le provoquer pour le pousser à plus d’action, car rien que cette façon qu’elle eut de prononcer son prénom le rendit… tout chose. Eventine lui rendit son baiser avec d’autant plus de passion dévorante, surprenant ses grandes mains à parcourir son dos. Il ne lui faudrait qu’un geste expert pour dégrafer son soutien gorge… et qu’un geste non moins expert à Minnie pour lui flanquer la baffe de sa vie si ce n’était pas ce qu’elle désirait. Voilà de quoi rendre perplexe…

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Eventine & Minnie-Love

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Je lui fis un petit sourire quand il parlait de sa nourrisse, je crois qu’en bon enfant de la monarchie nous en avions tous eu une mais la mienne avait été le seul personnel de maison fiable que j’avais gardé de ma naissance à ma majorité. Je me mis à rire quand il me parlait de Gauthier, son majordome anglais, un sourire s’afficha sur mon visage : « Il est anglais vraiment…comme moi ! Non je ne te le volerais pas mais si un jour il n’a vraiment rien à faire, ce sera avec plaisir en effet… ». Oui, cela me ferait plaisir que quelqu’un me fasse à manger, j’avais toujours les meilleurs plats livrés à domicile, et j’avais une femme de ménage qui venait quelques fois par semaine mais ce n’était pas pareil que quelqu’un qui était là 24 heures sur 24. Je me mis à rire avant de lui répondre : « Tu y serais bien arrivé toute seule mais je suis contente d’avoir pu t’être utile…. ». Il me fit ensuite une remarque sur ma tenue, oui je m’étais mise en sous vêtement. A quoi je jouais sérieusement ? Je voulais vraiment perdre ma virginité dans ses bras ? Je ne savais plus rien et tout devenait confus dans ma tête. On ne réfléchit pas à ce genre de chose mais lui me pose une question. Je lui murmure alors dans l’oreille, comme honteuse de mon aveux : « Je sais….mais…tu me plais Eventine, physiquement et ta façon d’être aussi…je n’aurais peut être pas dû…. ». J’aurais peut être pas du non mais pourtant je continuais de le caresser avec d’autant plus d’envie, d’autant plus de passion. Je sentais mon cœur battre et de plus en plus vite et de plus en plus fort, comme si il allait transpercer ma poitrine. Je frissonnais en sentant les mains d’Eventine dans mon dos, j’avais tant envie qu’il les posent ailleurs maintenant mais peut être qu’il ne valait mieux pas…

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« Je sais bien que tu ne vas pas me le voler, c’te bonne blague ! De toute façon, je crois que je n’ai jamais vu quelqu’un de plus… fidèle ou fiable. Autant il serait ravi de te donner un coup de main en cas de besoin surtout si je le lui demande, mais même si tu lui bats du cil devant le nez et que tu veux le charmer… il serait capable d’être insensible le bougre ! » s’amusa aussitôt Eventine pour bien mettre en avant combien Gauthier était à part. Le beau brun n’avait jamais vu de majordome comme lui auparavant. Il n’avait que le bien-être du prince de Monaco dont il avait la charge et rien d’autre. Plutôt impressionnant comme fidélité ! « Oh sûrement… à cœur vaillant rien d’impossible ! Mais tu as vu ma touffe, ça m’aurait pris quinze ans, probablement que j’en aurais été soulé par avance et que j’aurais abandonné en chemin, quitte à choper la crève rien à secouer. » Au moins, Minnie avait été capable d’aller jusqu’au bout sans faiblir, même si elle avait fait monter la température de façon… plutôt vive, il fallait dire ce qui était. Le problème c’est que leur conversation, de même que leurs gestes, étaient loin de rester aussi innocents qu’au départ. Le jeune homme ne savait pas combien de temps la bienséance allait-elle frapper son crâne pour le pousser à continuer à agir en personne civilisée. La jolie anglaise semblait l’appeler de ses mots, de ses gestes, comme pour le pousser à la luxure ici et maintenant… c’était tentant, bien trop tentant. « Toi aussi tu me plais Minnie… mais je ne veux pas que tu le regrettes et c’est bien ce qui m’effraie » avoua-t-il aussitôt, bien loin d’avoir oublié leur précédente conversation. Eventine avait sentit que Minnie n’était pas en soit « expérimentée » et il ne pensait pas être sur la mauvaise voie en pensant ainsi. Mais si jamais ils en venaient à passer l’étape… le regretterait-elle ?

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Je me mis à rire quand il parlait de la fidélité de son majordome comme si personne ne pouvait le soutirer à lui, je trouvais ça drôle la façon dont il en parlait mais il semblait oublié que j’étais doté de la beauté anglaise, celle qui ne laisse personne indifférent, je lui répondis en riant : « Tu sembles oublier que je suis le genre de fille irrésistible… ». Je ne disposais de guerre de modestie mais après tout j’étais princesse, ça faisait partie de mon rang. Je souriais avant de passer ma main dans ses cheveux en lui disant : « Je le sécherais autant de fois que nécessaire alors… ». Bon je ne voulais pas devenir non plus coiffeuse officielle du prince mais c’était quelque chose qui pourrait me plaire de m’occuper de lui-même si j’en avais guerre l’habitude. Nous avions ensuite commencé à nous embrasser et la température était vite montée dans la salle de bain. Du désir, de l’envie, Eventine m’apportait tout cela mais apparemment ce n’était pas réciproque, sa réflexion m’avait piqué au vif. J’étais très énervé, pourquoi faisait-il cela ? N’était-il pas attiré lui aussi ? Il perdit toute crédibilité à mes yeux et je lui répondis sèchement, me dégageant de lui : « C’est bon j’ai compris…Je te plais, on ne dirait pas en tout cas…. ». J’étais vexée, peut être parce que pour la première fois de ma vie on me refusait quelque chose et je n’arrivais pas à l’accepter, surtout qu’il avait l’air d’accord au départ. « Sais-tu combien d’hommes payerai pour avoir ne serait-ce qu’un simple baiser de ma part, combien d’hommes rêvent de me toucher… ». Je remis alors mon débardeur et je lui balançais les affaires d’Harry, il pouvait se rhabiller maintenant, je n’avais plus envie de rien venant de sa part. Sa réflexion m’avait blessé aussi dans le sens où j’avais l’impression qu’il me voyait comme un coup comme ça, que j’allais regretter d’avoir couché avec lui car de toute façon, ça n’irait jamais plus loin. Qui a dit que les princes étaient classes, ils étaient en fait comme tout les autres hommes…Je quittais alors la pièce en lui disant : « Je vais te préparer du café, apparemment y a que ça qui peux te réchauffer… ». Je partis alors dans la cuisine, j’étais visiblement énervé. Mais peut être qu’il avait raison au final, j’avais toujours attendu l’homme qui me ferait vivre une belle histoire d’amour et lui il voulait simplement un passage express dans mon lit.

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Pour le coup, Eventine venait d’être douché d’un coup d’un seul, alors qu’il n’estimait pas avoir dit quoi que ce soit de mal. Au bout du compte, ne pas se conduire comme le dernier des salopards finissait irrévocablement par lui retomber sur le coin du nez et à la longue, les crises, il en était réellement fatigué. Ne pouvait-on pas juste accepter ses réserves, lui laisser le temps de s’ouvrir plutôt que d’attendre tout et n’importe quoi de sa personne, tout de suite maintenant en prime ? Oh le beau brun la laissa se dégager sans chercher à la retenir, il n’avait pas, en prime, envie de se prendre une baffe qui aurait fait tourner sa tête à trois cent soixante degrés… il avait bien assez de migraines facilement en général sans rajouter cela en plus. « Et tu peux me dire ce que tu as compris au juste ? Non parce qu’excuse-moi, je ne te savais pas devin… tu devrais revoir tes pouvoirs alors parce que tu es fort mal informée ! » répliqua-t-il froidement, avant de lever les yeux au ciel d’exaspération face à l’envolée lyrique que Minnie lui offrait actuellement. Tout ce qu’elle lui inspirait là, tout de suite, c’était de prendre la tangente pour mieux l’éviter durant des semaines. Encore heureux qu’il soit trop faible pour s’agacer et mettre à exécution son envie. « C’est ça, fais ta princesse détestable qui pense que tout lui est dû, ça va vachement me donner envie… je te signale que tout ce que j’ai fais, c’est respecter le fait que tu puisses avoir des hésitations, point final ! Maintenant si tu n’es pas contente et que tu rêves juste de te faire prendre par le premier venu, désolé mais je ne suis pas salopard ascendant profiteur ! Maintenant si c’est un défaut et bah navré mais je ne suis pas quelqu’un qui use de la faiblesse d’autrui… merde à la fin ! Je suis fatigué de devoir toujours me justifier maintenant tu es désirable oui, j’ai envie de toi oui, mais je te remercie tu as douché toute envie avec ton envolée lyrique à la con ! Tu prends sans arrêt mal mes propos au point que ça me donne juste envie de fermer ma gueule ! » maugréa-t-il sans délicatesse car là, c’était l’accusation de trop. La dernière fois qu’ils s’étaient vus déjà elle lui avait sorti plus ou moins la même réaction, maintenant si elle n’était pas capable de voir plus loin que le bout de son nez, il n’y pourrait pas grand-chose. « Je te remercie pour ton hospitalité Minnie mais je vais refuser le café. Navré mais je ne reste pas en face de quelqu’un qui ne voit en moi qu’un profiteur et un salaud. » Il avait remis ses fringues mouillées, lui tendant celles de son cousin pour qu’elle les prenne. Une fois qu’elle l’aurait fait, il s’en irait quitte à braver la pluie et il allait soigneusement s’occuper de ses affaires la prochaine fois, et en mode solo en prime, son air extrêmement sérieux le laissait bien sous-entendre.

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J’avais mal pris ou j’avais mal compris le fait qu’il doute de moi, je pensais qu’il voulait simplement ne plus passer à l’acte ou bien que nos intentions étaient différentes. Et j’avais piqué une crise digne d’une gamine trop égoïste mais contrairement à lui je n’avais trop rien dit de méchant et même si je m’étais comporté comme une petite peste je ne l’avais pas attaqué personnellement. J’avais jamais voulu qu’il me traite comme les autres, qu’il pense que j’étais un dépravé. Je l’avais laissé m’engueuler, consciente que j’avais été un peu trop loin, jusqu'à ce qu’il me dise une chose qui me transperça le cœur. Me faire prendre par le premier venu. C’était vraiment trop, j’avais 19 ans et je n’avais jamais couché avec aucun garçon, comment pouvait-il dire cela ? Comment pouvait-il m’accuser d’être une dévergondée…Je croyais qu’il était tellement différent des autres, qu’il me voyait autrement, qu’il me voyait pas comme tous les Londonniens me voyait. Mais je m’étais juste trompé je crois, je sentis mes yeux devenir humide tout à coup mais non, je ne pouvais pas pleurer, une princesse ne pleure pas en public c’est ce que ma grand-mère m’avait toujours répété. Je croyais qu’Eventine était en désaccord avec elle mais non, apparemment lui aussi pensait que j’étais qu’une marie couche toi là qui n’attendait que ça…Je lui répondis d’une voix neutre, presque indifférente alors que je sentais mon cœur se déchirait à l’intérieur de moi et des larmes immenses emplir mes yeux : « En 19 ans je ne me suis jamais fait prendre comme tu l’insinues et j’aurais souhaiter que la personne avec qui je désire faire ça soit un peu plus respectueux que cela…Tu as peut être raison, je mérite quelqu’un qui m’aime et pas qui me prenne pour une p….. ». Je ne finis pas ma phrase, après tout dans la bouche d’une princesse ça aurait fait un peu désordre et il avait très bien compris non. Je me sentais si bête, si bête de m’être dévêtue devant lui, pensant qu’il apprécierait. Je répondis avec la même neutralité : « Je ne t’ai jamais vu comme un salop… ». Mais maintenant peut être que les choses avaient changés. Il me rendit les affaires de mon cousin, me disant qu’il ne voulait pas rester ici. Super ! Il voulait repartir avec ses vêtements trempés en plus, j’essayais de le convaincre : « Change au moins tes affaires s’il te plait, si tu attrapes la grippe, je serais tenue pour responsable…Après tu pourras t’en aller… ». Je regrettais déjà tout ce que je venais de lui dire, mon histoire de virginité, c’était la première fois que je le disais clairement et j’étais bien trop idiote. Un mec qui pense que je suis une marie couche toi là ne mérite pas ma confiance et ma pureté.

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Eventine soupira. Que diable pouvait-il faire d’autre ? Minnie était toujours la première à mal prendre ses paroles et fatalement, le fait qu’il soit mal et démuni le poussait à la plus indicible des colères. On ne pouvait pas lui en vouloir d’avoir agit si épidermiquement alors qu’elle avait été la première à l’insulter… si elle n’avait pas souhaité le faire, il l’avait néanmoins ressenti ainsi. Autant dire que ses paroles suivantes, énoncées d’un ton neutre lui arrachèrent surtout un haussement d’épaules nonchalant : il agissait toujours ainsi une fois mis en colère, pour se calmer et ne pas énoncer des paroles qu’il ne pouvait que regretter. Mais pour l’avoir douché, elle l’avait douché dans les grandes largeurs. « Ne me fais pas passer pour le méchant Minnie car c’est un peu trop facile : pour ta gouverne, je ne suis pas le dernier des crétins, j’avais bien deviné que tu étais vierge et c’est la raison pour laquelle je t’ai posé la question. Par respect pour toi, pour ce que tu as à offrir et pour que justement tu n’aies pas l’impression que ta première fois soit gâchée. Mais sûrement aurais-je mieux faire de me couper la langue plutôt que de l’ouvrir puisque manifestement, quoi que je fasse, quoi que je dise, ce n’est jamais assez pour son altesse. Mais tu sais quoi ? Je vais t’en apprendre une bonne : je suis fatigué de côtoyer surtout des gens qui réagissent comme des gamins pourris gâtés… et ne va pas me contredire sur ce point précis puisque ça fait la deuxième fois que tu te méprends sur mes propos, me sortant un magnifique discours de gamine pourrie gâtée. Mais à nouveau, laisse-moi t’en apprendre une bonne : on n’a pas toujours ce que l’on veut dans la vie et je ne m’excuserais pas car je ne t’ai pas traité de pute comme tu sembles le croire. Tu m’as blessé en premier en partant du principe que je n’étais qu’un sale profiteur. La prochaine fois, domine-toi et ensuite tu pourras me donner des leçons » reprit-il, le ton presque glacial car inverser les rôles, quoi de plus facile ? Minnie, pauvre vierge de dix neuf ans qui se fait traiter de vulgaire Marie couche-toi là… non, ce n’est pas ce qu’il avait sous entendu. Mais à sa décharge, elle l’avait mis dans une telle colère qu’il n’estimait pas lui devoir d’autre réaction. « Tu ne m’as peut-être pas vu comme un salaud mais rembobine, revois bien la scène ainsi que tes chaleureuses paroles et tu verras combien tu étais virulente avec tes sous-entendus. Maintenant si ma présence t’es si indésirable et que tu te méprends sans arrêt sur mes paroles n’aie crainte : quand bien même je choperais la grippe, je m’estime responsable de mon petit cas personnel et je sais veiller sur moi, merci bien. Ne t’inquiètes pas pour ta précieuse réputation Minnie, je pensais que tu avais compris depuis le temps que je ne suis ni un manipulateur ni un profiteur. Mais contrairement à toi… ma réputation, j’en ai rien à secouer. » Et sur ces paroles, Eventine déposa les affaires qu’il avait précautionneusement repliées quand elle les lui avait envoyées dans la poire pour mieux tourner les talons et sortir de ces lieux. Qu’importe qu’il doive braver la pluie : c’était un châtiment bien moindre comparé au revirement de situation détestable que Minnie avait provoqué.

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Eventine me donnait envie de pleurer et plus il parlait plus il me donnait envie de pleurer, plus je sentais que mes larmes allaient couler sur mes joues, non, allait courage, je me répétais dans ma tête qu’une princesse devait pas pleurer. J’avais essayé de calmer les choses mais plus ça allait, plus il m’incendier, j’avais si peur, peur qu’il m’en veuille pour toujours mais c’était juste une colère. Je me disais qu’il allait se calmer à un moment….mais non. « Mais j’ai jamais dit que t’était qu’un profiteur Eventine, je ne sais pas pourquoi tu dis ça ! Et oui je réagis comme une gamine pourrie gâtée et tu sais pourquoi ? Parce que tout ça, m’angoisse…oui ça m’angoisse d’être attirée par toi, d’avoir envie de toi, c’est la première fois que j’ai envie de coucher avec un garçon et justement je n’aurais pas voulu que tu me considères ni comme une vierge, ni comme une p… ». De nouveau je n’arrivais pas à dire le mot, mais il avait tord sur un point, j’ajoutais alors : « J’ai jamais voulu jouer de mon rang Eventine et tu le sais très bien, tu sais très bien que la monarchie, je m’en contre fou ! Tu sais très bien que ça n’a jamais été mon truc, que je me suis toujours considéré comme les autres, que j’ai jamais demandé de traitement de faveur….Tout le monde ignore que je suis vierge et je n’aurais pas du te le dire…Mais t’inquiètes pas, bientôt ça ne sera plus le cas quand je me serais fait prendre par le premier venu… ». Une larme coula sur ma joue, c’était trop pour moi, je tenais à ce garçon je crois. Je n’avais jamais senti une telle émotion dans mon cœur mais je commençais à comprendre que s’attacher aux gens ça faisait mal. « Jamais ta présence n’a été indésirable pour moi….S’il te plait Eventine, s’il te plait…Il fait un temps de chien dehors, tu vas être trempé, met les habits d’Harry et si t’as pas envie de me parler renferme toi dans mes toilettes mais je ne peux pas te laisser partir comme ça… ». Là franchement je prenais vachement sur moi, je ne pouvais pas être plus gentille, je ne pouvais pas faire plus d’effort : « Je ne suis pas qu’une gamine pourrie gâtée, une telle fille ne te supplierais pas de restais avec elle ce soir… ». Purée, je voulais me racheter maintenant s’il partait je m’en voudrais pour toujours.

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