(+ Emma) J'ai juste envie de dire: Surpriiiiiise

« Moi sérieux ? Impossible et puis tu t’ennuierais si je devenais un prof barbant au possible… Un peu d’humour dans ce monde de brute, j’aurais tout le temps d’être sérieux une fois mort » m’exclamais-je avant d’aller chercher les sacs du traiteur. Je fis rapidement de la place sur mon bureau histoire de le transformer en table dinatoire sans que mes étudiants ne retrouvent de la sauce sur leurs dissertations et posais les sachets. « Je ne compte pas tarder, attends bouge pas, je vais te montrer déjà en photo. Je n’aime pas ça en temps normal mais Anna m’a converti » lui dis-je en sortant mon smartphone, allant dans le bon dossier avant de lui tendre. « Alors la blonde, c’est ma fille biologique Thaïs. Elle est chez les Cabot, la petite merveille d’un peu plus d’un an, c’est la fille d’Anna, Moïra et la magnifique créature à la chevelure de jais, c’est mon Anna » lui présentais-je fièrement tandis que je posais vers elle les différentes boites de repas histoire qu’elle puisse piocher là où elle le voulait.

Samuel me présentait sa petite famille. Il avait l'air très fier et il était d'ailleurs heureux. J'étais contente pour lui. Il avait une vrai vie stable et de famille, une vie qu'il aimait et qui l'aimait. Et j'en étais vraiment heureuse pour lui. Je souris un peu plus en voyant la petite Moïra, un p'tit bout de chou. J'ai toujours adoré les enfants. Je sais déjà que plus tard, j'en aurais au moins deux ou trois, selon le garçon avec qui je serais. Je souriss à Samuel. T'as une belle fratrie dis moi ! Et regarde la toute petite elle est vraiment trop mignonne. En tout cas, t'es bien entouré de belles filles ! Et Anna est aussi ravissante et Thaïs et Moïra. Je suis vraiment heureuse pour toi. Lui avais-je dis tandis qu'il mettait les petits repas sur la table. Je pris une fourchette en plastique et lui souris quand il eut terminé. Et ben...bon appétit !! Lançai-je à Samuel en piquant dans le palt de lasagnes.

Oui, j’aimais ma famille. C’était étrange pour moi de me dire que j’avais réussi cet exploit. D’ordinaire, je passais beaucoup plus souvent pour le séducteur que pour le père ou le mari idéal. En même temps, je ne reniai pas mon passé, j’avais pris plaisir à côtoyer ses mannequins, ces femmes d’une nuit pour le plaisir. J’y avais fait de belles rencontres, d’autres moins intéressantes. Renier mon passé serait presque criminel même si à cause de cela, Anna manquait de confiance en elle et passait son temps à me dire qu’elle était moins jolie ou plus grosse que mes anciennes conquêtes. Elle n’arrivait pas à comprendre qu’elle était la femme que j’avais toujours recherchée. « Merci ma belle ! Je te souhaite de connaitre ce même bonheur mais profite de ta jeunesse avant» lui dis-je accompagné d’un clin d’œil.  Nous continuâmes de parler tout en mangeant en même temps, finissant tant bien que mal tous les plats commandés. « Je crois que j’avais vu large ! » rigolais-je en jetant un coup d’œil à ma montre. « Si tu veux, on prend un café en route et on va faire du shopping ? » lui proposais-je avec un grand sourire. J’étais toujours partant pour le shopping surtout qu’il nous fallait encore trouver la fameuse bague.

Je souris doucement à mon Samuel qui me souhaitait la même chose. Le même bonheur, j'imagine. Mais je ne savais pas si j'allais y avoir droit, je ne savais même pas si je le méritais. Donc, je ris légèrement, d'un rire nerveux en pensant à toutes les choses qui m'arrivaient en ce moment. L'alcool, mon petit frère Eden et puis surtout que je suis retombée amoureuse. Mais j'esperais que cette fois, le joli coeur qu'était Dylan pourrait s’intéresser à moi, au moins un peu. Que je n'allais pas me prendre un rateau. En plus, Johan qui arrivait sur le campus... Ralalah, vie de merde, vie de merde ! Je pourrais avoir le plus de notes sur VDM si je postais, j'en étais sûre ! Je ne suis pas sûre que ce soit possible, Samuchoux... Puis, on terminait les plats qu'il avait commandé. pfiiiou. Y'en avait de trop ! Il me proposa d'aller en shopping maintenant. Vouiii, j'allais l'aider à acheter sa jolie bague pour Anna. Je souris alors. [b]Hum... Yep allons-y alors !

« Tout est possible si on s’en donne les moyens » répliquais-je aussitôt car j’étais bien trop optimiste malgré mon passif de dépressif. C’était tout moi, être capable de voir le meilleur même dans le pire et me trainer une dépression depuis des années. Je me demandais des fois si j’avais toute ma tête mais après tout, je m’en foutais totalement. Je voulais croire que le meilleur restait à venir et surtout, je voulais qu’Emma le croie également. « Tu sais, comme on dit, le plus sympa quand tu touches le fond, c’est que tu ne peux que remonter » ajoutais-je tandis que nous mangions nos plats mais mon estomac réclama rapidement grâce et je reposais mon dessert à moitié entamé. J’avais vu un peu grand pour les portions mais tant pis, nous ne mourrions pas de faim au moins aujourd’hui. « Ça marche ! » m’exclamais-je avant de prendre ma veste et de glisser mon bras autour de ses épaules pour sortir du bureau –que je n’oubliais pas de fermer ; avant de remonter le couloir en sa compagnie jusqu’à plus tard, atteindre le parking où ma Porsche m’attendait. « Tu veux la conduire jusqu’au centre-ville ? » lui demandais-je avec un léger sourire taquin. Je n’étais pas matérialiste au point de donner de l’importance à ma bagnole par contre… pour ma collection de relique, c’était une toute autre histoire.

Je souris à Samuel quand il me dit que le meilleur quand on touche le fond, c'était qu'on ne pouvait que remonter. Il avait tout à fait raison ! Donc, tandis qu'on essayait tous les deux de m'en convaincre, nous terminions nos desserts. Enfin, je terminai mon dessert et lui arrêtait de manger, il n'en avait mangé que la moitié. Tu as raison. Positiver, il faut positiver ! C'était vrai aussi. Si on ne positivait pas, la vie... ne serait que pourrie. Puis, nous nous levions pour sortir de son bureau. On arrivait sur le parking quand il me demanda si je voulais conduire. Je ris. Pourquoi pas, c'est pas tout les jours qu'on me propose de conduire une Porsche ! Enfin si, j'en avais déjà conduis : celle de ma mère, il y avait quelques années de cela. Mais maintenant que je vis par mes propres moyens et que mes parents refusent de m'aider, non : je n'ai pas les moyens d'avoir une Porsche, loin de là. Même si mon rêve était la Mini, moi j'avais ma vieille et fidèle Golf bleu marine.

Positiver, la clé de la réussite? Aucune idée mais cela ne servait pas à grand-chose non plus de voir tout en noir sinon autant se flinguer pour gagner du temps. Je crois que ce n'était pas dans mon caractère, je baissais peut-être rapidement les bras mais c'était un état stationnaire car je reprenais rapidement du poil de la bête pour me battre comme un beau diable. Sans cela, je crois que je ne serais pas où j'en suis à l'heure actuelle après toutes les épreuves que j'avais subi ces dernières années. "Alors fais toi plaisir !" lançais-je à destination de ma petite Emma chérie en lui lançant les clés pour mieux m'installer du côté passager, la laissant nous conduire dans le centre-ville pour faire les boutiques. "Tu sais ce qui me manque le plus, les boutiques de mode ! La prochaine fois que je vais à Paris, je t'embarque avec moi et on fera les boutiques comme deux tarés" m'exclamais-je avec enthousiasme car il n'y avait pas plus féru de mode. "Quoique, je me suis alloué les services d'une étudiante en design de mode, elle me fait des costumes sur mesure de toute beauté ! Je peux te mettre en relation avec elle, elle pratique des tarifs tout à fait abordable" lui dis-je.

Spoiler:

Je conduisais ainsi la voiture de Samuel. Sa Porsche à vrai dire. Je lui souris longuement ne montant dans la voiture. Il me dit qu'il m’emmènerait bien à Paris pour faire les boutiques. Je ris alors. Merveilleux, on part quand ? Je regardai la route après avoir démarré. Je parlai en essayant de garder un oeil sur le goudron en face de nous. Je souris encore alors quand il me dit qu'il s'était "alloué services d'une étudiante en design de mode". Ah oui ? Il faudrait que je la connaisse alors. Qu'elle me relooke, ça doit être à cause de ça que les garçons ne viennent pas vers moi.

« Ma foi quand tu veux ! Mon meilleur ami a un jet privé alors je n’ai juste qu’à le prévenir et hop, on se fait un aller-retour à Paris ! » déclarais-je. Je n’étais pas le dernier pour les conneries alors m’envoler pour Paris pour simplement faire les boutiques ne me poseraient aucun souci bien au contraire. Il fallait mettre du piment dans la vie et ne pas trop se poser de questions sinon, le doute arrivait et on ne faisait plus rien de ses dix doigts. « Comment ça les garçons ne viennent pas te voir ?!! C’est fou ce que les jeunes sont cons ! Pour cette étudiante, il me semble qu’elle est à Dunster. Whilelmina mais je ne connais pas son nom de famille » lui répondis-je. « Tu sais que tu es très bien comme t’es ma belle ! »

Je ris légèrement tout en gardant les yeux sur la route. Puis, on arrivait dans le centre ville. Je me garai en répondant alors à sa phrase. Bien sûr ! Il faut vraiment qu'on se fasse ça alors ! Aaahhh Paris. Capitale de mon pays d'origine. Tu sais que je n'ai jamais été à Paris ? Et ouais, j'ai vécue une bonne partie de mon enfance en France mais je n'ai jamais bougé de Marseille. Jamais été dans la mythique ville qu'est Paris. On se mettait à parler très légèrement de garçons. A ce moment là, je n'avais personne et je n'étais même pas amoureuse mais bon, voilà quoi. Ainsi, je soupirai un peu. Ben non. Les garçons viennent pas. Je dois être quelqu'un inintéressante !