Dunëlys ∞ Because you are my friend.

Je commençais à me rasseoir, voyant que Maëlys me regardait étrangement, je voyais ensuite son regard se diriger vers mon poignet, me rendant à mon tour compte qu'on voyait cette cicatrice horrible. Et merde.. Disais-je dans un murmure avant de remettre correctement ma manche. Je la regardais quelques instants, ne sachant pas quoi lui répondre. Elle veut la vérité ? Je ne pouvais pas lui dire que j'ai voulu me suicider en me taillant les veines avec un rasoir avant que celle qui fut ma soeur durant de longues années vienne me faire changer d'avis en m'embrassant après lui avoir avoué ce que je ressentais pour elle.. C'est vraiment bordélique. Je baissais alors ma tête lorsque le serveur nous apporta nos cafés.. Fallait bien que je dise quelque chose.. Une partie de la vérité. Ouais t'es pas la seule à déconner.. J'ai perdu ma mère il y a quelques jours. Disais-je en buvant aussitôt une gorgée de mon café, n'osant même plus la regarder.

Maintenant que nous étions au calme, à l’abri et devant un café, nous pouvions parler. Je pensais en prendre plein la tête avec cette surprise avec Konrad mais très vite, j’avais remarqué ces mutilations sur tes poignets et j’étais mal pour toi. Tu étais fort de caractère pourtant. Mais tu m’avoua que ta maman nous avait quitté il y a quelques jours. Bordel, je restais là, face à toi. Mordant mes lèvres intérieurement, je retenais presque mes larmes, j’avais connu tes parents, puisque nous étions amis d’enfance. Je brisa ce silence. « Je suis là, tu le sais. Duncan, ne fais pas d’bêtises, je te lâcherais plus et je t’en fais la promesse.. »
CREDIT TO KAIJI FROM ILH

Un silence pesant fit son apparition dans ce café avant qu'elle ne le brise en prenant la parole.. Elle s'inquiétait pour moi, ça me faisait bizarre.. Surtout quand elle m'avoua être là pour moi. Je sais.. Disais-je dans un murmure. Si je n'étais pas aussi orgueilleux, je me lèverais de cette chaise pour la prendre dans mes bras, mais j'en suis incapable. Je suis comme ça et on ne me changera pas. Cependant je lui devais la vérité.. Qu'elle sache que je ne la considère pas comme une simple inconnue, comme j'ai pu lui dire l'autre fois devant les toilettes pour femmes de l'université. L'autre jour je t'avais dit que je n'avais pas lu tes mails parce que j'en avais rien à faire.. Mais ce n'est pas vrai. Si je n'ai jamais cliqué dessus, c'est parce que tu me manques.. T'es la seule vraie amie que je n'ai jamais eu et tu sais pas ce que ça m'a fait quand tu m'as lâché comme une merde.. Je voulais pas revivre ça une seconde fois. Disais-je sans même la regarder, le visage fermé buvant et terminant mon café.

Biensûr que tu savais que j’étais là, on se connaissait bien. Et c’est pour cette raison que j’avais mal de ce que tu m’apprenais, je voulais être la meilleure amie du monde à tes yeux, mais j’en étais incapable, je faisais trop de choses de travers. Je terminais mon café lorsque tu commença à parler, pour me dire tant de choses, j’en avais les larmes aux yeux. Trop de sensibilité en moi. J’attendais quelques secondes pour te déclarer.  « Tu m’manques aussi.. Je pourrais jamais revenir en arrière mais.. j’men veux terriblement. Tu mérites pas ce qui t’arrive. J’veux rattraper le temps perdu, pouvoir être là tout l’temps.. Duncan, t’es important. Et merci pour ce soir, de m’avoir trouvé là, j’aurais fais une bêtise sinon. »
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Ça me faisait bizarre d'entendre ce genre de choses, mais au fond je crois que ça me faisait plaisir, car depuis la mort de ma mère, malgré ce que Lily peut me dire, j'ai l'impression de ne compter pour personne. J'suis désolé pour l'autre jour.. J'aurais pas dû t'envoyer chier comme je l'ai fait. Ouais je m'excuse, c'est bien une première ça. Mais j'ai pas envie qu'elle se sente coupable de quoi que ce soit, j'veux plus de ça. Si elle veut rattraper le temps passé, je pense être capable de renouer les liens avec elle, la seule qu'arrive à me comprendre un minimum, la seule qui me connaît pratiquement par cœur. Je la regardais ensuite dans les yeux, toujours interpellé par son envie de se droguer. Alors tu m'as dit que qu'avais des problèmes en ce moment, explique-moi.. De toute façon j'ai rien de prévu aujourd'hui. Mais si jamais elle ne veut pas en parler ou partir, je ne lui en voudrais pas.

Comment réagir ? Je ne pouvais pas t’ engueuler mais bordel je ne voulais pas que tu foute ta vie en l’air, même pire, que tu veuilles fuir cette vie. Je fronçais les sourcils face à ta question, tu me demandais de te dire ce qu’il n’allait pas mais je te l’avais déjà dis au début. [b]« J’te l’ai dit Duncan puis ça va passer, c’est pas aussi grave que toi, c’est la famille, les mecs, j’vais redevenir celle que j’étais. Celle que t’as connu. ». [/b]A la base, j’étais quelqu’un d’assez manipulateur, je faisais beaucoup pour avoir ce que je voulais, sans pour autant délaisser mes amis, j’étais très loyale et toujours là pour ceux qui me rendaient la monnaie. Tu étais un pilier dans ma vie, et j’espère que ça va repartir de plus bel. Bizarrement, je laissais une main se poser sur la tienne, amicalement. J’étais là.
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Je m'étais mal exprimé, je savais d’où venait ses problèmes, ce que je voulais savoir c'est comment l'aider, que faire pour qu'elle ne tombe pas dans cette même déchéance que moi en prenant de la drogue. Je me grattais alors derrière la tête avant de lui répondre. Non mais je sais d'où viennent tes problèmes.. Mais je veux savoir ce que je peux faire pour toi, si t'as besoin de parler, que j'aille parler à quelqu'un ou si tu veux sortir un de ces quatre.. J'suis là. Et ça, c'est quelque chose que très peu de personnes ont, je crois que les personnes qui peuvent compter sur moi, je les place sur les doigts d'une main. Pour moi y'a rien à faire Maëlys, rien ne peux faire revenir ma mère, elle aura toujours cette image de son fils complètement shooté dans sa piaule.. Enfin bref. Non enfaîte c'est juste la merde dans ma vie, mais je ne vois pas comment m'en sortir.. Ni même ce que Maëlys pourrait faire pour moi, elle a bien mieux à faire que perdre son temps avec mes problèmes.

Tu te rattrapais en disant que tu voulais savoir ce que tu pourrais faire pour moi. Mais rien, je ne voulais rien. Que tu sois déjà là devant moi à me parler c’était beaucoup.  J’attrapais mon café entre mes doigts pour en boire encore une gorgée, ça faisait beaucoup de bien de boire un café lorsqu’on avait le cafard, qu’on était pas vraiment bien. Mais mon meilleur remède à ce moment précis, c’était toi. J’aurai aimé revoir ton sourire, ta joie de vivre. Tu parlais de ta maman. « Tu sais, elle t’aimait beaucoup, et que tu sois shooté ou pas ne changes rien. Elle savait qui tu étais, et elle serait fière de toi là. J’en suis certaine. » Ma main sur la tienne ne te faisait pas réagir, tu n’étais pas du genre très tactile de toute façon.
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Elle m'a fait tant de mal en m'ignorant lors de notre arrivée à Harvard, mais à présent elle est tellement gentille avec moi. J'ai peu d'amis, je peux les compter sur les doigts d'une main et elle en fait partie, très clairement. Elle me fit ensuite savoir que ma mère serait fière de moi, j'hochais la tête de droite à gauche, totalement dépité. Fière de quoi ? Que je sois à Harvard en train d'étudier une matière qui ne me sert à rien ? Fière que son fils soit un camé ? Non elle n'a pas de quoi être fière de moi .. Ça me tue, elle était superbe avec moi pourtant je suis qu'une merde. Disais-je la voix tremblante, non je n'allais pas pleurer, pas devant elle. Mais j'avais besoin d'elle c'est indéniable, besoin de mon amie d'enfance.. De ma meilleure amie. Je sentais sa main sur la mienne depuis tout à l'heure, mais je n'osais rien faire, jusqu'à maintenant en la serrant doucement dans la mienne d'une façon amicale. Je ne veux pas la perdre, pas une nouvelle fois.

Tu ne voyais que tes mauvais côtés, et je t'écoutais me répondre "Fière de quoi ? Que je sois à Harvard en train d'étudier une matière qui ne me sert à rien ? Fière que son fils soit un camé ? Non elle n'a pas de quoi être fière de moi .. Ça me tue, elle était superbe avec moi pourtant je suis qu'une merde." tu avais les larmes aux yeux, je te connaissais par coeur et je n'aurais pas été devant toi, tu aurais taper dans un mur, de rage, de tristesse. Calmement je te répondais, les yeux rivés dans les tiens, serrant doucement ta main. "T'es quand même rentré à Harvard, c'est pas tout le monde qui a ce privilège, et Duncan, je te connais, comme mon frère, je sais à quel point t'es gentil, t'as le coeur sur la main malgré tes airs de durs, tu te drogues simplement pour oublier, ta maman ne t'en voudra jamais. T'es drôle, souriant, et drôlement charmant, petit fou.. Allez, t'es le mec le plus adorable et attachant que j'ai connu. C'est pas pour rien."
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