Heureusement que ton infirmière est là pv NICHOLAS :D

Un peu confus, Nick ne comprit pas trop lorsque Louane lui parla de lui faire une prise de sang. Quoi? Maintenant? C'est pas possible, ils ne peuvent même pas se toucher. D'ailleurs, la dernière chose que Nicholas veut, c'est contaminer quelqu'un!

-Là, tout de suite?

Son amie infirmière tenait à tout prix à faire quelque chose. Il pouvait la comprendre, il détestait aussi tous sentiment d'impuissance, cependant, parfois, vaut mieux se résigner un peu et écouter les sages conseils de ceux qui s'y connaissent. Nick ne répondit rien, connaissant la détermination et l'entêtement de Louane, il préféra mentionner qu'il n'avait pas la force de s'obstiner, ce qui était vrai. Il ne jouait pas les victimes ni ne cherchait à empirer sa condition, au contraire, il faisait tout pour bien paraître et faire en sorte que son esprit demeure fort, mais il devait se ménager quand même. Il eut alors un sourire quand elle mentionna son nom de famille, avec le petit accent anglais, c'était tout joli.

-J'aime bien quand tu dis mon nom avec ton petit accent. C'est craquant.

Même malade, il jouait encore les charmeurs? C'est surtout que cela le faisait rire et le rire, c'est bon non? Patch Adams serait d'accord en tout cas! Puis, Nick passait à ce pour quoi il l'avait fait venir, entre autre. Bien sûr, pour discuter, avoir des nouvelles de l'extérieur, mais de l'hôpital aussi, mais la principale idée, c'était ces lettres. Lettres d'adieu? Il espérait que non. Nick eut tout juste le temps d'ouvrir la bouche et d'en sortir un son que Draco intervint de la manière que l'on connait déjà. Loin d'avoir l'énergie nécessaire à engueuler un pauvre crétin, il eut un rictus qui le fit tousser lorsque l'autre dit souhaiter qu'il meurt sans souffrance. Hey bah quelle générosité, vraiment!

Heureusement, Louane était là pour chasser la vermine. Sauf que la gentille blondinette n'était jamais très menaçante. Nick la regardait faire, un petit sourire aux lèvres et la laissait chasser Draco, qui finit par s'en aller avant de se faire foutre dehors de l'hôpital. Lorsqu'ils furent à nouveau seul, le jeune homme dit, un peu comme ça:

-Dis... quand tout ça sera terminé, ce serait bien qu'on aille prendre un café. Histoire que je puisse te remercier un peu.

Une simple prise de sang allait me permettre d'étudier de plus prêt le virus qu'ils avaient attrapé. J'étais certes qu'une étudiante mais une étudiante intelligente. Je finis par lui dire en chuchotant essayant d'être le plus discrète possible : " Non pas tout de suite mais je vais te donner une seringue que tu cacheras. Et la prochaine fois que je viendrais te voir, tu me l'as donnera. " dis-je sincèrement. Je connaissais assez de personne pour qu'ils puissent m'aider dans ses recherches. Un jeune homme nous interrompra, il semblait énervé et quelque peu satisfait de voir Nicholas dans cette situation. Je ne l'appréciais pas même si je restais polie et courtoise. Il était temps pour lui de partir. Je l'amenais à la sortie et lui fis : " J'espère que vous êtes plus courtois avec les autres malades ! " je l'espérais sincèrement. Je reviens vers Nicholas. J'affichais un petit sourire en entendant Nicholas me dire : " J'aime bien quand tu dis mon nom avec ton petit accent. C'est craquant. " Ma tête se pencha légèrement et je finis par lui dire : " Toujours aussi charment monsieur Laflamme ". dis-je avec un petit clin d'oeil. Nicholas me plaisait, il était peut être loin d'être l'homme parfait mais il avait beaucoup de bon cotée. Ma vie était disons assez compliqué même si je paraissais être quelqu'un de simple. " Dis quand tout ça sera terminé, ce serait bien qu'on aille prendre un café. Histoire que je puisse te remercier un peu " Moi et Nicholas n'avions eu finalement que très peu de moment. L'hôpital était le seul endroit ou nous nous parlions et pourtant malgré ça nous étions proche. Je levais mes sourcils et lui dis : " comme un rencard " dis-je avec un sourire juste pour l'embêter et je lui fis à nouveau : " Tu pourras même payer " dis-je en rigolant. 

Louane avait un sacré plan pour lui faire une prise de sang. Il faudrait qu'il se pique dans une veine aussi, une chose plus facile à dire qu'à faire, puisque si Nick a des notions médicales de base de premiers soins, on ne lui a pas appris à faire des prises de sang. Pour tout dire, il ne se sentait pas très à l'aise, ni capable. Il se penchait un peu aussi et chuchotait sa réponse:

-Tu veux que je me pique? J'ai jamais fait ça et je te parle pas de mes tremblements...

Par la suite, Louane escorta Draco au bout du couloir et revint s'asseoir. Nick ne voulait même pas se donner la peine de parler de lui ou d'expliquer qui il était et pourquoi il le détestait autant. C'est probablement la peur qui motivait la haine de ce Eliot. Oui, ils sont nombreux à avoir peur de Nick et il y a de bonnes raisons à cela.

Comme il lâchait un petit compliment à l'infirmière, elle lui répliquait qu'il était charmant. Charmant ou charmeur? Ahah, il eut juste un petit sourire et un petit regard, sans plus. En plus, elle le redisait, avec le petit accent british.

Histoire de se donner une raison de plus de traverser toute cette maladie vivant, Nick proposait à Louane un café, idée qui semblait plaire à la jolie Anglaise, qui sorti le mot rencard. Bien, ce n'était peut-être pas ce qu'il avait en tête à prime à bord. Le brun ténébreux haussa des épaules avec un petit air anodin, puis répondit à la dernière remarque de Louane.

-Je pourrai même payer.

Sans problème, il lui devait bien ça, au minimum.

« Tu veux que je me pique ? J’ai jamais fait ça et je te parle pas de mes tremblements » je fis une grimace. Une prise de sang n’était pas si compliqué que ça mais les circonstances faisaient que Nicholas allait effectivement avoir du mal à le faire tout seul. Je le regardais dans les yeux pour finalement soupirer. Cette situation était horrible aussi bien pour lui que pour moi. Je finis alors par lui dire : « Alors je viendrais ! Je mettrais un masque et une combinaison. Ils ne verront rien du tout et j’ai vraiment besoin de ce sang » C’était bien le seul moyen que je voyais. Aucune infirmière n’allait me faire la prise de sang et j’étais clairement en train d’aller contre les règles. Je le savais mais la situation était bien assez critique pour que je reste comme ça sans rien faire. « Ce soir, je viendrais ce soir. » dis-je avec une petite voix. Je n’attendais pas son approbation. J’attendais juste qu’il me dise oui. Je pouvais rentrer mais je ne pouvais pas le piquer sans son accord.

« Je pourrai même payer » j’affichais un sourire. Je me mis ensuite à bailler, un bâillement qui révélait bien mon état de fatigue. Je reprenais dans une heure tout juste. Je soupirais : « excuse moi… j’ai pas dormis beaucoup depuis lundi mercredi dernier » dis-je en essayant de contrôler un deuxième bâillement. « Tu voudras que je te ramène quelque chose ce soir ? »

Nicholas se trouvait pathétique, mais prendre la seringue et la remettre vide le lendemain, ça n'aurait pas été mieux. Alors Louane proposait de venir le voir, toujours avec cette détermination qui laissait clairement entendre que, il le veuille ou non, elle viendrait et si ce n'est pas lui qu'elle piquait, elle en piquerait un autre.

-Bon, ok, j'ai pas trop le choix de toute façon. Je continue à penser que c'est une mauvaise idée, Louane.

Il avait tendance à dire le prénom de son amie en français, puisque Louane sonne mieux à ces oreilles que le "Louani" anglophone, vu comment on dit le "e". Peut-être que c'est la bonne façon de le dire de toute façon. La blonde comptait même venir ce soir et Nick bougea la tête de gauche à droite, n'étant visiblement pas pour ce plan.

Le Mather aurait préféré qu'ils ne se voient plus, jusqu'à ce qu'il soit guéri ou que les choses se tassent un peu plus. Il voyait bien, assez lucide encore, que Louane est épuisée et que le monde est en crise. Dans ces circonstances, il était loin d'avoir de la considération pour sa petite personne. C'est sans doute pour cela, en partie, que de tous les patients, il est sûrement le plus silencieux et tranquille. Quand l'infirmière lui demande s'il veut quelque chose, le jeune homme se gratte la tempe.

-Un livre et pas un roman de filles s'il te plait.

Ne lui donnez pas Twilight, il va allumer un feu avec. De la lecture, cela lui ferait du bien. Puis, il se levait, doucement et le geste l'étourdit un peu, mais ça allait. Il pouvait encore prendre sur lui, mais il avait hâte de retourner se coucher. Cette conversation l'avait épuisé, même s'il se sentait mieux à savoir que ses amis recevront ses lettres et ses conseils.

-Tu devrais aller te reposer Louane. Ne te sens pas coupable de le faire. Épuisée, tu ne seras plus utile à personne. On a besoin que tu sois en forme. Merci en tout cas, pour tout ce que tu fais.

Ma détermination m’était parfois, d’une grande aide. J’avais toujours été très déterminée dans la vie. Mon père m’avait appris à être comme ça. J’étais volontaire et prête à un peu prêt tout. Si personne ne daignait se bouger, j’allais devoir le faire. « Bon, ok, j’ai pas trop le choix de toute façon. Je continue à penser que c’est une mauvaise idée, Louane. » Il avait raison, Nicholas n’avait aucun mot à dire là-dessus. Je fis une grimace et bougea ma tête de haut en bas. Lui montrant bien que ma détermination allait être plus forte que tout le reste. Je ne lui répondis pas. Je n’avais rien à dire à tout cela et mon silence approuvait encore une fois que j’étais prête à faire mon possible pour aider les pauvres gens qui se retrouvaient en quarantaine. Je lui demandais ensuite s’il avait besoin de quelque chose. De la distraction n’allait pas faire de mal. « Un livre et pas un roman de fille s’il te plait ». Je pris note, un roman. J’allais bien avoir ça dans ma bibliothèque l’occasion pour moi de lui donner un de mes bon livres.

Il se leva ensuite de sa chaise, difficile et il me regarda. « Tu devrais aller te reposer Louane. Ne te sens pas coupable de le faire. Epuisée, tu ne seras plus utiles à personne. On a besoin que tu sois en forme. Merci en tout cas, pour tout ce que tu fais. » J’étais épuisée. J’avais envie de dormir malgré le faite que je voulais aider aussi. Je me levais aussi et finis par lui dire : « De rien… Tu devrais toi aussi allez te reposer. Je passerais ce soir. » dis-je en faisant signe au gardien de venir prendre Nicholas. « Repose toi ! »

Ils avaient tous les deux la même suggestion un pour l'autre. N'était-ce pas mignon? Il fallait récupérer autant que possible et économiser ses forces aussi, car le plus difficile était peut-être encore à venir. Se tenant debout, il adressa un faible sourire à Louane et lui dit, comme dernières paroles avant de quitter le couloir des visites:

-J'ai que ça à faire.

Déjà qu'il n'était pas du genre à courir les conversations, malade, c'était encore pire. La dernière chose dont il avait envie, c'était de côtoyer des personnes qu'il a déjà du mal à supporter quand il est en santé. Au contraire, des personnes qu'il apprécie, comme Louane, sont d'autant plus agréables à voir. Cette petite visite lui avait fait du bien. Ces lettres étaient maintenant envoyées, si jamais cette histoire se terminait mal, il avait fait ce qu'il devait.

Une fois revenu dans la chambre avec la vingtaine de lit, Nicholas alla s'allonger sur le sien, doucement tout de même. Il demanda un verre d'eau et se cacha sous la couverture, apercevant tout juste la fenêtre. Il vit le soleil descendre bas, puis disparaître. Pris de chaleur en soirée, il se dévêtit de sa blouse d'hôpital pour se retrouver en boxer seulement, mais toujours comme caché dans ses draps. Il était souvent réveillé par cette chaleur qui l'habitait, des toussotements, tremblements, difficulté de respirer aussi. Chose certaine, il avait oublié ou ne s'attendait pas à recevoir la moindre visite en fin de soirée.

J'étais comme ça, toujours à me faire du soucis pour les autres au dépends de ma propre santé. J'avais finalement hérité de la bonté de ma mère. Je fis un petit sourire à Nicholas en signe d'au revoir. Il fallait que je parte me reposer quelques secondes histoire d'être à peu prêt potable dans une heure. Ma vie était difficile, la nouvelle année était difficile. Finalement tout semblait difficile en ce moment. Je ne vivais plus que pour mon travail et mes études. Mon meilleur ami se faisait discret, j'avais la sensation d'être abandonnée à mon triste sort.

Je partie direction la salle de repos ou je ne mis pas longtemps pour dormir un peu. Une heure après j'étais en train de travaillant, accueillant les nouveaux contaminés, soignant les patients. En règle générale, je ne fumais pas mais là je n'aurais pas été contre une petite cigarette pour me relaxer un peu. Ma journée se terminait enfin. Une autre infirmière me releva. Moi, je devais retourner voir Nicholas. J'étais juste devant la porte qui me séparait des malades du moment. J'avais pris soin de prendre un masque et des gans. J'entrais discrètement. Tout était calme. Je marchais doucement essayant de ne pas faire de bruit et surtout de ne pas réveiller ceux qui avait enfin trouver le sommeil. J'étais devant la chambre de Nicholas. Je ne frappais pas, j'entrais. Il était allongé les yeux fermé. Je soupirais en voyant son état s'empirer. Je m'accroupis et sortie la seringue pour la mettre sur la table de cheveux. Je mis également le livre qu'il m'avait demander. Ma main se posa ensuite sur son front bouillant. " Hey " dis-je en essayant de ne pas lui faire peur.

Nicholas était endormi, mais pas profondément. Avec cette maladie, il avait le sommeil léger, lui qui pouvait dormir peu d'heures, mais assez profondément pour récupérer rapidement. Il finit par sentir quelque chose contre son front, la main de Louane, bien sûr, mais il ne le savait pas encore. Au son de la voix de la jeune femme, ses yeux s'ouvrirent et elle dut vite y lire les points d'interrogations qu'il avait à la place des prunelles.

-Qu'est-ce qui se passe?

Demanda-t-il inquiet, apeuré, avant de reprendre contenance. Ce n'était que Louane, qui était venue. Elle n'aurait pas dû, mais elle était là. Nick se redressa alors après un petit toussotement qu'il tentait de retenir le plus possible. Assit dans son lit, il tourna pour être comme de côté, plutôt que les jambes pitoyablement allongées. Il était peut-être qu'en boxer, mais franchement, la dernière chose à laquelle il pensait en ce moment, c'était de se mettre à son avantage. Son vêtement d'hôpital était en boule au pied du lit.

-Tu ne devrais pas être là, mais je suis content quand même de te voir.

Était-il égoïste à ce point? Encore un peu zombie, le regard vague, il parlait mollement. Autant profiter de la présence de ceux prêt à se sacrifier pour vous, pas vrai? Nick aurait-il eu cette empathie, ce désir d'aider, si les rôles étaient inversés? Ah peu importe. À chacun son rôle. Il se passa une main du long de son visage, ce qui tira ses traits toujours minés par la fatigue, puis respira un bon coup.

J’étais arrivée doucement, telle une petite fille. Je ne voulais inquiété personne et surtout je ne voulais pas attirer le regard des autres personnes. Je m’approchais doucement du lit. « Qu’est-ce qui se passe ? » j’enlevais ma main qui avait prit la température de Nicholas. Il était chaud, très chaud. Je lui fis en chuchotant : « Chuuuuut c’est moi.. Juste moi » dis-je en affichant un sourire qui ne se voyait pas. Je me redressais aussi, il s’installa sur son lit. Il était tout transpirant et vraiment mal en point. « Ca va pas mieux toi » dis-je en plissant les yeux. Il se redressa et me regarda : « Tu ne devrais pas être là, mais je suis content quand même de te voir. » ma tête pencha sur le côtée et je lui répondis rapidement : « Je sais que tu voulais pas de moi ici mais je suis têtu monsieur Laflamme. » j’étais aussi contente de le voir même si cela ne faisait pas longtemps que je lui avais parler. Je m’installai sur son lit et préparai la seringue que j’allais m’apprêter à utiliser. « Je t’ai apporter un livre que j’aime beaucoup… tu me le redonneras quand tu iras mieux » dis-je avec un clin d’œil.