#Jasmine ◘ Yes you are, it's not a joke!

Bon, je n'avais pas encore fini de parler de Konrad qu'elle me posait déjà des questions. Elle allait très certainement finir par me faire la peau à la fin de mon histoire. Je terminais donc de lui parler de mes deux histoires de fesses et à l'expression de son visage, je compris immédiatement que j'allai en baver et je n'eus pas à attendre bien longtemps pour l'entendre m'hurler dessus. J'avais envie de crier à mon tour pour ne pas entendre ce qu'elle me disait car là, c'était flippant. J'étais censée les avoir il y a 3 jours, je les ai pas eu ! Je ne voulais pas envisager cette éventualité. L'être, puis de l'un des deux, même si je savais lequel des deux c'était. Non, c'était juste impossible et si c'était le cas, je ne le garderai pas. Je passais ma main dans mes cheveux. Rien que de penser à ça, j'en avais des nausées. Penses même pas à ça Jasmine, surtout pas ! J'étais sérieuse même si dans le fond je me disais que c'était ça, qu'elle avait raison et que comme on dit, j'avais un polichinelle das le tiroir. Quelle merde ! En même temps, j'étais tellement conne ! Quelle idée d'avoir fait ça sans aucune protection. Surtout que c'est la chose que j'entends quasiment tout les jours et puis, ces deux mecs ne sont pas des partenaires de confiance alors... ma connerie me perdra, si c'était pas déjà le cas bien sûr.
Merde Jasmine, ça peut pas être ça ! Si ça le pouvait, même si j'en avais pas du tout envie et que j'avais envie de pleurer rien que d'y penser.

J'étais censée les avoir il y a 3 jours, je les ai pas eu ! J'en revenais pas qu'elle n'avait pas eu l'idée avant. Cela paraissait tellement évident, mais pas pour elle. Bon c'est Aaliyah aussi et je pense que ce n'est pas la chose qu'elle attend le plus au monde. Ca devait surement être Konrad le père étant donné qu'avec l'autre elle avait prise la pilule du lendemain et en principe ça marche. J'essayais d'imaginer un enfant avec pour géniteurs Aaliyah et Konrad et franchement ça le faisait pas.
Penses même pas à ça Jasmine, surtout pas ! Comme si elle arrivait à lire dans mes pensées, elle me disait ça.
" Oh que si j'y pense et dans deux mois tu auras envie de fraises et de chantilly." J'avais envie de rigoler mais la situation ne s'y prêtait pas. Elle avait l'air paniqué soudain et je la comprenais. Personnellement je n'aimerais pas que ça m'arrive enfin pas avec un coup juste comme ça.
Merde Jasmine, ça peut pas être ça ! Si ça le pouvait et c'était sans doute la meilleure hypothèse pour le moment. Tous les éléments étaient réunit pour qu'elle le soit.
"Si ça le peut Aaliyah, demain on ira acheter un test de grosse et je ne te laisse pas le choix tu feras pipi sur ce truc et je serais là avec toi pour attendre le résultat." Je revenais la voir sur le lit, je ne voulais pas la laisser seule pendant ce long moment. Je serais là pour la rassurer et surement l'encourager à le faire car il y avait de forte chance qu'elle me dise non.

J'avais de pleurer là, rien que d'y penser. Moi un mioche dans les bras et mes bouquins entrain de réviser dans l'autre. Et puis quoi encore ? J'étais pas venue aux USA pour ça et surtout pas à Harvard pour ça. C'était déprimant franchement et c'est bien maintenant que j'avais envie de me gaver de fraises et de chantilly pour oublier ma peine. J'en veux maintenant du coup, pour déprimer et prendre du poids en même temps ! Je m'imaginais vraiment pas être mère maintenant. Ma mère avait réussir à le faire avec moi, mais c'était différent. Elle avait mon père elle, alors que moi, le père, c'était juste pas la peine de compter sur lui vu que je ne pouvais plus m'le voir en peinture. On en achète même plusieurs, du genre 2, on sait jamais ! Enfin si, je savais. J'avais même la confirmation de Jasmine. C'était plutôt moi qui avait du mal à me faire à cette idée mais franchement, moi enceinte. C'était la fin de ma vie, ou alors la fin de ma carrière qui n'avait même pas encore commencé. Je commençais déjà à me demander si je le gardais ou pas, si j'allai jusqu'au bout de ma grossesse pour le faire adopter ou alors pour l'élever. C'était juste le bazar dans ma tête et finalement, je préférai attendre les résultats du test de grossesse de demain plutôt que de m'imaginer tout un tas de scénarios étranges. Je me retournais alors vers Jasmine, espérant qu'elle accepterait de changer de sujet.
Rien de mieux que ça qui t'es arrivé dernièrement à toi ? Histoire que l'on parle d'elle et plus de moi. Mais sachant qu'elle était plus normale que moi, je savais qu'elle n'était au milieu d'aucun "scandale" ou d'aucune histoire étrange.

J'étais quasiment sur et certaine que c'était ça la raison de son mal de ventre. Je lui parlais de fraise et de chantilly et elle me disait qu'elle en voulait. Plus de doute quand une femme veut cela, c'est terminé. Mais je n'allais pas la laissé grossir plus que ce que le bébé ferait. Je me demandait bien si c'était cela, ce qu'elle ferait. Si elle le gardait cela allait changer radicalement sa vie c'était une évidence. Dans tous les cas je serais là pour elle, qu'elle le garde ou non. J'imaginais qu'elle allait besoin d'être entouré et elle pouvait compter sur moi. Je lui disais alors que demain on irait acheter un test de grosse et qu'elle n'y échapperait pas. Elle me répliquait qu'elle préférait en acheter deux et c'était une bonne idée. Si les deux disait la même chose il n'y aurait plus de doute, sinon elle devrait aller chez le gynéco'. Elle se tournait alors en ma direction.
Rien de mieux que ça qui t'es arrivé dernièrement à toi ? Mise a part que mon cousin allait aussi devenir papa, non je n'avais rien de bien croustillant à lui raconter. Je soupirais légèrement.
" J'suis pas mal prise en ce moment avec les études, tu sais c'est pas évident le droit et les relations international, parfois je me demande si j'ai bien fait de choisir cela." Ouais j'allais éviter de lui parler une nouvelle fois de grosse, je lui dirais plus tard.

Pas d'histoire d'amour en vue ni rien ? Pourtant Jasmine était une femme juste magnifique alors je ne comprenais pas qu'elle ne me parle que de ses études. A moins qu'elle ne me garde le tout pour la fin. Mais en l'entendant dire ça au sujet de ses études, je me dis immédiatement qu'il fallait que je la rassure. Tu sais, on est à Harvard, c'est évident que c'est difficile mais c'est sûr que t'as fait le bon choix, t'es ici, donc t'as les capacités de réussir, j'en doute pas une seule seconde ! Je pensais ce que je disais. J'essayais de la rassurer certes mais je pensais chaque mot qui sortait de ma bouche. Puis j'imaginais tout de suite le pire, qu'elle quitte l'université et ça ne je pouvais pas le concevoir. C'était ma Jazz, ma Louloutte, ma moitié et non, je ne pouvais absolument pas le concevoir. Je lui faisais les yeux du chat botté pour qu'elle voit qu'il fallait qu'elle change tout de suite ses pensées. Puis les études que tu fais, c'est classe quoi ! Je souriais en disant ça mais c'est vrai que c'était classe, bien plus que mes simples études en médecine. Droit et relations internationales, ça faisait quand même rêver dans un sens, mais bon, je n'allai pas changer de cursus pour autant.

Elle me demandait alors pour ma vie. Je n'avais pas d'histoire d'amour en vue. J'avais couché avec des mecs mais rien d'intéressant... Je n'étais pas non plus enceinte -et heureusement-. Rein d'aussi croustillant qu'elle. Je n'avais pas envie de lui dire aujourd'hui aussi qu'elle n'était pas la seule dans mon entourage à avoir un polichinelle dans le tiroir. Je lui parlais alors de mes études c'était plus sur.
Tu sais, on est à Harvard, c'est évident que c'est difficile mais c'est sûr que t'as fait le bon choix, t'es ici, donc t'as les capacités de réussir, j'en doute pas une seule seconde ! Je lui sourie, un peu mesquin. Je n'allais surement pas abandonner maintenant, alors que je me rapprochais de plus en plus de ce que je voulais.
"Attends tu oublie que j'suis Jasmine. Jamais je n’abandonnerais ce que je fais. Je te l'ai dit j'ai un objectif et je l'atteindrais." Oui, je voulais être quelqu'un de reconnu, mais sans être comme ma mère. Je la dépasserais sans piquer la fortune et passer dans le lit d'un homme pour l'avoir. Non, je le mériterais et elle regretterait un jour de nous avoir fait cela.
Puis les études que tu fais, c'est classe quoi ! Ca c'était bien vrai. J'étais fière de moi, de ce que je faisais et mon père m'encourageait fortement dans mes choix.
"Tu marques un point là." Je rigolais, parfois je pouvais être un peu prétentieuse mais elle savait que je déconnais.
"Et puis tu oublies que si je te laisse ici, toute seule tu ferais bien trop de conneries.." Disant cela avec humour et rigolant de plus belle.

Bon, il est vrai que j'oubliais ce petit détail. Jasmine n'est pas du genre à abandonner ce qu'elle a en tête. D'ailleurs j'admirai ça chez elle et j'étais comme elle avant le début de cette année universitaire bien naze. J'étais heureuse qu'elle n'ait pas changé elle. Oui c'est vrai que l'espace d'une minute, j'avais oublié ce petit détail ! Puis en y réfléchissant bien, je lui dis que les études qu'elle faisait étaient vraiment classes. Tu marques un point là. Oh oui c'est vrai, j'en oubliais presque que Jasmine et la modestie ça faisait parfois 2. Je riais car je ne pouvais pas m'empêcher de le faire. Après tout je l'aimais comme ça alors pourquoi me plaindre de ce côté là de sa personnalité. Et puis tu oublies que si je te laisse ici, toute seule tu ferais bien trop de conneries.. C'était limite si elle ne venait pas de me faire rougir en disant. Disons le, sans ma moitié qu'était Jasmine à mes yeux, je serai perdue ici. Bon, là c'est toi qui marque un point ! J'en faisais déjà pas mal alors qu'elle était là alors j'osais pas imaginer ce que je serai si elle n'était pas là. Probablement une Mather qui sait ? Je pense ça en mode plaisanterie et pourtant, c'est bien vrai. Si je n'avais pas Jasmine dans ma vie pour m'empêcher de faire bien plus de conneries que j'en faisais déjà, je serai très certainement une Mather et je serai probablement à une fête actuellement, plutôt qu'allongée dans son lit à discuter avec elle. C'est dans ces moments là que je suis heureuse de t'avoir dans ma vie !

C'est vrai après tout j'avais le caractère de ma mère, je n'étais pas défaitiste. J'avançais toujours même quand les choses allaient mal. Je n'étais pas du genre à baisser la tête et à me morfondre. Non, j'étais fière, la tête sur les épaules et relevée. Elle rigolait quand je sortis mes deux phrases à peine prétentieuses, mais j'étais aussi comme ça. Je savais également me tourner en ridicule et rire de moi, mais c'est vrai que la modestie parfois me quittait. Elle savait que c'était aussi pas vraiment sérieux.
C'est dans ces moments là que je suis heureuse de t'avoir dans ma vie !
Oh ! C'était trop mignon ça ! J'étais heureuse aussi de la connaitre et de pouvoir partager tout avec elle. On se disait toujours les choses et quand ça n'allait pas c'était la deuxième personne que j'allais voir. C'était comme ma sœur après tout. Je m’approchais d'elle pour lui faire un câlin.
"C'est pareil pour moi tu le sais." Je regardais alors le lit de ma coloc'.
"Elle est pas là tu peux rester dormir ici si tu veux."

Elle me retournait la "remarque" que je venais de lui faire. Si elle n'avait pas été présente pour moi dès mon arrivée à Harvard, qui sait ce que je serai devenue ? Une Mather sans doute. Quoique, à ce moment là, j'étais loin d'imaginer que j'étais en passe d'en devenir une. Je ne savais pas encore que j'allai très bientôt que me mettre à boire telle une alcoolique et à me droguer telle que la respectueuse Aaliyah ne le ferait habituellement. Elle s'approcha de moi, me prenant dans ses bras avant de rompre son étreinte et de me montrer le lit de sa colocataire, me proposant de dormir avec elle vu que celle-ci n'était pas là ce soir. Comme si j'allai refuser. Faut pas me le demander deux fois ! C'était comme un "oui" cette phrase et j'alla donc bientôt m'emparer du lit de sa colocataire pour m'y endormir paisiblement. Enfin, paisiblement c'est un grand mot. Pour m'y endormir tout simplement. Tu n'as pas d'homme en vue en ce moment ? Je lui posais tout un tas de questions mais je voulais absolument tout savoir de sa vie. Enfin, je voulais savoir tout ce qui lui était arrivé dernièrement et elle n'allait pas me déballer tout ça aussi rapidement et facilement si je ne lui posais pas directement la question.

Je lui demandais de rester avec moi cette nuit, je n'avais pas envie d'être toute seule et ma colocataire n'était pas là. Si elle n'était pas là elle ne rentrerait certainement pas. Après lui avoir envoyé un sms pour confirmation je lui dis qu'il n'y avait aucun soucis.
"Fait comme chez toi." Faut dire qu'elle l'était déjà un peu, on squattait tellement la chambre de l'une comme de l'autre. J’espérais que la nuit allait lui porter conseil et que demain elle voudrait toujours aller acheter les tests. On sait jamais, elle pouvait très bien changer d'avis d'ici là. C'était tellement important que de toute façon même si je devais trainer le lit avec, elle viendrait. Elle me posait alors une autre question.
"J'avais Romane mais j'ai laissé tombé l'idée." C'était vrai, Romane avait été dans ma ligne de mire à un moment, mais l'idée m'était vite passé.
"Donc pour le moment j'en profite, si tu vois ce que je veux dire... Enfin tu le sais que je préférais avoir un copain et tout" C'était claire et elle comprendrait. C'est vrai que je préférais avoir un copain, une relation que l'on pouvait qualifier de stable. Il fallait croire que ce n'était pas le bon moment étant donné que rien ne se présentait de correcte.