(+ Emma) J'ai juste envie de dire: Surpriiiiiise

« C’est tellement bon de te charrier Emma chérie » rétorquais-je quand elle protesta contre le fait qu’elle ait pu dire ou non que j’étais un détraqué sexuel. C’est fou ce que j’aimais l’embêter cette jeune femme mais elle me le rendait très bien. Il n’empêche qu’elle m’avait clairement manqué et j’étais réellement heureux de la retrouver que je me laissais aller sur la commande des plats. Bah au pire, elle pourrait en ramener pour ce soir et moi de même. Toutefois, en attendant notre livreur, je ne pus m’empêcher de prendre des nouvelles d’elle et surtout lui demander si elle tenait le coup. Sa réponse me plongea dans la perplexité car je sentais qu’elle me mentait mais des fois, c’était un mal pour un bien. Du moins, j’essayais de m’en convaincre. « Tu sais que si tu as besoin de parler, je suis là hein ?! Allez ne fais pas cette tête, on va célébrer ça ok ?! Bon par contre j’ai rien d’autre que du jus de fruit… j’essaie d’arrêter de boire car figure toi que je vais être papa ! »

Avec Samuel, on aime bien se charrier, c'est comme ça, c'est notre truc. Mais là, je ne savais pas si j'allais lui parler de mes problèmes. Je savais que Samuel était là pour moi, que je pouvais tout lui dire. Mais là, c'était nos retrouvailles, ça devait être joyeux, festif, drôle et pas déprimé. Donc je m'efforçais de lui sourire. Mais non, t'inquiètes pas pour moi, vas.Puis il m'annonçai LA nouvelle. Mon Dieu ! D'un coup, un sourire beaucoup plus sincère s'allongea sur mon visage. Papa ?! Attends j'ai loupé COMBIEN d'épisodes ?! Qui est la maman ?! Attends je veux tout savoir !! Et la rencontrer, par ailleurs. Il allait avoir un mioche. C'était trop bien, je savais qu'il allait faire un très bon père en plus.

« Ok mais si jamais tu as besoin de parler, tu sais où me trouver, mon numéro de portable n’a toujours pas changé ! » l’encourageais-je à s’ouvrir à moi à l’avenir si aujourd’hui, il était trop tôt. Il était hors de question que je reste les bras croisé si elle n’allait pas bien. C’était trop me demander car sous mes allures de grand clown superficiel et séducteur, se cachait un être sensible et surtout protecteur. Pour lui changer les idées, je lui avouais alors pour ma future paternité. « Accroche toi bien à ta petite culotte Emma Chérie car il n’y en a pas un mais bel et bien deux. Un petit gars et une petite fille… La mère s’appelle Anna, je l’ai rencontré l’année dernière quand j’étais dans le Connecticut et elle bosse aussi à Harvard en tant que professeur de médecine. Je crois que tu as du rater quelques petits épisodes car je dois aussi te dire que je suis en passe d’adopter sa fille mais que j’ai également retrouvé la mienne, tu te rappelles, je t’ai déjà parlé de Thais ! »

Oulalaaa trop de nouvelles à la fois. Donc déjà il me disait qu'il serait toujours là pour moi, tout ça. Mais je le savais déjà, c'était ça qui était bien dans ma relation avec Samuel. Ca n'avait jamais été ambigue avec lui, c'était la meilleure des relation. Enfin bref, je lui souris très légèrement. Je le sais déjà Samu'. Merci. Donc voilà, maintenant il me dit la première nouvelle. Il allait avoir des jumeaux avec cette Anna, c'était génial. Je me levai et le serrai très très fort dans mes bras. Ouah Samu', félicitations !! Doubles félicitations, je suis HYPER contente pour toi !! Je déposai un baiser sur sa joue pour lui transmettre un seconde fois mes félicitations. C'était génial ! J'étais très heureuse mon Samuel chéri. Et enfin, il me dit qu'il avait retrouvé sa fille, Thaïs. Je sautais presque de joie en souriant. Je savais à quel point ça comptait pour lui. C'était génial, vraiment. Encore une fois je le pris dans mes bras. Ouah, que de bonnes nouvelles dis moi. Il faut que je les rencontres. Tous ! Tes deux futurs mioches, ta Anna et ta Thaïs aussi ! Vraiment, j'étais très impatiente de es rencontrer. Parce que ça n'était pas négociable j'allais les rencontrer !

La pauvre, elle n’avait pas conscience que j’en avais des tonnes de nouvelles à lui raconter. Bon, seulement deux mais pas des moindres alors on peut dire qu’elle avait intérêt d’être accrochée à sa petite culotte sinon, elle n’allait pas s’en remettre la pauvre. Je lui annonçais donc pour les jumeaux mais également pour Moïra ainsi que mon couple formé avec Anna. Emma ne tarda pas à se lever pour venir me serrer dans mes bras et j’entourais aussitôt son corps de mes bras pour la serrer contre mon torse dans une étreinte somme toute paternelle. « Merci ma petite Emma chérie, ça me fait plaisir de t’apprendre ce genre de nouvelle ! Je peux dire que je n’y croyais plus trop mais on a placé un ange sur mes pas » soufflais-je tout simplement heureux. J’avais connu des emmerdes et des tas de complications mais pour une fois, je voulais simplement me laisser aller au bonheur et savourer les choses. « Pour les deux futurs mioches, va quand même falloir attendre qu’ils naissent mais tu n’auras pas longtemps à attendre : quatre petits mois et demi mais pour Anna et Moïra, si tu veux, tu viendras diner à la maison. J’ai hâte de te les présenter »

J'étais vraiment trop heureuse pour mon Samuel adoré. Il était enfin heureux, ça se voyait dans ses yeux, son sourire, son regard et ça s'entendait dans sa voix. il avait l'air aux anges. Je souris en le serrant. Samu', je suis tellement contente que tu sois heureux.Il était un peu comme mon grand frère. Voire un deuxième père pour moi. Il était gentil, il était attentionné. Vous ne pouvaient même pas imaginer le bonheur que ça me faisait de le voir. Il me dit qu'il ne manquait plus que quatre mois avant la naissance de ses enfants et aussi qu'il aimerait m'inviter à dîner chez lui un soir pour que je rencontre Anna et Moïra. Je lui souris . [b]Oh ouiiii ! Je meurs d'envie de les rencontrer ! Je suis sûre qu'Anna est géniale, à voir comment tu es heureux je n'en doute pas. Je suis vraiment contente pour toi, de tout ce qui t'arrive. C'est génial.[b] Je le serrai encore de mes petits bras autour de lui. Qu'est-ce que je l'adorais mon Samuel !

Oui pour être heureux, je l’étais. En fait, je ne pensais pas qu’à la mort de ma sœur jumelle, j’aurais pu ressentir une telle joie. Cela me faisait presque peur et par moment, je me disais que me réfugier dans l’alcool pourrait être une solution mais j’avais fait la promesse à Anna que j’arrêterai et je ne voulais pas la décevoir. C’était compliqué et en même temps si simple que oui, je craignais de tout perdre du jour au lendemain. Je me connaissais, je n’étais pas foutu de conserver quelque chose de positif trop longtemps. Il arriverait sûrement à un moment donné où je ferais de la merde. Emma était tout de même adorable mais ça, je le savais déjà et depuis des années. Ce petit brin de femme était tout simplement un rayon de soleil, mon rayon de soleil. « Tu ne peux pas savoir combien, je suis heureux de pouvoir partager ça avec toi. Je veux dire, tu es une personne que j’adore et tu comptes énormément pour moi… Je veux que tu saches que même si ma vie évolue et que je m’assagis –oui je sais, c’est triste ; je serais toujours là pour toi, qu’importe le jour ou même l’heure. Bon si je suis en train de faire l’amour à ma femme, tu repasseras sauf en cas d’extrême urgence mais tu as compris le principe » ne pus-je m’empêcher de placer une ou deux conneries dans un moment solennel… « D’ailleurs, je sens que je vais avoir besoin de toi ! Je dois acheter une bague de fiançailles à Anna mais j’ai aucune idée de ce que je dois prendre… Cela te plairait de sécher les cours et de faire du shopping avec moi après manger ? »

Samuel était vraiment quelqu'un de bien et je le savais deupis très longtemps. Il faisait partie de ma famille au fond, il était ma seule famille enfaîte. Je n'avais plus mes parents derrière moi, il étaient toujours en vie, mais... Heureusement, d'ailleurs. Car si ils étaient mort avec mon frère, je crois que la depression était pour moi. Bien que là, tout au fond de moi, je n'étais pas loin... En tout cas, j'étais heureuse pour lui de tout le bonheur qui lui arrivait. De plus, il me disait des trucs qui resteront gravés dans ma tête. On m'avait jamais dit des choses aussi gentilles et là, je crois bien que j'avais les larmes aux yeux en l'entendant. Ouah, mais Samu', tu peux pas savoir à quel point ça me touche tout ce que tu viens de me dire... Tu sais, c'est un peu pareil pour toi. A un moment, il me dit qu'il compte acheter une bague de fiançailles à Anna mais qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il devait acheter. Il me proposa de sécher les cours pour aller avec lui après qu'on ai terminés de manger. A l'ordinaire, je ne l'aurais pas fais. Mais là, c'était Samuel, de plus c'était important, il allait pas entourer le doigt de sa bien aimée d'un sac poubelle, quand même ! Je lui souris en hochant la tête. Bien sûr, je veux bien. Ca pourrait être sympa !

« J’allais sortir une grosse connerie : Je te touche, tu me touches, on se touche et on prend du plaisir sans même nous dessaper, elle n’est pas belle la vie ?! » plaisantais-je comme à mon habitude dès qu’une conversation devenait trop sérieuse ou trop sentimentale. Je n’y pouvais rien, c’était comme un réflexe, un instinct de survie. Je n’étais pas doué pour exprimer mes sentiments même si je savais les enrober sous des allures de grandes proses. Je ne savais guère me mettre à nue et bien souvent, Anna me le reprochait. Je ne prenais pas suffisamment les choses sérieusement, je faisais le con pour me cacher. Seulement, cette façon de vivre m’avait préservé de bien des choses et m’avait empêché de totalement sombré après la mort de ma jumelle mais aussi l’échec de ma première tentative de mariage. Etre cocu le jour de ses noces, ça ne vous laissait pas intact. « T’es un ange ! J’ai vraiment besoin d’un avis féminin et tu es la mieux placée pour m’en donner un » m’exclamais-je en déposant un baiser sur son front pour mieux aller récupérer les paquets que le livreur venait d’apporter. Je payais la note et revins vers mon invitée de marque. « Ils ont été plus rapide que prévus… Je n’ai plus qu’une chose à dire : bon appétit ! »

Au moment exact où il sortit sa connerie, comme d'habitude quand Samuel disait quelque chose de drôle, j’éclatai de rire. Il me faisait trop rire ce Samumu'. T'es trop con ! Tu peux pas rester sérieux cinq minutes ?! Puis, voilà que le livreur arrivait. Samuel alla ouvrir, payer puis refermer la porte, nos bons petits plats à la main. Quelques instants plus tôt, il me demandait de l'accompagner à aller chercher la bague de sa futur femme. Il me dit qu'il avait besoin d'un avis féminin et qu'il était heureux que ce soit moi cet "avis". Je lui souris doucement après qu'il ai embrassé mon front. Mais c'est normal et avec plaisir que je viens avec toi. Et ensuite, tu ne tarderas pas trop à me présenter ta fille, ta fille adoptive et la fameuse Anna ! Je suis sûre qu'elle est formidable pour te rendre heureux comme ça !