Nevalek - My heart beating faster

Nevada & Alek
• Appelez un prêtre pour qu’il me suce si vous êtes certains à cent pour cent que j’vais sortir d’ici sans aucune séquelle. J’y crois pas, la seule manière d’en sortir c’est les pieds en avant dans un putain de sac noir. C’est dommage, car j’aurais aimé faire plein de chose avant de mourir. J’me suis jamais vu dans le futur à vrai dire, jamais je n’ai réussi à me visualisé réellement, à part lorsque j’ai rencontré Neva, et, à chaque prise de tête, cet avenir qui me semblait si beau s’anéantissais et devenait le chaos, des flammes, des guerres, des morts. Cette fois ci, j’étais sûr d’y rester. Putain, ne nous prenez pas pour des cons, ne vous foutez pas de nos gueules, arrêtez ça tout de suite. Quand on regarde l’état des personnes arrivés avant et se trouvant aux autres étages, on comprend vite qu’on est dans une sacrée belle merde et qu’on n’est pas prêt de s’en sortir. J’me demande bien si je ne devrais pas demander à un prête de venir, histoire de me confesser, de me laver de tous mes péchés passés, car l’enfer, j’ai pas trop envie d’y aller, j’aimerais bien que cette place qui m’est chauffé soit retiré pour être placé au Paradis, j’y serais bien mieux j’pense. J’me pose une multitude de questions depuis que j’suis arrivé ici, et j’arrive à aucune réponse censée. Putain, on est dans une de ces merdes… Je suis désolée de te dire que tu vas pas pouvoir sortir si facilement que cela, c'est même impossible. T'as plus qu'à patienter et prier. Je t'aurais bien apporter quelque chose, je sais pas quoi, mais on peut rien faire passer là-dedans. " Je secoue la tête, elle se trompe. J’vais pas rester ici à me branler les couilles et à me taper la tête dans les murs, ils sont blanc, alors évitons de les rendre rouge. Un médecin passe derrière Neva et je vois que ce fils de pute jette un coup d’œil à son cul. Mais il fait quoi lui ?! J’me lève d’un coup sec et j’commence à gueuler. « Espèce de grosse merde va ! Regarde encore une fois son cul et la prochaine fois que tu rentres dans s’te prison je t’égorge ! » Putain, être enfermé, ça ne me réussis pas, encore moins que d’habitude. J’reporte donc mon attention sur Neva après que ce connard soit partie. « J’vais pas rester ici, j’suis là depuis ce matin et j’en peux déjà plus, si j’passe deux jours de plus j’vais devenir fou, alors j’vais trouver une solution pour sortir d’ici, et j’y ai déjà réfléchi, soit j’me fais passer pour mort, je réduis mon poux au minimum avec des médocs ou j’sais pas quoi, soit j’prends un médecin en otage quand il rentre dans la pièce, mais j’vais pas crever ici, c’est mort… » Oh, mais quel jeu de mot ! •

Nevada & Alek
• L’instinct animal reprenait souvent le dessus sur moi depuis que je suis enfermé entre ces quatres vitres, sans que je m’en rende réellement compte. J’étais ce genre de gars qui se moquait bien des répercutions de ces actes et qui n’avait jamais pris le temps de réfléchir avant de faire quelque chose. C’est mauvais pour moi à certain moment, mais j’suis malheureusement comme ça, et pour le moment, on peut rien y faire, je laisse sortir la bête qui est en moi et je vis avec, je vis grâce à elle. J’frape, j’insulte, je fonce dans le tat, je provoque, je fais chier, j’emmerde, je dérange, mais je n’ai aucune envie de changer, tout ce que je désire c'est sortir d'ici. Par moment j’me laisse aller, je ne pense à rien et j’attends, je laisse le temps défiler sous mes yeux sans chercher à l’arrêter, à lui dire « stop, laisse-moi reprendre le contrôle », et j’me réveille un ou deux jours plus tard. Le réveil c’est maintenant, c’est à ce moment précis, quand je vois ce gars regarder le cul de Neva. Putain, j'sais pas ce qui m'a pris, mais tout ce que je désirais c'était lui sauter dessus et voir cette vitre repeinte en rouge, la couleur de son sang. " Et c'est toi qui me reprochais une crise de jalousie ? T'es pas mieux pour le coup, j'ai envie de dire. Je t'interdis de faire le malin à trouver une solution autre que médicale pour sortir. Tu vas te tuer comme ça et c'est visiblement pas ce dont tu as envie. Ne fais pas quelque chose que tu pourrais regretter. " Mon regard se reporte sur cette jeune femme à qui j'étais marié, et celle qui faisait mon bonheur, bien que dernièrement, ce n'était pas vraiment le top de la forme dans notre couple... Elle est en train de comparer ça à sa crise de jalousie de la dernière fois ? Je ne relève pas, je n'ai pas envie de me prendre la tête, c'est pas le moment, j'ai pas envie de crever sur une prise de tête. Elle essaye de me dissuader de mon envie de fuir cet endroit, est-ce que je devrais l'écouter ? Je ne sais pas... "Mais ici j'vais vraiment devenir fou, ça fait depuis ce matin que j'suis là et j'en peux déjà plus, j'vais finir par tout casser... Neva, j'ai pas envie de crever ici, j'ai juste envie de rentrer et d'aller mieux..." Ou de me casser et de crever ailleurs, au choix en fait, si j'peux rentrer, tout oublier et être au meilleur de ma forme, je prends cette option là, mais si on me dit que j'peux sortir mais que si je rentre, je risque de contaminer Neva ainsi que notre fils, j'préfère aller m'isoler dans un désert ou une merde du genre et crever seul, mais pas ici, j'peux pas... •

Nevada & Alek
• Je ne saurais pas par quoi commencer si un jour je devais faire un résumé de ma vie. Est-ce que le premier mot serait "Bonjour" ? Est-ce que ça serait rapide ou trop long ? J'pense que j'aurais pas mal de chose à raconter, j'commencerais surement par ma maison quand j'avais cinq-six ans, j'm'en souviens encore, elle était grande, très grande, mais jamais j'eu le droit d'avoir un compagnon avec moi, un chien, mes parents me l'ont toujours refusé, m'expliquant que des poissons rouges, c'est beaucoup mieux qu'un chien. Tu m'étonnes, quand ils crèvent tu les jettes dans les chiottes et tu tires la chasse, t'as aucune affection en vers ces trucs là. J'parlerais ensuite des personnes qui m'ont marqué, qui ont fait la personne qui est en train de vous parler. J'parlerais de Jude, ce gamin de huit ans que j'ai connu avec une casquette sur la tête ou un bonnet pour cacher son crane rasé, j'avais trouvé ça super cool à l'époque. J'évoquerais surement Apple je pense, car c'est à cause de moi que la belle amitié qu'elle avait avec Jude explosa en morceaux suite à mes nombreux paris. Milena en ferait partie aussi, qui aurait cru que mon père allait s'amuser à aller niquer ailleurs et me pondre une soeur ? Pas moi! Quincy aurait sa place, le fruit d'une relation à la fois explosive, mais parfaite. Et puis, je ne pourrais quitter ce monde sans évoquer Nevada, cette jeune femme qui m'a littéralement changé. Moi qui baisais partout, moi qui trouvais le moyen de tromper toutes les filles avec qui je sortais, elle, c'était la seule et unique pour qui j'arrêta tout ça, la seule qui m'enleva tous ces pêchés. Elle a fait de moi quelqu'un de bien, je ne sais pas si je pourrais dire que je suis devenu un homme, car regardez moi en ce moment, j'suis en train de crever, mais, elle a fait de moi ce que je suis aujourd'hui, une personne à peu près responsable, et pour ça, je lui en serais à jamais reconnaissant. "Mais arrêtes de penser que tu vas mourir, t'as pas le droit de penser à cela, d'abandonner maintenant alors que des personnes ont besoin de toi. " J'baise la tête, j'sais pas quoi répondre, car je ne peux pas arrêter d'y penser, l'état des personnes se dégrade, et j'suis le prochain. Il faut que je fasse comme si tout allait bien, même si c'est dur de se dire que plus jamais je ne pourrais revoir mon fils, plus jamais je ne respirerais l'air extérieur, je devais me montrer fort, juste pour elle... "J'vais essayer... Mais j'te promet pas que j'vais pas casser deux trois trucs ici..." C'est moi qui va me faire casser ouais, là j'peux encore bouger, j'peux encore fraper, mais je sais très bien que dans quelques jours, à part être dans mon lit et souffrir, j'pourrais pas faire autre chose... •

Nevada & Alek
• J'ai l'impression de m'être fait enculer par un putain de grizzly, un big foot même, pas que j'ai mal au cul, loin de là même, cet endroit de mon corp se porte très bien, mais, j'ai l'impression que je ne pourrais pas me relever d'ici. Habituellement, j'me bas, j'me laisse pas abbatre si facilement, mais, cette fois ci, c'était bien loin de tout ce que j'avais pu connaitre avant, c'était une sensation nouvelle, une très mauvaise sensation. J'avais l'impression de mourir de l'intérieur, je sentais mon corps se vider de son énergie à chaque mouvement que je pouvais faire, et, je savais qu'une nuit de sommeil ne suffirait pas pour me remettre dans le droit chemin. C'était trop tard pour s'excuser de tout ces pêchés, car notre avenir était déjà tout tracer, et seul un putain de miracle pourrait nous sortir de cette belle merde qui nous consumait de l'intérieur. " Au lieu de vous occuper de ça, trouver un remède et laisser moi finir avec mon mari. " Je vois ce gars s'approcher de Neva et poser une main sur son épaule, j'm'apprête à réagir et à l'insulter en tappant sur la vitre comme un ours à qui on ne donnerait pas sa banane, mais elle le remet rapidement à sa place. Bien femme, continue comme ça, et après, tu lui mets un bon coup dans ces parties intimes. " Je suis pas sur qu'il vont me laisser rester ici encore longtemps. Tu veux peut être que je prévienne tes parents de la situation ? " Mes parents... Putain, j'savais pas si je devais les mettres au courant. Là, elle me posait un putain de dilemme. J'réfléchis, j'sais pas pendant combien de temps, j'pèse le pour et le contre, y'a plus de contre que de pour, mais y'a pas mal de pour... "Je sais pas... J'ai pas envie qu'ils s'inquiètent, t'as vu comment ma mère est, si on lui dit que j'suis en quarantaine elle va frôler l'arrêt cardiaque, mais, si j'part sans les avoirs prévenues et sans les avoirs vus avant... J'm'en voudrais, alors... Si ça te dérange pas, j'veux bien ouais..." J'avais pas le choix, j'pouvais pas ne pas leurs dire, j'pouvais pas les laisser en dehors de ça, c'était mes parents, et même si ça me faisait chier de leurs faire peur, je devais accepter que Neva les préviennes... •

Nevada & Alek
• On est loin d’être exceptionnel, d’être une petite pépite d’or qu’il faut chérir, donc il faut prendre soin. Nous sommes tous une petite fourmi inexistante qu’on pourrait écraser en une seconde. Alors arrêtez de nous faire chier, arrêtez de vous prendre pour un Dieu ou je ne sais qu’elle merde du genre, vous n’êtes rien, vous n’êtes rien à part une petite merde, un tat de sperme en pleine décomposition. On est rien les gars, réveillez-vous, faites comme moi, amusez-vous jusqu’au jour où quelqu’un décidera d’enlever cette merde que vous êtes de sur son trottoir pour pouvoir marcher librement. Et, je crois que ce jour était proche, très proche, beaucoup plus proche qu'on aurait pu le penser. J'ai pas envie que ce jour arrive mais malheureusement, je ne peux rien faire contre ça, comme si toutes les conneries que j'avais pu faire par le passé venait pour me tomber sur la gueule, comme un piano laché du centième étages, il m'écraserait et ne laisserait que des miettes de mon corps, poussière dès mon premier souffle, poussière jusqu'à mon dernier souffle. C'était quand même bien chiant de se retrouver ici du jour au lendemain, moi qui n'aimait pas rester en place et au même endroit, j'étais servi. " Je le ferai dès que je serais rentrer à l'appart. Je reviendrai demain mais t'es vraiment sûr de pas vouloir voir Quincy ? " J'acquiessa de la tête pour la remercier, et, je savais très bien que dès que ma mère apprendrait la nouvelle, elle débarquerait ici, visite autorisée ou non... J'me gratte la tête, putain de dilemme. "Si... Bien sur que si que je veux le voir... Mais pas ici, j'veux pas qu'il vienne dans cet endroit et qu'il attrape quelque chose... De toute façon, j'vais sortir d'ici, et j'apprécierais encore mieux le moment où je le retrouverais..." Même si je me doutais que j'avais de grandes chances de finir mes jours ici, j'voulais pas que la dernière image qu'il est de son père est celle d'un gars mort, alors, c'était un but que je me fixais, sortir pour pouvoir le voir... •