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Did you miss me?
w/ Olympe & César
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Je n'étais pas idiot, déjà quand j'étais gosse. J'avais vite sentit mon père s'éloigner de moi, me reléguant au second plan, loin derrière ma soeur. Il faut dire que papa n'avait jamais été un homme particulièrement subtile. Il voulait pouponner avec sa petite fille chérie et son fils, bah c'était un grand garçon, il avait plus besoin de ça. Même si Olympe était arrivée quand j'avais trois ans et que si, si, à l'âge de trois ans, on n'est pas encore tout à fait un homme. Naturellement, ma soeur avait sentit que je m'étais crispé en reprenant la parole pour me défendre vis-à-vis du manque d'attention de mon père. Je n'avais jamais voulu parler de ça avec Olympe à l'époque ou je vivais chez les parents. Je me figurais qu'elle allait pas comprendre ou du moins, qu'elle allait mal interpréter mes propos. Je voulais pas qu'elle me croit jaloux d'elle ou quelle culpabilise pour je ne sais quelles actions dont mon père était l'unique responsable. Ma soeur mit sa main sur ma joue, pour accaparer toute mon attention. C'était rare que ce soit elle qui me parle, comme ça. Peut-être car j'avais le sentiment d'avoir laissé une petite fille derrière moi, en quittant la maison familiale et qu'aujourd'hui, Olympe avait prit en maturité et était capable de me rassurer à son tour, comme j'avais essayé de le faire au cours de son enfance. Même si je m'y attendais et que je savais déjà tout ce qu'elle me disait, ça faisait quand même mal. Une affaire de sexe de bébé, je le savais pertinemment. Franchement. Mon père était quand même grave. Ma soeur me disait de jolies choses et je vins poser ma main sur la sienne, sur ma joue avant de doucement la décoller de cette dernière. Je me mordis la lèvre avant de reprendre la parole, sa main toujours dans la mienne. Crois pas que j'essaie de la défendre, car c'est pas le cas, mais maman a toujours été proche de moi, déjà avant ton arrivée et si elle était plus sur mon dos, c'est car elle me connaissait très bien à l'époque et qu'elle savait voir à mes expressions que je me sentais négligé par papa. Elle voulait égaliser les choses en s'occupant de moi. C'était pas personnel, mais t'aurais pas dut souffrir de ça je me sentais presque égoïste, d'avoir ainsi accaparé notre mère même si techniquement, je ne lui avais jamais demandé de me couver comme elle l'avait si longtemps fait. Elle avait voulu être là pour moi et je l'avais déçu et même si je lui en voulais pour certaines choses, je me sentais aussi un peu merdeux de lui avoir fait de la peine. J'étais pas non plus blanc comme neige. Mais il fallait pas penser à ça. C'était plus facile à dire qu'à faire naturellement, mais ça me rendait tellement morose, tellement triste. Brr. Sur les conseils de ma soeur, soucieuse vis-à-vis des étudiants plus sérieux que nous dans cette bibliothèque, on sortit tous les deux. J'étais pas mécontent de retrouver un peu d'air. J'avais eu chaud dans cet endroit sans même m'en rendre compte. Je tira doucement sur le col de mon pull, mes bouquins toujours sous le bras. Ma soeur reprit son petit interrogatoire, visiblement bien curieuse, même à propos de broutilles comme la météo. Sa curiosité me faisait sourire. Dans le fond, j'étais heureux que ça l'intéresse, qu'elle se soucie encore de moi. En comparaison à l'Australie ? Oui, on peut le dire, enfin disons que j'ai fait le stock de vêtements à capuches. Répondis-je, un sourire au visage. Et oui, j'ai fais que Oxford. J'avais fais un petit tour des universités avant, cependant. J'étais même passé à Harvard pour les journées portes ouvertes.(c) darkdreams/marine
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