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Si j’avais été sadique pour le coup, j’aurais pu l’enfoncer un peu plus mais ce soir, il avait de la chance, j’étais plutôt d’humeur badine. Un comble pour un silencieux que de vouloir parler mais comme pour beaucoup de chose, je ne possédais malheureusement pas le mode d’emploi. Je n’étais pas de ces personnes qui arrivent à parler aisément en public. C’était même tout le contraire car derrière ma froideur peu avenante se cachait en fait un grand timide. Il s’agissait juste d’un masque que je portais au quotidien et dont j’avais terriblement du mal à m’en défaire. « C’est bon, pas la peine de stresser, je ne vais pas t’en coller une pour autant. Chacun est libre de penser ce qu’il veut après tout, nous sommes dans une démocratie et je n’ai pas pour habitude de casser la gueule à des inconnus sous prétexte qu’ils ont des mots hasardeux sans quoi, je passerai plus de temps à me péter la gueule à moi-même » grommelais-je pour qu’il évite de se flageoler ou même qu’il se mette martel en tête. Non, je ne tombais dans la violence qu’en de rares occasions ou dans le cadre de mes entrainements de boxe ou d’art martial. Jax pouvait donc dormir sur ses deux oreilles. « J’ai jamais compris ce que les nanas ont pour les médecins ou les gosses. Remarque, si tu veux avoir un harem, trimballe toi avec un bébé dans un parc, ais une belle gueule et tu crieras au viol rapidement. Expérience certifiée 100% vérifiée » rétorquais-je par la suite en haussant les épaules. J’aimais bien les enfants mais de-là à en faire tout une histoire, il y avait des limites. En tout cas ce jour-là, j’avais bien cru que j’allais finir par devoir porter plainte pour viol. Cela m’apprendra à garder le gosse d’un ami de ma sœur. En tous les cas, cette discussion ne m’enleva pas ma méfiance même si je terminais par lui poser directement la question. Jax me rassura tout de suite et j’arquais un sourcil. « Ok. Donc tu avais simplement besoin d’un glandu pour faire une partie de billard. Ça me va ! Par contre si tu t’attendais à me faire mordre la poussière, tu peux toujours rêver » lâchais-je avec un léger sourire au coin en mettant justement la boule bleue dans le trou… La verte m’échappa helàs. « Pour ma part, je ne fréquente les femmes que lorsque j’ai besoin de me détendre mais en m’assurant qu’elles savent très bien qu’il n’y aura rien d’autre. Je ne désire pas me remettre en couple. Ma dernière histoire m’a calmé bien que je sens que je vais droit dans les emmerdes avec une certaine blonde » soupirais-je sans avoir conscience que je me confiais à un parfait inconnu.
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