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Nooon, je n'étais pas du tout fautif, je n'avais jamais commis d'erreur et je ne venais juste pas de lui rappeler encore une fois comment j'avais épousé sa cousine, un soir bourré à Vegas. Je n'étais pas non plus en train de lui demander combien de rames il allait me falloir pour me faire pardonner. « Je peux pas te dire.. Je peux même pas dire que je t’en veux, c’est pas ça, c’est plus que ça m’a blessé et que j’aurais plus l’esprit tranquille si tu dois à nouveau partir, que ce soit avec les winthrops ou toi tout seul.. Avant tu aurais pu me tromper aussi, j’aurais pu m’inquiété car tu l’avais déjà fait à une autre, cependant c’était pas à moi alors je te faisais confiance, mais là je pourrais pas te laisser partir sans m’inquiéter que tu reviens avec une mauvaise nouvelle.. Je peux pas te dire non plus combien de temps il me faudra, c’est pas aussi simple, je peux pas le définir moi-même, seulement toi peut le définir et le temps.. » Quoi, comment ça, elle ne m'en voulait pas ? Pour moi c'était tout bonnement impossible. Elle devait m'en vouloir, c'était obligé et pas qu'un peu. Moi à sa place, je me serais carrément arraché la tête et viré de ma vie avec un bon coup de pied au cul. Par contre, qu'elle ne me reparle du fait que j'avais par le passé trompé Leyna, me fit comme l'effet d'un seau d'eau glacé sur le visage. Je ne voulais pas resonger à cette époque de ma vie, au fait que j'étais un gros raté. « Moi ? Définir le temps ? » Qu'elle me traite d'attardé ou qu'on mette ça sur le compte de la fatigue, je n'avais pas compris. Et moi qui m'imaginais qu'elle comptait me faire payer mes fautes, d'une autre manière bien plus efficace dirais-je... Je baissais donc la tête, pinçant mes lèvres avec sévérité. Je savais qu'elle n'avait plus confiance en moi et je ne savais pas comment la récupérer, ce qui m'inquiétait tout particulièrement. « Et si jamais tu n'arrives pas voir jamais à me refaire confiance...? » Qu'allait devenir notre couple dans ce cas là ? Ma voix avait un peu flanchée vers la fin car je ne savais pas vraiment quel impact aurait mes mots. J'en venais même à me demander ce qui ne tournait pas rond chez moi, pourquoi je lui faisait autant de mal et surtout pourquoi je ne respectais pas mes promesses. M'enfin, je ne l'avais pas trompé cette fois-ci, j'avais évité le pire si je pouvais me permettre de le dire ainsi. « & cela veut pas dire que je t’aime pas, ça veut juste dire qu’au contraire, je t’aime bien trop et que je veux pas être blessé à nouveau. » Je relevais la tête vers elle, maudissant une fois de plus le verre qui nous séparait. « Je ne veux pas te blesser à nouveau...Je t'ai déjà fait assez de mal comme ça... » Et à moi-même par la même occasion. J'étais peut-être un peu masochiste sur le coup, j'aimais souffrir ou un truc dans le genre. « Je veux que tu sortes de là...J'vais la faire exploser cette vitre, j'te jure. » Je secouais la tête me grattant le menton, réfléchissant déjà à un scénario de supers ninjas pour pouvoir la faire s'échapper de là.
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« Moi ? Définir le temps ? » N’avait il pas compris ce que j’avais voulu dire ou bien il était plus surpris que c’était à lui que tout ça revenait, que seul lui pouvait décider au final si j’allais lui refaire confiance rapidement ou dans longtemps. « Et si jamais tu n'arrives pas voir jamais à me refaire confiance...? » Rien que le fiat de l’entendre le dire ou d’y penser, faisait que mon cœur souffrait. Je n’avais pas envie de penser à cette option, je préférais penser qu’il allait tout arrêter, qu’il allait plus faire de bêtises, qu’il réfléchirait avant au lieu d’agir et de réfléchir ensuite. J’avais vraiment aucune envie d’imaginer que je ne puisse pas retrouver confiance en lui et qu’on soit obligé de se séparer. Cependant si ça venait à arriver, c’est parce qu’il aurait rien fait pour s’empêcher de faire encore et encore des bêtises et ça j’y pouvais rien. Lui seul est maitre de ses actes, c’est pourquoi lui seul détient ma confiance et notre avenir par la même occasion. Théo, ma confiance est entre tes mains, c’est toi qui décide d’en faire ce que bon te semble. Si j’arrive pas à retrouver confiance en toi, je préfère pas imaginer cette option, ni le dire.. Oh non, c’était comme me résumé d’avance que c’était fini nous deux et je voulais pas. Le dire à voix haute c’était donner au destin la possibilité de nous séparer. C’était con mais je préférais ne rien dire, je savais qu’il avait bien compris la fin de ma phrase te c’était ça l’essentiel. « Je ne veux pas te blesser à nouveau...Je t'ai déjà fait assez de mal comme ça... » Pas besoin de dire que je voulais pas être blessée à nouveau. Je voulais qu’on soit un peu tranquille, un peu en paix. Depuis qu’on s’était mis ensemble c’était à croire qu’on avait pas le droit au bonheur, qu’on devait pas être ensemble. Pas une seule seconde on avait pas eu à affronter des choses. A peine ensemble qu’il avait du partir deux semaines, nos retrouvailles avaient fini en dispute parce que j’avais dormi dans le même lit que Avery, il avait su pour Marshall et moi, puis la pause, nos tromperies, la rupture et là le mariage. Puis même la quarantaine était contre nous et nous séparait. C’était à croire qu’on devait pas finir ensemble et cette idée me donnait envie de pleurer. C’était trop demander d’avoir un peu de tranquillité, de nous lâcher la grappe et nous laisser nous noyer dans notre bonheur ? Je demandais pas la lune, juste être avec lui et que rien ne vient nous tomber sur la tête, pas encore. « Je veux que tu sortes de là...J'vais la faire exploser cette vitre, j'te jure. » Je souriais alors qu’il m’avait sorti de mes pensées, mes atroces pensées. Plus que tout, à cet instant, je souhaitais être dans ses bras et auprès de lui. Si tu savais comment j’aimerais sortir de là aussi. Tu me manques, c’est atroce comme tu me manques tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. Oui cette citation définissait clairement combien il me manquait, combien il occupait chaque seconde de mes pensées.