Cette fois-ci plus moyen de fuir. ∞ Samuel & Amy

"Laisse moi deviner, ne serais-tu pas une Dunster en herbe?" plaisantais-je car il y avait bien que dans cette confrérie que les jeunes de son âge exprimaient autant d'envie à apprendre. Pour ma part, j'étais un ancien Lowell et fier de l'être. J'avais toujours aimé ma maison, un peu comme on aime sa famille. J'y avais passé des années magnifiques bercé entre la musique et l'Art car je m'étais toujours passionné pour le piano. En même temps, ma fille ne tenait pas son amour de cet instrument du saint esprit. Sa mère, son père avaient été des passionnés bien que mon niveau soit celui d'un simple musicien et non d'un virtuose en la matière. Et je n'étais pas non plus un virtuose dans l'art de corriger les copies. Cela m'ennuyait plus qu'autre chose mais bon, il fallait bien que de temps en temps, je me contente des choses réelles. "On se trouve toujours trop de défaut ! Vous savez, je passe mon temps à dire que je suis le roi du monde, à fanfaronner mais en réalité, je suis bourré de complexes, des fois, je suis pire que ma compagne" rigolais-je doucement en pensant à Anna qui se dévalorisait sans cesse en se comparant injustement aux autres femmes. Je crois qu'à nous trois, nous étions le parfait exemple du manque de confiance en soi bien qu'apparemment, nous avions tous, une façon de l'exprimer. "Ahh l'alcool ! Vaste sujet mais surtout, ne vous forcez pas à en boire car cette connerie peut-être aussi délicieuse que traitre et puis, c'est bien de ne pas entrer dans le moule ! Il faut savoir cultiver ses différences et puis, un homme ivre, ce n'est déjà pas beau à voir mais une femme... C'est pire" rigolais-je en lui faisant un clin d'œil avant que mes copies ne deviennent notre prochain sujet. Je soupirais. "En fait, c'est un des aspects de mon travail qui me rebute. Je n'aime pas juger les écrits car c'est facile de réciter des connaissances mais savoir les appliquer est une autre paire de manche. C'est bien pour ça que je refusais toujours de devenir professeur, prendre des assistants sur des fouilles est une chose mais là... J'ai une tête de désespéré hein?"

Samuel & Amy

En effet mais à la base je voulais rejoindre la Lowell House, sauf que ma timidité et mon manque de confiance en moi on fait que j'ai abandonné cette idée. Disais-je avec un petit sourire mal à l'aise. Je me sens chez moi à la Dunster House, mais à la base j'aurais aimé rejoindre les Lowells, j'ai toujours aimée chanter mais à chaque fois que j'essaie de chanter devant quelques personnes, je me bloque et je n'y arrive pas. Mon rêve n'est pas de devenir chanteuse, bien au contraire, mais j'aurais aimé pouvoir me servir de ma voix, mais visiblement le destin en a choisi autrement et je m'y suis faite avec le temps. Mes défauts on fait de moi la femme que je suis aujourd'hui et même si je suis loin d'être la femme parfaite, ma vie me plaît comme telle, peu importe mes défauts. Je souriais en entendant monsieur O'Donoghue me parler de ses complexes. Ah oui vous êtes complexé ? Pourrais-je connaître quelques-uns de vos complexes ? Car j'ai bien du mal à vous croire. Disais-je en riant légèrement et doucement, oui je commençais à me sentir un peu mieux en sa présence et j'arrivais à me libérer un peu. Ça fait du bien par moment de rire avec des personnes que l'on connaît que très peu dans la vraie vie. Mais j'étais tout de même bien curieuse d'appendre ce qui complexait Samuel, ne voyant pas ce que cela pouvait être. Oula vous n'avez pas à vous en faire pour ça ! Ce n'est pas parce que certaines personnes dans mon entourage aiment l'alcool que je vais me forcer à aimer cela, je suis bien mieux avec mon coca cola light ! Et puis de toute façon je sais que je suis différente de la plupart des femmes de mon âge .. Et ça ne me dérange absolument pas. Je n'ai jamais cherché à ressembler aux autres et ce n'est pas demain que ça changera. Je souriais quand il me demanda si sa tête était si désespérée que cela. Non vous n'avez pas une tête désespérée, mais ça se voit que ce n'est pas ce que vous préférez faire. Malheureusement on doit faire avec certaines contraintes dans la vie, ou faire des choses qui nous plaisent moins. Mais au final votre travail vous plaît ? C'est le seul aspect qui vous déplaît ou ça en est qu'un parmi tant d'autres ?

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

HJ:

Ainsi elle avait voulu aller chez les Lowell ? Quelle coïncidence. « Vous auriez dû insister et braver votre timidité, la Lowell House est une maison parfaite et je parle en toute connaissance de cause, je suis un ancien Lowell. Cela remonte à plus de dix ans mais je n’ai oublié aucun de ces moments mémorables ! » lui dis-je avec un petit sourire rêveur. Qu’est-ce que j’avais pu aimer mes années à la LH. Je crois que je n’aurais pas été aussi passionné par mes études sans ma confrérie et j’étais bêtement heureux que mon futur gendre soit de cette maison. C’était toujours un point commun que nous partagions tous les deux. « Et vous vous plaisez à la Dunster ? Mon meilleur ami a été contre toute attente dans cette maison alors qu’il aurait eu sa place à la Elliot. Je présume que nos choix déterminent grandement les personnes que nous sommes » lui confiais-je avant que la discussion ne se poursuive sur nos vies respectives mais surtout sur les complexes. Amy semblait avoir du mal à croire que je puisse faire quelques complexes et pourtant, dieu seul savait que c’était le cas. « Je veux bien répondre seulement si vous promettez de les garder pour vous ! » m’amusais-je à lui répondre avant de me caler bien au fond de ma chaise, le regard dans le vague. « Je ne pourrais pas les compter mais disons qu’il y a mon âge, le fait que je doute constamment d’être un bon écrivain, qu’en amour, je suis aussi assuré qu’un nouveau-né même si je montre le contraire à ma fiancée. Je crois que j’ai pléthore de complexes mais j’essaie de faire en sorte qu’ils ne m’empêchent pas de vivre ma vie. Je présume que ma fiancée est en grande partie responsable du fait que j’y pense beaucoup moins ». Oui, Anna avait réussi le miracle de gommer quelques-unes de mes imperfections mais c’était un des pouvoirs de l’amour non ? Celui de faire en sorte que nous donnions le meilleur de nous-même pour gommer nos défauts bien qu’ils ne restent jamais loin. On ne pouvait pas changer mais on pouvait toujours s’améliorer. « Non mon travail me plait. J’aime enseigner mais je suis plutôt du genre à préférer le terrain. La théorie, ce n’est pas pour moi, je préfère être sur des fouilles plutôt que derrière un bureau mais la stabilité a du bon également. Et vous, vous souhaitez enseigner plus tard ? »

Spoiler:

Je l’écoutais attentivement car la moindre de ses paroles étaient une façon pour moi d’apprendre à la connaitre. En même temps, je possédais non pas un doctorat de psychologie mais d’anthropologie. Etudier l’homme dans son intégralité faisait partie de moi. « Tu devrais essayer de te détacher de ta timidité. Des fois, il faut se dire que le ridicule ne tue pas et que bien souvent, les gens sont aussi timide que toi. Personne n’est parfait ! La musique. J’ai toujours adoré la musique et d’ailleurs, je joue du piano et du saxophone. C’était mon truc à moi, mon côté artistique bien que j’avais tout d’un Winthrop en puissance » lui souriais-je mais pour rien au monde, je n’aurais aimé être ailleurs qu’à la Lowell House. C’était ma maison de cœur, ma famille et j’étais heureux de voir à quel point, elle continuait de bien tourner malgré les années. « Alors si tu te sens bien là-bas, c’est ce que tu as choisi le bon endroit. Tu sais, on a beau dire mais bien souvent, le choix d’une confrérie ou justement de non confrérie, domine tes études et font que tes années universitaires restent un bon ou un mauvais souvenir. Il est important de choisir avec son cœur et non sur une liste de critère"  J’éclatais néanmoins de rire lorsqu’elle me dit que je n’étais pas si vieux que ça. Il est vrai que je faisais un grand complexe au niveau de mon âge et approcher de la quarantaine n’aidait en rien à mon problème bien au contraire. « C’est gentil Amy… Rien que pour cela, tu seras la fan que je préfère dans le monde entier ! Tiens, tu seras ma fan d’honneur ! » Déclarais-je sur un ton amuse tout en la couvant d’un regard paternaliste. Elle était réellement adorable. « Tant que tu fais quelque chose qui te passionne, c’est le principal non ?! Mais il est vrai que vous les étudiants, vous pouvez être assez impressionnants dans votre genre. Des fois, j’ai envie de raconter que des conneries pour vous détendre mais bon, j’ai une réputation à tenir quand même ! Je n’ai pas envie qu’on me prenne pour un archéologue de bas étage ! » m’amusais-je à répondre.