it is time to put things clear. † liyad.

Une journée qui n'avait pas bien commencé. Je m'étais réveillée avec un mal de tête atroce. Je pensais qu'il s'en irait en prenant une douche et en buvant un bon café pour me réveiller, mais rien, j'avais vraiment mal et je ne voulais pas prendre de médicaments, de toute façon, j'en avais tellement pris durant mon adolescence qu'ils n'avaient plus aucun effet sur moi, je ne voyais donc pas l'intérêt.
Puis durant les cours, ce mal de tête incessant, j'avais carrément la tête qui tourne, j'en pouvais plus. Je sortie donc du cours, prenant immédiatement la direction de l'infirmerie où l'infirmière m'examina longuement, me disant que j'avais 37 de fièvre mais que sinon tout allait bien. Ouais 37 c'est vrai que ce n'était rien, elle n'avait pas tord. Je m'étais sans doute lever du mauvais pieds alors. Tant pis, j'allai faire avec. Je sortais donc de là et malheureusement pour moi, je croisais Konrad. C'était la dernière personne que j'avais envie de voir aujourd'hui. On s'était quitté en de très mauvais terme mais j'avais détesté sa façon d'être avec moi alors je m'étais comportée comme une véritable garce et même si je n'aimais pas ce côté de ma personne, il l'avait bien cherché. Alors qu'il essayait d'entrer, moi j'essayais de faire le contraire. Je ne le regardais même pas, je regardais par dessus son épaule. Ouais c'est ça vas-y bouge ! Je n'étais pas énorme mais apparemment il avait besoin de beaucoup de place pour passer alors je lui en laissait, lui tournant rapidement le dos quand il fut à l'intérieur.

Je ne me sentais vraiment pas bien. La tête qui tourne et maintenant un mal de ventre incroyablement gênant et douloureux. Je bu de l'eau, plusieurs gorgée pour tenter d'apaiser le truc. J'espérais sincèrement que ça allait s'en aller ainsi. Et petit à petit, ça passait. Je ne pense pas que ce liquide y était vraiment pour quelques choses mais c'était mental et si ça fonctionnait tant mieux. Je revins vers l'infirmerie. Non, je ne voulais pas retourner à l'intérieur de cette salle. J'attendais juste l'abruti qui m'avait blessé intérieurement et qui se trouvait avec l'infirmière. Fallait peut-être qu'on règle certaines choses. J'en étais quand même arrivée au point où je ne pouvais même pas le regarder en face tant il m'énervait alors il fallait que l'on parle de tout ça.
Il sortit quelques minutes après mon arrivée. Je lançais la conversation comme lui me regardait mais ne parlait pas. Qu'est-ce qui t'arrive ? Par là je voulais connaître la raison de sa venue à l'infirmerie. Pas que je m'inquiète hein !

Bon c'est vrai, je m'inquiétais un peu pour lui mais il était à l'infirmerie, pas l'hôpital non plus donc il n'avait rien de grave mais je voulais quand même connaître la raison de sa venue. Je l'attendais donc à la sortie de cette pièce assez glaciale et toute blanche. On s'était quitté en de très mauvais terme. Je lui avais fait un coup de garce suite à des paroles très blessantes qu'il avait eu à mon égard. Je suis rancunière, c'est comme ça, il devait faire avec. Le problème c'est qu'il l'était également et puis, on avait une certaine fierté et on arrivait absolument pas à aller au-dessus de cette fierté. La dernière chose que je lui avais dit c'était : Casse-toi catin d'Harvard ! En référence à toute les nanas qu'il s'était tapé et qu'il était fier d'aller retrouver après notre embrouille.

Bref, c'était devant la porte de l'infirmerie que je l'attendais, les bras croisés. Il en sortit et ne dis pas un mot jusqu'à ce que je lui demande ce qu'il avait. Petite explication de sa part, me faisait comprendre qu'il n'avait rien de grave finalement. Il n'avait pas fait attention durant son entraînement de rugby. Dommage pour lui. Il devait sûrement penser à toutes ces filles qui faisaient remuer son lit chaque soir, ou d'autre lieu j'en sais rien. Je levais les yeux au plafond avant d'ajouter assez froidement, Ok, alors salut ! Puis je traça ma route tout simplement.

J'avais décidé de m'en aller, après tout, il n'avait pas vraiment l'air de vouloir m'en dire plus que ça. Il s'était fait mal au rugby, ok. Mais c'est tout ? Apparemment oui. Je me contentais donc de lui répondre par un simple et froid, Ok, salut ! Et il décida d'ouvrir enfin sa bouche pour parler du réel problème. Je m'arrêtais net avant de me retourner et de croiser les bras afin d'écouter tout ce qu'il disait et ne pensait pas. Quelle histoire ? Qu'est-ce qui nous arrive ? Pour moi il n'y avait aucune histoire et je ne voyais absolument pas ce qui pouvait autant le perturber vu ce qu'il avait osé me dire. Désolé de quoi ? De m'avoir mise sur la touche, d'avoir osé me le balancer en pleine face ou alors d'avoir pensé qu'il suffisait de me sauter pour que je te pardonne ? Dis-moi, j'aimerai bien savoir Konrad ! J'avais jamais été autant en colère et ce contre qui que se soit. Il m'avait tellement blessé que je n'arrivai pas à lui pardonner et je me demandais s'il était sincère dans ses excuses ou pas. Je ne savais pas et du coup, je me posais tout un tas de questions.

J'avais deux envies, deux options. Soit je lui en mettait une en pleine gueule, soit je lui riait en pleine gueule. N'étant pas de nature violente, j'allai me contenter de rire tant je trouvais ça grotesque. Je n'arrivais plus à gober toutes ses belles paroles. Il m'en avait sortie tout un tas pour arriver à ses finset ça ne datait pas de maintenant alors comment y croire à nouveau ? Comment lui redonner ma confiance après ça ? Ça te tue ? Il ne me reste plus qu'à aller à tes funérailles alors ! Si je me souviens bien tu as confirmer que tu avais tout un tas de nana dans ta liste qui t'aideraient à m'oublier très rapidement alors qu'est-ce qui se passe mon p'tit Koko, t'as la quequette qui te démange soudainement ? Oh merde ça faisait tellement de bien de lui dire tout ça. Ma colère prenait le dessus sur absolument tout, j'irai même jusqu'à dire que ma colère prenait le dessus sur moi. J'avais envie de m'approcher de lui et de terminer le tout en lui foutant une bonne baffe pour m'avoir traitée comme un déchet. Tu t'attends peut-être à ce que je gobe tes belles paroles une fois de plus c'est ça ? Comme je l'avais fait dans l'amphi même si nous n'étions pas allé très loin, j'étais quand même tombée dans ses bras bêtement.