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Elle avait des sentiments pour moi. Il faudrait être aveugle ou être totalement stupide pour ne pas comprendre ce qu’elle me disait à cet instant précis et qui me comblait de joie car oui, j’étais heureux. Anna me faisait une scène, elle m’engueulait, me reprochait des choses mais pourtant, j’étais le plus heureux des hommes à une exception. Elle continuait de me percevoir comme un séducteur, un aimant à femmes alors que je lui avais pourtant dit qu’en quatre mois, je n’avais connu aucune autre femme qu’elle. « C’est bien beau ton discours mais si je lis bien entre les lignes, limite, je n’ai aucune chance car tu as beau ne pas me faire de scène, à ta manière, tu m’en fais quand même une. Cet après-midi, j’ai eu le malheur de parler à une étudiante, de lui sourire que déjà, j’avais couché avec elle pour toi. J’ai pourtant été clair : en quatre mois, je n’ai connu que toi et Ursula était un accident de parcours. Elle a débarqué à la maison et il me semblait t’avoir montré combien je n’avais pas apprécié à sa venue mais faut croire que dès qu’une femme se pointe dans mon champ de vision, je vais vouloir lui faire subir les pires outrages. Je n’ai pas envie de me battre contre la vision que tu as de moi » soupirais-je en reposant mon vin avant de me relever. « Tu n’es pas la seule à avoir des sentiments et si tu m’avais fait confiance, si tu m’avais simplement demandé ce qu’il en retournait au lieu de fuir dans les bras du premier crétin, peut-être aurais-je pu te dire que tu étais la seule qui compte. J’aime vivre avec toi et oui, je suis un assisté de la vie car je déteste faire les tâches ménagères. Je ne m’en suis jamais caché et je ne vais pas changer pour tes beaux yeux maintenant, pour toi, je ne suis qu’un clown insensible. Bien » ajoutais-je avant de faire quelques pas pour aller payer ma petite addition quand je revins pour l’embrasser passionnément. « Je t’aime idiote et si j’ai été aveugle à tes sentiments, tu l’as été autant des miens. Bonne soirée avec ton collègue. J’espère qu’il arrivera à te satisfaire comme je sais si bien le faire car je débarrasse le plancher. »
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