TAMARA&DUNCAN ✝ Forgiveness not bought, he themselves deserves.

Je regardais ma montre, il était à peine dix-neuf heures et déambuler dans les rues à cet heure-ci dans ce froid n'était quasiment pas prudent pour une fille, surtout ces périodes de fêtes, nous ne savons jamais sur qui nous pouvions tomber. L'envie de rentrer chez moi me turlupinait quelque peut, le sommeil ne semblait pas vouloir montrer le bout de son nez. Marchant dans ce froid hivernal, les joues rosés, les cheveux au vent glacé, mais néanmoins protégés par mon bonnet de laine, tout comme mon écharpe, mes gants et la petite veste de ma mère que j'avais enfilée. En dessous, un simple jean et haut trois quarts assortit. Quant à mes jambes, elles me guidèrent vers cet endroit dont je n'en aurais jamais eu l'idée. Cette bibliothèque. Tant pis, puisque je me trouvais là autant y aller, un peu de calme en compagnie d'un bouquin ne me fera pas plus mal. De toute façon, je n'allais pas croiser grand monde à cette heure, du moins c'est ce que je croyais. Une fois à l'intérieur, je sillonnais les couloirs à semi-éclairés, mon regard vadrouillant au travers des fenêtres que je croisais. La lune était haute dans le ciel et ce dernier me semblait illuminé d'étoiles. Mais alors que je tirais un livre, son regard m'est apparu comme par enchantement. De l'autre côté de l'étagère, Duncan semblait lui aussi vouloir ce livre qui d'ailleurs me glissa des doigts avant de se fracasser au sol dans un bruit monstre. Le silence me frappa et je restais muette quelques instants. Que faisait-il là, s'ennuyait-il à mourir ?. Je ramassais le livre et le replaçais immédiatement à sa place, histoire de barrer son visage de ma vue. Ma gorge se serra, s'il croyait avoir échappé à sa conduite impardonnable, il se gourait grandement, car heureusement que j'avais indéniablement fait le rapport sur lui dans mon journal, chose qu'il savait à présent et que c'était encore plus attrayant de le voir si confus. Je m'emparais d'un quelconque livre, n'importe lequel, du moment que je pourrais faire mine d'être absorbée par ces pages historiques. Je laissais mon dos glisser contre l'étagère de livres, fesses maintenant plaquées au sol, j'ouvris enfin mon livre tout en captant à l'aide de mes oreilles, un quelconque bruit venant de sa part. Et puis lorsque je sentis sa présence s'imposer près de moi, je levais la tête vers lui. « Tu vois là, Cosette est en train de lire, ce serait vraiment sympa de laisser Cosette tranquillement lire !... » J'insistais sur ces Cosette, car c'était apparemment le surnom qu'il m'avait donné. Pourtant, je ne me souvenais plus de qui était cette cosette. « Et puis qui est-ce ? Cette fameuse Cosette dont j'en ai hérité du surnom ?. » Et lorsque je me rendis compte qu'il était beaucoup trop près de moi, mon visage devint cramoisi et mon rythme cardiaque s'accélérait comme si je venais d'avoir une montée d'adrénaline, peut-être la peur tout simplement, il ne m'inspirait pas confiance.

Ce froid hivernal me glaçait littéralement le sang. Je n'ai qu'une seule envie, rentrer chez moi au chaud, seul problème ? J'essaie d'arrêter de me droguer, du moins de me piquer et ce n'est pas forcément chose facile au sein de la Mather House. Puis mon regard se posa sur cette bibliothèque, j'ai toujours adoré lire malgré ce qu'on peut penser de moi, je suis loin d'être ce mather sans cervelle, non si jamais les verts n'auraient pas voulu de moi parmi eux, je serais probablement jaune à l'heure qu'il est. Une fois les pieds dans ce lieu calme et reposant, je retirais sans plus attendre ma grosse veste pour me balader dans les rayons, tombant sur plusieurs livres, mais aucun de bien intéressant jusqu'à ce que je trouve le bon. Je posais alors mes mains dessus, cependant une jeune fille tira ce même bouquin au même moment. Et pas n'importe quelle fille, il s'agissait de Tamara. J'ai été l'un des pires enfoirés avec elle et aujourd'hui je voulais seulement me racheter et la remercier en l'aidant. Mais grâce à son journal intime, elle se souvient sans grande difficultés des moqueries qu'elle a subies de ma part. Elle fit tomber le livre avant de partir s'asseoir à même le sol. Je la suivais en l'écoutant me parler, ne voulant pas que je la dérange parce qu'elle lisait un livre. Dans ce cas tu devrais peut-être prendre ton livre dans l'autre sens, ça doit être compliqué de lire à l'envers. Lui disais-je en attrapant doucement le livre qu'elle était soit-disant en train de lire avant de lui remettre dans ses mains, dans le bon sens cette fois-ci. J'adossais à mon tour mon dos contre l'étagère pour m'asseoir à ses côtés. Sa question fut étrange, mais je savais pourquoi elle me demandait cela, sa perte de mémoire accumulée au surnom débile que j'ai pu lui donner par le passé. Cosette c'est l'un des personnages des Misérables, un livre de Victor Hugo. Une petite fille maltraitée, une sorte de domestique.. Pas très malin de t'avoir appelé comme ça. Cependant je ne pouvais pas m'excuser très clairement, ça ne me ressemble pas du tout. Néanmoins ça me fatiguait qu'elle me fuit sans cesse, je veux seulement la remercier, à ma façon. Tu n'as pas à avoir peur de moi, je ne te ferais rien. Alors arrête de me fuir et de te braquer quand je viens vers toi, ou quand je veux t'aider. Disais-je sur un ton des plus calmes et des plus sereins. Je restais alors assis à son côté, sans même prendre la peine de lire un livre, dans cette bibliothèque elle n'a plus l'opportunité de me fuir, alors je compte bien en profiter et rester, ne serait-ce que pour parler avec Tamara.

A en juger par ses fesses encore plaquées au sol, je conclus qu'il n'avait finalement pas l'intention de me laisser tranquille. De quelle manière pourrais-je lui faire comprendre que sa présence était égale à son absence ?. Peut-être en étant blessante, ce serait lui rendre la monnaie de sa pièce non ?. « Dans ce cas tu devrais peut-être prendre ton livre dans l'autre sens, ça doit être compliqué de lire à l'envers. » Idiote, idiote, idiote !. Mon dieu comment venais-je de me faire ridiculiser, comment vais-je paraître crédible maintenant, maintenant qu'il devait y avoir des éclats de rires au fond de son coeur. Bravo miss Maybelin, plus idiote que toi tu meurs. Je toussotais légèrement comme pour essayer de m'en sortir. « Pas si compliqué que ça, avec un peu de pratique et le tour est joué. » Non mais n'importe quoi je vous jure. Je ne pouvais plus revenir en arrière, mon mensonge était ma survie de garder la tête haute face à lui, car à l'heure qu'il est, devant un autre, mes joues auraient pris la couleur d'une pomme aussi rouge que celle de blanche neige, sans compter un rire aussi bête, que ma bêtise. « Cosette c'est l'un des personnages des Misérables, un livre de Victor Hugo. Une petite fille maltraitée, une sorte de domestique.. Pas très malin de t'avoir appelé comme ça. » Quelle ironie du sort, il n'aurait pas mieux trouvé si je puisse dire, domestique je ne l'étais pas, mais maltraité par certaines personnes et pauvre, je l'étais. Finalement, je me serais bien entendue avec cette cosette si elle avait été réelle. « Quelle ironie du sort, c'est ainsi que vous me voyez ? Une simple petite pauvre pas fréquentable ?. Heureusement qu'il y a encore des gens qui ne jugent pas les apparences, sinon, où serions nous allés dans ce monde... » Je laissais échapper un petit soupir au vent. « Tu n'as pas à avoir peur de moi, je ne te ferais rien. Alors arrête de me fuir et de te braquer quand je viens vers toi, ou quand je veux t'aider. » Fermant mon livre, je promenais mes yeux d'une bleuté profonde dans la pièce. « Regarde-moi, tu as peut-être raison, je suis comme cette cosette et tu ne devrais pas me fréquenter... Sérieusement, qu'est-ce que tu fiches encore ici ? Tu n'as personne qui attend impatiemment ta venue ce soir ? Ne me dis pas que je vais devoir te supporter ?. » Cette soirée promettait. Mais néanmoins une question me turlupinait un peu l'esprit. « Franchement Duncan, donne-moi raison de croire que tu n'es pas un de ses connards de première classe, donne-moi une seule bonne raison de te pardonner et je le ferais sur-le-champ, mais sache que je ne suis pas dupe. » Autant dire que là, je l'observerais attentivement, déceler un miracle dans ses arguments, voyager à travers ses pensées pour voir la vérité et sa sincérité et seulement lorsque je serais satisfaite, lorsque j'aurais désarmé son cerveau, seulement là, je pourrais lui pardonner et effacer toute trace de sa conduite dans mon journal tout comme dans mon cerveau.

Elle me fit sourire avec son bouquin à l'envers, je ne me moquais pas d'elle, je trouvais seulement ça 'mignon' en quelque sorte. D'autant plus lorsqu'elle chercha une excuse sans aucun fondement. Je ne rajoutais rien, ça l'énerverait seulement davantage et je ne suis pas là pour ça. Je penchais ensuite ma tête vers elle, toujours assis à ses côtés pour l'écouter me parler. J'avoue que je m'en voulais de lui avoir donné ce surnom ridicule, sachant qu'elle devait certainement avoir plus d'amis que moi, bien qu'au fond je n'ai pas besoin d'ami, je n'ai besoin de personne, du moins c'est ce que j'aime me dire. Arrête un peu Tamara, c'était juste pour rire. Ok ce n'est pas super drôle je te l'accorde, mais je n'ai jamais voulu te faire mal. Et puis franchement c'est mignon Cosette comme surnom, tu trouves pas ? Disais-je en me penchant vers elle l'air purement amical, mais je ne suis pas sûr que mon envie d'être sympa se reflète chez elle. Elle me voit encore et toujours comme le petit con de service, mais j'accepte le challenge, elle finira par me pardonner. Sa question me mit légèrement mal à l'aise, quelqu'un m'attends ? Non, c'est ça le problème. Non je n'ai personne qui m'attend patiemment, alors je compte rester avec toi ce soir. Tu devrais être heureuse de te retrouver seule à seule avec moi, de nombreuses femmes aimeraient être à ta place. Lançais-je en hochant bêtement mes sourcils pour la faire rire, bien que ça n'aura certainement pas l'effet voulu. Sans compter qu'elle voulait que je lui donne une bonne raison de me pardonner, j'en ai pas. Je suis un enfoiré et je le sais, j'aurais très bien pu faire mon beau parleur et lui vendre du rêve, ça aurait très bien marché. Mais je préfère jouer franc jeu avec la blondinette. Je pourrais te mentir en te disant que je suis un mec bien, mais ça serait te mentir. Toute ma vie j'ai fait chier les personnes qui m'entourent, je me vois mal me vendre comme étant le gendre idéal. Mais si t'apprends à me connaître, tu verras que je ne suis pas si diabolique que ça. La preuve, ma sœur m'a détestée toute ma vie et depuis quelques semaines elle partage mes sentiments, du moins mon ancienne sœur, bref une histoire bien compliquée. Je tournais ma tête vers elle, restant assis à ses côtés et sans la moindre envie de m'extirper de cet endroit, pas avant d'avoir ma seconde chance. Donc je l'ai cette seconde chance ou toujours pas ? Elle devrait en profiter, ce n'est pas tous les jours que je suis aussi sympa avec une personne qui me rejette. Ok j'ai été con avec elle, mais si elle reste aussi têtue, on n'avancera pas.

Il avait bien compris qu'en rajouter une couche ne servirait qu'à faire monter l'adrénaline dans mon sang pour en arriver à un résultat pas très plaisant. « Arrête un peu Tamara, c'était juste pour rire. Ok ce n'est pas super drôle je te l'accorde, mais je n'ai jamais voulu te faire mal. Et puis franchement c'est mignon Cosette comme surnom, tu trouves pas ? » Mignon ? Se faire traiter de domestique est tout sauf mignon. Je fermais mon livre et le plaqua violemment contre l'épaule de Duncan, lui donnant ainsi une petite tape. « C'est tout sauf mignon, quand on discerne le sens !. » Sans faire exprès mon coude rossa l'étagère et un livre glissa, destination droit sur ma tête. « Aie ! » criais-je doucement de douleur. Le ciel était contre moi aujourd'hui où quoi ? Voulait-il à ce point me ridiculiser devant Duncan ?. Et alors que le jeune homme allait en placer une, mon doigt se posa immédiatement sur ses lèvres. « Chut ! No comment !. » Je retirais mon doigt et déposa le livre à sa place et par la même occasion celui que je tenais en mains il y a quelques minutes. « Non je n'ai personne qui m'attend patiemment, alors je compte rester avec toi ce soir. Tu devrais être heureuse de te retrouver seule à seule avec moi, de nombreuses femmes aimeraient être à ta place. » J'arquais un sourcil alors qu'un rire s'échappa furtivement de mes lèvres, un rire moqueur tout en mêlant provocation. « Heureuse ? Hum, de nombreuse femmes peut-être, mais pas moi, désolé de te décevoir... » Je replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille, qui depuis quelques minutes venaient me chatouiller un peu l’œil. « Je pourrais te mentir en te disant que je suis un mec bien, mais ça serait te mentir. Toute ma vie j'ai fait chier les personnes qui m'entourent, je me vois mal me vendre comme étant le gendre idéal. Mais si t'apprends à me connaître, tu verras que je ne suis pas si diabolique que ça. » Je dois admettre que je m'attendais à ce qu'il me sorte toute suite les jolis mots tout beau tout rose typique le gars qui cherche à mentir pour se couvrir, mais là, là je fus assez surprise, il a préféré la franchise au mensonge, intéressant. « Pourquoi aurais-je envie de te connaître d'abord ?. » Attention question piège. Quoi que non, pourquoi aurais-je vraiment envie de le connaître, que saura-t-il m'apporter ? Il le dit lui-même, toute sa vie il n'avait fait qu'importuner son entourage. « Donc je l'ai cette seconde chance ou toujours pas ?. » C'était tellement facile pour lui d'avoir ce qu'il voulait avec certaines filles, mais avec moi ce ne sera pas le cas, oh que non, rancunière, je pouvais vous faire sortir par la peau des fesses. « Tu l'auras, mais à une seule condition. » Je me relevais croisant les bras contre ma poitrine. « Enlève ton pantalon et ton chemisier, enlève tout, sauf ton boxeur et je suis gentille là ! Puis tu vois la bibliothécaire là-bas ?. » Je pointais le doigt vers la demoiselle en question. « Approche-toi d'elle et chante lui le refrain "Voulez-vous coucher avec moi ce soir" accompagné d'une danse ultra perverse et seulement après tu l'auras ta seconde chance et puis... on sera quitte !. » Mon cœur en riait déjà d'avance, j'avais hâte de voir le visage de la bibliothécaire, tout comme ceux des quelques minimes personnes qui lisaient tranquillement. D'ailleurs, je préparais mon portable pour une photo souvenir.

Je voulais simplement lui demander si elle allait bien suite au livre tombé sur sa tête, mais je n'eus le temps de le faire qu'elle plaça son doigt sur ma bouche, m'expliquant que contrairement à d'autres femmes, elle n'appréciait pas ma présence. Je souriais sans rien dire, avant qu'elle me demande pourquoi aurait-elle envie de me connaître, ce à quoi je répondis en souriant sans me cacher. Parce qu'avec moi tu ne te feras jamais chier. Et soyons honnêtes, tu aurais pu partir depuis un bon moment et pourtant t'es toujours là, je me trompe ? Disais-je avec un large sourire sur le visage, c'est vrai quoi, elle aurait pu partir depuis un bon moment déjà, non ? Je terminais par lui demander si j'avais le droit à ma seconde chance et contre toute attente elle accepta uniquement si je réalise son défi plutôt .. Étrange. Je me levais après elle, la regardant dans les yeux, cette fille est folle .. Tu sais tu n'avais qu'à demander si tu voulais que je me déshabille, depuis tout à l'heure tu en meurs d'envie je le vois dans tes yeux. J'enchaînais rapidement avec un clin d’œil, je la taquinais simplement, j'ai déjà quelqu'un dans ma vie, en quelque sorte. Je commençais à retirer mon pull, suivi de mon t-shirt que je plaquais contre sa poitrine. Faut que tu saches quelque chose sur moi, je ne refuse jamais ce genre de défi, alors rinces-toi l’œil ma petite, des corps comme celui-là tu en verras qu'une seule fois dans ta vie. Je m'approchais de nouveau d'elle, collant mon torse nu contre elle. Aujourd'hui. Sourire aux lèvres je me reculais de quelques pas, terminant par enlever mon jean, restant simplement en boxer et chaussettes. Sans plus attendre je m'avançais vers la bibliothécaire, commençant à danser n'importe comment, imitant un lasso l'attrapant par le cou avant de glisser vers elle sous le regard amusé de l'assistance. Une fois arrivée près de la femme en question, je commençais à chanter la chanson en question. ♬ Voulez-vous coucher avec moi, ce soir.. ♬ Faisais-je suivi de coup de bassin obscène en sa direction, alors que j'étais à fond dans ma petite danse, sous les rires des quelques personnes présentes dans la bibliothèque, la bibliothécaire attrapa un livre pour me frapper avec, j’arrêtais alors de chanter en me protégeant avec mes coudes. Aïe connasse, woh stop ! Grâce à ses coups elle termina à me traîner en dehors du bâtiment, me retrouvant en boxer et chaussettes dehors.. Sous la neige. Et merde ! Je me sentais con et j'avais surtout super froid, qu'est-ce que je fais maintenant ? Je n'ai plus qu'à attendre que Tamara sorte, avec mes vêtements de préférence.

« Parce qu'avec moi tu ne te feras jamais chier. Et soyons honnêtes, tu aurais pu partir depuis un bon moment et pourtant t'es toujours là, je me trompe ? » Il ne se trompait pas, mais qu'il ne compte pas sur moi pour le lui avouer. « Tu ne trompes pas, mais si je suis encore là, c'est parce qu'il y avait un but précis à ma venue, t'sais comme lire un livre. » De nouveau un sourire provocateur vint prendre place sur mon visage. Sans m'en rendre compte, je commençais à apprécier sa présence mine de rien. « Tu sais tu n'avais qu'à demander si tu voulais que je me déshabille, depuis tout à l'heure tu en meurs d'envie je le vois dans tes yeux. » Il retira son pull et son chemisier qu'il plaqua contre ma poitrine et rapidement que je rattrapais. « On te l'a déjà dit ? Que tu étais prétentieux ?. » Je n'en rajoutais rien de plus qu'un petit sourire. « Faut que tu saches quelque chose sur moi, je ne refuse jamais ce genre de défi, alors rinces-toi l'oeil ma petite, des corps comme celui-là tu en verras qu'une seule fois dans ta vie. Aujourd'hui. » Il s'approcha de moi, braquant son torse bombé sur moi, je me mordis légèrement les lèvres et alors son parfum m'enivra immédiatement les narines. Dire que cela me déplaisait serait carrément mentir, mais là n'était pas la question. « Arrête de dire des bêtises et exécute toi plutôt !. » Là j'étais en mode taquine. Sans plus attendre il exécuta le défi et mon dieu comme c'était jouissif à voir. Je ne manquais pas de prendre une photo à l'aide de mon portable et en voilà un souvenir mortel. Alors que la bibliothécaire le jeta dehors, je fis mine de réfléchir, pesant le pour et le contre de le laisser dehors avec pour seuls vêtements son boxeur et ses chaussettes, très classe comme vêtements d'hiver vous ne trouvez pas ?. Et puis zut, je culpabiliserais surement s'il venait à tomber malade par ma faute. Je cachais les vêtements derrières mon dos passant devant la bibliothécaire que j'adressais un fin sourire avant de sortir. Quelle vue dit donc, le jeune homme légèrement courbé, presque frigorifié. Je plaquais ses vêtements sur son torse et traçais ma route, le laissant derrière. Et puis soudainement je m'arrêtais, la petite prestation du jeune homme tout à l'heure m'empêcha de continuer ma route, si bien que j'éclatais soudainement de rire, un rire tellement homérique que j'aurais pu réveiller les voisins. Me retournant de sorte à lui faire face... « Voulez-vous coucher avec moi... ce soir.... » Je l'imitais, mon rire ne voulait à présent plus s'arrêter, je m'en tordais presque. Finalement, je me laissais tomber dans la neige, m'éternisant sur le dos, les bras allongés de chaque côté de mon corps, fixant ce ciel brillant de mille étoiles. Petit à petit mon rire s'estompait, lorsqu'un grain de neige vint loger le bout de mon nez. Il s'était mise à neiger de nouveau. Un tendre sourire amadoué par ce ciel naissait sur mon visage, tandis que je fus plongée dans mes pensées. « Un jour vais-je oublier ce moment-là aussi ?... » Je le pensais doucement, ne me rendant pas compte que mes lèvres venaient de me trahir. Pour me rattraper je repris immédiatement. « T'étais parfait à danser comme un idiot ! Um idiota perfeito !. » Je terminais ma phrase sur un accent et une note portugaise, ma langue natale, ce qui voulait dire "Un parfait d'idiot" Et j'en riais encore, bizarrement, il était impossible pour moi de ne pas lui balancer une pique, une horreur, c'était peut-être ma façon à moi de l'apprécier.

Elle me faisait rire à jouer d'une mauvaise foi sans limite, je voyais bien tous ses petits gestes qui ne trompent pas, que ce soit quand elle se mordit les lèvres ou quand elle rigola lorsque je me suis mis à faire ma petite danse avant d'être mis dehors. Je commençais à devenir un vrai bonhomme de neige, j'étais soulagé en la voyant sortir de la bibliothèque avec mes vêtements. Je ne perdais pas une seule seconde avant de me rhabiller, légèrement déçu de la voir partir, puis d'un seul coup elle se mit à exploser de rire avant de m'imiter, j'avoue que ça me faisait sourire plus qu'autre chose, elle me faisait rire. Oh je te signale qu'elle mourrait d'envie de me retirer mon boxeur, elle est peut-être super vieille, mais je suis sûr qu'elle n'en reste pas moins une sacrée chaudasse! Disais-je en hochant bêtement mes sourcils comme un smiley pervers. Je terminais de me revêtir, ayant toujours aussi froid après ces longues minutes presque nu dans ce lieu glacial. Je regardais la petite blonde se laisser tomber dans la neige, profitant de cet instant avant d'avouer à voix haute qu'elle oublierait probablement ce moment un jour ou l'autre. Je m'en voulais, ouais j'avais des remords par rapport à ce que j'ai pu lui faire ou dire auparavant. Car elle est loin d'être méchante, bien au contraire je dois avouer que je m'amuse bien à ses côtés. Mais je ne peux pas m'excuser, non c'est au-dessus de mes capacités, mon orgueil probablement. Je serai là pour te le rappeler .. Si t'arrêtes de me fuir. Disais-je d'une voix calme et posée en passant à côté d'elle pour m'asseoir sur le trottoir se trouvant à seulement quelques pas d'elle. Elle me fit rire en m'avouant que j'étais un parfait idiot dans sa langue natale ce à quoi je répondais avec un large sourire. Je te l'avais dit .. Que tu commencerais à m'apprécier en acceptant de rester un peu avec moi. Non mais c'est vrai, qu'est-ce qu'elle fait ici sinon ? Elle aurait très bien pu me laisser enfermer dehors à moitié à poil, en restant au chaud à lire son livre. Non je suis sûr qu'elle m'aime bien, mais qu'au fond elle reste blessée par mes actes envers elle, c'est quand même fou qu'elle se souvienne de ça .. Saloperie de journal. Mais qu'importe, je compte me racheter si elle me laisse le faire. Bon maintenant que tu as eu cette superbe chance de me voir presque nu, t'accepterais que je te paie un truc à boire ? Ce n'est pas grand-chose, mais c'est un début non ? Je commençais à me faire une boule de neige grâce à la neige devant moi, jetant une première boule sur Tamara, toujours allongée dans la neige, avant de m'armer d'une seconde boule que je jetais de nouveau sur elle en me marrant. De toute façon tu n'as pas le choix, sinon je continue de te bombarder de boules de neige jusqu'à ce que tu craques. Et jamais deux sans trois, j'usais du même stratagème une nouvelle fois dans l'espoir qu'elle accepte ce verre, qu'importe ce qu'elle boit je m'en fiche, je suis pas là pour la juger. Je me levais du trottoir avec une nouvelle boule de neige au cas où elle refuse.

« Oh je te signale qu'elle mourrait d'envie de me retirer mon boxeur, elle est peut-être super vieille, mais je suis sûr qu'elle n'en reste pas moins une sacrée chaudasse! »J'avoue qu'il avait raison, car j'avais moi aussi remarqué son regard quelque peut pervers, je crois même que s'il n'y avait pas eu toutes ces personnes, elle aurait pu laisser parler ses hormones de chaudasse. Ce que j'avais pensé tout bas avait fini par sortir, grâce à la trahison de mes lèvres. « Je serai là pour te le rappeler .. Si t'arrêtes de me fuir. » Arrêter de le fuir ? Pouvais-je vraiment lui faire confiance, qui me disait qu'un jour il ne le recommencerait pas de nouveau ? Devrais-je vraiment lui laisser cette seconde chance, le mérite-t-il vraiment ?. « Tu m'en fais la promesse alors ? Et puis de toute façon, je ne peux plus te fuir même si je voulais, car je viens de te donner une seconde chance et je ne suis pas du genre à trahir une parole. » Je suis quelqu'un qui tenait ces promesses et lorsque je donnais une parole, jamais au plus grand jamais je ferais machine arrière. « Je te l'avais dit .. Que tu commencerais à m'apprécier en acceptant de rester un peu avec moi » Je dois avouer qu'il n'avait pas totalement tort, j'aurais très bien pu partir, mais je suis là encore, à ses côtés. « J'avoue, mais vas-y fait pas le fier ou sinon je retire ce que je viens de dire !. » Exactement, je crois que tout comme le jeune homme, mon orgueil prenait le dessus et pourtant j'étais loin d'être ainsi, peut-être étais-ce simplement dû à sa présence. « Bon maintenant que tu as eu cette superbe chance de me voir presque nu, t'accepterais que je te paie un truc à boire ? » Prétentieux jusqu'au bout ma foi et cela me fit bien rire. Mais alors que je me redressais, une boule de neige s'écrasa violemment sur ma tête, puis une deuxième sur mon visage. Je regardais le jeune homme s'armer d'une troisième boule et « De toute façon tu n'as pas le choix, sinon je continue de te bombarder de boules de neige jusqu'à ce que tu craques. » Pendant qu'il parlait, je formais une grosse boule de neige derrière moi, ni vu ni connu. « Tes boules de neiges ne me font pas peur !. » C'était simplement pour faire diversion, l'occuper à parler, je me redressais les bras derrières mon dos et marchais avec un sourire vers lui. Lorsque je fus à sa hauteur, l'une de mes mains vint à tirer légèrement son pantalon accompagné du boxeur et d'un geste rapide je laissais tomber la grosse boule de neige de mon autre main à l'intérieur de son boxeur avant de relâcher le tout. Maintenant il avait de quoi refroidir sa quéquette. Pour mettre la cerise sur le gâteau, j'écrasais la troisième boule de neige qu'il tenait encore dans sa main, sur son propre visage, il avait voulu jouer à ça et bien il avait trouvé son adversaire. Je tapotais mes mains pour ôter la neige encore collée m'armant d'un de ces sourires vainqueurs. « Maintenant j'accepte ce verre avec plaisir ! Oh et j'espère qu'il ne va pas attraper froid le pauvre zizi !. » Étais-ce une guerre de boule de neige qui venait de se déclarer ? En tout cas j'étais prête en bon soldat et fière de moi qui plus est.

Est-ce que c'était une promesse ? Bien évidemment. Yep je t'en fais la promesse. J'ai des tas de défauts, mais je n'ai qu'une parole. Et franchement tu penses vraiment que je me serais mis presque à poil dans une bibliothèque pour toi pour au final te laisser tomber ? Non c'est pas mon genre. Et Dieu seul sait que des promesses j'en fais rarement, car justement j'ai horreur de ne pas les tenir. L'une des dernières promesses que j'ai pu faire, arrêter de me piquer pour la fille que j'aime et malgré le manque toujours présent, je tiens bien, je tiens le choc. Elle me fit ensuite rire en avouant apprécier ma présence, mais si jamais je faisais trop le fier elle retirait ce qu'elle venait de dire. J'hochais simplement les épaules en rigolant préparant ma boule de neige qui est arrivée à destination. Et après quelques boules sur la petite blonde, cette dernière répondit à mon attaque, comme deux vrais gamins qui s'amusent à faire les enfants avec la neige. Mais elle me fit un coup-bas, un coup en traite dont je ne m'attendais pas, elle s'approcha en effet de moi, tirant mon jean ainsi que mon boxer pour faire tomber de la neige à l'intérieur. Mon Dieu que c'est froid ! Je me tortillais dans tous les sens jusqu'à ce qu'elle m'écrase ma propre boule sur mon visage, elle est franchement forte cette petite, je tombais alors complètement par terre. Non mais oh ça va pas toi, c'est froiiiiid ! Tu n'aurais pas dû ma petite .. Terminant de me tortiller dans tous les sens, je retirais rapidement la neige dans mon boxer pour avoir moins froid, j'ai l'impression que mon engin est anesthésié, enfin bref. Je préparais une nouvelle boule de neige, une bien grosse cette fois-ci avant de la jeter d'une puissance inhumaine sur Tamara, mais cette dernière l'esquiva de justesse et c'est une sorte de biker tatoué de la tête au pied et vachement baraqué qui se l'ait pris en plein visage. Je rigolais avec Tamara avant de m'approcher d'elle, lui parlant juste à ses côtés. Merde .. Tu crois qu'il va vouloir nous bouffer ? Je sais pas, regarde ses yeux, on dirait un psychopathe .. Merde cours ! Disais-je d'un seul coup en attrapant son bras et en voyant le type en question s'approcher dangereusement de nous. J'étais mort de rire, il y a très longtemps que je ne m'étais pas autant amusé .. Je courais à ses côtés jusqu'au bar du coin pour échapper à ce mec, mais en entrant dans le bar je manquais la marche, tombant à la renverse et emmenant Tamara avec moi dans ma chute, elle se trouvait alors carrément allongée sur moi, presque visage contre visage. Je sais pas toi, mais je trouve ça un peu gênant moi .. Disais-je en rigolant avant de tourner doucement la tête vers le barman qui s'était penché vers nous en se marrant avec quelques clients. Je souriais d'un air gêné.. Bonsoir m'sieur. Je vais prendre une bonne bière, quant à mon amie .. Euh .. Tu veux boire quoi ? Je tournais doucement ma tête vers Tamara toujours sur moi.. Vraiment gênant cette scène.