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Did you miss me?
w/ Olympe & César
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J'étais inquiet pour elle. Elle commença à se mordiller la lèvre, signe de nervosité chez elle, puis elle arrêta brusquement, comme par peur que ce tic la trahisse auprès de moi. Pas besoin. Grillée. Je l'écouta parler, le coeur au bord des lèvres. Je fut éclaboussé par une vague de colère à l'égard de mon père. C'était une chose de nous imposer des règles absurdes pour réglementer nos vies, mais la forcer à épouser un homme dont lui-même devait très bien savoir qu'il ne la rendrait pas heureuse, ça me mettait en colère. J'étais en colère contre moi-même, aussi, de ne pas avoir été à la maison à cette époque. Olympe m'aurait confié son ressentit et j'aurais plaider en sa faveur, j'aurais fait en sorte de refuser moi-même pour elle ses fiançailles, m'opposant de front à mon père pour l'aider elle. Je l'aurais fait volontiers, sans même qu'elle me le demande. Mais je n'en avais rien fait. Je suis désolé. Je sais que c'est triste de penser ça, mais ça ne m'étonne même pas de papa. Oui, je me sentais vraiment fils indigne d'assimiler mon père à ce genre d'alliances forcées, mais il fallait bien reconnaître que c'était tout lui. Il se permettait de faire des choses absurdes, prenant des décisions importantes dans nos vies sans même nous laisser le choix de nous rétracter, le tout en couvrant tout ça sous le prétexte du "je veux que votre bonheur et je sais mieux que vous ce qui est bon pour mes enfants". Tss. Il n'en savait rien du tout. Il avait peut-être des bonnes intentions, n'empêche qu'il était à côté de la plaque et dans le genre, maman n'avait jamais été beaucoup mieux. Je m'efforçais de me mettre à la place de ma soeur, imaginant que je me sois retrouvé moi-même, pieds au mur. Il avait mit Olympe dans cette situation à une époque ou elle était mineure, un âge auquel j'étais encore sous sa coupe, forcé d'obéir, étant alors considérable comme un enfant. Je ne voulais même pas y penser. C'était humiliant, répugnant. Ca me dégoûtait. Tu as bien fait de mettre fin à tout ça. C'est une chose de choisir nos amis, mais ça, l'engagement, non. Ce n'est juste pour personne. Insistais-je. Non, c'était trop personnel, trop important. Même moi, grand handicapé des relations sentimentales qui durent plus de quelques semaines, j'en avais conscience. Retrouvant ma place de grand frère, je repris rapidement mes automatismes avec un naturel qui me surprit presque. Mais si, c'était naturel. Je pris un air un peu grave lorsqu'elle me révéla qu'elle m'avait quasiment crut mort. Comme s'il était envisageable que je puisse partir sereinement sans dire au revoir. Mais il était normal qu'elle ai put penser cela. Et ça me faisait mal au coeur, même si c'était justifié. Enfin, je ne voulais pas tout ramener à moi. Je vais bien. Et je suis là maintenant, je ne vais plus repartir loin de toi, je te le promet. Lui dis-je en la regardant bien dans les yeux, afin qu'elle y lise toute ma sincérité.(c) darkdreams/marine
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